+@Mackenzi
@Addil n'est pas à côté d'elle, dans leur lit de partenaire. Elle ne sait pas où il est, elle ne l'a pas vu de la soirée. Ce qui en soit est plutôt normal, l'hôtel est grand et ils ne restent pas collé l'un à l'autre tout le temps. Pourtant elle souffle, légèrement ennuyée. Elle aimerait qu'il soit là, elle aimerait pouvoir lui parler. Oui, elle a envie de lui parler, de tout, de rien, de ce qu'elle a sur le coeur et pas forcément d'attendre que ce soit lui qui fasse le premier pas. Pour une fois. Doucement, elle tâtonne délicatement la place à côté d'elle d'une main. C'est peine perdue. La place est non seulement vide, mais également froide. Il n'est pas venu se coucher avec elle cette nuit. C'est peut-être n'importe quoi et ça ne toucherai personne, mais à elle ça lui fait un pincement au coeur. Elle se tourne sur le côté pour être de dos à cette place vide, essayant de retenir une larme qui fini par couler naturellement le long de sa joue. Imma a le coeur gros. Elle aime beaucoup être ici dans l'hôtel, avec tout les candidats, là n'est pas la question. Elle a le mal du pays. C'est facile pour la plupart des candidats: ils sont presque tous américains, c'est certainement plus facile à supporter. Pour le coup, elle est un peu plus égoïste et ne pense pas à la peine que pourrait ressentir quiconque est enfermé ici. Parce qu'ils sont rares à venir de loin et Imma fait partie de ces étrangers d'un autre continent. Il est loin son chez elle et il lui manque tout simplement. Etre dehors, dans les rues de la Capitale et faire tout ce dont elle a envie. Malgré les regards, tout ça. Elle ferme les yeux et puis elle resserre doucement ses bras autour de son oreiller, essayant de ne plus penser à ça. En vain. Pire, elle refait le chemin inverse dans sa tête. Elle voit l'avion, elle voit l'océan séparant les deux continents. Elle visualise ça très bien sur une carte imaginaire, la carte qu'elle a dans son esprit. Et plus elle se rend compte que sa Namibie est loin, plus elle sent mal: comme un long sanglot partant du bas de son ventre et remontant jusqu'à sa gorge qui se noue. Alors elle ne peut s'empêcher de pleurer. C'est plus fort qu'elle. Elle le fait en silence pour ne pas embêter les autres. Et puis elle se lève doucement du lit, s'en extirpant. D'un côté, elle sert son oreiller contre elle. De l'autre, elle tient fermement l'un des bras de son ours en peluche d'un autre âge. Normalement c'était un secret sa peluche, elle ne voulait la montrer à personne. Mais elle ne peut pas la quitter, sa peluche. Doucement et dans le noir absolument, elle glisse ses pieds nus jusqu'au lit de Mackenzi, un peu plus loin. Mais elle ne dort plus là. Elle n'a pas dormi longtemps dans la chambre Jackson, puisqu'en changeant de partenaire, elle avait également changé de chambre. S'en rendant compte, elle couru jusque la chambre d'à côté, où elle se jeta genoux au sol sur le côté du lit de la brune, pour mieux lui souffler "Mackenzi... Je peux dormir avec toi..." En posant délicatement sa main sur l'épaule de cette dernière. Sa voix quelques peu étranglée par un nouveau sanglot.

Au moment où je rejoins mon lit, j'ignore où est Leandro. Depuis que nous sommes partenaires, nous avons pour habitude de dormir ensemble tous les deux. J'aurais très bien pu rester dans le premier lit que je partageais avec Istvan, mais ça n'était pas de cette façon que je concevais un binôme. J'avais rejoins le lit de Leandro, Après qu'il eu accepté ma proposition bien entendu, je ne voulais pas non plus m'imposer. Il avait été libre. Complètement libre. Sans nouvelle de la part du jeune brun, je m'étais couchée seule. J'imaginais alors, qu'il n'était pas impossible qu'il me rejoigne plus tard ou qu'il est avait peut-être simplement préféré dormir ailleurs. Si la deuxième option était la sienne, je ne lui en voudrais pas. Je peux comprendre le besoin de s'isoler et je ne vais certainement pas lui en vouloir pour si peu. Les couvertures remontées jusqu'aux épaules, j'avais rapidement trouvé le sommeil. Un sommeil apaisé, aucun rêve horrible à l'horizon. Je me sentais lourde, presque enfoncée dans le matelas lorsque j'entendis une petite voix. Puis, dans la foulée, je sentis également une main se poser sur mon épaule, m'encourageant à me réveiller. «Imma, qu'est-ce que tu as ?» Il me fallut un moment pour émerger correctement du sommeil profond dans lequel je me trouvais encore il y a quelques instants. «Viens, Leandro n'est pas là de toute façon. Prends sa place. » Je l'encourageais à rejoindre le lit, m'étant redressée, j'en profitais pour écarter la couverture. Au son de sa voix, je sentais bien que quelque chose n'allait pas bien et j'imaginais que si elle était venue jusque moi, ce n'était pas pour moi. Y avait des tas de candidats déjà couchés mais la jolie brune avait préféré venir me trouver alors je comptais bien la réconforter, comme je pouvais. «Calme-toi, ça va aller.» Je murmure, je ne tiens pas réveiller mes partenaire de chambrée. Ils risqueraient d'être grognons. «raconte-moi ce qui ne va pas. Tu veux un câlin ?»

Imma ne se sent pas bien ce soir, comme la vague à l'âme, le mal du pays. Elle n'arrive plus à contrôler ses larmes, coulant pourtant doucement. C'est son coeur qui se déchire quand dans sa tête elle voit le visage de ses parents. Ne plus entendre leur voix, ne plus sentir leurs bras autour d'elle. C'est une relation fusionnelle qui la lie à ses parents: là d'où elle vient, elle aurait pu être abandonnée pour ce qu'elle est. Mais ils ont lutté et l'on toujours protégé. Comme une perle rare. Alors se sentant trop seule dans ce grand lit, elle ne pu s'empêcher de rejoindre Mackenzi. Elle aurait pu se ruer sur n'importe qui, mais c'est en elle qu'elle voit les traits de sa mère. C'est instinctif. Alors les larmes collées à ses joues en sillons, elle avait égoïstement décidée de réveiller sa camarade, qui était certainement en train de dormir paisiblement. Heureusement pour elle, cette dernière ne lui en tient pas rigueur. Elle accepte même sa présence à ses côtés, affirmant que Leandro n'était pas là. Rapidement et sans réfléchir, elle se jette à cette place libre, refermant la couverture sur elle. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle pleure. Elle pleure et sent chacune de ses larmes lui partir du ventre et faire tout ce chemin jusqu'à ses yeux. Elle n'arrive pas à se calmer, malgré sa voix paisible. Mais comment vraiment dire sans être ridicule ce qu'elle avait? Ce qui n'allait pas? "Oui" Qu'elle souffle immédiatement, en n'attendant pas une minute. Non, elle enlace déjà le corps de Mackenzi, posant sa tête sur son épaule. "Ma maman me manque... J'ai perdu le son de sa voix..." À force du temps passer loin d'elle, sans l'entendre parler, elle arrive à ne plus à se souvenir du son de sa voix. Et si elle ne le précise pas, il en est de même pour son papa. Voilà la raison principale de son chagrin, en gros.