Hier soir, ce fut le prime qui chamboula un peu le fil des actions. Si la soirée fut riche en défis et en rencontres en tout genre, elle n'échappait point à la règle des soirées mouvementées. Le commencement fut l'un des plus calmes, passant de plus en plus au rouge après différentes révélations et surtout sa deuxième nomination consécutife qui fut projetée d'une manière très hasardeuse. À peine sauvée par le public qu'il dut empocher à nouveau le statut de nominé, devenant ainsi le candidat le plus malchanceux de cette nouvelle saison de Fake Lover. Autre élément révélateur, le changement de coéquipière juste après le départ de son ancienne compagne Blyss qui fut victime d'un délaissement du public, elle était quand même très séduisante et avait son propre charme, mais il sut dès le départ que lui et elle, ce n'était pas fait pour durer. Ce fut Ambrosia, la jeune espagnol de la remplacer, il ne la connaissait pas vraiment, à part son secret et quelques détails sur ses origines, mais rien d'autre, il attendrait surement quelque jours après avant de la connaître réellement et partager plus avec elle, il avait plus important à faire, il devait convaincre le public une nouvelle fois de le sauver pour accomplir sa Vendetta.

Sans vous dire que la nuit fut très difficile pour notre jeune homme. Il dut dormir seul cette nuit là... Il détestait la solitude et espérait voir le plus tôt possible quelqu'un avec lui, dans un même lit partagé. Il invitera surement Ambrosia à venir se blottir contre lui une nuit ou deux, mais il n'en était pas encore sûr de le faire. Quand il se réveilla, il était déjà 10H, le premier réflexe  fut de s'habiller proprement, puis il se guida vers l'extérieur de la maison, il voulait s'isoler un peu pour se changer les idées, il était très tourmenté par le dénouement final d'hier soir... Roark marcha le long de la plage, arrivant sans le savoir vers le ponton en bois, il scruta du regard cette etendue d'eau qui se tenait devant lui... Un magnifique paysage se dit il, puis il fut transporté par le va-et-vient des vagues...

Soirée mouvementée. Se retrouver entre deux candidats qui visiblement, ne s'aime pas plus que ça n'est pas l'expérience la plus agréable au monde ... et franchement, cette altercation aurait très bien pu être éviter. Finalement, j'avais parlé à Loup, oubliant d'aller voir Roark. Je m'étais endormis, aux côtés de mon partenaire de jeux, sombrant dans un sommeil plus ou moins agiter, me réveillant trop tôt à mon goût. Je n'avais pas beaucoup dormis et j'étais d'avis qu'une douche matinale m'aiderait à rester éveillé tout au long de la journée ... Journée qui, à mon avis, s'annonçait longue. J'enfilai rapidement un jeans et un T-shirt blanc, tout en réfléchissant. Roark, je devrais peut-être aller lui parler, non ? Je ne savais aucunement comment ce dernier avait agis suite à mon départ et peut-être était-il toujours en colère contre mon partenaire ... En fait, je ne doutais pas que le jeune Américain soit encore en colère contre Loup. Cela semblait plutôt évident, en fait. Tout n'allait pas s'évaporer dans l'air comme ça, c'était clair comme de l'eau de roche. D'ailleurs, j'aimais bien Roark et je n'avais aucunement envie d'être en froid avec ce dernier parce qu'il avait eu quelques accrochages avec mon compagnon de jeu. Ahh, que je détestais ces disputes. Évidement, la villa était immense et réussir à trouver quelqu'un dans cet immense endroit s'avérait presque impossible. Après avoir cherché ans relâche à l'intérieur de la demeure, j'avais opter pour l'extérieur. Apercevant finalement ce dernier sur le ponton en bois. Enfin. Lentement, je m'approchai, ne tenant pas à le faire sursauter lorsque je j'apparaîtrai dans son champ de vision j'ajoutai : « Rousse en approche, merci de gardez votre calme ... » Waouh, quelle approche idéal, j'avais ce don .. J'étais un cas désespéré, vraiment.

