En cette belle journée, je décide une nouvelle fois de me rendre sur le toit pour accentuer mon bronzage et me rafraichir un peu dans la piscine. Si j’ai dans un premier temps lézarder sur une chaise longue en bouquinant, j’ai à présent envie de bouger et peut-être faire un plouf dans la piscine. Mais avant, je me dois de goûter l’eau et d’y aller progressivement. Je ne suis pas du genre à sauter directement. Surtout que ça peut être mauvais après être resté longtemps au soleil. Du coup, je me rapproche de Gigi qui a les pieds dans l’eau et qui fredonne une chanson toute joyeuse. Elle me salue en constatant que j’ai l’air d’avoir la forme et que j’ai battu le virus. Je souris puis m’accroupie à côté d’elle avant de m’asseoir et de laisser trainer mes gambettes à mon tour dans la piscine. « Rien ni personne ne peut me battre. » Et certainement pas un virus. Je suis forte. Bien assez pour encaisser des coups tels qu’une maladie. Je ressortirai toujours gagnante. La vie est un combat et ça je l’ai très vite compris. Toujours garder espoir. « C’était Diamonds que tu chantais ? » Je tente une chanson de Rihanna qu’il me semble avoir reconnue sans pour autant en être sûr à 100%. Il faut dire que le marmonnage de la jeune femme n’était pas très clair. « J’adore cette chanson. » Je me permets de préciser ensuite en me disant que c’est probablement ma chanson préférée de Rihanna. Des paroles très belles et un air entrainant, c’est un tube assuré. La candidate me demande ensuite si j’ai des choses à lui raconter. Hm… pas vraiment. J’ai été absente toute une semaine et y’a pas tellement de potin à raconter depuis le prime. Bien sûr, il s’est passé des choses mais je me vois pas lui expliquer quoi que ce soit vis-à-vis d’Allen par exemple. « J’ai l’air d’une lesbienne tu trouves ? » Je finis finalement par lâcher cette pseudo-bombe en repensant à la question du prime puis celle de Lamine ensuite qui m’ont un peu vexée. Je préfère autant demander l’avis d’une nana comme Gigi. « Je sais pas pourquoi certains ont l’air de penser ça. » Peut-être un fantasme inavoué ? Allez savoir.

Ce n’est pas une simple grippe qui va m’achever, non, j’ai déjà vécu bien pire alors évidemment que je sais me relever. Comme le dit Gigi, je suis une vraie dure à cuire. « En chair et en os ! » Et j’en suis fière. Maintenant, je suis pas non plus un bonhomme, je reste une fille sensible et qui peut craquer à tout bout de champ sauf que je me suis créé une carapace qui me protège. Je suis comme une tortue aujourd’hui. « J’ai reconnu la chanson, c’est le principal. » Même si la jeune femme fredonnait et que c’était pas forcément évident à reconnaître, l’air était suffisamment ressemblant à celui de Diamonds pour que je puisse identifier la chanson. « Et je chante pas mieux, si ça peut te rassurer. » Je pense que si j’avais un talent pour la chanson, ça se saurait. Or, c’est pas le cas. La seule musicienne de l’aventure est parti il y a bien longtemps il me semble. A moins que d’autres candidats aient un talent caché pour la musique. Mais je ne crois pas. A présent, je pose une question un peu surprenante à Gigi. Est-ce que j’ai l’air d’une lesbienne ? J’imagine qu’elle pourra répondre aisément à cette question en tant que nana. Elle rigole alors en déclarant que non. Et je ne peux m’empêcher de souffler, soulagée car je ne vois pas non plus en quoi j’ai l’air d’une lesbienne. La belle donne alors une explication à laquelle je n’avais pas encore songée jusqu’à là. Je dois avouer aimer assez. « C’est peut-être ça effectivement. Je suis une femme moderne. » C’est flatteur même si en réalité, je fais la distinction entre filles et garçons et je ne pourrai tomber amoureuse de quelqu’un du même sexe que moi. « Non, jamais. » Je rigole un peu suite à la question de Gigi. Pour moi, c’est impensable d’embrasser une fille mise à part à la limite pour rigoler en faisant juste un smack. « Enfin j’ai déjà fait des smacks à des filles mais ça n’a pas la même signification pour moi. » Question de culture tout simplement. Chez moi auparavant c’était comme pour dire bonjour. Aux Etats-Unis, je ne le fais plus évidemment car ça n’a pas le même sens. « Et honnêtement, ça ne m’attire vraiment pas. Je dois pas être si ouverte que ça. » Je me sens presque désolé de briser les espérances de la candidate à mon sujet qui m’estimait presque comme un modèle de femme moderne. Je ne le suis pas tant que ça en réalité. « Et toi ? Déjà eu une expérience avec une fille ? » Je baisse légèrement mes lunettes de soleil pour la regarder avec un petit air malicieux.