+@Sailor.

Quoi de mieux qu'aller prendre une bonne douche ? Ah mais tu es bête, c'est vrai que les douches, tu n'y a pas le droit. Pff. N’empêche, on s'était bien fait avoir sur la marchandise. On avait signé pour Fake Lover, on se retrouve dans Koh Lanta. Surtout que merde, ça faisait quelques jours que tu gardais les mêmes vêtements. Allez hop, t'en a marre, tu passes donc directement par la case Lac. N'en mais faut pas abuser non plus. Comme ça tu en profiterais pour te faire un brin de toilette avant de laver tes vêtements. Tu arrives donc près de la rive du lac, touchant l'eau pour jauger de sa température. Bizarrement, elle était plutôt agréable, pas trop froide. Tu allais donc pouvoir y glisser facilement. Yolo, tu ne prends même pas la peine de te mouiller la nuque ou le ventre, tu quittes tes vêtements bouseux pour te jeter dans le lac. Tu revis, enfin quelque chose d'agréable dans cette émission à la con. Hey vous, derrière votre écran, n'en profitez pas pour mater. Tu ressors de l'eau, les cheveux devant les yeux, m'obstruant la vue. Tu ne vois même plus les gens qui peuvent se trouver aux alentours. Tu vas récupérer le savon mis à disposition et tu commences donc à faire ta toilette. Espérons qu'un des candidats ne fasse pas le voyeur.

C'est l'heure, c'est sa petite montre dorée dans la poche de son bermuda qui l'a dit, alors elle a pris des fruits dans la cabane, les restes des pommes de terre que quelqu'un a fait bouillir ce midi, et elle part s'installer près du lac pour manger son dîner. Sailor entame d'abord ses pommes de terre, froides, pour ne pas avoir à les poser nulle part, et puis elle s'arrête pour sortir une des gourdes qu'elle a remplie avec un peu d'eau. Sailor sort alors ses cachets, et en avale deux d'un coup, avalant une gorgée, pour refermer la gourde et ranger ses médicaments dans sa poche. Elle entame alors une pomme quand elle aperçoit une silhouette dans l'eau, avec plein de cheveux. Le grand type, là, Ronan ? Non, trop petit. C'est même une fille, d'ailleurs, et finalement, leurs regards se croisent, Sailor assise sur le bord, au sec, et la fille dans l'eau. Il lui semble l'avoir vue au rassemblement de son équipe, mais elle n'est pas trop sûre. « Oh, chalut ! » lance-t-elle avec un large sourire, les joues remplies de pomme. Et puis elle remarque les vêtements, sur le bord, aussi, un peu plus loin. Elle doit donc être toute nue, là-dedans ? Sailor a un regard un peu inquiet, sans perdre son sourire. « Pardon, si je dérange, je vais manger plus loin, si tu veux ! » fait-elle en brandissant sa pomme, son bras tendu au-dessus de sa tête. La fille a l'air de bien s'amuser, dans l'eau, les cheveux mouillés. Ca lui donnerait bien envie, à Sailor, elle qui fait partie du club de natation à l'école, mais elle n'a pas ses lunettes et elle n'a vraiment pas envie de mettre les yeux dans l'eau, avec la couleur. « J'aimerais bien mettre la tête sous l'eau mais elle a une drôle de couleur quand même, j'ai un peu peur de ce qui pourrait rentrer dans mes yeux, » commente-t-elle en continuant de croquer sans sa pomme, assise tranquillement sur le sol, pieds nus.

Tu commences à te savonner le corps, jetant un coup d'oeil pour vérifier que personne n'arrive. Le lac était calme, tu n'entendais que le bruit des insectes qui te filaient franchement la trouille. Nan mais sortez-moi de la quoi, je peux plus supporter cette ambiance de .. nature. Bon, bon, reprends ton calme. Tu continues à te savonner, passant tes cheveux devant tes épaules, les savonnant eux aussi. Cependant, tu sens une présence, tu te retournes et tu vois la bridée, euh, l'asiatique pardon. Elle était en train de bouffer. De bouffer ? Oklm, en te regardant en plus. Nan mais elle a fumé elle ou quoi ? Je me donne pas en spectacle moi. Tu fronces les sourcils, cachant ce qu'il te reste d'intimité. Tu sors de l'eau, prenant ton t-shirt pour t'en servir de pseudo serviette. Tu lui réponds donc, bien qu'un peu agacée. On peut jamais être tranquille franchement. «Nan laisse, c'est bon. De toute façon, j'ai fini.» Elle te dit qu'elle avait peur de mettre la tête dans l'eau de peur d'y trouver des choses étranges. L'eau n'est pas sale hein, elle est plus claire que de l'eau de roche. Elle est juste pas potable. Tu la regardes donc quelques instants, tentant d'éviter de l'observer en train de mâchouiller. «L'eau n'est pas sale, c'est juste le fond qui se reflète» Au pire, si t'avais tord, ça lui apprendra à te déranger dans ton seul moment d'intimité. Tu t'assois, toujours recouverte de ton T-Shirt. Tu la regardes ensuite, étant plus apte à parler. «Je m'appelle Tia.»