Toujours aussi transporté qu'avant, Roark se senti dans une équanimité rayonnante, face à la mer et à ces vagues... Ses idées furent noyées dans les profondeurs de l'océan qui se tenait devant lui. Pourtant, il n'avait absorbé aucun breuvage ni aucune drogue pour accéder à ce rang si poussé de l'esprit. Il arrivait même à oublier les craintes qui l'attendaient vendredi prochain, ainsi que les avis que les autres porteraient à présent sur lui. Avec une liberté d'esprit incroyable, il se senti sur un doux nuage, oubliant presque son aventure, dans les moindres détails... Mais l'arrivée d'une personne bouleversa sa méditation. Il se tourna pour voir la malheureuse inconnue... C'était Carlie-ann. Quel surprise ! Une surprise de taille « Rousse en approche, merci de gardez votre calme ... » Une approche digne de ce nom, elle sut adoucir les sens d'un homme déchiré entre la souffrance et ses principes moraux, comment allait-il lui parler  alors qu'elle était fortement liée avec son ennemi principal dans le jeu, comment cette fois allait il l'aborder, d'une manière assez simple ? Qui sait.

Il remarqua que la femme s'approchait de plus en plus de lui, en effet, ils avaient noué une certaine amitié tous les deux, c'était une amie en or et il la respectait d'un point de vue totalement amical. Après avoir reprit la globalité de ses esprits, Roark annonça à la jeune femme les choses suivantes « Désolé pour hier, j'étais vraiment en colère... Tu sais, tu es ma seule force dans le jeu, mais je ne sais pas si je dois encore te faire confiance... Tu es avec Loup à présent ! » Il savait que Carlie rimait indistinctement avec l'effroyable nom de loup, ce nom, il ne l'avait pas porté dans son coeur dès le premier jour, il le maudissait même. La jeune femme fut pour lui sa première révélation, il pouvait même de se vanter de la connaitre un peu mieux que les autres, mais il n'était pas très d'accord avec elle sur quelques points idéologiques. Ils ne se ressemblaient pas vraiment, mais cela ne poussa pas les deux parties à se détester, cette petite différence n'empêcha point qu'un lien très fort puisse naitre entre les deux « Alors, tu as bien dormi... Je devine que non malheureusement ! »

Ailleurs. Oui, Roark semblait ailleurs. J'avais signalé ma présence quelques secondes plus tôt, mais ce dernier semblait ne pas avoir repris tous ses esprits. L'océan l'avait-il à ce point intéressé ? En fait, je devais avouer qu'il m'arrivait aussi de me perdre ainsi et pour moins que ça ... Une drôle d'oeuvre d'heure, un champ de blé, un nuage à l'allure amusante ... En bref, j'avais une fichue tendance à ''tomber dans la lune', comme certain disait ... À avoir le regard perdu dans le vague, ou dans ce cas-si, dans les vagues. Bref, je souris à Roark qui sembla finalement reprendre ses esprits. Et un Roark entier ! « Désolé pour hier, j'étais vraiment en colère... Tu sais, tu es ma seule force dans le jeu, mais je ne sais pas si je dois encore te faire confiance... Tu es avec Loup à présent ! » Tout d'abord, il fallait préciser que je ne lui en voulais pas, aucunement. Après tout, il n'était pas le seul fautif, si ? Le problème, se trouvait ailleurs, comme il me le confirma par la suite. Tout était-il toujours blanc ou noir dans l'esprit du jeune homme ? J'en doutais, pourtant, c'est ce qu'il semblait insinuer. Je levai les yeux au ciel, ajoutant sans attendre : « Je t'en veux pas, et ça, je pense que tu le sais déjà ... Par contre, ça m'étonne ce que tu dis. Visiblement, on dirait que c'est impossible de me faire confiance parce que je suis la partenaire de Loup ... Tu penses vraiment que c'est le cas ? Il me contrôle pas, hein ... Je suis pas une marionnette. » C'était vrai après tout. Je m'entendais bien avec Loup, mais ce dernier ne me contrôlait pas, du tout et ce n'était pas parce qu'il était en ''couple'' avec moi qu'il devait tout savoir. Avait-il vraiment peur que je raconte des choses pouvant lui nuire ? J'étais plutôt attachée au jeune homme et je ne tenais pas à, le trahir ou quoi que ce soit du même genre. Lui et Loup s'entendait mal, super ! Ça devait changer quelque chose ? Je ne crois pas, non.

