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 and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17

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Alistair

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MessageSujet: and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17   and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17 EmptyLun 8 Déc 2014 - 15:57

w/andreja

Il n’a presque pas fermé l’œil de la semaine. C’est de notoriété publique qu’Alistair n’est pas un grand dormeur, mais cette semaine, il bat des records. Il n’a pas l’esprit tranquille depuis dimanche dernier et cela se ressent sur sa capacité à dormir. Ou plutôt, à ne pas dormir. Comme à son habitude, il erre dans le nid une fois la nuit tombée, ne sachant pas comment s’occuper. Il a essayé, pourtant, de dormir. Il s’est enfermé dans la loveroom, il a pris un comprimé, mais rien n’y a fait. Les moments de répit ne durent qu’une heure ou deux, avant qu’il se réveille en sursaut. Et en cette fin de semaine, le manque de sommeil commence sérieusement à se faire sentir. Il a l’impression que son corps est prêt à le lâcher à chaque pas qu’il fait, à chaque geste qu’il esquisse, tandis que sa mâchoire en devient douloureuse à force de bailler. Parce que c’est bien ça, le pire, il est fatigué mais ça ne suffit pas pour qu’il parvienne à fermer l’œil. Ça l’embête, mais puisque c’est habituel, il s’en accommode. Il espère simplement rattraper quelques heures de sommeil avant dimanche, afin de ne pas arriver en retard au prime, voire pire, de le rater parce qu’il s’est bêtement endormi. Et à cette idée, il se motive à prendre une nouvelle fois le chemin de la loveroom, cachets en main, prêt à en découdre avec son sommeil capricieux. Il ne peut pas être absent lors du prime de dimanche, c’est impossible. Outre le fait qu’il s’agira de sa dernière soirée dans ce nid, il s’agit surtout de la grande finale. Certes, il ne se fait pas d’illusions quant à ses chances – il a déjà de la peine à réaliser qu’il s’est hissé jusqu’en finale – mais à défaut de remporter l’aventure et le chèque qui va avec, il garde l’espoir d’assister à un beau geste de la part de Cupidon qui, le prenant en pitié lui et sa misérable cagnotte, lui offre la possibilité de renflouer un peu ses comptes. Oui, il peut toujours rêver. Et même sans ça, il doit être présent au prime pour soutenir les trois autres finalistes. C’est difficile d’estimer lequel a ses faveurs, puisqu’il les apprécie tous les trois. Mais à choisir, il soutient Gaëtane, pour des raisons évidentes. Alors non, il ne peut pas laisser son sommeil le rattraper ce week-end, il doit forcer le destin. La loveroom est déserte, comme à son habitude, et il occupe la pièce sans tarder. Il avale un comprimé avant de se cacher sous les draps. Il se tourne et retourne plusieurs fois, ferme les yeux et… attend. Il attend que le sommeil vienne, mais au bout de presque une heure, il abdique. Il n’est pas patient. Peut-être que le cachet fera effet plus tard – il l’espère – mais dans l’immédiat, il sait que c’est peine perdue. Alors, assis sur le lit, il passe ses mains sur son visage, un peu désespéré, avant que son regard ne s’arrête sur le sol, ou plutôt, la clé tombée sur celui-ci. Tombée, car en passant une main dans sa poche, il réalise qu’effectivement, elle n’est plus là et qu’il s’agit bien de celle qu’Andreja lui a donné il y a quelques jours. Il la ramasse, joue avec entre ses doigts. Il a promis à Andreja d’y réfléchir, mais à vrai dire, il n’y a pas vraiment repensé, pensant que sa décision était irrévocable. Mais alors, pourquoi traîne-t-il avec cette clé depuis qu’Andreja la lui a donnée ? Peut-être qu’inconsciemment, son choix était fait sans même qu’il ne soit d’accord avec celui-ci. Et comme le hasard fait bien les choses, c’est à ce moment-là que la porte s’ouvre et que la silhouette du serbe se distingue. À croire qu’il a choisi son moment. « Je… » Alistair commence, soulevant légèrement la clé pour la montrer à son camarade. Et il s’arrête un court instant, cherchant ses mots, essayant de savoir s’il prend la bonne décision ou non, si ce n’est pas trop précipité puisqu’il n’y a pas vraiment réfléchi. « J’ai réfléchi à ta proposition. » Oh, petit menteur. Il y a réfléchi une fraction de secondes, avant que le serbe ne déboule dans sa bulle. Une fraction de secondes qui est suffisante, en réalité. « Je vais l’accepter. » Il finit par dire, ses prunelles se fixant désormais sur la clé à défaut de son camarade. Il l’accepte, parce qu’il réalise bien qu’il s’agit de sa première et dernière opportunité de déménager. Sa cagnotte lui permettra de s’acheter un billet d’avion et il pourra recommencer sa vie là où l’on a jamais entendu parler de lui, jusqu’à ce que la notoriété de la saison treize de Fake Lover s’estompe et qu’il puisse revenir en Angleterre. C’est qu’il y est attaché, malgré tout. « Si elle tient toujours. » Il termine, parce qu’après tout, peut-être qu’Andreja ne veut pas confier son appartement à un criminel, même pour quelques jours.  
