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 Un monde sans fin. (dimanche, 17h02)

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Leon

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MessageSujet: Un monde sans fin. (dimanche, 17h02)   Un monde sans fin. (dimanche, 17h02) EmptyLun 26 Nov 2018 - 16:48

@golshifteh

Posé dans le salon de thé, comme ça m'arrive régulièrement, je suis plongé dans un exemplaire trouvé miraculeusement dans la bibliothèque des Piliers de la Terre. Une épopée romanesque que j'avais déjà lue quelques années auparavant mais que je redécouvre avec le plaisir qu'apporte le plongeon dans un univers aussi étoffé que large. Depuis combien de temps je suis là, silencieux, tranquille, je ne saurais le dire mais j'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée lorsque je m'ébroue doucement, redressant la tête pour accueillir la présence de Golshifteh dont la venue m'a été annoncée par ses pas. Naturellement, je lui souris. « C'est du thé masala » j'indique en désignant la théière pour l'inviter à se servir. Elle doit être familière de ce thé au épice typiquement indien, Golshifteh, il est assez répandu chez elle. Moins chez moi, mais j'ai l'avantage d'avoir un deuxième chez moi, secondaire. Plus ou moins. « C'est l'un des seuls trucs indiens que je connais, à vrai dire » je reconnais avec un petit sourire. Ma mère a appris tout un tas de trucs à mon père et il a gardé pas mal de connaissances sur la cuisine locale et globalement sur les coutumes, sur le pays, sur les croyances mais parce qu'il n'était qu'un intermédiaire, un détenteur du savoir d'une autre, il n'a jamais jugé bon de m'instruire après sa mort. J'imagine qu'il se disait que si je voulais savoir quelque chose, je le demanderais. ça m'est arrivé parfois, lorsqu'il cuisinait indien, ou dans d'autres occasions diverses, il n'a jamais été fermé à la discussion, mais lui était australien, rien d'autre. Donc pas vraiment qualifié pour m'expliquer mon héritage. ça m'a suffit. Je n'en ai jamais demandé plus, n'en ai jamais vraiment ressenti le besoin. Le truc, c'est que j'ai toujours été plutôt bien dans mes baskets, la différence ne m'a jamais vraiment fait peur, même lorsque j'étais plus jeune. Je n'étais pas l'un de ces gosses tourmentés. Bien sûr, à l'âge con, j'étais parfois chamboulé par les regards obtus de certains qui détaillaient ma couleur de peau avec désapprobation. L'incompréhension plus que le rejet de moi-même a rythmé quelques années de ma vie, à une époque. J'étais bien dans ma peau mais incapable de piger ce qui n'allait pas avec le monde. Je rageais de ce que je ne parvenais pas à saisir, à expliquer et ce qu'on refusait tout nettement de m'expliquer, soit parce qu'on y trouvait pas d'explication, soit parce qu'il n'y avait tout simplement rien à expliquer. « Dis, je me suis toujours demandé » je commence avec une certaine prudence dissimulée. J'ignore si quelqu'un a déjà abordé le sujet avec elle et tout simplement la façon dont elle va le prendre. Elle a l'air plutôt open et paisible, Golshifteh, pas le genre à s'emmerder avec ça, un peu comme moi, mais certains n'aiment guère qu'on aborde le sujet de leurs origines à tout bout de champ. Comme une rengaine inexorable qu'ils vont être obligés d'entendre toute leur vie, comme s'ils étaient seulement et uniquement définis par l'endroit où ils sont nés. ça ne m'a jamais posé de problème, pour ma part, j'admets volontiers provenir en partie d'Inde, parce que l'identité de ma mère n'a jamais été une honte pour moi, mais je sais que d'autres sont plus sensibles sur le sujet. peut-être parce qu'ils ont davantage subis les brimades injurieuses que moi ou parce qu'ils l'ont moins bien vécu. « Tu es métisse, ou... ? » je ne termine pas ma phrase mais ce n'est pas réellement nécessaire. C'est simplement que j'avais été étonné, au début du jeu, d'apprendre sa nationalité. Lorsque je me compare à elle, physiquement, moi, le métisse, j'ai presque l'impression d'être sénégalais. Alors je me suis dit qu'elle devait avoir au moins un parent blanc, voire les deux et qu'ils se sont installés en Inde un jour. J'en sais trop rien. Je n'ai jamais foutu un pied en Inde, alors peut-être que l'image que je me fais de leur physionomie est biaisée également et qu'en fonction de la province d'origine, les visages sont très différents.
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MessageSujet: Re: Un monde sans fin. (dimanche, 17h02)   Un monde sans fin. (dimanche, 17h02) EmptyVen 30 Nov 2018 - 18:20

