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 angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55

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Naveen

Naveen
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CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
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MessageSujet: angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55   angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55 EmptyLun 8 Fév 2016 - 4:03

ANGEL SENT FROM UP ABOVE.
W / @KHADIJA

Cette ultime semaine s'était ouverte sur des journées moroses pour l'indien, qui avait passé plus de temps à se morfondre qu'à réellement savourer l'idée d'avoir atteint le quatuor final, auquel il n'aurait jamais osé rêver quelques semaines plus tôt. La révélation de son secret l'avait affecté, plus encore qu'il ne l'avait craint, si bien qu'il avait passé ces trois premiers jours à ressasser un certain nombre de choses, à marteler son cœur déjà blessé de questionnements plus insupportables les uns que les autres. Sa sœur ne s'était pas réincarnée en l'une des jeunes femmes qu'il avait côtoyé durant toutes ces semaines, mais s'était-elle seulement réincarnée en un autre être ? Avait-il raison d'accorder autant de crédit à des croyances qu'on utilisait contre lui pour abuser de sa confiance et semer au fond de son cœur de cruelles désillusions ? Et si cet être qu'il recherchait existait bel et bien, avait-il la moindre chance de le trouver un jour ? Leurs routes étaient-elles censées se croiser, ou bien était-il supposé faire son deuil dans son coin, ou du moins essayer ? Et tout ça, qu'est-ce que ça remettait précisément en question ? L'amour de son père, celui de sa mère ? A quels points avaient-ils chacun été faussés par ce drame, qui semblait avoir rendu l'un si froid, et l'autre si chaleureuse ? Et ne leur arrivait-il jamais de regretter qu'il soit là et pas sa sœur, alors qu'elle avait préféré partir plutôt que de risquer de déshonorer son clan, là où lui enchaînait les choix controversés et aurait encore bien des occasions de les décevoir ? C'est à toutes ces choses qu'il avait pensé, inlassablement, durant d’assommantes journées, et de longues nuits. Et peu à peu, son cœur s'était habitué à la douleur qui s'y était réveillée, tout comme ses yeux avaient fini par se défaire de leurs dernières larmes. Parce que des êtres d'une bonté sans égal l'avaient apaisé, peu à peu, de par leur présence, et de par les mots salvateurs qu'ils avaient su choisir. Ils l'avaient aidé à dépasser sa peine, et à profiter un minimum de ces derniers jours, les seuls qui le séparaient encore de l'extérieur, de retrouvailles compliquées et de choix cruciaux. Khadija, par exemple, avait fait partie de ces âmes merveilleuses en présence de qui sa mine était devenue moins terne, moins triste. Et ce matin, tandis que certains de ses tourments semblaient lui laisser un peu de répit, il avait rejoint la brune dans le salon, s'était assis près d'elle, et avait entamé ce qui ressemblait à des explications complémentaires. Parce qu'à elle il voulait dire toute la vérité, confier tous les détails qui longtemps lui avaient paru anodins, mais qui aujourd'hui prenaient un sens des plus troublants. Ils discutaient, posément, et si sa voix était toujours teintée d'une certaine affliction, elle n'était pas sanglotante comme elle avait pu l'être dimanche soir. « Un jour, je regardais de vieilles photos avec ma mère, et j'en ai trouvé une sur laquelle j'apparaissais en compagnie de mon père. Je devais avoir quelques mois, et lui il … il avait le crâne presque entièrement rasé. » Il se souvenait de ce jour précis où ses yeux étonnés avaient noté ce détail inhabituel, quand on connaissait son père et son goût pour l'esthétique. C'était un homme charismatique et qui en avait toujours eu conscience, ainsi le voir dépourvu de ses intenses cheveux bruns, ça l'avait décontenancé. « J'ai questionné ma mère ce jour-là, et elle a prétendu qu'il s'était rasé la tête pendant l'été, parce que son épicerie était une fournaise et que ses cheveux lui tenaient chaud. » Et il l'avait cru, parce qu'il mettait rarement la parole de sa mère en doute, et parce qu'il ne voyait aucune raison de ne pas se satisfaire de cette explication. « Mais lorsque j'ai su pour … pour Amita, elle a fini par m'avouer qu'il s'était débarrassé de ses cheveux en signe de deuil, comme c'est une chose commune chez nous. » Il était effectivement courant que l'homme qui se trouvait être le plus proche d'un défunt se rase la tête pour entamer un rituel symbolique. Son père s'était donc manifestement rasé la tête en hommage à sa fille, cette année-là. « Je crois qu'il s'en veut beaucoup, et que c'est pour ça qu'il a toujours été assez distant avec nous tous ...  Avec moi, notamment. Et je n'ai pas envie de l’accabler, mais … je crois qu'une partie de moi ne lui pardonnera jamais de m'avoir privé de ma sœur. » Il s'efforcerait, pourtant, de lui trouver des excuses. Il l'inviterait à se confier, pour pouvoir le comprendre, se mettre à sa place et imaginer l'état d'esprit qui avait été le sien, en tant que père. Mais il ne pourrait ni oublier, ni prétendre qu'une certaine amertume ne demeurait pas au fond de son cœur. Son buste tourné vers Khadija, l'indien ressentit par la suite le besoin de revenir sur un détail important. « Tu es une sœur pour moi, Khadija. Peu importe que ma quête ait été un échec ou que j'ai perdu des semaines à espérer en vain … notre rencontre a fait de toi ma dixième sœur. » Il s'était longtemps persuadé qu'Amita et Khadija pouvaient être une seule et même âme, partie dans une vie et revenue dans une autre, mais il y avait ces chiffres incohérents, qui avaient finalement piétiné ses illusions … Alors non, elle n'était probablement pas la sœur qu'il était venu rencontrer, mais elle était en revanche la sœur qui s'était imposée à lui, comme une toute aussi belle évidence.
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MessageSujet: Re: angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55   angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55 EmptyLun 8 Fév 2016 - 11:53