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MessageSujet: Re: and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17   and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17 EmptyMar 9 Déc 2014 - 18:57

La semaine filait à toute allure, à moins que ce ne soit son imagination, à moins que ce ne soit uniquement le fait qu'il s'agissait de la dernière semaine et qu'il aurait voulu qu'elle s'étire à l'infini, pour ne pas avoir à repartir à Chicago. Pour ne pas avoir à quitter tout cela, un cocon qui sans le faire se sentir chez lui le faisait se sentir moins intrus que tout ce qu'il avait pu connaître ces trois dernières années, Pia et Tilda, Lou, Alistair et Jessica ... ouais, c'était probablement d'une stupidité sans bornes de s'être attaché ainsi à des gens qu'il ne reverrait pour certains jamais. Mais c'était tellement tentant, de s'attacher ainsi à ces personnes qui avaient pu prendre le temps d'apprendre à le connaître, sans que le mot terroriste ne clignote en rouge au dessus de sa tête et ne gâche tout. Alors en fin de compte il ne saurait pas vraiment dire si sa semaine était plutôt sereine ou morose, il était les deux à la fois et cela n'avait décidément aucun sens. Ce qui avait du sens en revanche, et même s'il le faisait à reculons bien plus que par envie, c'était de commencer à rassembler ses affaires histoire d'être bien certain de ne rien oublier dimanche soir ; Parfois il avait envie de se demander ce que deviendrait le nid après leur départ, est-ce qu'il serait recyclé pour d'autres émissions, revendu, détruit ... ? Il préférait ne pas savoir. Ayant en tout cas fait le tour de toutes les pièces il avait réalisé au dernier moment qu'il avait oublié le grenier ; Peu de chance qu'il ait oublié quelque chose là-bas, pour le peu de fois où il y était monté finalement, mais sait-on jamais, cela ne coûtait rien de vérifier de toute façon. S'aventurant jusqu'à la trappe d'un air méfiant, parce qu'on ne pouvait jamais savoir sur quoi on risquait de tomber dans cette pièce et qu'il y avait certaines choses qu'il n'avait pas vraiment envie de voir, il avait eu la surprise - toute relative - de ne trouver qu'Alistair, assis en tailleur sur le lit. « Hey. » avait-il lancé à voix basse, un léger sourire s'étirant sur ses lèvres. « Je juste vérifier je rien oublier ici, je pas te embêter longtemps. » Qu'il se rassure donc, il ne venait pas le déloger ou l'embêter, et comme il avait encore une fois peu de chance d'avoir oublié quoi que ce soit ici cela ne devrait pas lui prendre trop de temps. Alors qu'il faisait un pas de plus vers le milieu de la pièce ses yeux s'étaient posés sur la clef que le britannique tenait entre ses doigts ; Il la connaissait assez pour la reconnaître au premier coup d'oeil, cette clef, c'était la sienne. Et comme pour se justifier Alistair s'était mis à bafouiller « Je … J’ai réfléchi à ta proposition. » attirant tout de suite la curiosité d'Andreja. Parce que le slave ne se faisait plus trop d'illusions à ce sujet en fin de compte, il avait proposé parce que cela ne coûtait rien et que cela lui tenait à cœur mais il avait bien compris qu'Alistair était du genre têtu comme une mule et que les chances qu'il acceptent étaient minimes. Alors à défaut d'accepter il lui avait seulement fait promettre d'y réfléchir, et maintenant que c'était