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Mylah

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MessageSujet: outside, 10/03 - 2h16   outside, 10/03 - 2h16 EmptyLun 9 Mar 2015 - 2:55

w/@sayid
Si Mylah s’est correctement fiée à ses repères, il n’est pas loin de minuit. Ce qui pour elle, sonne l’heure d’aller se coucher. Elle est habituée à se coucher à minuit et à se laver à huit heures, c’est ainsi, c’est plus fort qu’elle et elle n’est pas prête de changer ses habitudes, puisque son corps est désormais réglé comme un réveil. Cependant, bien qu’elle soit plus ou moins dans les temps quant à son planning, quelque chose la perturbe. Elle n’a pas ses affaires. Elle ne peut pas faire son rituel du soir, qui consiste à toute sorte d’étapes pour la rendre plus belle, à coup d’eau oxygénée et multiples crèmes, effectuées dans un ordre bien précis durant un temps imparti. Et c’est très dérangeant. Elle a l’habitude de prendre soin d’elle. Et même quand la situation l’oblige à faire l’impasse sur ce point, elle s’y accommode, parce qu’elle sait qu’elle n’a pas d’autres possibilités. Or, dans ce cas précis, ses affaires sont simplement retenues en otage. Ça la rend dingue. Elles sont là, pas loin d’elle, mais elle ne peut pas en bénéficier. C’est sadique, oui, voilà le terme. La seule chose qu’elle peut faire, ce sont ses exercices pour bien dormir. Alors elle s’exécute. Elle se plie en deux pour toucher la pointe de ses pieds, reste ainsi une minute. Elle s’étire ensuite, laissant ses bras tendus en arrière durant deux minutes. Puis, elle tend son corps tout entier comme pour s’agrandir. Jambes serrées, dos tendu, épaules fièrement redressées, durant trois minutes. Sa classe habituelle ne s’acquiert pas sans quelques efforts. Et puis, finalement, elle est prête à aller dormir. Un dernier regard sur le campement, sur les tentes autour d’elle. Pas très symétrique et ordonné tout ça, puisqu’elles sont plantées un peu n’importe où. Peu importe, elle entre dans sa tente, se glisse dans le sac de couchage qu’elle partage avec Adélie et s’envelopper dans la couette. Elle met quatorze à dix-sept minutes avant de sombrer dans les bras de Morphée, où elle restera jusqu’à huit heures demain matin. C’était le plan. Jusqu’à ce qu’elle se réveille en sursaut à peine deux heures plus tard, bien qu’elle n’ait plus la notion du temps, maintenant que sa journée fut coupée et par conséquent, ses repères aussi. Elle n’est pas victime d’un cauchemar, encore moins d’une insomnie ou d’un manque de confort l’empêchant de se détendre. Rien de tout cela. C’est juste… c’est juste pas symétrique. L’image des tentes défilent dans son esprit, elle sort précipitamment de la sienne pour observer cela de ses yeux. Ce n’est pas symétrique ! Comment a-t-elle pu laisser faire cela, alors qu’elle aurait pu aiguiller les autres sur l’emplacement de leur tente ? Elle ne comprend pas. Elle ne se comprend pas. Elle fait les cent pas, paniquée et perturbée, faisant peu attention à ce qui l’entoure. C’est à peine si elle constate qu’une silhouette est à l’extérieur et non pas sagement endormie dans sa tente attitrée. « C’est pas symétrique, pourquoi c’est pas symétrique ? » Elle demande, plantant son regard dans celui de l’homme face à elle une poignée de seconde, sans vraiment lui prêter attention pour autant, avant de continuer à faire les cent pas. « C’est pas symétrique, c’est pas symétrique, c’est pas symétrique. » Elle répète, faisant à chaque fois cinq pas avant de faire demi-tour. Elle continue son petit manège durant plusieurs minutes, essayant de se calmer. Mais ce n’est pas symétrique, elle ne va pas parvenir à dormir. Est-ce trop demandé que d’avoir un peu de symétrie dans ce foutu monde ? Même la fille a la peau peu harmonieuse a des tâches symétriques, ce n’est pas bien compliqué. Elle s’arrête finalement pour observer à nouveau le type face à elle, à la lueur du feu ainsi que de la lune. Elle fronce les sourcils, mais détourne bien vite la tête en réalisant face à quoi elle se trouve. Même la tronche du type n’est pas symétrique, le sort s’acharne contre elle, c’est certain.
