ft. moore

Cette nuit encore, je n'ai pas le sommeil. J'ai décidé ce soir ne pas accompagner mon partenaire jusqu'à la chambre, jugeant inutile de me coucher pour me réveiller une demi-heure plus tard, consternée par mon incapacité à m'endormir. J'avais déjà pour projet de me rendre à la piscine pendant la journée, sans succès. Ceci explique pourquoi je porte déjà sous ma tenue d'aujourd'hui mon maillot de bain et qu'une serviette de bain m'attend déjà dans le salon. Je me saisis de cette dernière sur mon chemin et, sans rendre de compte à quiconque présent dans la pièce, me dirige d'un pas tranquille vers la pièce abritant le grand bassin olympique de la maison. Je pousse la porte de cette dernière, l'endroit est plongée dans un silence étrangement calme et reposant. Un petit sourire aux lèvres, je dépose le drap de bain sur le transat le plus en retrait et ramène mes cheveux sur mon épaule droite tout en contemplant l'eau et la légère vapeur qui s'en diffuse tant elle semble chaude. Je grimpe sur le plongeoir et m'élance dans la piscine sans réelle grâce, fendant la surface de l'eau dans un plongeon qui n'a rien de professionnel. La porte s'ouvre en parallèle derrière moi sans que je ne puisse apercevoir à temps la personne qui se profile à l'encadrement. Je remonte à la surface et arque un sourcil, est-ce que j'ai rêvé?

Je n'avais pas sommeil, j'étais dans mon lit next to Artie mais je passais mon temps à bouger et à chercher une position adéquate qui me ferais m'endormir illico. Mais je ne trouve pas, je pense que c'est juste que j'ai pas sommeil. Alors je décide de me lever et je m'empare de mon maillot de bain noir et or. Je l'enfile rapidement. Je me trimbale comme ça dans le château direction les sous-sols. Fait pas très chaud mais ça va pas duré. Rapidement j'arrive à l'endroit de ma pensé. Je me rend compte qu'il y a déjà quelqu'un elle vient tout juste de plonger dans l'eau, J'y fais pas attention et je plonge à mon tour mais d'une manière bine plus gracieuse j'ai longtemps fait de la piscine le seul sport qui pour moi n'est pas rédhibitoire. Si bien que lorsque la jeune femme remonte à l'eau moi je suis en apnée je vois sont petit corps qui pourrais se casser aussi facilement comme un cure dent flotté dans l'eau. Je nage bine au fond du bassin pour ne pas pas être vu ni entendu je me dépêche je commence à manquer d'air. Je me trouve à la bonne position je remonte donc rapidement et je me retrouve face à elle dans un bruit d'eau et d'éclaboussure. Elle ne s'y attendait pas elle sursaute. Et moi un sourire satisfait se dessine sur mon visage. Je le regarde un instant je dis rien, je crois que c'est une des filles inutile du casting. Je recommencer à nager sur quelque mètre elle est loin de mes préoccupations. Après quelques minutes, une ou deux tout au plus je décide de me hisser sur le rebord de la piscine, je passe un main sur mon visage puis je la considère un peu plus. « T'es qui toi ? » dis-je simplement.

Je marche un instant sur le fond, on ne distingue pas grand chose dans la pénombre ambiante et alors que je m'apprête à m'élancer dans une brasse, une personne surgit à la surface de l'eau soudainement, m'arrachant un sursaut d'effroi et un petit couinement que j'étouffe rapidement. Les yeux ronds comme des soucoupes, j'observe avec un sourcil arqué Moore qui ne daigne même pas me saluer ou même s'excuser, son but était visiblement de m'effrayer. On se toise, elle s'éloigne en nageant avant de se hisser sur le bord du bassin, comme si je n'existais pas. Et pendant tout ce temps là, je me demande si c'est un trouble psychologique particulier qui explique ce sadisme dont elle est marquée, ou si la demoiselle est véritablement un être humain... sensible? T'es qui toi, qu'elle me demande avec condescendance, me coupant à ma réflexion. Je n'ai pas vraiment envie de répondre sur le coup, mais ne cherchant pas l'affrontement, je réplique avec indifférence. « Madeleine. » La fille inutile, je me retiens d'ajouter. Je ne tiens pas à ce qu'elle me surnomme Maddie ou Mad, ce pourquoi je lui annonce mon prénom complet. Je ne lui retourne pas la question, dépose mes mains sur mes hanches et lui demande de but en blanc: « Qu'est-ce que tu fiches ici à une heure pareille? »