le cas il s'attendait à un refus. Un refus auquel il savait déjà ce qu'il répondrait. Et pourtant contre toute attente c'était bien un « Je vais l’accepter. » qui avait passé la barrière de ses lèvres, laissant Andreja pantois un instant, muet parce que véritablement surpris de cette réponse, qu'il n'osait pas espérer. Son silence pourtant avait peut-être été mal interprété par son interlocuteur, puisqu'après un court instant Alistair avait ajouté « Si elle tient toujours. » d'un ton plus incertain. Pourquoi ne tiendrait-elle pas, on faisait rarement ce genre de propositions sur un coup de tête, et s'il arrivait parfois à Andreja de parler sans réfléchir (plus souvent qu'il voulait l'admettre d'ailleurs), il ne ne risquerait pas pour autant à faire ce genre de propositions sans être un minimum sûr de lui. « Elle tient toujours. » avait-il alors simplement répindu d'une voix calme, en copiant la conjugaison de son interlocuteur et en croisant mentalement les doigts pour qu'elle soit exacte dans sa phrase également. Pourquoi ne tiendrait-elle plus, de toute façon, à cause de lé révélation des secrets ? Il serait on ne peut plus mal placé pour retourner sa veste, disons simplement que l'un et l'autre trainaient avec eux de grosses casseroles, et s'ils ne pouvaient pas compter l'un sur l'autre pour en faire abstraction et se baser sur ces onze dernières semaines pour se faire un avis, alors personne d'autre ne le ferait. « Et puis, maintenant tu comprendre que quand je dire je pas retourner là-bas avant longtemps ... ça vraiment être longtemps. » Longtemps du genre jamais. « Alors tu rester là-bas autant comme tu veux. » De toute façon cet appartement prenait la poussière, ce ne serait pas un mal qu'il soit un peu habité pendant un temps. Un jour il faudrait qu'Andreja se résolve à le vendre, cela n'avait aucun sens ... Mais il n'arrivait pas à se décider. Se remettant finalement en mouvement il avait traversé la pièce pour rejoindre le coin où il s'était installé la semaine précédente, lorsque Sacha l'avait surpris ici ; Rien ne trainait, il n'avait rien oublié. « Quand je être libéré, je avoir droit de retourner pour faire ma valise et je faire du thé pour mes sœurs. Quand Anya aller pour débarrasser la table je lui dire de tout laisser, parce que comme ça quand je revenir je avoir la impression je jamais être parti. » Alors cela faisait un an et demi que la théière et les trois tasses trônaient sur la table basse du salon, attendant désespérément que quelqu'un les débarrasse, sans que personne ne l'ait jamais fait. Il savait que ni Anya ni Ilena n'y avaient touché depuis. « Je crois avant dimanche je pas réaliser vraiment je jamais rentrer chez moi. » avait-il terminé avec une pointe d'amertume. Et il ne savait pas non plus vraiment pourquoi il disait cela à Alistair, qui n'en avait probablement rien à foutre, de ses états d'âme. Soupirant légèrement il avait reposé la fiole d'huile de massage qu'il avait machinalement attrapé sur l'une des étagères, et s'était retourné vers Alistair après avoir secoué vaguement la tête pour chasser de son esprit cette nouvelle raison de déprimer. « Tu penses tu revoir des gens de ici, dehors ? » Ou bien est-ce que disparaitre signifiait disparaitre pour tout le monde sans exception. Il pensait surtout à Gaëtane en posant la question, ou à Felice.