Sayid

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MessageSujet: Re: outside, 10/03 - 2h16   outside, 10/03 - 2h16 EmptyMar 10 Mar 2015 - 4:31

Outre le fait qu'il ait été sensible à son désir de ne pas écraser les petites bêtes sous seul prétexte qu'elles n'étaient pas aussi jolies que certaines candidates, la cohabitation de Sayid et de son binôme fonctionnait aussi parce que ce dernier ne s'était pas formalisé du rythme de vie décalé que le barbu avait décidé d'adopter cette semaine. Couché bien après minuit, le britannique profitait en effet de ce qu'il soit vidé de tout autre occupant pour aller piquer une tête dans le lac et se laver par la même occasion. Contrairement à d'autres il n'avait pas sauté sur l'idée qui consistait à se laver habillé afin que les vêtements en profite aussi, tout d'abord parce qu'aussi peu hygiénique cela puisse paraitre aux yeux de certains ce ne serait pas la première fois qu'il passait plusieurs jours avec les mêmes vêtements sur le dos, et parce qu'il lui semblait évident à lui que les vêtements humides se salissaient beaucoup plus facilement que les vêtements secs. Se laver habillé était donc de son point de vue totalement contre-productif, bien qu'il ait décidé de garder cela pour lui ... car après tout chacun faisait bien ce qu'il voulait, et que le seul habilité à se prendre pour leur père cette semaine s'appelait Istvan. Les conseils de Sayid, si tenté qu'il ait été d'humeur à les partager, n'auraient en revanche pas intéressé grand-monde. Revenant en tout cas du lac sans se presser, la pénombre et le fait qu'il ne voyait pas totalement où il mettait les pieds y étant pour beaucoup, il avait été surpris de trouver quelqu'un près du feu plutôt que confortablement installé au fond de sa tente comme les autres petits soldats du régiment Fake Lover. « C’est pas symétrique, pourquoi c’est pas symétrique ? » Pardon ? Plantant son regard dans celui de la jeune femme, il avait presque été surpris de l'air sévère avec lequel elle s'était mise à le fixer dès l'instant où elle avait remarqué sa présence. « C’est pas symétrique, c’est pas symétrique, c’est pas symétrique. » L'excessivité avec laquelle elle avait répété cette phrase avait laissé Sayid perplexe un court instant, durant lequel il avait pu paraitre troublé, avant qu'un masque de sévérité pareil à celui qu'arborait Mylah - puisqu'à elle aussi il avait revenu son nom, presque aussi rapidement qu'il avait repéré son physique avantageux - ne s'ancre à nouveau sur son visage. « J'avais compris la première fois. » avait-il cru bon de préciser en premier lieu, d'un ton tout ce qu'il y avait de plus neutre. Il n'était pas tant en train de se moquer que de rétablir ce qu'il pensait être une déformation de la part de la jeune femme ... Peut-être le prenait-elle pour un crétin incapable de comprendre une phrase du premier coup. Si tel était le cas même ses courbes harmonieuses ne parviendraient pas à la faire rester sympathique aux yeux de Sayid, il avait très peu de patience avec ceux qui tentaient de le prendre pour un imbécile. On ne prenait pas Sayid pour un imbécile parce que l'on apprenait pas à un vieux singe comment faire une grimace. « Tu devrais fermer les yeux, retourner dormir. Avec un peu d'imagination tu pourras faire comme si tout ici était parfaitement symétrique. Même la tronche en biais du chevelu. » Et pourtant y'avait une sacré dose de boulot. C'était un peu lâche de la part de Sayid que de s'attaquer ainsi à quelqu'un à qui il n'avait même jamais parlé, mais c'était une technique courante lorsque l'on se sentait agressé que de rejeter la balle sur quelqu'un de plus faible. Et parce qu'il avait des manières de rustre, Ronan faisait aux yeux de Sayid figure de plus faible que lui. « Et si tu n'y arrives pas ... c'est que tu n'essaies pas assez fort. » A elle cela pourrait donner l'impression qu'il était en train de se foutre de sa gueule, mais la réalité c'était qu'il essayait de lui offrir une solution adéquate et facilement réalisable pour tenter de solutionner momentanément son problème. Et si la solution était bancale ce n'était ni plus ni moins parce qu'il ne saisissait pas bien où se situait le problème.