« Madeleine. » Ah oui c'est celle que j'ai qualifié d'inutile, comme beaucoup d'autre d'ailleurs. Vous voulez savoir pourquoi ? Ben parce que je les connaît pas ou parce que j'ai pas entendu parlé d'eux, alors ils sont inutile à mes yeux. Mais peu être que je me suis trompé sur cette petite blonde. « Qu'est-ce que tu fiches ici à une heure pareille? » Ah bah ça commence mal pour elle. A son avis, qu'est ce qu'elle fait elle ici ? Ben la même chose que toi pauvre fille. « J'avais faim je me suis dis que j'allais venir manger une madeleine. » Question conne réponse conne. Je ne souris même pas je reste totalement stoïque et passive. J'avais peu être raison, elle a pas l'air très intéressante. Bon je lui laisse le bénéfice du doute. Je plonge mes yeux bleu dans les siens. « Et toi détente ? Ou sport ? » elle était là pour se maintenir en forme ou pour se détendre à 1h45 du matin?J’enchaîne. « Artie prend trop de place dans le lit c'est chiant, un jour je vais le pousser et prendre toute la place peu être que je dormirais mieux. » Bien entendu c'était faux Artie n'était aucunement la cause de mes troubles du sommeil, ça toujours été ainsi je n'arrive pas à rester coincer dans mon lit des heures sans rien faire, j'en perd le sommeil.

Je me retiens de rire à sa blague stupide, c'est drôle mais l'expression de la demoiselle suffit à me refroidir. Je m'approche d'elle sans la lâcher du regard, j'ai longtemps courbé le dos devant les racailles de mon collège, l'expérience est formatrice. Je réfléchis avant de répondre à sa question, elle enchaine sur son partenaire et je souris un peu. « Ce n'est pas mon partenaire le problème, je suis juste insomniaque. D'ailleurs, je suis sûre qu'il serait ravi de m'aider à passer le temps, c'est pour ça que je préfère venir ici. » La réputation de Baptiste n'est plus à refaire, à voir après combien de filles il court déjà au bout d'à peine une semaine. La demoiselle face à moi n'est pas en reste. « Vous formez un duo étonnant Artie et toi. C'est parce que tu t'appelles Moore que tu nages aussi bien ou tu pratiques souvent? » J'enchaine sans réfléchir à la cohérence de mes propos, passant du coq à l'âne sans vraiment m'en rendre compte. Je reste dans l'eau, choisie de m'éloigner un peu en nageant sur le dos.

Elle n'avait pas rit à ma blague, elle avait bine fait parce qu'en réalité ce n'était pas vraiment une blague puisque je me foutais royalement d'elle. Un fin sourie vint se dessiner sur mon visage. « Ce n'est pas mon partenaire le problème, je suis juste insomniaque. D'ailleurs, je suis sûre qu'il serait ravi de m'aider à passer le temps, c'est pour ça que je préfère venir ici. » On avait quelque point commun au final mais vu que je lui avait en quelque sorte mentit tout à l'heure je ne vais pas lui dire là que je suis pareille qu'elle c'est hors de question. « Vous formez un duo étonnant Artie et toi. C'est parce que tu t'appelles Moore que tu nages aussi bien ou tu pratiques souvent? »  La je comprend pas tout, je sais pas si c'est un compliment ou une insulte. Je retiens juste qu'Artie et moi on forme un super couple ça c'est sur. Dans la vrai vie je suis pas certaine qu'on arrive à se supporter. « Ouais je sais on est géniaux. » dis-je dans une once de modestie dans ma voix. « Sinon j'ai pas mal pratiqué la natation, et je m'appelle Moore à cause de Roger Moore. » dis-je simplement. « Et toi tu tes parents ils avaient fumé quoi pour te te donner le nom d'un gâteau ? » Franchement quand on a des gosses on fait en sorte de leur donné un prénom portable. Et je suis pas en reste niveau folie des parents pour les prénoms de leur gosse. Je balance mes pied dans le liquide chaud de la piscine.

Je lève les yeux au plafond avec un petit sourire complaisant aux lèvres, Artie et Moore forment un couple charismatique par leurs différences, mais je n'irais pas jusqu'à prétendre qu'ils sont géniaux. Grand bien lui fasse si elle préfère le penser ainsi. Elle m'apprend ensuite qu'elle s'appelle Moore en référence au célèbre acteur anglais. « Peut-être que plus tard les jeunes anglais appelleront leurs filles Moore en référence à ton passage dans cette émission. » Je réplique en esquissant un sourire sincère. Je ne suis médisante qu'avec les personnes qui me le rendent bien, je n'ai aucune raison de l'attaquer tant qu'elle s'abstient de le faire. Et puis, après tout, y'a bien des gens assez fous pour appeler leurs enfants Starsky, Hutch, Cooper.. J'hausse les épaules à sa question avant de rire tout en fendant la surface de l'eau de ma main. « Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé mais je suppose qu'elle était rudement bonne! En réalité, je m'appelle Marie-Madeleine. Je me demande ce qu'il y a de pire, porter le prénom d'un gâteau bossu ou celui de la grande putain de la bible. » Beaucoup sont les personnes m'ayant fait la remarque, soit pour me contrarier ou au contraire pour me draguer. Je me perds dans ma réflexion, me rapproche d'elle pour finalement me poster à moins d'un mètre de ses jambes, l'observant sur son perchoir. « Ça ne t'inquiète pas qu'ils soient tous après ton secret? » Question innocente.