Elle est assise, là, et la rencontre est le fruit du hasard, puisqu'elle n'avait absolument pas vu la candidate quand elle s'est installée, mais maintenant qu'elle est là... autant communiquer, et Sailor, elle sait communiquer pour plusieurs. Elle déteste les blancs dans les conversations, et elle sait très bien les combler. Un sacré entraînement de plusieurs années à parler à des murs ou toute seule, d'un côté. La fille lui dit que l'eau est propre, mais Sailor affiche une expression à moitié étonnée, à moitié sceptique. « Tu crois ? Bon, je veux pas prendre de risque quand même, alors je vais rester là, mais je te crois. » N'empêche qu'elle ne devrait quand même pas mettre les yeux sous l'eau sans ses lunettes, lac ou pas lac. Elle attendrait de voir si elle est autorisée à franchir le portail pour faire des longueurs. Elle est même pas très douée, en natation, mais elle vient de rejoindre le club à l'école et elle aimerait bien s'entraîner un peu pour ne pas couler à pic. C'est quand même plus facile de barboter sur la plage. La fille se rhabille, alors que Sailor détourne le regard pour lui laisser de quoi sortir de l'eau toute nue sans être trop gênée. Quand elle s'est habillée, elle se présente alors comme Tia. « Sailor ! Enchantée, » fait-elle avec un large sourire, en finissant sa pomme, le trognon dans la main. D'ailleurs, elle en prend une autre de sa main propre et la tend à Tia. « Tu veux une pomme ? J'en ai pris une en trop, je vais pas arriver à finir... » demande-t-elle avec un sourire. Deux pommes, ça suffit, c'est pas une grosse mangeuse, de toutes façons, même pas du tout. Elle aime bien manger des trucs gras et pas diététiques, mais des fois, elle a les yeux plus gros que le ventre - des yeux qu'elle a gros aussi, d'ailleurs. « Il fait trop noir dans la forêt et je crois qu'une bande de candidats essaie encore de raviver le feu alors je préfère manger ici, c'est plus dégagé... » fait-elle pour meubler la conversation, puisque Tia a l'air de bien vouloir discuter. Et puis c'est pas très drôle de rester tout seul dans son coin, alors ça lui va. « Tu viens d'où, d'ailleurs, toi ? J'ai l'impression qu'on est beaucoup d'américains, c'est peut-être pour ça qu'on a décidé de faire cette saison à Los Angeles, tu ne crois pas ? » continue-t-elle, comme si elle pensait tout haut, surtout pour essayer d'en savoir plus sur Tia, et puis pour essayer d'être le plus amicale possible, aussi.