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MessageSujet: Re: outside, 10/03 - 2h16   outside, 10/03 - 2h16 EmptyMer 11 Mar 2015 - 1:38

L’image des tentes disposées un peu partout inquiète soudainement Mylah qui sort précipitamment de la sienne. Pour peu, si la fermeture de celle-ci avait coincé, elle y aurait probablement un trou dans la toile qui épouserait sa silhouette. Elle n’aurait pas pu batailler longuement avec l’ouverture de la tente, elle aurait exigé sa liberté avant d’arriver au bout de celle-ci. Il y a bien plus important dehors, que de faire attention à ne pas saccager le matériel à leur disposition. Mais Mylah n’a pas besoin de prévoir à cette situation puisqu’elle s’échappe bien vite pour constater de ses propres yeux que les tentes sont dispersées un peu partout, en vrac. Elle n’a pas fait un cauchemar. C’est bel et bien réel, ça se passe devant ses yeux. Mylah panique, débute des vas et vient et ne prête attention à l’homme qui la rejoint que quand elle a besoin d’explications. Explications qu’il ne pourra, évidemment, pas lui fournir. Il avait compris la première fois, qu’il dit. « La première fois ? » Elle questionne, sans réellement attendre de réponse pour autant, car celle-ci lui vient aussitôt que ses lèvres se sont renfermées. Elle a recommencé, sans même s’en rendre compte. Sa mère lui fait remarquer depuis qu’elle est gamine qu’elle répète les mots trois fois de suite quand elle est agacée, tic auquel Mylah ne fait plus attention avec les années, tant c’est naturel. Comme tous les autres, mais encore faudrait-il qu’elle accepte sa condition. Elle continue de faire des allers-retours, par automatisme, ne comptant plus ses pas, son esprit étant en totale fusion avec son corps dans de pareilles situations, sans qu’elle ait à réfléchir. Elle est donc concentrée sur les paroles de l’homme à ses côtés, évitant soigneusement de croiser son visage, sous peine de fixer son œil droit légèrement plus abaissé que le gauche et à ne plus pouvoir en détacher le regard. « Le chevelu… » Elle répète, tête levée et yeux fixés sur le ciel, essayant de replacer dans son esprit les chevelus qu’elle a croisé. Or, du côté des garçons, il n’y en a que deux qui collent à une pareille description et elle comprend bien vite qu’il parle de celui à l’apparence sauvage, limite homme des cavernes. Le genre de type qui ne se formalise pas d’être privé d’une douche correcte durant toute une semaine. Rien qu’à cette pensée, son corps tout entier se hérisse. Et les choses ne s’arrangent pas quand elle visualise enfin le visage du rustre dans tous ses détails. « Oh mon dieu ! Tu as raison. » Elle clame, s’arrêtant dans sa marche, presque horrifiée. Sa tronche est en biais, maintenant elle a besoin de savoir pourquoi. Et elle trouve bien vite la réponse à sa question, qu’elle formule de vive voix. « C’est son nez le problème. Il est légèrement orienté sur la droite. » Dit-elle en hochant la tête de haut en bas, comme pour approuver ses propres dires. Elle se parle plus à elle-même qu’au type, c’est qu’à force de passer pour une folle, elle n’a pas l’habitude de faire la conversation aux autres. « Ce n’est pourtant pas une honte que les hommes aient recours à la chirurgie esthétique, vous aussi vous pouvez en avoir besoin. » Elle dit, gesticulant avec ses mains, haussant les épaules, adressant même un bref regard au type. C’est vrai, nous sommes en 2015, les mœurs ont évolué, ce n’est plus une honte. Elle n’a jamais eu recours à la chirurgie esthétique, mais ce n’est pas pour autant qu’elle maltraite ceux qui y ont eu recours, au contraire. Tout le monde n’a pas eu la même chance qu’elle