Une raison, une seule, ou plutôt, un prénom, lui a fait renoncer à l’idée tentante de quitter le jeu une fois éliminée pour se jeter dans l’océan et tout oublier de nouveau : Naveen. Naveen a besoin d’elle jusqu’à la finale, aussi elle est restée pour lui, laissant de côté ses envies d’évasion. Ce sera pour plus tard, si tout se passe bien, comme on l’espère toujours. Elle ne sait si une partie d’elle est triste ou rassurée de ne pas être la réincarnation de la sœur de Naveen. Quand elle a appris que Naveen l’avait envisagée comme cette réincarnation, son cœur a fait un bond. Dès qu’elle a croisé le regard de Veen, la tête passée par l’entrebâillement de la porte de la salle de bain, elle a su. Comme jamais avec qui que ce soit, elle l’a incité à entrer, à la rejoindre, à faire corps avec elle. Ils se sont baignés à deux comme s’ils étaient nés ensemble. Elle l’a embrassé pour lui montrer ce qu’est un baiser, non pas comme une séductrice, mais comme une tutrice plus âgée. Après réflexion, oui, c’est bien la déception qui a laissé place à l’espoir. Elle la met de côté, parce que Naveen n’a pas besoin, en plus de tout, de la savoir triste. Assise dans le canapé du grand salon, les jambes repliées sur sa poitrine, lovée comme si elle tentait de rentrer en elle-même, elle passe et repasse toutes les photos de son iPhone « Fake Lover » pour les graver dans sa mémoire. Le selfie avec Pablo dans le reflet des miroirs déformants… Greta et elles déguisées en héroïnes de Grease, dans le dressing hanté… Naveen vient s’asseoir près d’elle et elle sourit avec douceur, sentant qu’il a des choses à dire, parce qu’il a cet air introductif sur le visage comme quand il mâche et remâche des mots auxquels il a pensé longtemps pour être certain de les dévoiler correctement. Elle hoche la tête en entendant parler de son père, qui s’est rasé la tête. Elle ne le dira jamais à Naveen, par respect pour lui et sa famille, mais une part d’elle est en colère contre cet homme. Cela ne lui a pas suffit d’envoyer l’une de ses filles au viol, à l’abattoir,  au malheur total, il a recommencé avec une autre fille, qui aurait sans doute connu le même sort si Naveen n’était pas intervenu pour l’en empêcher. Ah, il s’était rasé la têt en signe de deuil ? Aurait-il était prêt à le faire une seconde fois pour la petite sœur de Veen ? Est-ce que le manque d’argent, la possibilité de misère pécuniaire, justifiait de perdre un enfant ? Comme si l’ainée de Veen vivait en elle, Khadija est révoltée. Elle aurait aimé, elle aussi, comme Naveen, s’opposer à ce père, préserver la petite sœur d’un mariage forcé avec un inconnu. Elle prend une longue inspiration, avant de poser sa main sur celle de Naveen et de la presser avec douceur. — Si ta mère, sa femme, la mère de ta sœur, qu’elle a portée jours et nuits pendant de si longs mois, qu’elle a vue grandir, a pu lui pardonner de l’avoir privée d’un enfant, alors tu le pourras aussi, murmure-t-elle, le regard brillant. Elle, Khadija, ne pardonnera pas à cet homme. Elle a trop de colère en elle pour ça. Mais Naveen est bon, Naveen est sage, bien plus qu’elle. Son cœur est plus grand. — Lui-même ne connaissait pas ta mère avant le mariage, et regarde la femme extraordinaire qu’il a eue pour femme, ajoute-t-elle dans un sourire. — C’était ce qu’il espérait pour ta sœur. Si ça avait été si beau pour lui, ça pouvait l’être pour elle. Parfois, on laisse notre enfant sortir acheter des bonbons, et il se fait renverser par une voiture. On ne peut pas s’en vouloir éternellement de l’avoir laissé sortir pour acheter des bonbons… Ces mots sont douloureux, mais elle les prononce pour lui. Pour que Naveen ne s’éloigne pas de ce père qui a déjà perdu, faute à la société, aux traditions, un enfant. Naveen, en la regardant dans ses yeux verts, lui dit qu’elle est une sœur pour lui. Son cœur bondit dans sa poitrine, son ventre se tord et sa gorge chauffe ; elle sent l’arrivée des larmes sous ses paupières. Ses bras s’écartent et elle le serre contre elle, se serre contre lui, rapprochant la chaleur de leurs corps. — Je n’arrive pas à expliquer ce qui s’est passé en moi quand on s’est rencontrés, souffle-t-elle dans son cou. — J’ai tellement eu l’impression de… te retrouver. Cela ne veut rien dire, ça la dépasse. Vous n’avez pas eu l’impression, vous, que leur amitié naissait plus rapidement qu’entre n’importe qui ? Que la tendresse, un amour incommensurable, se voyait dans leurs yeux au bout d’une heure ensemble ? Dans une autre vie, peut-être étaient-ils deux frères, deux sœurs, ou encore une seule et même personne…
Naveen