« Alors, tu as bien dormi... Je devine que non malheureusement ! » Ahhh, la question qu'Il fallait éviter de me poser ces temps-ci ... J'aurais bien aimé répondre par l'affirmative, mais c'était plutôt impossible étant donné que ce n'était guère le cas. Dommage. Néanmoins, je souris à Roark qui avait l'air de voir à quel point je dormais mal. « Je savais que j'avais une tête de déterrée ... Zut !» J'espérais vraiment que j'avais l'air plus ou moins normale, mais visiblement, ça se voyait que je dormais mal ... Ou peut-être étais-ce seulement Roark qui le voyait, va savoir ...

La jeune femme tenta de s'expliquer et... Marqua un point ! Elle se disait totalement libre de ses choix, sa foi était inébranlable et il en était quasi sûr, ce n'était pas le genre de personne à se faire manipuler par les autres, il n'était pas très sûr de ce que la jeune femme avançait, mais le doute n'était pas vraiment présent en fin de compte. Que Carlie ne lui en veuille pas pour la soirée d'hier lui remonta un peu le moral, il crut en un instant perdre quelqu'un de très cher à ses yeux. Ce fut vraiment étrange pour lui de s'attacher extrêmement à quelqu'un dans un jeu comme celui-là, il n'imaginait pas rencontrer des gens pareils, il croyait que, à l'intérieur même du nid, résidait vingt-neuf monstres prêts à le gober sur place. Il invita Carlie à venir le rejoindre, ce qu'elle fit immédiatement : il la prit par les hanches en premier lui puis lui fit un petit câlin, juste pour calmer les tensions qui pourraient surgir de nul part, gâchant ainsi la relation qu'ils avaient adopté dès le premier jour « ça, c'est pour ton soutien » Quelque seconde plus tard, il fixa ses yeux flamboyants et annonça tout simplement « Tu sais, tu me poses vraiment un petit problème toi (rire), si je dois faire éjecter ton compagnon, je risque de te toucher, ce que je n'ai pas vraiment envie de faire... ça n'arrivera jamais en faite, j'attendrais seulement le moment propice afin de le prendre en solo... » Lâchant par la suite un sourire fin et léger, un vrai de vrai et non comme ceux qu'il proposait aux autres candidats, il se tourna vers son interlocuteur, donnant ainsi son dos à la mer. Ce qu'il disait était vrai, pour lui Carlie devenait un obstacle pour ses futures ambitions, mais son attachement pour elle suffisait a balayé toutes ses idées noires. Quand il était en sa compagnie, il se fichait de Loup, il l'oubliait presque. Il fallait à présent qu'il commence à effacer tous ces évènements de sa tête, il vivait son aventure pour lui, pour lui tout seul. Lachant un large soupir dans le vide, il leva la tête vers le ciel, voulant trouver une solution à tous ses problèmes qui l'envahissaient, il était seul avec une femme, loin des regards des autres... Peut être était ce le moment de réfléchir un peu à lui, à ce pourquoi il était venue ici... Quand il changea de cap, il remarqua que les yeux de la femme brillait, elle avait changé d'air, elle était devenue plus à l'aise, peut être était-ce l'effet du câlin ? Puis une soudaine envie de l'embrasser traversa son esprit... Mais il se retint... Il ne savait pas pourquoi,mais il se retint un instant, il voulait attendre un indice, un autre indice avant de se lancer pour de bon !

