C’est un vrai bonheur de me lever une nouvelle fois dans le nid d’amour. Je ne croyais franchement pas en mes chances. J’ai été sauvé. Un grand merci aux téléspectateurs qui m’ont soutenu même si j’ai compris que je ne suis pas passé loin des éliminations. J’aurai très bien pu y passer. Je compte me battre à présent pour ne pas me retrouver à nouveau sur la sellette lors du prochain prime et entraîner ma partenaire dans ma chute au passage. En parlant d’elle, je la retrouve en cuisine alors que je reviens du sport changé avec tout de même les vêtements usés et une serviette en main. « Hey ! Bien dormi ? » Le genre de question classique quotidienne. Je pars déposer mes habits dans le linge sale du cellier pour que ça parte dans une prochaine machine. Il y a une panière commune alors parfois c’est pratique. Faudra juste que j’y repense. « Je me suis levé avant toi alors pour le petit déj’ au lit ce matin c’était mort. » Evidemment, j’ai pas oublié ce que m’a dit la brune la veille lors du prime. Un petit déj’ au lit proposé aussi gracieusement ça ne s’oublie pas. Néanmoins, la jeune femme avait sinon parlé d’un repas qu’elle pourrait me faire et je me dis que là ça tombe pas trop mal sachant que j’ai pas vraiment la foi de cuisiner quelque chose d’élaborer. « J’ai droit quand même à un bon repas fait par tes soins ? » Je la regarde avec un sourire et un air semblable à celui de la gamine de la pub des knackis. Autant dire que je lui fais un peu de charme pour qu’elle réponde positivement à ma demande. Je crois que c’est mon estomac en fait qui parle pour moi. Et ma fainéantise aussi un peu. « Tu connais la cuisine Salvadorienne ? » Partons du principe où je m’appelle Salvador et où ça ne peut donc que me plaire. Sérieusement, j’ai du sang latino dans les veines donc je devrais aimer ce genre de cuisine. Des origines lointaines, certes, mais tout de même. « J’hésite à aller voir la pièce secrète avec Greta. J’ai un peu peur qu’elle me saute dessus. Elle est assez… imprévisible. » Je me confie à ma partenaire repensant à mon unique gain du prime. Un accès à la loveroom. J’aurai préféré remporter un award et de l’argent mais bon…

La soirée d'hier s'était merveilleusement bien déroulée, elle avait craint l'issue de ces éliminations plus que n'importe quelle autre semaine. Finalement, Zélie et Cody avaient quitté le nid, bien sûr elle ne pouvait pas se réjouir de ces deux départs mais elle préférait largement voir ces deux candidats dehors que d'autres dont elle était terriblement proche depuis le début de l'aventure. La spontanéité de Zélie manquerait sûrement dans le nid mais entre la petite brune et Salvador, son choix était vite fait. Soulagée de savoir son partenaire sain et sauf, elle s'était endormie rapidement dans la chambre guimauve pour rattraper les heures de sommeil qu'elle avait en retard due à sa nuit blanche avec Naveen dans la nuit de samedi à dimanche. Elle s'était réveillée tard, trop tard pour préparer le petit-déjeuner qu'elle avait promis à Salvador la veille. Et évidemment il n'a pas jugé bon de la réveiller pour lui rappeler qu'elle avait une promesse à tenir, sacré Salva. Tant pis ça sera pour une autre fois. Comme à son habitude elle file à la douche sans même avoir pris le temps de petit-déjeuner. Il est trop tard de toute façon. Sur les coups de midi, elle descend dans la cuisine toute fraîche et pomponnée puisque son estomac lui intime de se nourir. Devant l'urgence, elle n'a d'autres choix que de céder. Elle finit enfin par retrouver son partenaire revenant visiblement d'une séance de sport si on en juge les vêtements froissés qu'il tient entre ses mains. « Mieux que d'habitude » répond-t-elle lorsque son partenaire lui demande si elle a bien dormi cette nuit. C'est la première fois qu'elle revient d'un prime aussi soulagée, il lui fallait bien quelques heures de sommeil pour évacuer toute cette pression qu'elle avait eu sur les épaules le temps d'une soirée. « Le public a fait le bon choix en te gardant ici ». Elle ajoute dans un sourire. Il s'en était fallut de peu pour qu'il rentre chez lui mais le destin en avait décidé autrement. Salva restait pendant que d'autres étaient obligés de quitter le nid. Un mal pour un bien. Maintenant qu'elle l'a retrouvé, son partenaire décide de s’éclipser comme ça sans un mot la laissant totalement pantoise. Il finit enfin par s'imposer à sa vue quelques instants plus tard en faisant référence à l'échec de la mission petit-déjeuner au lit. « M'en parle pas, ça craint vraiment ». Elle déplore en roulant des billes. Dire qu'elle lui avait promis de lui en préparer un. Heureusement pour elle, il y avait une autre solution. Un repas préparé par ses soins, voilà une alternative tout à fait plaisante et envisageable compte tenu de l'heure. « C'est toujours d'actualité, c'est vrai. ». Qu'elle annonce sautillant presque jusqu'au frigo pour faire un inventaire rapide des aliments qui le composent. «  Pas besoin de me faire cette tête ». Tout le monde sait qu'elle ne résiste pas aux petites têtes de chiens battus, il n'avait qu'à demander à Colin après. Elle va le faire ce repas, elle s'y est engagée après tout. Sauf que Salva est précis dans sa demande, un repas typiquement salvadorien voilà ce qu'il aimerait. « C'est dans mes cordes ». Elle réplique triomphante. S'il y avait bien un domaine où elle excellait c'était la cuisine de son pays, il n'avait qu'à bien se tenir.   « J'espère pour toi que tu aimes bien la mais, sinon c'est même pas la peine ». Elle le prévient en vrillant son regard au sien, non franchement elle n'a aucune idée de plat typique de son pays ne contenant pas de mais donc s'il n'aime pas ça risque d'être une entreprise plus que compliquée. Salvador décide de lui parler de son gain du prime, cet accès à la pièce secrète qu'il a remporté avec Greta. Il lui confie même ses craintes quant au caractère imprévisible de la doyenne de la maison. « Dis pas de bêtises, elle ne ferait jamais ça. Elle n'est pas de ... ce genre-là ». Elle précise, secouant la tête pour signifier à son partenaire qu'elle n'est pas du même avis. « C'est juste que tu lui plais et que ça commence à se savoir. ». Sinon Achille n'aurait jamais eu l'idée de les envoyer faire un petit tour dans la pièce secrète, qu'on se le dise.    

C’est finalement à midi que je retrouve ma partenaire qui vient vraisemblablement de se lever. J’ai cru comprendre qu’elle avait des heures de sommeil  à rattraper alors ça paraissait logique que je la laisse dormir et profiter pleinement de notre lit. C’est pas comme si on avait des impératifs ici et qu’il fallait qu’elle se lève absolument tôt. Du coup, si j’ai pas eu la chance de prendre mon petit déjeuner avec elle ce matin, j’aurai surement la chance de déjeuner avec elle à midi. « Merci. Zélie et Cody étaient aussi méritants. » Je n’ai certainement pas la prétention de dire que j’étais plus méritant qu’eux ou que le public a fait un bon choix. Il a fait un choix, certes, qui me convient pleinement, mais je ne peux aucunement prétendre que c’était le bon. J’espère simplement prouver que j’ai toujours ma place ici et me battre pour ne pas me retrouver à nouveau sur la sellette. En attendant, je m’éclipse le temps de quelques secondes pour aller déposer mes affaires sales dans le cellier. Puis je reviens et j’entame une nouvelle discussion en me rappelant que ma partenaire m’a promis quelque chose lors du prime de la veille. Elle devait me préparer un bon petit déjeuner au lit mais ça semble compromis puisqu’il est déjà midi et que j’ai déjà pris un bon un jus d’orange et quelques céréales. C’est raté pour aujourd’hui. Quoi que… elle avait sinon parlé de me faire un bon petit repas et là, vu qu’il est l’heure de manger, on peut dire que ça tombe pas trop mal. Est-ce qu’elle est motivé pour me confectionner à manger ? Oui, vraisemblablement. Cool ! « Tu es la meilleure partenaire du monde ! » J’affirme alors sans penser que je n’ai eu qu’une seule partenaire à côté et que je peux pas vraiment trop comparer puisque Lorena a quitté assez vite le jeu de son plein grès. J’aimais beaucoup notre partenariat également mais j’apprécie encore plus celui avec Enola. « J’adore ! » Je déclare alors quand elle me parle de maïs, ingrédient visiblement phare de la cuisine dont il est question. J’ai en effet demandé à ma partenaire de me concocter un bon petit plat traditionnel de son pays. « J’aime la cuisine mexicaine alors il n’y a pas de raison que j’aime pas la cuisine salvadorienne. » J’ai également un peu de sang latino après tout même si c’est beaucoup moins prononcé que ma partenaire ou que mon ancienne compagne qui savait me faire de bons petits plats traditionnels. « J’suis champion à Fruit Ninja. Si t’as besoin d’aide pour découper quoi que ce soit, dis-moi. » Pas question qu’elle prépare le plat toute seule. Je suis là pour l’aider et l’assister. La cuisine latino ça se fait en famille il me semble d’abord. Bon, je ne suis pas vraiment de la même famille que ma partenaire mais notre situation de couple dans le jeu fait que la cuisine à deux paraît légitime. « T’as raison. C’est juste que parfois… je la comprends pas. » Il est vrai que je suis un peu extrême quand j’évoque Greta sur le tapis. Comme si elle allait me sauter dessus ! C’est une femme tout de même distinguée et respectueuse à mon sens. Enola semble être d’accord là-dessus. « Tu crois que ça l’a vexé le fait que je dise à Rowan qu’il y aurait rien entre elle et moi ? » Je parle de Greta, évidemment, pas de Rowan. Même si ça pourrait également s’appliquer à l’animatrice. Mais il n’est pas question de la blonde là.