@Leon

On ne le dit pas assez, mais lorsque nous ne sommes pas sur le banc des nominés, le stress est carrément à 0. Nous observons ceux qui doivent avoir un taux de 50 voir 70 % lors du prime, nous nous inquiétons et croisons les doigts pour que, ceux que nous apprécions le plus reste et lorsque c'est le cas, en tout cas pour moi ce le fut, on se réjouit et on se dit qu'on va se coucher heureux et que le réveil va être tout aussi meilleur. C'était ce que je pensais hier soir avant de me coucher et c'est ce que je confirme aujourd'hui. Si on récapitule, pour le moment, deux candidats ont été éliminés, quatre autres ont décidé d'abandonner. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire à l'extérieur du palais, non parce que si on y réfléchit ça dois tout de même faire mauvais genre pour la production... Après, ce n'est pas ton rôle de t'inquiéter de ça. Ta mission à toi c'est de t'investir dans le jeu et de trouver des secrets... d'ailleurs en parlant de ça tu as un buzz gratuit et tu t'es donné l'objectif de l'utiliser. Tu n'as plus qu'à te décider sur ta cible. Tu as quelques pistes sur le secret de @César, mais tu ne sais pas si c'est le bon moment de buzzer sur lui, surtout qu'au vu de ce que tu penses actuellement, il risque de le prendre mal. Tu as besoin de te trouver un petit endroit confort pour y réfléchir. Tu files en direction du salon de thé, pensant qu'il n'y aurait personne... ce qui est ridicule... Tu aurais du t'en douter. Léon est déjà installé et te proposes même un thé, de "ton chez toi". Tu esquisses un sourire timide e avant de prendre place à ses côtés. "Ah oui ? Tu es déjà allé en Inde ? Tu as de la famille là-bas ? " Demandes-tu bien que tu supposes qu'il n'a pas du y être allé s'il ne connaît que le thé... mais peut-être que tu es dans le faux et qu'il ne se souvient pas, tout dépend l'âge où il aurait pu faire ce voyage. Tu te sers une tasse, la prends dans tes mains et souffle tout doucement sur la fumée qui s'en dégage. Tu aimes ce silence entre vous deux, il n'est pas pesant, mais plutôt agréable et apaisant. Tu aurais aimé qu'il reste plus longtemps, mais @Léon le brise. Tu relèves les yeux et les plonges dans les siens. "Vas-y." Vous êtes là pour ça dans un sens. À vous dévoiler, un petit peu, mais pas trop pour faire avancer le jeu. Sa question te perturbe plus qu'il n'en faut. Tu as l'impression que toute ta vie se défile devant tes yeux. Tu les baisses, te concentres sur la fumée qui s'évapore. Tu déglutis, essayes de trouver les bons mots. Ceux qui vont compter. Tu ne dois pas te tromper. "Non... mes deux parents sont bien hindous... ma mère est toutefois plus clair, mais c'est parce que... " Tu poses la tasse et observes tes mains "Chez moi, les croyances sont que... avoir une peau claire est signe de richesse, avoir une peau sombre n'annonce rien de bon." Tu relèves les yeux et continue. "C'est très important d'être clair et pour ça, tu dois rester enfermée à l'intérieur, ne pas croiser le soleil ou encore utiliser des produits pour blanchir la peau... si tu ne le fais pas et si ta peau devient plus sombre tu risques, le jour où tes parents vont choisir ton mari, coûter plus cher. L'homme peut demander une plus grosse somme pour compenser ta couleur..." Tu sais que gamine, tu voulais avoir une peau plus sombre, qui sait si tu avais à cette époque joué ta rebelle, tu aurais pu éviter Ekram... et alors tout serait différent et tu ne serais pas là. "Heureusement, les produits ont marché..." dis-tu de ta voix douce, mais dans une ironie profonde. "J'ai été marié facilement." Avoues-tu, les yeux dans les yeux. Tu attrapes ta tasse et prends une gorgée. "L'Inde est un pays si brut. Il est a la fois bienveillant et cruel, je te conseille si tu en a l'occasion d'y séjourner... tu en apprendras beaucoup sur toi..."
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MessageSujet: Re: Un monde sans fin. (dimanche, 17h02)   Un monde sans fin. (dimanche, 17h02) EmptyLun 3 Déc 2018 - 2:17

