+ @ADDIL

Pourquoi à chaque fois que j'essayais de l'éviter un maximum, le destin faisait que nous nous retrouvions plus proches que jamais ? On ne pouvait pas dire qu'Addil avait le don de me mettre à l'aise. Avec ses sourires en coin, ses phrases plus longues que la bible et sa proximité toujours aussi embarrassante, il avait tout pour rendre une situation compliquée. Et évidemment, la production n'hésitait à chaque fois pas à en rajouter une couche puisqu'après la loveroom, je devais maintenant le prendre comme mon animal de compagnie. Bon, ce qui m'arrangeait, c'était que les rôles n'étaient justement pas inversés, puisque j'étais certain qu'il ne se serait pas gêné pour me tripoter dans tous les sens sinon. Déjà que de dormir avec lui m'avait particulièrement gêné, et que j'avais été tendu toute la nuit de peur qu'il ne m'approche d'un peu trop près. De base, je n'étais pas quelqu'un de craintif, mais je connaissais le côté joueur du brun, d'autant plus que d'après ses aveux à deux reprises, je ne le laissais pas indifférent, et le moins que l'on puisse dire était que je n'étais pas franchement rassuré par tout ça. Nous étions donc Lundi matin et évidemment, il fallait que je tombe sur lui dès le lever. Je me rappelais bien des consignes de Rowan, jouer le jeu si je ne voulais pas être sanctionné d'une quelconque manière. Aussi, alors qu'il se tenait devant la glace, j'avais attrapé la brosse à cheveux de Kira, m'était placé derrière lui et avait lentement commencé à lui brosser les cheveux, comme deux pauvres gamines s'apprêtant à jouer à la dinette. « Je suis certain de réaliser un de tes fantasmes, là. » Bon d'accord, peut-être pas. Malgré tout, ça avait presque un côté amusant de l'avoir comme une poupée entre mes doigts. Je réalisais même petit à petit que j'avais de quoi le maltraiter tout en restant parfaitement réglo. Ahlala, j'allais décidément bien m'amuser.

Addil savait déjà qu'il était nominé, il allait passer une semaine en sachant qu'il était sur le banc des nominés pour la toute première fois. Il faut dire qu'il avait pu profiter du nid de l'angelot et maintenant il fallait lui mettre un coup de pied dans le cul pour qu'il s'active de nouveau. Et quoi de mieux qu'une nomination pour cela ? Pour voir si le jeune psychologue antipathique mérite de rester ? Addil pensait avoir sa place ici, surtout qu'il ne voulait pas quitter Imma. Mais en même temps dehors il y avait Claudia qui était partie hier. Il faut dire que le jeune homme a été réellement déçu qu'elle soit partie. En même temps elle était comme lui, elle était un peu une sorte de moitié dans l'aventure, c'était sûrement sa plus belle rencontre en dehors de sa partenaire. Après il y avait forcément Diego, mais avec Diego c'était différent, c'était physique, purement sexuel, enfin pour l'instant et Addil espérait ne pas devoir faire plus qu'il ne faisait maintenant. Lui il était bien comme ça, pourquoi vouloir changer et s'encombrer d'une personne à qui en plus il faut jurer fidélité ? Lundi Matin, le moral du beau brun est plutôt triste, il n'est pas joyeux, il n'est pas triste, il est entre les deux. C'est là qu'il vit apparaître @Clarke dans la salle de bain. Et tout de suite un léger sourire vint se placer sur le coin de ses lèvres. Il pensa directement au pari que lui avait lancé Rowan, il devait s'occuper de Addil durant une semaine entière comme un animal de compagnie, ce qui pouvait être très drôle. A croire que Clarke était maudit par le jeune homme, il n'avait vraiment pas de chance. Il attrapa une brosse ç cheveux et commença à te les brosser. « Mais trop ! Franchement je n'attendais que ça depuis le début de l'aventure. Que toi Clarke tu me brosses les cheveux. Je crois que c'est un rêve qui prend vie j'en suis tout ému. » dit-il avec un sourire moqueur sur ses lèvres. Quoi s'il ne pouvait pas se moquer ce n'était pas drôle. « Mais je veux que tu y ailles plus doucement et je veux que ça soit parfait. Je suis censé être un animal de compagnie, pas une bête de foire. Donc si tu fais mal tout boulot je vais devenir agressif, je mords. » dit-il en attendant de voir sa réaction.