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MessageSujet: Re: and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17   and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17 EmptyMer 10 Déc 2014 - 17:45

Quand Andreja débarque dans la pièce, il ne le rejette pas, contrairement à son humeur générale de la semaine, où il était plutôt réticent à accepter la compagnie de quiconque. Mais il y a une raison bien précise, le serbe tombe très bien. Bien même si celui-ci l’informe qu’il ne va pas l’embêter longtemps, ce à quoi Alistair ne répond pas, toujours concentré sur la clé. Il doit lui donner réponse, ils ne leur restent que deux jours ici, ensuite il sera trop tard. L’anglais prend la parole avant qu’Andreja ne disparaisse, paroles qui sont mensongères, en réalité. Il n’a pas vraiment réfléchi à cette proposition, puisque dans sa tête, la réponse était évidente : ce serait non. Et puis, cette dernière semaine et la perspective de valider une cagnotte minable – car il sait qu’il terminera sur la quatrième place du podium, il n’est pas un perdant pour rien – font que la proposition mérite d’être revue. Et s’il a gardé la clé dans sa poche durant tout ce temps, c’est qu’au fond, il avait déjà une idée de la réponse définitive qu’il donnerait à Andreja. C’est la seule solution qui se présente à lui et elle n’est pas anodine. Il ne sait pas encore si Peter, son contrôleur judiciaire, l’autorisera à quitter le pays. L’Australie pour Fake Lover, c’est différent que la Bosnie pour refaire sa vie ou du moins, repartir de zéro, puisqu’il n’y restera que le temps de rembourser ses parents. Le choc des cultures risque d’être difficile, mais il se débrouille toujours, il trouvera bien un petit boulot où parler anglais est nécessaire, comme dans un hôtel, par exemple. Et même s’il ne trouve pas de boulot dans l’immédiat, il aura au moins la certitude de ne pas dormir dans sa vieille voiture, chose qui n’est pas pour lui déplaire. Il aura un endroit où crécher quelques temps et le fait de se poser lui titille de plus en plus l’esprit depuis qu’il est ici, sans que cette ambition lui soit apparue comme possible, avant la proposition d’Andreja. Alors oui, il va accepter. Si cela tient toujours, car peut-être que le prime de dimanche a ébranlé les certitudes d’Andreja et qu’il ne veut pas d’un criminel dans son appartement, même si, techniquement, le serbe en est un aussi. Elle tient toujours et cela lui arrache un bref sourire. Pour une fois, il a l’impression de pouvoir compter sur quelqu’un qui ne le laissera pas tomber, car il a déjà connaissance de son vrai visage. Certes, Andreja ne connait pas les détails qui ont conduits Alistair en prison, mais il n’a pas l’air de s’en soucier, il lui accorde toujours sa confiance. Et ça lui fait du bien, car il savait que le serbe serait la dernière personne à le juger à ce qu’il a cru comprendre lors de leurs échanges des précédentes semaines, et c’est avec une légère satisfaction qu’il constate que son colocataire ne compte pas lui tourner le dos, comme tant d’autres avant lui. Les secrets, justement, Alistair est maintenant en mesure de comprendre pourquoi Andreja ne peut plus bénéficier de son appartement. Il peut rester là-bas autant de temps qu’il veut – c’est ce qu’il comprend à la phrase d’Andreja, malgré son anglais approximatif. Le serbe évoque même le fait que les choses n’ont pas bougé à en croire son histoire de théière, et c’est avec peine qu’il comprend l’importance de l’ancienne vie d’Andreja. « Ce ne sera que temporaire, je ne prendrais pas mes marques. » Si ça peut le rassurer, même s’il est peu probable – à moins d’un coup de pouce du destin – qu’Andreja puisse remettre les pieds dans son appartement. Alistair ne va pas s’approprier l’espace, loin de là. Il ne touchera pas les tasses. Il jettera son maigre sac contenant ses affaires dans un coin de l’appartement, mais ne