Naveen
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MessageSujet: Re: angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55   angel sent from up above ~ 11/02 | 09h55 EmptyMar 9 Fév 2016 - 2:45

Si lui serait resté à l'intérieur du nid dans l'hypothèse où le prime de dimanche avait sonné son élimination, l'indien avait conscience que certains de ses anciens camarades n'avaient pas souhaité être retenus une semaine de plus, et n'avaient pas manqué de saisir l'occasion qui leur avait été offerte de retrouver l'extérieur, et la vie qu'ils avaient laissé en suspend plusieurs mois auparavant. Il voyait bien, depuis le début de la semaine, qu'il régnait au sein du nid une ambiance particulière, une accalmie inhabituelle, et ce même si ça faisait à présent quelques semaines que les lieux n'étaient plus habités de la même effervescence qu'au début. Ils avaient peu à peu été marqués par de nombreux départs, si bien qu'il n'était à présent plus possible de se voiler la face : la fin était imminente, elle n'avait même jamais été aussi proche. Et pour l'indien qui passait déjà une semaine compliquée depuis la révélation de son secret, le silence qui enveloppait le nid était plutôt pesant. C'est pour ça qu'il n'aurait pas pu laisser partir Lawrence, dans l'hypothèse où l'américain n'avait pas eu certaines appréhensions quant au moment où il retrouverait l'extérieur, et aurait décrété que sa place n'était plus ici. Mais il y avait une autre présence dont il n'aurait absolument pas pu se passer : celle de Khadija, qui quant à elle avait du être tentée de s'évader de cet endroit, mais y avait renoncé lorsqu'elle avait compris, sans doute, combien l'indien pouvait avoir besoin d'elle. Elle s'était alors montrée présente et apaisante, au même titre que certains autres (anciens) candidats grâce à qui il abordait cette quatrième journée avec un pessimisme atténué. L’indien avait rejoint la brune sur le canapé du salon, et avait ressenti le besoin de faire écho à un jour bien particulier, où un détail avait attiré son attention et s'était ensuite blotti dans un coin de sa mémoire, pour ne ressortir que le jour où sa mère avait tout dit, au sujet d'Amita, et qu'il avait pu faire le lien entre la coiffure rasée de son père, à l'époque, et le décès de sa première sœur. Savoir que son père avait porté le deuil l'apaisait peut être un peu, tout comme l'idée qu'il se soit délesté de ses cheveux alors qu'il était connu pour en prendre soin. Mais ça n'effaçait pas son amertume, et tout ce qu'il avait à lui reprocher. Les priorités qui avaient été les siennes à l'époque, la décision qu'il avait prise par crainte mais surtout par facilité, et le fait qu'à cause de lui il ne connaîtrait jamais celle qu'il avait manqué de peu. Khadija n'avait pas tort, sa mère avait pardonné à son père. Il l'avait compris, ce jour-là, en lisant dans ses yeux qu'elle s'en voulait davantage de ne pas avoir agi, qu'elle ne lui en voulait, à lui, de l'avoir fait. « Elle n'a jamais su s'opposer à lui, ou lui tenir rigueur de quoi que ce soit. Par amour sans doute, ou ... parce qu'il lui fait peut être un peu peur. La preuve, c'est qu'elle m'a appelé pour intervenir, la dernière fois, alors que je me trouvais à plus d'une journée de route et que tout aurait pu basculer en l'espace d'une seule heure. » La voix de sa mère, au téléphone, lui avait laissé penser qu'elle attendait de lui qu'il agisse, parce qu'elle ne s'en sentait pas capable. Elle ne manquait pourtant pas de caractère et savait même élever la voix à certaines occasions, mais elle devenait toujours cette femme timide et docile en présence de son mari, qui pouvait tout obtenir d'elle, même son silence et son consentement. « C'est vrai, et ils ont eu la