d’être gâté par dame nature et elle est particulièrement admirative devant les personnes ayant la merveilleuse idée d’arranger un visage peu harmonieux. « Une rhinoplastie, c’est tellement commun de nos jours, en plus. » Et ça ne laisse même pas de trace, c’est fantastique. Elle s’arrête et se plante à nouveau devant le type dont elle n’a pas encore pris la peine d’identifier autrement par le surnom de la tronche en biais. « Comme se faire aligner correctement les yeux. » Non, vraiment, il faut qu’il fasse quelque chose pour son œil droit. Elle reprend ses allers-retours et repense à ses premières paroles. « Et c’est bien joli, l’imagination, mais ça ne change rien à la réalité. » Malgré toute la volonté du monde, elle ne pourra pas arranger le manque de symétrie de cet endroit. À moins de l’arranger elle-même, mais elle pense que le fait de démonter les tentes de chacun pour les remonter afin que cela lui convienne risque d’être mal perçu. Il termine en lui disant que si elle n’y arrive pas, c’est qu’elle n’essaie pas assez fort. « Comment ça ? » Mylah demande, accusatrice. Qu’insinue-t-il ? Elle n’a pas assez de volonté, c’est ça ? Elle n’est pas assez forte, déterminée pour cela ? Autant dire qu’il vient presque de la poignarder. « Tant mieux pour toi si tu parviens à te rendormir d’un claquement de doigts, mais ce n’est pas mon cas. » Elle termine, d’une voix un peu plus calme. Tout le monde ne peut pas vivre sur son modèle à elle, elle ne doit pas s’énerver pour cela. C’est juste dommage pour lui.
Sayid

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MessageSujet: Re: outside, 10/03 - 2h16   outside, 10/03 - 2h16 EmptyVen 13 Mar 2015 - 18:30

Il avait déjà eu l'occasion de se rendre compte en l'espace d'une journée que certains caractères étaient, disons ... particuliers. Ils en observait tout particulièrement les propriétaires parce qu'il ne supportait pas de ne pas comprendre la manière de fonctionner de quelqu'un, Sayid avait toujours besoin de tout comprendre et de tout analyser pour se sentir maitre de la situation. Cependant il devait bien avouer que pour le peu qu'il en avait vu, le comportement de Mylah le laissait aussi perplexe que son physique le laissait rêveur. Ses actions n'avaient parfois pas le moindre sens, du moins aux yeux du barbu, et la voir ainsi s'agiter au milieu des tentes et au milieu de la nuit c'était sans doute la cerise sur le gâteau. Pour autant il revenait à peine du lac, et encore délassé du fait d'avoir pu se tremper dans l'eau il n'avait pas envie de faire la causette avec qui que ce soit, aussi si la jeune femme n'était pas d'elle-même venue se planter devant lui il n'aurait probablement pas ouvert la bouche. Mais elle avait décidé de le prendre à témoin, voir même de le tenir pour responsable du fait que les tentes n'étaient selon elles pas assez bien alignées. Pas symétriques, pardon, et elle s'était même sentie obligée de le répéter trois fois de suite au cas où Sayid serait trop sourd pour avoir compris la première fois. « La première fois ? » Il avait arqué un sourcil, maintenant intrigué en plus d'être perplexe. Elle ne faisait donc pas attention à ce qu'elle disait ? Faisant machinalement un pas en avant, Sayid s'était mis à observer la jeune femme plus en détail, ses expressions, les traits de son visage ... Non, elle n'avait pas l'air somnambule. Réalisant subitement que la façon dont il la fixait pourrait être mal perçue, il avait repris la parole pour tenter d'apporter une solution à son problème ; Une solution forcément bancale, pour un problème qu'il ne parvenait pas vraiment à cerner. Et plutôt que d'en prendre compte, Mylah