« Peut-être que plus tard les jeunes anglais appelleront leurs filles Moore en référence à ton passage dans cette émission. » Me dit-elle alors. Je dois avouer que ça m'a fait rire légèrement. « Pitier non, y a bien assez de Moore sur terre. » cette phrase était là pour montrer que j'avais bien conscience d'être insupportable comme fille ou en tout cas la plu part du temps. Je suis aps stupide quand j'ai une fille de mon genre en face de moi j'ai juste envie de la calquer et d'ailleurs c'est souvent ce qu'il se passe. Mais je reste tout de même fière de ce que je suis, je trouve que j'en ai fait un bon chemin depuis quelques année et ce grâce à cette rage qui a grandit en moi.« Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé mais je suppose qu'elle était rudement bonne! En réalité, je m'appelle Marie-Madeleine. Je me demande ce qu'il y a de pire, porter le prénom d'un gâteau bossu ou celui de la grande putain de la bible. » Là je la trouve hilarante. J'adore cette fille je crois. Mais je vais pas lui dire. « Non tu déconnes, Marie-Madeleine ?? Nous voilà un point commun, je crois qu'on m'a appelé au moins une fois comme ça à l'intérieur du château sinon dans la vrai vie je ne les compte plus. » dis-je d'un ton amusé. Je m'en fiche d'être appelé comme la plus grande putain de la bible en faite. Je sais ce que je suis et certainement pas une pute. « Ça ne t'inquiète pas qu'ils soient tous après ton secret? » Me dit-elle alors d'une manière innocente. Je la scrute et plisse des yeux. « Je ne crois pas que ce soit le cas. Et puis je suis pas inquiète. » dis-je simplement. Les seuls personne susceptible d'être sur une bonne voix c'est un aveugle et un sociopathe je suis pas inquiète. Enfin peu être un peu mais c'est pas important je vie mon aventure à fond. « Et toi ton secret t'as pas peur qu'il soit découvert ? C'est le genre de truc dure à porter qui nous ferait changer l'opinion qu'on peu avoir de toi ? » Puis j'ajoute rapidement. « Sache que j'ai déjà changer mon opinion sur toi. T'es plutôt cool et loin d'être inutile. Enfin pour l'instant. » dis-je d'un ton neutre.

« A en constater ta popularité, je crois que la terre court à sa perte alors... » J'ajoute sur le ton de la plaisanterie. Prémisse de 2012? Peut-être bien. Il est indéniable d'admettre que Moore ira très loin dans cette aventure, pour la simple et bonne raison que son charisme, cet accent de la classe ouvrière anglaise qui lui colle à la peau comme son attitude agressive et spontanée sont représentatifs d'une bonne partie de l'audimat de l'émission. Les résultats du premier prime le prouve, beaucoup se sont rangés derrière l'image qu'elle véhicule. Cette dernière m'apprend d'ailleurs qu'on l'a elle aussi appelé Marie-Madeleine dans l'émission. Je ris et hausse les épaules, tâchant de faire preuve d'auto-dérision. Dieu sait qu'il en faut ici, et une bien armée de préférence. « Oui, je sais. C'est toujours flatteur d'entendre son prénom proféré comme un sarcasme ou une insulte. On a intérêt à se blinder, c'est que la première semaine et ça doit déjà jaser dans les cours de récrés à notre sujet. Ils ne sont pas au bout de leur surprise. » Je lui lance un regard flamboyant, plein de malice. J'imagine très aisément certains jeunes de mon quartier se chambrer à coup de "arrête de faire ta Madeleine!". Autant dire que je ne suis pas leur plus grande fierté, autant préciser aussi que cela m'indiffère pas mal. La candidate face à moi prend ma question comme l'occasion de m'interroger sur mon secret. J'arque un sourcil. « Tu crois que je te vois pas venir? » Je lui demande dans un rire franc, avant de m'appuyer sur le bord de la piscine, le coude contre le sol carrelé et la joue contre la paume de ma main. Je la regarde dans les yeux, joueuse. « Si tu veux que je te confie certains indices sur ce que je cache, il va falloir participer en contre-partie ma jolie... » Je laisse ma main courir sur les jointures du carrelages, longeant sa cuisse sans la toucher. « Je n'ai pas peur que mon secret soit découvert. En revanche, je suis étonnée de ne pas avoir encore été buzzé. » Je m'arrête un bref instant, réfléchis à ce que je vais dire sans me trahir. « Et pour répondre à tes questions, non ce n'est pas "dur" à porter et non, je ne pense pas. » Je la remercie ensuite d'un hochement de tête, sa remarque me fait plaisir mais je ne juge pas utile de lui retourner le compliment. On en est pas non plus à se cirer les pompes mutuellement, et Moore l'a très bien compris. « Je pense toujours que tu es une grande gueule, mais tu te doutes bien que ce n'est pas qu'un défaut. Ton secret a-t-il influencé la personne que tu es aujourd'hui? » J'enchaine, l'air de rien. Je me demande si elle est prête à se mettre en danger aussi aisément.