J'avais confiance en mes arguments. Ce qui était une bonne chose, étant donné que ces derniers s'avéraient véridique et que je n'avais aucune raison de douter de leur efficacité. En fait, j'avais tendance à toujours avoir foi en mes explications, même les plus saugrenus. Je me disais qu'à force d'y croire, ces dernières finiraient par avoir un sens et résonner la personne avec laquelle je discutais. Eh puis, après tout, comment voulez-vous faire croire quelque chose à quelqu'un si vous-même n'y croyez pas ... C'est tout simplement impossible, voilà ! Bref, lorsque je m'approchai un peu plus, du jeune Américain, ce dernier me pris par les hanches avant de me faire un câlin. Câlin que je ne refusa pas du tout. D'ailleurs, j'aimais bien les câlins et c'est le sourire aux lèvres que j'entourai le cou de Roark pour répondre à son câlin avant de lui rendre sa liberté. « ça, c'est pour ton soutien » ... Je ne pensais pas mériter un câlin pour l'avoir soutenu, même un minimum. D'ailleurs, je devais avouer ne pas lui avoir été d'une grande utilité. « Mon soutien ... tu trouves que j'ai été d'une grande aide ? » Roark, Roark, Roark. C'était fou comme j'avais été heureuse qu'il ne soit pas éliminé lors de la première semaine. Bien entendu nous avions des différents sur certains points, mais cela ne nous avait pas empêché de nous lier d'amitié. « Tu sais, tu me poses vraiment un petit problème toi (rire), si je dois faire éjecter ton compagnon, je risque de te toucher, ce que je n'ai pas vraiment envie de faire... ça n'arrivera jamais en fait, j'attendrais seulement le moment propice afin de le prendre en solo... » Je souris. C'était plutôt évident qu'en voulant faire éjecter Loup il allait me nuire et me toucher d'une certaine manière, mais le fait qu'il ne veuille pas me ... blessé volontairement en faisant quelque chose qui pouvait me nuire, me rassura. Bon, visiblement il avait toujours des comptes, à régler avec Loup, mais du moment que cela ne me concernait pas directement, ça pouvait passer. « J'ai l'habitude de causer des problèmes, alors (sourire). Fait ça dans un endroit discret, mais lui fait pas trop mal, hein. » Je me mis à rire, me perdant dans la contemplation des vagues qui venaient s'échouer contre le ponton en bois. J'avais toujours un sourire scotché aux lèvres et toujours plus ou moins dans la lune, je pris la main de Roark. J'avais besoin d'un peu de compagnie, car perdue comme je l'étais parmi les vagues, j'avais la nette impression de me sentir seule. Étrangement, lorsque j'étais dans la lune, j'avais toujours l'horrible impression de m'éloigner de tout et de me retrouver seule.

Il n'avait pas vraiment évalué la situation d'un point de vue global, il se contenta, et se contentera de projeter un avis plutôt émotionnelle sur la chose. Carlie-ann n'avait pas montré un quelconque soutien pour lui vendredi, mais le fait qu'elle soit enthousiasmée à l'idée de le revoir dans l'aventure, et de venir le rejoindre aujourd'hui même, dans ce ponton, loin des autres candidats signifiait beaucoup. Le seul bémol était que la personne qui se tenait devant lui avait un caractère plutôt changeant, elle ne donnait pas trop d'importance à la stabilité qui selon lui, était primordial dans une relation. Ces différentes réflexions sur l'amour et sur sa venue dans ce jeu l'avait un peu dérangé, mais elle gardait quand même un charme, un charme qu'elle était la seul à posséder, c'était même un secret qu'elle devait absolument garder afin de rester ce qu'elle est maintenant. Roark lui se devait d'être très possessif, quand il admirait quelqu'un il le voulait pour lui et pour lui tout seul. Déjà qu'en étant petit, il ne partageait jamais ses jouets avec son frère, ni même sa gomme ou ses stylos avec ses compagnons de classes. De nature très protecteur, il voulait d'une femme qui soit sous son nom, et seulement le sien. Carlie-ann ne répondait nullement à ses critères, elle avait une autre vision des choses, mais cela ne suffisait pas encore, du moins pour l'instant, a dérangé la relation qui s'établissait entre les deux. « J'ai l'habitude de causer des problèmes, alors (sourire). Fait ça dans un endroit discret, mais lui fait pas trop mal, hein. » Il n'avait plus envie de discuter à propos de ça, il voulait oublier cela et se focaliser sur sa proie, soit Carlie. Après quelques minutes, alors que cette envie d'appréhender la jeune femme lui bouleversa ses sens, il attendait impatiemment un signe de la part de Carlie, et il en reçut un d'une manière très implicite. Elle prit sa main et sombra dans un rêve tellement perceptible que ses deux yeux virèrent vers une couleur plus pâle, cherchant quelques choses de plus profond... Roark en saisit l'occasion pour fouler ses deux lèvres dans les siennes, mettant un peu de son énergie pour résister à la tentation, il céda ensuite pour entreposer une deuxième fois ses lèvres sur la bouche de la jeune femme. Il l'embrassa tendrement, il voulait rester dans cette position pendant plusieurs heures, mais cela était presque impossible « T'es entre de bonnes mains, tu le savais ça ? » puis il replongea ses lippes encore une fois, avant de terminer avec un sourire, attendant surement la réaction de la jeune rousse aux yeux flamboyants...

