Le prime venait de se terminer sur l'élimination, surprise, de Moïra. Malgré son caractère assez particulier, je l'imaginais bien continuer l'aventure. Mais bon, que voulez-vous, c'est la dure loi de Fake Lover… Mais bon, pour le moment, je n'avais pas trop la tête à penser à cela. J'étais plutôt crevé et n'avait qu'une envie aller me coucher le plus vite possible. Atteinte d'une immense flemme, je me dirigeais donc vers les ascenseurs où il semblait il y avoir déjà quelqu'un. Retirant mes chaussures pour aller plus vite, je courrais vers les cabines en criant ;
Attendez-moi !! J'arrive !!
Ouf, après ce petit ssprint, je débarquais juste à temps pour me glissser dans la cabine en compagnie de mon partneaire de prime Salvador. Comme quoi, le hasard faisait souvent bien les choses.  
Le destin à décidé de ne pas nous séparer pour le moment on dirait.
J'étais condamnée à rester encore quelques instants en compagnie de Salvador. Je dois bien l'admettre il y avait pire comme punition et beaucoup de filles auraient rêvé d'être à ma place. Mais bon que voulez-vous, j'étais crevé et croisais ainsi les doigts pour que le trajet se passe sans embûches. Pour avoir regardé Fake Lover a de nombreuses reprises, je savais très bien qu'il arrivait souvent que l'ascenseur se coince provoquant des situations amusantes. Mais bon, là, Cupidon allait être gentil et m'éviter ainsi cela.
Au fait, par rapport à tout à l'heure. Cupidon ayant forcé Colin a embrassé des gens durant la semaine. Il n'est déjà plus puceau de ce côté-là. Sinon pour Lawrence, le pauvre il n'a pas choisi de faire l'exhibitionniste toute la semaine. Je pense même qu'il s'en serait bien passé.
Je riais encore en repensant à la tête de Lawrence dans le dressing quand il avait dut retirer ses vêtements. C'était magique, absolument magique.
Sinon pour ce qui est de son arrogance, c'est malheureusement dans ces gênes et je ne crois pas qu'on puisse y faire grand-chose. Mais bon, je t'assure qu'en étant forcée de le côtoyer chaque nuit, je commence à voir apparaitre des bons côtés à sa personnalité.
Enfin, ils étaient enfouis sous une tonne de principes, de fierté et de pudeur. Mais bon, Fake Lover allait bien réussir à changer cela, j'en étais plus que persuadé. Mais j'aurais bien le temps de parler de ça avec le principal intéressé, pour l'instant je n'avais qu'une envie c'était d'aller dormir et mon petit doigt me disait que je n'allais pas y arriver avant un petit moment.

Le prime s’achève. Grâce aux actions et vérités et aux différentes rubriques, c’est passé assez vite. Le verdict est que Moïra s’en va. Ça ne me fait ni chaud ni froid étant donné qu’elle m’est inconnu mais j’apprends aussi que son compagnon Owen quitte l’aventure à ses côtés. Je suis tout d’abord très surpris de découvrir le lien entre les deux, moi qui le pensait célibataire et je suis ensuite déçu du départ de mon camarade. Vieux frère, comme on s’appelait. Mine de rien, en à peine deux semaines, je m’étais attaché un peu à ce type et j’aurai aimé qu’il poursuive le jeu mais ainsi va la vie. J’imagine qu’il y a pleins d’autres personnes cool à découvrir. A commencer par Zélie peut-être, la nana en compagnie de qui j’ai passé le prime. Tiens, en parlant du loup, elle me rejoint dans l’ascenseur en courant comme si elle avait un train à prendre. Je retiens les portes en appuyant sur le bouton. « Ou alors tu forces le destin. » Car il faut tout de même avouer que c’est elle qui a choisi de monter à bord de cet ascenseur. Elle aurait très bien pu prendre les escaliers. Si ça se trouve donc, elle a envie de passer encore plus de temps avec moi et cet ascenseur est la seule technique qu’elle a trouvé. Enfin simple supposition. « J’en suis ravi pour eux. » Je réponds d’un ton ironique pour indiquer à la candidate que ses explications n’étaient pas forcément nécessaires. Je m’en fiche un peu du puceau et de poils-aux-tétons. Je préférerai autant parler d’autre chose de plus intéressant. « Il en a surement. » Des bons côtés, je sous-entends. Et j’espère pour lui. En attendant, j’appuie sur le bouton du premier étage pour que l’ascenseur démarre. J’ai pas franchement envie de m’éterniser ici et j’ai juste envie de pioncer. « Tu cherches quoi ici Zélie ? » Il est question de Fake Lover et de ses motivations dans le jeu.