La jeune asiatique devant paraissait bien bavarde. En même temps tu avais pu le remarquer durant le prime, elle était complètement hystérique la pauvre, peut-être qu'elle prenait trop à cœur ce jeu qui sait. Quoique, ça aurait pu te servir un peu d'enthousiasme pour cette semaine, car visiblement, tu en avais bien bien besoin. Habituellement, tu n'avais pas beaucoup de mal à parler ou à entretenir une conversation. Cependant, ça pouvait déprendre de beaucoup de facteurs. Comme le fait qu'on te trouble dans ton intimité par exemple. En fait, ce qui te gêne le plus dans cette histoire, ce n'est pas qu'elle t'ai vu nu, c'est qu'elle a interrompu ton seul moment d'intimité depuis des jours. Mais bref, passons à autre chose. Elle dit s’appeler Sailor. Gné ? Sailor ? «Sailor ? Comme Sailor Moon ?» Oh putain, la parfaite caricature de la nippone par excellence quoi. Tu ne peux réprimer un petit rire de surprise. C'est pas bien de se moquer Tia. Et puis, elle t'avait rien fait Sailor. Tu gardes donc un petit sourire, la regardant tandis qu'elle te proposait une pomme. «Si tu savais comment j'ai faim.» Tu l'attrapes, commençant à la dévorer doucement. «Merci.» dis-tu entre deux bouchés. Elle t'indiqua ensuite qu'elle même n'aimait pas le noir, surtout quand le feu est éteint. Tu soupires, te demandant que cet enfer allait se terminer. Un feu qui ne s'allume pas, des moustiques en veux-tu, en voila. Bref. Elle te demande encore d'où tu viens. Devais-tu lui raconter tes vraies origines où simplement lui indiquer ton lieu de vie actuel. Bon, faisons-la courte alors. «Je viens de New York. Pour l'instant, je crois n'avoir croisé que des américains oui. Mais j'ai cru entendre que certains étaient européens. Et toi ? Tu viens d'où ?» Bon, c'était un peu évident, c'est comme demander où est son pied à un manchot. Quoi ? Comment ça tout les asiatiques viennent pas de Chine ?

La référence que sort Tia pour son prénom l'étonne un peu, mais pas tant que ça, au final. Elle aurait juste cru que plus de gens savaient qu'il s'agissait d'un véritable prénom américain et pas une mauvaise blague ou une lubie de ses parents à sa naissance. Elle préfère afficher un large sourire, il lui en faut beaucoup plus pour la vexer. Et puis elle porte sa main à sa tête dans un salut militaire, l'air joyeux. « Sailor comme les marins ! Tu ne connais pas de gens qui s'appellent comme ça ? Pourtant c'est un prénom américain ! Bon, c'est pas très très courant, mais ça existe ! » fait-elle en hochant la tête en guise de soutien sur ce qu'elle avance. C'est sûr que c'est pas le prénom le plus courant du monde, mais elle a déjà entendu d'autres personnes s'appeller comme elle. Sailor propose la pomme restante à Tia, qui l'accepte volontiers, ce à quoi Sailor répond avec un sourire. « De rien, » fait-elle d'un ton joyeux. Elle préfère quand les gens sont contents, quand même, c'est mieux que les ronchons, même s'il en faut plus à Sailor pour se démonter. La blonde dit alors venir de New York, et Sailor affiche une mine réjouie en battant des mains. « Oh chouette ! Je suis jamais sortie de chez moi jusqu'à l'émission alors c'est intéressant de rencontrer tous ces gens qui viennent de partout... » fait-elle, contente de voir que même si elle n'est qu'allée que jusqu'à Los Angeles pour le jeu, elle peut quand même rencontrer des gens venant de plus loin. Enfin, elle, pour sa part, c'est déjà assez original. « Je viens de Guam ! C'est américain, aussi, c'est une île dans le Pacifique, plus loin que Hawaii, entre le Japon et la Nouvelle-Guinée... mais je comprends, personne ne connaissait, quand je suis venue à Dublin pour les candidatures ! » explique-t-elle avec entrain, en mimant les positions des archipels cités. Peu de gens connaissent son île, quelques américains, souvent des Californiens ou des Hawaiiens, puisqu'ils peuvent prendre un avion direct jusqu'à Guam, alors elle est ravie de pouvoir vendre un peu son petit bout de pays. « C'est comment New York ? » demande-t-elle alors, intriguée. Dublin était différent, Los Angeles aussi, alors New York, ça devait encore être un autre type de ville. Elle a même du mal à s'imaginer, même avec la télé, les films ou Internet. C'est complètement différent d'être spectateur qu'acteur.

Après tout, c'était hyper connu comme manga Sailor Moon. Fallait pas qu'elle s'étonne, tu ne serais pas surement pas la seule à lui rappeler. Comment ça comme les marins ? C'était beaucoup plus mieux de la rapprocher de Sailor Moon. Et puis, ça caractérisait bien son coté asiaitque. Bon bref, passons, tu hoches la tête à sa remarque avec un sourire, même si ça t'importes peu. Tu continues par manger ta pomme, laissant bientôt un trognon que tu jettes sur le coté. Hey, ça pollue pas les déchets organiques. Et puis, il faut avouer que la planète te passait au dessus de la tête. Elle t'indique qu'elle était heureuse de voir toute ces personnes. Tu lui avouerais bien que c'est personnes étaient des potentiels concurrents et que par conséquents, le but était de les voir partir mais bon. Surtout qu'on est pas encore sélectionné donc moins de concurrents il y a et mieux c'est. Elle t'indique ensuite d'où elle vient. «Guam, c'est original comme lieu de provenance. Et c'est joli ? Ça bouge ? Peut-être que j'irais y faire un tour un jour.» Bon, tu disais ça comme ça mais tu doutes tout de même que tu auras le temps pour le faire et surtout l'envie de le faire. Mais rien ne coute de se renseigner. Comment c'est New York. «New York, c'est l'Amérique et rien d'autre. C'est l'opulence, une ville verticale. Mais c'est joli, j'aime bien. Surtout que ça bouge, c'est bien. La ville est tout le temps en activité, surtout avec Time Square.»    