s'était arrêtée sur un détail insignifiant « Le chevelu … » Elle avait vraiment besoin qu'il soit plus précis ? Il n'y en avait pas douze mille qui correspondaient à la description, et on ne pouvait pas dire que Ronan passe inaperçu vu ses manières. « Celui qui ressemble à Attila. Ronan. » Parce que oui, il avait reteu son prénom, il trouvait simplement plus approprié de l'affubler de quelque chose qui le rendait reconnaissable. Désolé mais là il ne pouvait pas faire mieux, si elle n'avait pas fait attention aux autres participants et avait préféré se focaliser uniquement sur l'alignement des tentes il ne pouvait rien pour elle. « Oh mon dieu ! Tu as raison. » Évidemment, qu'il avait raison. L'observant en tout cas tandis qu'elle cessait ses allers-retours et se plantait à nouveau droite comme un I, il l'avait regardée reprendre avec le plus grand sérieux « C’est son nez le problème. Il est légèrement orienté sur la droite. » C'était foutrement intéressant. Non pas le fait que le nez d'Attila soit légèrement dévié à droite, ou à gauche, ou fasse des chicanes, mais le fait que Mylah ait à priori passé autant de temps à observer ses camarades, au point de pouvoir remarquer ce genre de détails. Et sans s'en apercevoir Sayid avait entrouvert très légèrement la bouche, comme fasciné par la jeune femme, et ce malgré ce qu'on pourrait qualifier aisément de caractère de merde. « Ce n’est pourtant pas une honte que les hommes aient recours à la chirurgie esthétique, vous aussi vous pouvez en avoir besoin. » Bah oui, bien sûr. Et ce qui tombait le mieux, c'était que si Sayid était généralement incapable de comprendre l'ironie il n'y avait à priori pas de raison de s'inquiéter avec Mylah ... elle semblait parfaitement sérieuse. « Une rhinoplastie, c’est tellement commun de nos jours, en plus. » Chirurgienne esthétique. C'est ça, c'est certainement ce qu'elle devait faire dans la vie, c'était l'explication la plus plausible au fait qu'elle soit à ce point obsédée parce qu'elle était en train de dire. « Comme se faire aligner correctement les yeux. » Et voilà qu'elle posait à nouveau les yeux sur lui, avec insistance. Au cas où il n'aurait pas encore compris qu'elle faisait référence à lui. Arquant un sourcil d'un air dubitatif, aggravant peut-être encore plus l'effet d'optique qui semblait tant lui poser problème sur son visage, il s'était contenté de répondre d'une voix neutre. « Aucune femme ne s'est jamais plainte de mes yeux jusqu'à présent. » Il disait cela comme ça, lui, peut-être que le problème venait d'elle et non pas de lui. Mais finalement Sayid ne savait pas s'il devait véritablement se sentir déçu, pour être aussi séduisante il fallait bien que cette fille se soucie de l'apparence plus que du reste, cela coulait presque de source. Mais puisqu'il était là, et surtout puisqu'il ne serait pas contre le fait qu'elle retourne se coucher pour qu'il puisse profiter à nouveau de sa chère solitude, il avait fini par lui proposer une solution, à ses yeux tout à fait adéquate et qui nécessitait seulement qu'elle y mette un peu du sien. « Comment ça ? » Elle allait jouer la blonde à la capacité de réflexion limitée, maintenant ? Elle n'avait pas fait tant de simagrées au moment de critiquer le physique de ses petits camarades. « Tant mieux pour toi si tu parviens à te rendormir d’un claquement de doigts, mais ce n’est pas mon cas. » Il n'avait pas pu s'en empêcher, lui qui jusque là avait tenté de rester impassible avait finalement roulé légèrement des yeux, tant cette fille semblait ne pas manquer de toupet. « Je t'aurais bien proposé une berceuse ou un massage des omoplates pour te