Addil savait qu'il était nominé une nouvelle fois cette semaine, malheureusement cette fois-ci ce n'était pas à cause de ses camarades, mais à cause de sa partenaire @Imma. Il ne pouvait pas lui en vouloir, lui aussi avait tourné la roulette une fois et elle l'avait nominé elle aussi. Donc d'un autre côté c'est comme si elle se retournait contre lui. Mais le jeune homme n'était pas si en colère que ça, il avait été sauvé une fois donc pourquoi pas deux. Il attendait de voir, mais il se tracassait un peu moins que la semaine dernière. Après tout c'était le jeu et puis voilà tellement longtemps qu'il était là qu'il était fier de son parcours. Il parlait comme s'il allait partir, non il ne voulait pas faire son pessimiste et brouiller du noir non plus. Il était dans la suite Jackson, il est toujours resté dans cette suite avec Imma depuis le début de l'aventure. Au départ ils étaient tellement nombreux et désormais ils ne sont plus que vingt. Vingt candidats cela peut paraître énorme, mais en réalité pour Addil ce n'est rien, car au départ il avait l'impression d'être dans un endroit immense avec énormément de candidats. Et là cela se vide petit à petit, d'un autre côté c'est mieux, car il a l'occasion de discuter avec plus de candidats et d'un autre côté ça l'est moins, car il aimait bien quand ils étaient plus nombreux. Diego, Claudia, deux candidats qu'il apprécié n'étaient plus là. Il ne lui restait que Imma et Allen, oui c'était sûrement les deux avec qu'il avait des affinités pour le moment. Un peu avec Leandro, mais cela restait à voir. Il vit Imma qui était toujours allongée sur le lit et il vint s'allonger juste à côté d'elle. C'était le matin, il était quasiment midi, mais c'était encore le matin et la semaine dernière il n'avait pas eu l'occasion de discuter avec elle donc pourquoi pas là. « Tu vas bien ? J'ai l'impression que ça fait une éternité que je t'ai parlé. Et je me suis dis que des phrases courtes et tes silences me manquaient un peu. » dit-il en ne pouvant s'empêcher de sourire à sa propre remarque. C'est vrai qu'il appréciait toujours la délicatesse et la discrétion de la jeune femme qui était pour lui son opposé, mais en même temps tout les deux s’emboîtaient comme un puzzle. En gros c'était un bon binôme.

La soirée d’hier avec Simone avait duré tard, plus tard qu’elle ne l’aurait cru même. Elle pensait rester un moment, tout ranger avec elle et aller se coucher. Sauf qu’Imma s’était endormie devant le feu, ne s’en rendant compte qu’au petit matin, le vent frais du matin chatouillant doucement ses bras. Doucement, elle avait alors rejoint l’hôtel pour prendre un petit déjeuner, de quoi tenir pour la longue matinée qui l’attendait. Mais elle ne tint pas. Non, elle tomba rapidement de sommeil sur son lit, d’avoir veillé beaucoup trop tard pour elle. Elle n’a vraiment pas l’habitude. C’est alors avec grande difficulté qu’elle ouvrit les yeux quelques heures plus tard, la bouche un peu pâteuse. Un peu dans le brouillard. Pourtant elle ne peut s’empêcher de sourire, voyant son partenaire venir à elle et prendre place à ses côtés. Il n’était déjà plus là d’ailleurs, lorsqu’elle était venue se coucher. Rapidement, elle passe une main sur son visage et pousse ses quelques tresses rebelles sur le côté pour lui laisser la place et ne pas l’importuner. Avant de, tout doucement, venir poser sa tête sur l’épaule d’Addil, sans en être gênée. Non, pour tout dire, elle a déjà fait ça avec deux ou trois candidats. C’est un peu sa manière de dire qu’elle est bien avec eux, qu’elle a confiance. Lorsque l’on sait qu’elle a un peu de mal avec ça, c’est encore plus beau. Il parle et elle ne peut s’empêcher d’en sourire. « ça va et toi ? » Qu’elle demande doucement, avant d’opter pour une petite moue, moins fière. « Tu es gentil, mais je m’en veux de t’avoir nominé… » Elle repense à la roue, à ce coup de malchance dont elle avait fait preuve. Alors certes, les choses étaient inversées la semaine passée. Ce n’est pas pour autant qu’elle se sent dédouanée de toute responsabilité et que sa conscience en sort légère. « Je veux pas que tu t’en ailles moi… » Qu’elle souffle de plus bel. S’il venait à s’en aller, elle se sentirait plus que mal.