Visiblement, le fameux sujet «Loup» avait été balayé vitesse grand V et cela ne me dérangeait pas plus que ça. Tant mieux, d'ailleurs. Je détestais me mêler de ''bagarre'' qui ne me regardait pas, car j'étais loin d'être le genre de personne qui se jette, dans la mêlé juste pour se donner en spectacle. Bref, je comprenais que Roark ne veuille plus en parler et je ne remis pas le sujet sur le tapis. Je me concentrai simplement sur les vagues, toujours perdue, ailleurs, dans un autre monde probablement. Le mien, mais quand même. Mes doigts étaient toujours entremêlés à ceux de Roark et je ne l'avais même pas remarqué. Le jeune Américain était de ces personnes qui choisiraient l'amour plutôt que l'argent, alors que moi, je choisirais l'argent. Nos visions différentes quant à ce sujet avait causé quelques tensions, sans vraiment réussir, à nous embrouiller. En fait, j'avais été amoureuse, une fois et ça c'était mal terminé. C'était suite à cette aventure désastreuse que j'avais choisi de me consacrer à moi. Mes rêves, mes envies, mes désirs ... J'avais cessé de chercher désespérément l'amour à tous les coins de rue. Oui, par le passé, j'avais été ce genre de fille qui croyait dur comme fer au coup de foudre et qui cherchait en tout temps son prince charmant. Dure à croire, non ? Bon, je ne pouvais affirmer que je ne croyais plus au coup de foudre, mais je lui accordais moins d'importance.

Un contact, les lèvres de Roark, me ramena à la réalité, enfin, ramena mon esprit au moment présent, sur le ponton. Le temps que je comprenne vraiment ce qui se passait, ses lèvres effleurèrent de nouveau les miennes. Je devais légèrement avoir l'air sous le choc, car sous le choc, je l'étais. Je ne m'attendais pas du tout à ce geste de la part du brunet et c'est exactement à ce moment-là que je remarquai que je lui tenais la main. Ah ... J'avais une irrésistible envie de le pousser en bas du ponton ou de le pousser, plus loin tout simplement ... Peut-être que je devais fuir aussi. Pourtant, je n'arrivais pas à opter pour ces solutions. « T'es entre de bonnes mains, tu le savais ça ? » Décidément, le seul truc logique, auquel je pouvais me résoudre, fut de lâcher sa main. Je ne pouvais détacher mon regard du sien et je cherchais le meilleur moyen pour ne pas le blesser. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas ... Pourtant, j'avais de la difficulté à repousser ce cher Américain. Foutu cerveau. « ... Je sais ... » Ah non, trouve autre chose, ça, c'est encourageant pour lui ... De faux espoirs, étais-ce, ce que j'allais lui offrir ? Ne pas vouloir le blesser allait probablement me causer du tort. Étrangement, il avait l'air ... sincère dans tus ça et de mon côté, j'étais confuse tout simplement. Sans que je m'y attende, il m'embrassa une fois de plus, un baiser auquel je pris part, cette fois. Ahhhhhhhh, quelle idiote. Ça, ça, c'était vraiment, vraiment débile. « Je risque de ... Je pars maintenant où je te dis ... que je peux pas ? » Pour la délicatesse, c'était raté. Mais je ne me sentais pas assez forte pour me laisser entraîner dans une relation quelconque. Une qui se termine en queue de poisson c'était bien assez et je doutais qu'une relation amoureuse, dans ce jeu, puisse se poursuivre à l'extérieur. Au moins, si je le lui signalais maintenant, j'allais peut-être éviter une catastrophe.