Je ne comprenais pas bien le fantasme qu'avait la production de toujours vouloir m'associer au brun. Non pas que celui ci m'insupportait particulièrement non, puisqu'au fil du temps, il arrivait même de plus en plus à m'amuser. Non, surtout que je ne voyais pas en quoi lui et moi étions liés. Qu'ils s'amusent avec Diego, j'aurais totalement pu le comprendre, mais moi ? Assurément pas. Enfin, bon, le gage n'était pas si dérangeant que ça au final, et je me serais bien plus inquiété pour ma santé physique si les rôles avaient été inversé, puisqu'il n'y avait qu'à se rappeler de la façon dont il m'avait regardé lors de notre nuit dans la loveroom pour comprendre qu'il aurait très certainement attendu plus de moi si j'avais été intéressé. Malheureusement pour lui, ça n'était pas le cas. Enfin, qu'il ne le prenne pas personnellement, simplement que je n'étais pas franchement de ceux qui aimaient virer de bord du jour au lendemain, ça ne m'avait même jamais traversé l'esprit jusqu'ici. Il fallait donc que je sois aux petits soins pour Addil. Mais par là évidemment, cela ne voulait pas dire que j'allais devenir sa boniche, non, puisque pour ça, il aurait fallu que j'ai à le considérer comme un être humain, ce qui n'était heureusement pour moi pas le cas. Du moins en ce qui concernait le gage, évidemment. Je m'étais donc armé d'une brosse à cheveux et avais gentiment commencé à le brosser dans le sens du poil alors qu'il rétorquait qu'il s'agissait là d'un rêve qui prenait vie. Et puis évidemment, vu que c'était Addil, il fallait qu'il s'empresse de rajouter des commentaires sur le reste. Bon cela dit, pour une fois, ils n'étaient pas aussi prise de tête que d'habitude, ce qui était une bonne chose. « Et techniquement, vu que tu es justement un animal de compagnie, si tu pouvais te contenter d'aboyer, ça m'irait parfaitement. » Pour sûr que ses conseils en psychologie auraient déjà plus de sens que ceux qu'il pouvait donner d'habitude. « Il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour que tes cheveux restent toujours en place. » quoique... « Hm... Non, en fait, ne m'explique pas. » Je sentais déjà la prise de parole qui allait encore durer cinq heures. « Est-ce que je dois aussi te doucher ou tu es capable de le faire seul ? » Pitié, la seconde option, qu'il choisisse la seconde option.

Clarke essayait de répliquer, ce qui était plutôt pas mal. Pour une fois il n'avait pas l'air d'avoir peur du psychologue. Il est vrai que Addil peut être parfois impressionnant qu'il peut faire peur et qu'il peut même paraître étrange. Sauf que quand on le connait bien, il n'est pas si mal que cela. Il est même plutôt sympathique, sauf que les autres candidats ont tout de suite pensé qu'il ne savait faire que de longues phrases et qu'il était un vilain pas beau tout méchant. « Sauf que si je suis un animal de compagnie je serai plutôt du genre à te mordre. Donc je suppose que tu préfères que je reste Addil ? A moins que tu ne veuilles que j'aille faire mes besoins dans tes affaires ou dans ton lit. » dit-il en ne pouvant s'empêcher d'afficher un sourire moqueur et en même temps amusé par sa propre phrase. « Pour une fois je vais faire court. Le naturel, rien de mieux que le naturel. » dit-il tout simplement. Il n'allait pas chercher bien loin et très compliqué. Ses cheveux étaient là, ils étaient très bien et ils n'avaient pas besoin d'un produit horrible, juste d'un bon brossage et parfois pour que sa coupe soit plus excentrique, un peu de gel pour faire tenir le tout. « Franchement Clarke. Si tu veux me glisser un message subliminal tu aurais du le faire pendant qu'on avait la suite pour nous. Maintenant on risque de se faire surprise par les autres. Un peu de tenu voyons ! »  dit-il en laissant échapper un nouveau sourire amusé. « Je veux un beau chaud, mais pas bouillant, juste bien. Je veux aussi qu'il soit moussant et qu'il sente bon. Si tu arrives à faire tout cela tu pourras disposer. Enfin si je n'ai pas besoin d'autre chose. » dit-il toujours en se moquant un peu de lui.