détendre, mais le manque d'alignement de mes yeux te déconcentrerait sans doute beaucoup trop. » Et il avait l'air pincé, maintenant. Ou plutôt le ton. Secouant légèrement la tête il avait de nouveau fait quelques pas en arrière, attrapé la cigarette qui attendait sagement calée derrière son oreille d'être consumée, et l'avait allumée à la flamme - faiblarde - du feu de camp. Peut-être que le feu serait mort demain matin, si personne ne s'en occupait cette nuit, mais Sayid ne voyait pas pourquoi ce serait spécialement à lui de s'en occuper ... les deux chefs d'équipes n'avaient qu'à s'en charger. « Tu vas vraiment rester là ? » La question était sortie toute seule après un petit moment de latence, lorsqu'il avait pris conscience que milieu de la nuit ou non Mylah n'avait de toute évidence pas l'intention de retourner bien sagement dans sa tente et de le laisser tranquille. Si même à deux heures passées on ne pouvait pas avoir la paix.
Mylah

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MessageSujet: Re: outside, 10/03 - 2h16   outside, 10/03 - 2h16 EmptyDim 15 Mar 2015 - 0:35

C’est plus fort qu’elle, elle est incapable de se rendormir tant qu’elle a l’image des tentes en tête. Et à vrai dire, à moins d’être profondément fatiguée et de ne plus tenir debout, cette image l’obsédera durant le reste de la semaine et si ses nuits seront calmes, le moment où elle sera couchée dans son sac de couchage en attendant que Morphée vienne à elle, ne le sera pas. Elle fait donc des allers-retours, c’est le seul moyen de s’occuper l’esprit, ou du moins, d’essayer, bien qu’elle agisse par automatisme au fil des années. C’est un tel automatisme qu’elle ne réalise même pas qu’elle fixe cet homme et qu’elle répète à plusieurs reprises la même expression. Alors quand il le lui fait remarquer, elle a l’impression qu’il se fiche d’elle. Vu son attitude, son ton, cela ne l’étonnerait guère. Il lui propose ensuite une solution, ou plutôt ce qu’il croit être une solution, pour l’aider à retrouver le sommeil. Elle ne sait pas vraiment comment il fonctionne, mais une chose est sûre, ce n’est pas normalement. Toute personne normalement constituée n’arriverait pas à faire abstraction du désordre qui règne ici simplement en faisant appel à son imagination. Et même sans cela, c’est difficile de fermer les yeux et de se rendormir en un claquement de doigts. Peut-être que cela marche pour lui, mais pas pour elle et c’est ce qu’elle tente de lui expliquer. Elle esquisse malgré elle un bref sourire amusé quand Sayid compare le chevelu, Ronan, à Attila. La comparaison est plutôt bien trouvée. Mais son sourire disparait bien vite, pas question de lui montrer que la comparaison a eu de l’effet sur elle, si cela était supposé être drôle, parce qu’à première vue, il n’a pas l’air d’être un comique. Pas que ça la dérange, puisqu’elle est elle-même la première à se considérer comme une personne dénuée d’humour. « Oui, je vois. » Elle rétorque rapidement. Parce qu’elle voit très bien qui c’est, Ronan, il lui fallait juste être certaine pour visualiser le bon visage, étant donné qu’ils sont deux garçons à avoir les cheveux plutôt longs. Sauf que le second a l’air bien moins sauvage que ne l’est Ronan. Alors oui, elle voit, il n’a pas besoin de se sentir obligé de le préciser. Il y a quelques visages qui lui parlent plus que d’autres, des candidats plus marquants par leurs particularités ou, pour Mylah, leurs défauts physiques. Dans tous les cas, une fois qu’elle a parfaitement visualisé le visage du fameux chevelu, c’est l’hécatombe. Elle réalise que le brun a parfaitement raison. Elle ne sait pas s’il a dit cela pour