Salavador me faisait sourire avec ces manières un peu rustres. De prime abord on aurait dit un ours mal léché, mais j'étais persuadée que ce n'était qu'une façade. En attendant ses petites remarques me firent sourire. Taquine, mutine, je me contentais de dire :
Le destin a très souvent besoin d'un petit coup de pouce…
Après, je disais ça comme ça, moi. J'aimais bien lui faire croire ce que je voulais, même si au fond de moi, je savais pertinemment que j'étais monté dans cet ascenseur par pur hasard. Une fois dans la cabine, je me perdais en explications, plus superflus qu'autre chose. Ce qui, au vu de sa réaction, semblait saouler Salva… Heureusement, celui-ci eu la bonne idée de changer de sujet. Sa question, personne ne me l'avait pour le moment posée directement. M'appuyant sur un coin de la cabine, je le regardais et balançais comme ça :
À retrouver ma joie de vivre et ma liberté
Venir ici c'était pour moi une délivrance. Mon boulot et ses exigences m'ayant plus embrumé le corps et l'esprit qu'autre chose. J'avais maintenant besoin de changer d'air. De retrouver la Zélie que j'étais avant pétillante et sans gêne, même si je dois bien admettre que c'était loin d'être évident. Cela dit, je plantais mes prunelles dans les yeux de Salva demandant à mon tour :
Et toi ? Que cherche tu ici ? Tu es un vrai pirate lassé de sillonner les mers du globe ou un homme qui s'invente une vie d'aventurier parce que ça fait rêver les mères célibataires et leurs enfants en bas âge et qu'en même temps ça lui évite de dire qu'il pointe au chômage ?
À peine tentais-je de cacher mon franc parler qu'il revenait au triple galop. En même temps, je n'allais pas faire des courbettes devant lui, il ne me faisait pas peur, du moins pas pour l'instant.

La petite brune me fait sourire. C’est pas faux ce qu’elle dit à propos du destin. Parfois, ça a du bon de le forcer. Puis là, en l’occurrence, sa compagnie ne me gêne pas. Le temps passera plus vite dans l’ascenseur comme ça même si c’est déjà rapide étant donné qu’il n’y a qu’un étage. En revanche, j’ai pas vraiment envie de parler des candidats que je porte pas trop dans mon cœur. J’estime qu’il y a bien plus intéressant. Alors j’essaye de m’intéresser à la candidate sans pour autant y mettre trop de forme et en allant droit au but. Sa réponse me plaît assez. « Je comprends très bien. » Je me contente de dire avant de me regarder dans le miroir et retirer le bonnet que j’avais mis pour le prime. Mes cheveux sont électrique et plutôt en bataille. J’arrange vite fait le tout même si ça sert pas à grand-chose étant donné que bientôt je vais regagner mon lit et qu’ils seront à nouveau ébouriffés. « Un peu des deux. Mais t’es plutôt perspicace. » Je me contente de rester vague comme je l’ai fait jusqu’à là. Je perçois en Zélie un danger au niveau de mon secret. Je me dis qu’elle doit être très intelligente. Peut-être que je me trompe mais c’est l’impression qu’elle m’a laissé jusqu’à là. « Par contre, ça m’intéresse pas les mères célibataires et les enfants en bas âge. » Je sais pas si cette partie-là était sérieuse ou si c’était juste pour la forme mais je tenais à souligner et rectifier ce point. « Et j’ai pas non plus envie de trouver l’amour, si c’est ta prochaine question. » Je crois que je l’ai dit lors de mon casting mais je me doute qu’elle se souvienne de tout ce que j’ai pu dire. Sans quoi, elle aurait une mémoire formidable car moi, au final, j’ai pas retenu grand-chose des uns et des autres le premier prime à cause de toutes les animations à côté. Impossible d'être partout.