Carlie-ann... Quelle femme surprenante, elle arrivait et elle arrivera toujours à le surprendre. Un si petit bout de femme pouvait ressortir plusieurs sentiments en un laps de temps vraiment phénoménal. Roark était scotché sur place, il n'avait rien à dire. Elle était Top ! D'un regard vif, il commença à contempler la jeune femme, rien de bien meilleur que le moment qu'il venait de passer en sa compagnie. Il ne regrettait plus à présent son arrivée dans ce jeu et tout en repensant à son aventure, il eut une effroyable peur, une peur abominable : quitter ce jeu subitement vendredi. Toujours sous le choc, Carlie-ann n'avait pas les mots adéquats pour exprimer ce qu'elle redoutait de dire, mais lui, il était assez intelligent pour comprendre. Il pensa même qu'il était nécessaire de ne pas gâcher une relation parfaitement amicale avec un quelconque problème de dernière minute, il voulait préserver le plus de contacts, il en avait besoin, surtout à ce stade du jeu.

« Ne t'en fais pas Carlie, je comprends... » Et puis d'un sourire, il se sépara de la femme, toujours les yeux rivé sur elle, ne voulant point la quitter des yeux. « Tes idées sont parfois sèche, mais je me dois de les accepter » avoua il tout simplement. Il possédait en lui une denrée assez rare, celle d'accepter toujours autrui, de le gratifier et de lui donner une place, s'il le méritait bien sûr et Carlie, méritait largement qu'on se soucie d'elle. Il plongea ensuite vers un autre univers, oubliant presque ce qui venait de se passer, il préférait ne pas voir d'accrochage, ce n'était pas la peine de faire les malins, si elle ne voulait pas, bah c'était son choix et il ne fallait pas discuter sur ça.

Retour à la réalité, devant lui une femme bouleversée, pourquoi, il ne savait rien. Peut être avait il mit un peu trop de sentiments sur ces baisers, mais il ne déplora point ces moments. Il décida d'outre-passé ses idées, rien que pour le bien-être de Carlie. Quand il s'attachait à quelqu'un, il arrivait à changer, à modifier son caractère pour devenir plus mou et par la même occasion plus altruiste, il n'avait pas un si mauvais caractère, la preuve était devant ses yeux ...

Décidément, je détestais me sentir ainsi confuse. J'avais les idées embrouillées et la tête pleine de façon différente d'agir. Il semblait évident que je ne m'attendais pas à une telle marque d'affection de la part du jeune candidat, loin de là d'ailleurs. Je devais avoir l'air d'une belle idiote, là, aussi surprise et abasourdis que je l'étais. De plus, je sentais un affreux mal de tête pointer le bout de son nez. Visiblement, les surprises du genre ne plaisait ni à mon cerveau, ni même à moi, personnellement. Après, mon entourage se demandait pourquoi je détestais à ce point les surprises ... Au fait, je devais peut-être passer une annonce, signalant que les surprises, je détestais au plus haut point et que les habitants de la villa étaient priés d'éviter de m'en faire ... Même la plus petite. Au fond, en ce moment, j'avais seulement envie de me cacher dans un trou et d'y rester un bon moment. Si quelqu'un souhaitait venir me chercher, tant mieux. Dans le cas contraire, j'allais surement rester terrer un bon moment ... Au passage, c'est surement ce que j'allais aller faire en quittant Roark, me terrer, dans un endroit hyper-super-secret. « Ne t'en fais pas Carlie, je comprends... » Je levais les yeux vers lui, alors que ce dernier se reculait, ne me quittant, tout de même pas, des yeux. Je devais avouer, que de mon côté non plus je n'arrivais pas à détacher mon regard du sien. « Tes idées sont parfois sèche, mais je me dois de les accepter » Outch ... En fait, j'étais surprise du calme avec lequel il agissait. J'étais étonnée qui réagisse si sereinement. Cachait-il, ce qu'il ressentait vraiment ou cela ne le dérangeait pas plus que ça ? Là, j'avais de nouveau envie de me cacher dans un trou. « Vraiment ? ... Ça ... me surprends, tu vois ? ... et vraiment ... désolé. » Non, je n'étais pas surprise qu'il comprenne, j'étais surprise qu'il ne m'en veuille pas, ou du moins, qu'il ne semble pas m'en vouloir ...