( but you're fearless, you're fearless. ) Colin / 15.12 à 15H05

Son partenaire a été sauvé, quelle surprise… Ou pas. Gael s’y attendait. Elle se disait qu’un candidat comme ça, ça devait forcément attirer son lot de fan parmi les adolescents mal dans leur peau, ou les accros du drama. Enfin ça, elle ne va pas le dire tout haut. Et puis elle s’en fiche de la raison, ce qui compte c’est qu’il soit resté et que, par conséquent, le binôme tient toujours. Gael était assise sur un des canapés sur grand salon. Ses jambes étaient ramenée à elle, et elle faisait encore un de ces jeux débiles sur la tablette qu’on lui avait donné pour le temps de l’aventure. La brune en avait marre, de toujours jouer à ces jeux, mais lire n’était pas vraiment son activité favorite. Ca finissait rapidement par l’ennuyer, elle ne lisait jamais plus d’une petite demi heure… Ce qui n’était pas évident pour tuer le temps. Quand Colin entra dans la pièce, elle lui lança un sourire. « Ah bah tu vois, t’es resté finalement. » Fit-elle en fermant le jeu sur sa tablette, pour la poser à côté d’elle. « Bon avec tout ça, on a pas vraiment fait connaissance. » Elle tapota la place à côté d’elle sur divan, pour l’inciter à approcher. « Je sais juste qu’on peut te chopper à l’estomac, mais bon ça c’est la règle numéro un concernant les hommes, donc bon… » Sa mère le lui a toujours dis : apprendre à cuisiner, c’est s’assurer de pouvoir tenir les hommes par autre chose que leur… Bref. Et vu que Gael n’était pas du genre à justement les tenir par là, il lui fallait une autre arme pour s’assurer des alliances des mâles.

Colin s’ennuie. Il a été faire un tour au parc d’attraction, qui lui a permis de s’occuper environ dix secondes avant qu’il jette l’éponge, ayant la patience de tenter sa chance qu’une demi-douzaine de fois pour attraper une peluche qui aurait de toute façon terminé au fond de la poubelle. Puis, il a testé le tir à la carabine, mais là aussi, ce fut un échec cuisant. Alors il a décidé de faire ce qu’il sait faire le mieux : se goinfrer et dormir jusqu’au lendemain. Même en étant ici, ses bonnes vieilles habitudes ne changent pas, il n’est pas très actif et même s’il le voulait, il ne peut pas se le permettre pour le moment. Passant par le salon pour rejoindre la cuisine, il est interpellé par Gael, candidate qu’il estime suffisamment pour prendre le temps de s’arrêter plutôt que de tracer son chemin. « Ah mais j’en doutais pas. » Ou un tout petit peu. Mais il s’est rapidement raisonner en décrétant que le public pouvait difficilement se passer d’un élément aussi parfait que lui, c’est une évidence. « C’est pas grâce à ta campagne de soutien, en tout cas. » Car à part les cookies – qui étaient délicieux, c’est vrai – qu’est-ce qu’elle a fait ? Rien. Partenaire indigne, tsss. « Mais voyons, t’sais tout de moi, c’est juste que tu t’en rends pas encore compte. » Il lance en obéissant docilement pour se joindre à elle. Ou par flemme de rester debout. Ce n’est pas totalement faux, au final elle sait la chose la plus importante sur lui, le reste n’est qu’un bonus sans réelle importance. De toute évidence il n’est qu’un gosse chiant qui n’a rien vécu. Ceci dit, elle n’a pas tort, il parait qu’il est bien vu d’échanger et d’apprendre à se connaître, même si c’est une étape qui lui parait bien futile. « Rigole pas avec ça, c’est le plus important. » Si un jour elle a quelque chose à lui demander, ou si elle doit à nouveau se faire pardonner, le tenir par l’estomac est la meilleure manière de s’assurer ses faveurs. Et autant dire qu’elles sont suffisamment rares pour qu’il se permette de les offrir dans n’importe quelle situation. « Bon, vas-y, parle-moi de toi, j’t’écoute. Enfin, j’connais ton prénom, ton métier, et j’peux estimer ton âge, alors innoves et maintiens-moi intéressé. » Elle est coach sportif, ça l’a marqué parce qu’il s’est dit qu’elle tombait mal avec lui si elle comptait partager son amour du footing. Quant à son prénom, encore heureux qu’il le connaisse.