L'Inde. J'imagine que si le sujet devait être abordé un jour, ici, c'était forcément avec Golshifteh. Je pense que mon prénom aide à limiter les questions sur mes origines, les gens doivent se dire que je suis parfaitement intégré, que mon métissage remonte à quelques générations déjà, mais ça n'empêche pas que je me retrouve régulièrement à devoir m'expliquer sur le sujet. Les gens sont curieux, j'imagine. Comme moi. « Je n'y suis jamais allé, non » je réponds doucement, sans rien rajouter sur le sujet. Je pense que ma tête est suffisamment explicite quant au reste. De la famille là-bas ? Oui, probablement, je dois en avoir encore. Quelques parents toujours en vie dont j'ignore jusqu'à l'existence. Mon père connaissait très peu la lignée de ma mère, peu bavarde sur le sujet parait-il, et moi, je n'ai jamais ressenti le besoin de creuser du côté d'une famille qu'on n'a jamais souhaité intégrer à ma vie. Je ne sais pas exactement pourquoi, d'ailleurs. Pourquoi cette quasi indifférence pour toute une partie de mon patrimoine génétique. Existe-t-il, à des milliers de kilomètres d'ici, par-delà l'océan, des hommes et des femmes qui me ressemblent ? L'un qui a la même mâchoire que moi, l'une avec qui je partage la forme de mes mains ? A-t-on des voix similaires, ou des façons de nous tenir qui se ressemblent ? Est-ce que le fait d'y être aussi indifférent, aujourd'hui encore, fait de moi quelqu'un de mauvais ? Alors pour détourner mes pensées, je finis par rompre le silence entre nous. J'y peux rien, c'est une question qui me trotte dans la tête depuis le début du jeu. J'ai tellement l'habitude, quand je pense aux indiens, de voir mon visage, ma couleur de peau, mes cheveux épais et presque noirs, que me retrouver face à elle m'a fait un peu bizarre. C'est à ce moment-là que je me suis rendu compte du gouffre qu'il y a, que j'ai peut-être même créé, entre cette partie de ma vie et moi. Et comme je m'y attendais un peu, je fous les pieds dans le plat. Enfin, non, je ne m'y attendais pas spécifiquement, mais de façon générale je m'attends toujours à ce que ce genre de question soit difficile. Au moins un peu. Aussi, je ne me permets plus qu'une chose : être silencieux tandis qu'elle parle, qu'elle m'explique, à moi, l'inconnu. J'ai les mains étroitement serrées autour de ma tasse, les jointures de mes doigts blanches, le regard neutre mais pourtant c'est un ouragan sous mon crâne. Ce genre d'histoires, bien sûr que je les ai déjà entendues, bien sûr que je connais certaines des horribles coutumes - pour moi, l'occidental qui vit pourtant encore plus à l'est que les pays d'Extrême-Orient - du pays. C'est autre chose d'être face à quelqu'un qui les a subies pour de vrai. « Je suppose que l'on ne parle pas du fameux Noah » je note sans vraiment attendre de réponse. Dans mes souvenirs, Noah, lors de sa présentation au premier prime, elle l'évoquait d'une toute autre manière, avec bienveillance et tendresse. Pas comme d'un gars qu'elle a été obligée d'épouser sur ordre de ses parents, si tant est qu'on puisse avoir envie de parler de ce genre de choses dans son casting d'émission de télé-réalité. Je me retiens de tiquer, alors. Brut, bienveillant, cruel - tant d'adjectifs que je n'aurais songé à associer les uns aux autres. Quant à y séjourner et en apprendre beaucoup sur moi... Si ça avait pu changer quoi que ce soit, je l'aurais déjà fait depuis bien longtemps. « Ma mère était indienne. Elle s'appelait Rachna. Elle a tout quitté quand elle avait une vingtaine d'années pour émigrer en Australie, où elle a rencontré mon père. Une fois partie, elle n'y est plus jamais retournée. » Et ça répond à sa question initiale, éludée plus tôt. Je n'ai pas juste la gueule d'un indien, j'en suis un, du moins à moitié, que je le veuille ou non. Pas que cela m'embête, ça n'a juste pas été par cela que je me présentais. Bonjour, Leon, demi-indien. non, dans ma tête, j'ai toujours été Leon, australien. Mon père a pourtant essayé d'animer en moi un intérêt pour mes origines, il m'incitait à me pencher sur la question en répondant avec entrain aux questions que j'avais mais il n'était pas non plus le mieux placé pour cela. « J'espère qu'elle a davantage vécu le côté bienveillant » je souffle, cherchant désespérément dans ma mémoire les traits d'un visage disparu dont j'ignore tout. Sans succès. Ma mère n'est et n'a jamais été qu'un fantôme. Une vérité qui m'est inconnue et qui le restera toujours. J'ai des photos. C'est tout. Mais des photos, ce n'est rien comparé à la réalité, à un visage de soie chaude, palpitante, douce que tu peux effleurer de tes doigts, ce n'est rien comparé à l'unicité d'un regard, aux expressions d'une bouche. Ma mère m'a toujours manqué. Son idée était si douce qu'elle m'a gardée d'en souffrir au point de me perdre, mais son éternelle absence me pèse. Pèse sur ma famille - mon père et moi. « Et toi aussi » j'ajoute en récupérant son regard, par-dessus la fumée brûlante de nos thés. Quelque chose me dit que non, ou pas assez, mais qui suis-je pour parler de sa vie, après tout ? « On n'est pas obligé d'en parler, si tu n'en as pas envie. »J'imagine que c'est ma curiosité qui m'a poussé à aborder le sujet en premier lieu, ma curiosité face à quelqu'un qui est... comme moi ? Qui peut me parler de ce que je ne connais pas et que j'ai toujours observé de loin, sans m'impliquer. Mais en définitive, ma curiosité n'est rien comparé à son vécu.

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