l’embêter, pour la provoquer ou simplement parce qu’il est stupide, mais dans tous les cas, cela fonctionne, Mylah est désormais perturbée par le manque de symétrie du sauvage de la bande. Et ce, pour une raison bien précise. Son nez n’est pas parfaitement droit, il semble légèrement orienté sur la droite, comme s’il avait reçu un mauvais coup qui l’aurait empêché de reprendre sa position initiale. Elle cesse ses allers-retours pour exprimer sa théorie à voix haute, sans réaliser que cela n’intéresse pas forcément ce type, mais peu importe. Dans ce genre de situation, où elle est dépassée par ses soucis psychiques, elle ne parvient pas à faire la part des choses. Le problème est désormais exposé. Le souci, c’est le nez, la solution, c’est la chirurgie esthétique. Ou du moins, elle ne voit pas l’inconvénient d’avoir recours à une petite opération si cela peut permettre à rendre à un visage une certaine harmonie. Et le visage de Ronan, il a plus que besoin d’harmonie, ce n’est plus possible là. Sans parler de ses cheveux qui lui donnent l’air de s’être échappé d’un zoo. Il a tout à reprendre chez ce type. Quant à celui qui se trouve face à elle, il y aurait éventuellement un petit alignement des yeux à effectuer. Ils ne sont pas parfaitement alignés, c’est perturbant. Peut-être que c’est dû à la faible lumière, à la fatigue dont elle fait preuve ou aux traits tirés de l’homme, mais pour ce qu’elle voit, ce n’est pas parfait. À priori, elle se trompe, car jamais aucune femme n’a eu à se plaindre de l’alignement de ses yeux.  « Elles auraient peut-être dû. » Elle lance, tandis qu’elle plonge son regard ailleurs. Peut-être, ce n’est pas catégorique, car elle se permet de laisser une petite place au doute. Il faut qu’elle l’observe de jour, et non de nuit, peut-être qu’elle se trompe, même si c’est exceptionnel. Ce qu’il dit par la suite provoque une  légère grimace à Mylah. « Je devrais pouvoir m’en sortir, ce n’est pas comme si tu souffrais d’un strabisme, par exemple. » Pourquoi il fait toute une histoire pour cela ? Elle n’a fait que mettre en avant un défaut physique qu’elle lui a subtilement conseillé de réparer, puisqu’il en a la possibilité. Cela partait d’une bonne intention, ce n’est pas sa faute à elle si ses propos sont mal interprétés. Il est vrai qu’elle devrait pouvoir s’en sortir, bien mieux que s’il avait un œil qui partait dans une direction opposée à l’autre, dans quel cas elle le fuirait comme la peste, ne sachant pas sur quel œil porter son regard. Ce serait trop déstabilisant. « Et si vraiment c’est trop gênant, je n’ai qu’à pas te regarder, c’est faisable. » Elle termine, haussant légèrement les épaules. Elle pourrait le faire, oui, soigneusement l’éviter ou s’adresse à lui uniquement quand il a le dos tourné. Sauf qu’elle ne le fait pas, signe que son problème physique est encore supportable aux yeux de la jeune femme. Elle laisse ensuite échapper un maigre soupir à la réflexion du type. « Tu peux le dire que je te dérange. » Oh et vu son caractère, elle ne doute pas qu’il le fera, raison pour laquelle elle reprend immédiatement la parole. « Jusqu’à preuve du contraire, ce campement est à tout le monde, navrée pour toi. » Ce qui veut dire qu’il va devoir supporter sa présence, ou se trouver un autre endroit. Parce qu’elle, elle n’ira pas ailleurs. Ce n’est pas une heure pour se promener en forêt. Elle est un peu froussarde, elle ne prendra jamais le risque de se retrouver nez-à-nez avec une sale bestiole. Lui, par contre, il a l’air suffisamment débrouillard pour s’éloigner du campement, ce qu’elle ne refuserait pas.

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