J'avais très tôt appris à détester et à me faire détester des gens si bien que je ne savais pas réellement comment me faire des amis. J'ai des amis bien entendu mais ce sont toujours les rares personnes qui prenne la peine de gratter un peu plus la surface de ma personnalité. En clair si on veut devenir mon ami faut pas être feignant et se contenter des apparences. Je me rendais compte que j'avais bien plus de point commun avec cette jeune fille que je n'aurais pu l'imaginer. Je l'avais tout de suite cataloguer de fille inutile et sans cervelle, mais après quelques mots échangé je me rend compte qu'elle a bine plus de fond que ça. Je vais pas dire que ça va me devenir ma meilleure ami non. Mais je pense pas que ce soit utile de m'en faire une ennemie bien au contraire.« Oui, je sais. C'est toujours flatteur d'entendre son prénom proféré comme un sarcasme ou une insulte. On a intérêt à se blinder, c'est que la première semaine et ça doit déjà jaser dans les cours de récrés à notre sujet. Ils ne sont pas au bout de leur surprise. » Je n'avais pas pris le temps de penser à l'impact que je pourrais avoir sur les personnes, les enfants, les ado en dehors du jeu. Je pense pas que je soi un très bon exemple, mais je m'en tape si leurs parents sont assez con pour les laisser regarder cette émission et bien tant pis pour eux. « Je pense que Moore deviendra très vite une insulte après ce jeu. » dis-je un riant. Ben faut se rendre à l'évidence hein. Je suis pas stupide je suis totalement consciente de mon caractère de merde, de mes mauvaises manière et de mon goût prononcer pour le sexe. Je sais très bine qu'en dehors les gens adore me détester. Je tente alors de l'interroger sur son secret de manière peu subtile vous ne conviendrez. «Tu crois que je te vois pas venir? »[/B ]Un petit sourire s'arque sur mon visage. Bien sûr ça aurait été trop facile qu'elle me lance l'intitulé de son secret au visage. « Qui ne tente rien n'a rien... » Elle s'approche alors de moi et je vois un soudain changement dans son regard, elle est joueuse. [B]« Si tu veux que je te confie certains indices sur ce que je cache, il va falloir participer en contre-partie ma jolie... » Je rêve où elle me fait du gringue la petite ? Je ne répond pas tout de suite je me contente de la regarder un sourire joueur en coin. Elle trimbale sa main contre le carrelage longeant ma cuisse dans la toucher. Je souris un peu plus et l'écoute. Elle avait répondu à mes questions, elle voulait jouer ? On allait jouer dans ce cas. « Je pense toujours que tu es une grande gueule, mais tu te doutes bien que ce n'est pas qu'un défaut. Ton secret a-t-il influencé la personne que tu es aujourd'hui? » Je lui souris et d'une légère poussé plonge de nouveau mon corps dans l'eau. Je me retrouve très proche d'elle, trop proche peu être ? Non je ne pense pas. Je plonge mon regard dans celui de la petit joueuse. « Mon secret, à construit la personne que je suis aujourd'hui. » dis-je d'une voix sensuelle. Je viens balader mes doigts sur ses épaules nues, je mordille ma lèvre inférieur. Je rompt alors la distance qu'il y entre nous et vient lui susurres quelques mots à son oreille. « Tu veux jouer ? Une info sur toi et tu gagne ce que tu veux... » je passe ma main dans son dos tripotant le fil de son maillot de bain. « Ce que tu veux.. » insistais-je d'une voix joueuse et aguicheuse. » Je me recule alors quelque peu et laisse un rire s’échapper de ma bouche. Elle veut jouer ? On va jouer.