Enola avait promis à Salvador un petit-déjeuner au lit en bonne et due forme mais compte tenu de son état de fatigue de la veille, elle avait complètement loupé son coup. La prochaine fois, elle ne ferait pas de nuit blanche la veille d'un prime, ça lui apprendra. Sur les coups de midi, la salvadorienne finit enfin par pointer le bout de son nez dans la cuisine américaine où elle retrouve son partenaire revenant probablement d'une séance de sport. Heureusement pour elle, la brune avait proposé une seconde alternative à son partenaire toujours envisageable à cette heure de la journée. Un moyen de fêter comme il se doit le retour de Salva dans le nid alors que son sort était si incertain lors des dernières nominations. Elle ne compte pas s'en cacher, elle est heureuse d'avoir son partenaire à ses côtés une semaine de plus et ce même si cela impliquait le départ de deux autres de ses candidats. Zélie et Cody étaient méritants, elle ne va pas le nier mais si leur départ implique le retour de Salva alors elle ne peut qu'essayer de s'en réjouir. « Personne ne mérite de partir à ce stade du jeu de toute façon » constate-t-elle avant que son partenaire ne prenne la direction du cellier pour se délester des vêtements de sport qu'il tient entre ses mains. Après six semaines de jeu, elle considérait chaque candidat comme méritants et capables de remporter la compétition. Chaque retour du SAS mérite bien une petite fête et même si la jeune femme n'a pas grand chose à offrir à son partenaire, elle est néanmoins très enjouée à l'idée de lui préparer quelque chose à manger. Enola tient toujours ses promesses, elle ne risque donc pas de se dégonfler. D'un ton enjoué, Salva lui annonce qu'elle est la meilleure partenaire du monde. « Arrête tu me flattes tellement que je vais me mettre à pleurer » ironise-t-elle largement en endossant le rôle de drama queen professionnelle. Un rôle qui lui va comme un gant. « On a eu de la chance ... d'être tombé ensemble » avoue-t-elle en vrillant son regard dans celui de son partenaire. Finalement ce n'était que le hasard des éliminations et des abandons qui les avait réunis, elle s'estimait donc particulièrement chanceuse d'être tombée avec quelqu'un comme lui. Faire la cuisine pour lui était donc un véritable plaisir et non une corvée surtout que là l'enjeu n'est pas des moindres, c'est de cuisine salvadorienne dont il a envie. Autant le prévenir tout de suite, s'il n'aime pas le mais il risque d'être très fortement déçu parce qu'il risque de trouver dans son assiette. Il se dit amateur de cuisine mexicaine, sûre que la cuisine salvadorienne lui plaira même si traditionnellement celle-ci est beaucoup moins relevée que celle de ses voisins mexicains. « Mais c'est parfait tout ça ! Ok donc au menu je vais nous faire des pupusas, le plat national du Salvador et ensuite des Nuegados parce que c'est beaucoup trop bon pour que tu n'y goûtes pas » annonce-t-elle à son partenaire alors qu'elle commence déjà à ouvrir les placards pour y récupérer de la farine de mais, ingrédient indispensable à toute bonne pupusa qui se mérite. Lorsqu'il lui propose son aide, la jeune femme ne peut que lui offrir un sourire chaleureux. A deux, ils risquent d'aller beaucoup plus vite. « Si tu pouvais me mettre 4 tomates, un piment vert, une gousse d'ail et un oignon dans ce mixeur, je peux t'assurer que je serai très reconnaissante  » répond la salvadorienne en désignant d'un geste de la main le mixeur qui se trouvait sur le plan de travail. Dans cette atmosphère propice aux confidences, il finit par évoquer Greta et de son appréhension à l'idée de visiter la pièce secrète en sa compagnie. Il la trouve beaucoup trop imprévisible sur son propre bien, il semble même qu'ils aient un peu de mal à se comprendre en ce moment. « Ça c'est parce que tu es beaucoup trop sauvage  » plaisante-t-elle sur un ton amusé alors qu'elle entame la préparation de sa pâte en mélangeant la farine et l'eau dans un grand saladier. Si la doyenne avait été vexé des déclarations de Salva à son sujet ? «  Sûrement, je pense qu'elle aurait préféré l'entendre de ta bouche et non par le biais d'une rubrique ». Il y avait de quoi se vexer, non ? « Parle avec elle, met les choses au clair et excuse toi. Ce n'est jamais bon signe de se mettre une femme de la trempe de Greta à dos ». Parce qu'après tout elle et Salva s'entendaient plutôt bien ? Il ne faudrait pas qu'un malentendu vienne tout gâcher à leur relation.