touchera à rien et ne se permettra encore moins de se penser chez lui. Son sac bien rangé sera toujours là pour le lui rappeler, il est susceptible de fuir à tout moment. Et même s’il a accepté la proposition d’Andreja, il sait pertinemment que ce n’est pas chez lui et qu’il est un étranger. Ainsi, dès que l’occasion se présentera, il est fort probable qu’il déguerpisse sans un mot, comme à son habitude. Andreja évoque ensuite le fait qu’avant dimanche, il n’avait pas vraiment réalisé qu’il ne rentrerait jamais chez lui. Alistair ne sait que répondre, il se contente de baisser la tête, légèrement gêné, parce qu’il n’est pas doué quand il s’agit de remonter le moral des autres, il a bien assez à faire avec le sien. « Je comprends. » Et peut-être que le serbe ne voit pas pourquoi il lui dit cela, leurs situations, bien que similaire, étant malgré tout légèrement différentes. Et si Alistair n’a pas réalisé seulement dimanche qu’il ne rentrerait jamais chez lui, il l’avait réalisé à sa sortie de prison. Cela faisait déjà quatre ans que ses parents ne venaient plus le voir, Peter lui avait appris qu’ils ne viendraient plus, mais malgré cela, il s’était accroché à la possibilité que sa chambre de gosse l’attendait toujours bien sagement dans la maison familiale, une fois sa liberté retrouvée. Et il s’était heurté de plein fouet à la douloureuse vérité, quand il s’était rendu sur place, d’autres locataires avaient emménagés. Et c’est ce jour-là qu’il avait compris que ses parents ne lui accorderaient jamais une seconde chance. Alors il comprend, que parfois il est plus facile de se voiler la face que d’accepter la vérité. Ce n’est pas pour autant qu’il va préciser le fond de sa pensée, il ne parle pas de ce genre de choses sans y être invité ou poussé. « Et je suis désolé. » Il finit par dire, sincère. C’est plus dur pour Andreja, c’est certain. Parce qu’il a toujours une famille là-bas qui l’attend, même si tous savent qu’il ne pourra pas revenir. Alistair, personne ne l’attend, c’est plus facile ainsi. Alors oui, il est désolé pour Andreja, parce qu’être privé ainsi des êtres chers à son cœur, au dépit de sa volonté, demande un certain courage. « Je ne sais pas comment te remercier. » Il continue, légèrement hésitant. C’est la vérité, il ne sait pas comment montrer sa gratitude envers le serbe, un simple merci ne suffit pas. Malheureusement, il n’a pas grand-chose à lui offrir. Il ne peut pas lui proposer un endroit au Royaume-Uni comme destination de vacances, il ne peut pas lui offrir d’argent à travers un loyer. Peut-être des cours d’anglais, à la rigueur, mais en étant sur des continents différents, ça risque d’être difficile. Andreja finit par lui poser une question qui le laisse muet quelques instants. Il y a quelques semaines, il aurait exactement su que répondre à une telle question, mais aujourd’hui, il n’est plus aussi sûr. Il s’est attaché à des gens, plus qu’il ne l’aurait dû en vue de sa situation et cela remet en cause son envie de disparaître et de se faire oublier, même si ça reste la seule solution envisageable à sa sortie. « J’aimerais bien, mais je ne pense pas que ce sera possible, compte tenu de ma situation. » Il aimerait, c’est certain. Il l’a sous-entendu auprès de Gaëtane après le prime, il l’a vaguement évoqué avec d’autres, mais jamais avec Andreja. Il aimerait, parce que c’est la première fois qu’on le juge pour lui-même et non pour ses actes et les réactions sont différentes. Certains ne lui ont plus adressés à la parole tandis que d’autres, comme Gaëtane et Andreja, ne semblent pas si réfractaires à sa compagnie, même maintenant que son passé de criminel a été exposé à la vue de tous. Il aimerait garder contact avec ceux qui arrivent encore à lui parler, parce que ça lui prouve qu’il mérite qu’il s’attarde sur eux et fasse des efforts pour ne pas qu’ils sortent de sa vie, mais tout dépendra de sa situation