chance de se marier alors que mon père n'était pas beaucoup plus vieux qu'elle, ce qui a du faciliter les choses pour tous les deux. » Amita, elle, avait visiblement épousé un homme d'une vingtaine d'années, cadet d'une grande fratrie, ce qui l'avait dès le départ placé dans une situation délicate, autant vis à vis de cet homme que de sa belle-famille, qui avait pu jouir d'une cruelle influence sur l'adolescente. Par la suite, le regard de l'indien se fit plus triste, et sa mine un peu plus terne. « C'est lui qui l'a placée devant la voiture, il aurait du envisager d'autres solutions, n'importe quoi mais … mais pas de la marier à un homme dont il ignorait tout et qui a eu vite fait de l'oublier. » C'était l'une des choses qui lui causaient le plus de peine, de savoir que cet homme avait pu refaire sa vie avec une autre jeune femme – peut être à peine plus vieille que sa sœur. « Elle aurait mérité qu'il la pleure toute sa vie, c'est … c'est tellement injuste. » Sa gorge se serra, douloureusement, mais il parvint cette fois à retenir les sanglots qui avaient si souvent troublé sa voix ces derniers jours. Peut être parce qu'aujourd'hui, il était plus amère que véritablement triste. Ou peut être parce que Khadija savait transformer sa peine en quelque chose d'un peu plus supportable. Elle était après tout comme une sœur pour lui, elle aussi. Peut être pas celle qu'il espérait rencontrer en arrivant, mais une sœur malgré tout, un être qui s'était imposé à lui comme une évidence et avec qui il semblait partager un même cœur, et peut être une même âme, depuis le départ. Alors c'est volontiers qu'il se laissa étreindre par les bras de la brune lorsque celle-ci se blottit contre lui, et avec douceur qu'il passa lui-même ses bras autour d'elle, conscient de l'émotion qui était la sienne, la leur. « Qu'on se connaissait avant même de partager ce bain, et qu'on en avait peut être même partagé beaucoup d'autres ? » Il souffla d'un ton plus tendre, plus optimiste, lorsqu'elle tenta d'exprimer ce qu'elle avait pu ressentir le jour où ils s’étaient connus, apprivoisés. « C'est aussi l'impression que j'ai eu. » Et c'était une impression qui s'était répétée par la suite, chaque fois qu'ils avaient été tous les deux. « Tu es celle entre les mains de qui j'aurais placé mon destin dès les premiers instants, parce qu'il y a quelque chose chez toi qui m'a tout de suite inspiré confiance, et convaincu que notre rencontre n'était pas due au hasard. » Il ne croyait déjà pas au fait que des événements puissent survenir suite à un simple concours de circonstances, mais sa rencontre avec Khadija comptait définitivement parmi les plus symboliques qu'il ait vécu. « Et aujourd'hui, je sais que si je vis un nouveau drame, que ma famille toute entière me renie ou que mon cœur se brise pour de bon … tu seras là, comme Amita l'aurait probablement été. » Parce que telles étaient les femmes de sa famille : attentives, chaleureuses et passionnées. Chacune avait son caractère et sans doute Amita ne faisait-elle pas exception à la règle, mais toutes partageaient une dévotion sans égal pour les êtres qui leur étaient chers. Déposant un baiser au creux de son cou, il se redressa légèrement pour pouvoir croiser son regard. « L'homme qui t'a élevée n'est peut être pas exactement ton père biologique, mais ta mère et lui ont fait un boulot remarquable avec toi. » Qu'importe qu'elle soit la fille d'un « fantôme », d'un être qui n'avait pas eu la chance d'exister et sans qui elle était elle aussi condamnée à vivre. Ce qui importait, c'était ce qu'elle était devenue grâce à des êtres qui avaient su l'élever comme une personne tendre, loyale et incroyablement bienveillante.

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