Comme d'habitude, elle se voit confrontée à quelqu'un qui ne connaît pas Guam, mais ça ne l'étonne pas, ça arrive très souvent. Bien plus qu'on ne le pense... beaucoup d'américains même ignorent l'existence de ce petit bout de territoire rattaché à leur pays. Si il faut décrire Guam, Sailor est toujours là pour en dépeindre un parfait tableau, même si on a fait plus dynamique, comme endroit. « Ah oui, c'est très joli ! C'est tropical, et on a de très belles plages, il fait très beau... mais par contre, ça bouge pas vraiment, je veux dire, on a beaucoup de touristes asiatiques en pleine saison, mais ils viennent pour la plage... ou alors on a parfois des tournages de clips ou de films, c'est intéressant, mais comme c'est souvent des chanteurs japonais ou chinois, beh on connaît pas trop... » fait-elle, lancée dans sa description au fil de sa pensée. C'est vraiment la seule chose pour laquelle elle pourrait qualifier l'île de dynamique... le reste, c'est culture insulaire et farniente, pour beaucoup. Quand Tia décrit New York, elle hoche la tête, concentrée, et essaie de visualiser. Mais ce n'est pas très facile... ville verticale ? Opulence ? Ca ne l'avance pas beaucoup, même si elle est contente d'entendre une description un peu différente des cartes postales qu'elle voit sur Internet. « Je vois... j'ai vu plein de films et de photos de New York, mais j'y suis jamais allée, alors c'est difficile de s'imaginer ce que c'est en vrai... » fait-elle, pensive, avec un léger sourire un peu rêveur. Et puis elle revient aux questions plus simples, en regardant Tia de ses grands yeux. « Tu fais quoi, d'ailleurs, dans la vie, toi ? A New York, en même temps, tu dois pouvoir faire teeeellement de choses, drôlement plus que chez moi... » demande-t-elle avec un petit rire. A Guam, on n'a pas forcément beaucoup de professions originales. Commerçants, agriculteurs, pêcheurs. Tout ce qui est en lien avec le tourisme... voilà. Ceux qui aspirent à plus que ça partent souvent pour Hawaii, voire Los Angeles, ou s'expatrient en Australie.

En même temps, Guam n'était pas très connu. Tu te demandais même où ça se situait par rapport aux Etats-Unis. En tout cas, elle te peignait quelque chose qui te plaisait plutôt. Le seul point négatif de son petit paradis à elle, c'est que ce lieu n'était pas très mouvementé. Du coup, c'était plus rempli de touriste qu'autre chose. Tu avoues que cet aspect t'embêtait quelque peu car si tu avais envie de t'y rendre, tu doute vraiment de t'y amuser. Tu lui souris, l'écoutant tout de même attentivement. Elle te disait que c'était le lieu aussi où se tournait beaucoup de clips et de film. Ça serait peut-être l'occasion pour toi de percer dans le milieu du figurantisme, on commence tous bien en bas de l'échelle. Tu t'incrusterais comme ça sur un tournage, peut-être que ça peut marcher, qui sait ? Elle réagit ensuite à ce que tu as décrit de New York, elle t'informe qu'elle a vu plein de films et de photos. Ce que s'est en vrai ? C'est sensiblement la même chose que dans les photos. Elle te demande aussi ce que tu fais dans ta vie. Faire tellement de choses, certes, mais avoir les capacités et l'argent pour le faire, c'est autre chose. «Je suis ambulancière au Presbyterian Hospital. Je fais en partie ça pour pouvoir me payer des études dans la médecine par la suite.» Tu détallais un peu ton choix, même si tu doutes vraiment que ça l'intéresse.