à l’extérieur. Tout dépendra des médias, de l’opinion publique. Et l’agitation à l’extérieur, il ne peut pas la prévoir avant sa sortie. « Et toi ? » Il lui retourne la question, parce qu’Andreja a tissé plus de liens que lui, il lui semble. Rien qu’avec sa partenaire, là où Alistair s’est contenté de voir Clémentine comme quelqu’un avec qui il était plus ou moins lié, et non pas comme quelqu’un sur qui repose ses repères. « Ironiquement, tu es libre, pas forcément obligé de te cacher et tu as un endroit à toi, je suppose que c’est envisageable pour toi de revoir certains candidats. » Il termine, avec un léger rictus. C’est ironique, oui, parce qu’il ne peut ni retourner en Bosnie et vu son apatride, il ne peut certainement pas faire ce qu’il veut, même si Alistair ne sait pas exactement ce que cela implique. Mais il n’a jamais évoqué la possibilité de se cacher, de disparaître. Peut-être parce que justement il a bien réussi à refaire sa vie, avec un travail, un endroit à lui, il a même cru l’entendre parler d’un chien, un jour. Et du point de vue d’Alistair, être ancré à un endroit lui semble être nécessaire pour garder contact avec les autres. De là à dire qu’il est légèrement jaloux, il n’y a qu’un pas.
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MessageSujet: Re: and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17   and when life will be over, don't think you will forgive you, 12/12 - 21h17 EmptyDim 14 Déc 2014 - 1:47

Il ne l'avait pas encore totalement accepté, le fait qu'il ne rentrerait probablement jamais chez lui. Il le savait pourtant, il comprenait ce que signifiait le fait d'être interdit de territoire et avait parfaitement conscience de la sanction qui lui pendait au nez s'il avait l'idée stupide d'y retourner, mais pourtant c'était comme si son inconscient n'avait jamais terminé d'assimiler la chose, comme si une partie de lui espérait toujours à une méprise, un mauvais rêve, une erreur ... jusqu'à dimanche dernier. C'était peut-être le fait de le dire à voix haute, le fait de conclure ses explications ainsi, il ne savait pas trop ... Mais à ce moment là il avait compris, que le jamais avait une signification lourde de sens, et qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. Probablement qu'il devrait songer à vendre cet appartement, une fois qu'Alistair n'y serait plus ... Ce n'était pas sain, et ça n'avait pas la moindre intérêt. C'était simplement difficile de s'y résoudre, de tourner définitivement la page, parce que rien ne serait sans doute jamais autant chez lui que Sarajevo, malgré tout. « Ce ne sera que temporaire, je ne prendrais pas mes marques. » avait alors fait remarquer Alistair, sans doute en pensant rassurer le propriétaire de l'appartement, et pourtant si le serbe le lui avait ainsi proposé ce n'était pas pour qu'il s'y sente comme un intrus. « Tout le temps tu rester là-bas, tu faire comme si tu être chez toi. » Bon dans la limite du raisonnable, s'il repeignait les murs en rose ou en noir Andreja aurait sans doute un peu de mal à le revendre lorsqu'il réussirait à s'y résoudre, mais il y avait tout de même fort peu de chance que le britannique en arrive là. Sans vraiment s'en rendre compte il s'était mis à penser à  voix haute, alors qu'en soi Alistair n'en avait pas grand chose à foutre, de ses états d'âme, et la façon dont il avait répondu « Je comprends. Et je suis désolé. » on voyait bien qu'il ne savait pas quoi dire. Et il n'y avait pas grand chose à en dire de toute façon. Peut-être qu'Alistair comprenait vraiment, ou peut-être que c'était simplement une façon de parler, mais de peur d'être trop indiscret le serbe ne se risquerait pas à poser la question. « Je ne sais pas comment te remercier. » Le remercier ? Il n'avait pas besoin de le remercier, Andreja n'avait pas fait sa proposition dans cette optique là, et à vrai dire sa satisfaction c'était déjà qu'Alistair ait décidé d'accepter sa proposition. Secouant vaguement la tête il s'était contenté de répondre « Tu pas besoin me remercier. Mais si tu me faire plaisir ... là-bas tu pas donner mon nom. Il te donner que des ennuis, et je pas envie ma réputation te faire des problèmes à toi. » C'était déjà bien assez pesant, de savoir que leurs actes, à lui, ses frères, leur père, continuaient de nuire au reste de sa famille, à sa mère ou à ses soeurs. Assez pour qu'il ne soit pas envisageable qu'elles ne quittent le pays pour venir lui rendre visite à Chicago, parce que d'après le consul et les avocats il y avait toujours ce risque qu'on leur interdise l'accès au territoire à leur retour, et alors elles se retrouveraient comme Andreja. Bref, Alistair ne serait du coup assuré d'être tranquille que s'il évitait de mentionner le fait de connaître le serbe, et ce dernier s'en voudrait d'être la cause d'ennuis supplémentaires pour le britannique. Changeant finalement de sujet Andreja avait fini par lui demander ce qu'il comptait faire une fois dehors, vis à vis des connaissances qu'il avait fait ici ... Est-ce qu'il comptait en revoir certains, ou bien est-ce que dans son envie de fuir se cachait aussi aussi l'envie de disparaitre aux yeux des autres ? « J’aimerais bien, mais je ne pense pas que ce sera possible, compte tenu de ma situation. » De sa situation, ou bien de sa réputation ? Car en théorie il était libre d'aller où bon lui semblait, Andreja ne savait pas de quoi avait été accusé Alistair et ne tenait pas à le savoir, mais il semblait avoir payé la dette qu'il avait envers la société. En terme de réputation en revanche il pensait comprendre plus ou moins où se situait le problème du jeune homme, il était difficile de se faire une place quelque part lorsque l'on était précédé par sa réputation ... La société actuelle avait du mal à embrasser le concept de la seconde chance, et du pardon. « Et toi ? Ironiquement, tu es libre, pas forcément obligé de te cacher et tu as un endroit à toi, je suppose que c’est envisageable pour toi de revoir certains candidats. » Revenant s'appuyer contre le mur Andreja avait esquissé un sourire amer face aux dernières paroles d'Alistair. C'était tellement subjectif, la liberté ... Il n'était pas enfermé dans une cellule de huit mètres carrés, il n'y avait pas de barreaux entre lui et les autres, et pourtant il était loin de se considérer comme libre. « Je pas dire je suis vraiment libre ... Quand tu être libre tu vas où tu as envie, tu pas rester dans un endroit tu pas aimer, et tu pas être toujours accompagné par quelqu'un. » Il le savait déjà, qu'Emil ou quelqu'un d'autre - mais il préférait Emil - serait là pour l'attendre dimanche soir, à sa sortie du nid. Andreja n'était jamais totalement seul, c'était comme s'il avait en permanence un garde du corps lui aussi, sauf que ce dernier avait pour but de le surveiller à la fois pour qu'il ne lui arrive rien et pour qu'il ne lui prenne pas l'idée de s'évaporer dans la nature. Le consul s'était porté garant pour lui, il en allait de sa propre réputation, si Andreja disparaissait. « Tilda et Pia. Je revoir Tilda et Pia, je crois. » La première avait semble-t-il déjà pris sa décision, même si Andreja était lui encore un peu pris au dépourvu et pas entièrement persuadé que ce soit une bonne idée, quant à la seconde elle n'avait pas intérêt à lui faire faux-bond ... Cela avait toujours été très clair entre eux, qu'ils se reverraient. Et puis Lou ... Peut-être qu'il reverrait Lou, si Tilda restait dans les parages, il n'en savait rien. Il verrait bien. « Je pas être sûr je vouloir vraiment être ici, quand je suis arrivé. Mais maintenant je crois que ça va me manquer un peu, ce endroit. » avait finalement fait remarquer Andreja d'un ton léger. Comme s'il avait besoin d'un nouvel endroit qui lui manquerait, un de plus.

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