03.02, 23h51 w/ LUKAS

Le rangement, c'était vraiment pas le truc de Lhoas. Il avait encore perdu son caleçon qu'il utilisait pour dormir ainsi qu'un pull qu'il avait déjà mis au long de l'aventure. Il était pourtant sûr de l'avoir remonté dans sa chambre. Mais il n'y était pas. Il faisait déjà presque noir partout dans le château et pas moyen de bien voir clair. Bon, réfléchissons. Il pouvait être n'importe où. Il suffisait que quelqu'un l'ait déplacé ou l'ait pris en le confondant avec autre chose. Lhoas venait de faire le tour de toute sa chambre et il n'avait rien trouvé. Bon, peut-être dans l'autre chambre où le deuxième groupe dormait. Il décida alors d'aller y jeter un oeil mais malheureusement les lumières étaient déjà éteintes dans la chambre voisine et d'après les quelques respirations qui émanaient de la pièce, certains dormaient déjà. Holy shit. Il tenta alors d'entreprendre ses fouilles dans le noir, à tâtons et en tâtant un peu tous les lits en essayant de ne pas réveiller leurs occupants. Il arrivait bientôt à la moitié des lits lorsque, n'ayant toujours rien trouvé, un poids conséquent s'abattit sur lui et l'allongea d'un coup sur l'un des lits, qui manifestement et heureusement était inoccupé. La personne devait être vachement imposante pour que Lhoas ne sache pas se relever, alors qu'il était lui aussi quelque peu imposant. Il sentit alors un parfum masculin, ainsi qu'une musculature qui ne trahissait pas. Aucun mot de la personne indiquée, sûrement n'avait-il pas crié de surprise pour ne pas réveiller les autres qui dormaient déjà. Le seul truc un peu dérangeant était qu'ils étaient tout de même corps à corps, et presque visage contre visage, pour ne pas dire lèvres contre lèvres. Lhoas tourna alors automatiquement le visage et prononça un léger : « euh » de questionnement tout en chuchotant son interrogation. Une explication please? Lhoas n'était pas contraire à embrasser un homme mais quand même, y avait d'autres méthodes de drague.

Fatigué, je ne rêvais qu'une seule chose à cette heure tardive : mon lit ! Sans plus attendre, je montais les escaliers pour rejoindre ma chambre et ainsi dormir paisiblement sous ma couette. Passant tout d'abord la salle de bain pour me changer, me vêtir de mon caleçon pour dormir et me brosser les dents, je me dépêchais pour rejoindre ce lit qui me faisait tant envie et, dans la précipitation, je m'écroulais sur mon lit en emportant quelqu'un avec moi. Je n'avais pas compris ce qu'il s'était passé mais je me retrouvais plus que proche d'un autre candidat. « euh » J'étais gêné, voire plus encore. « Je...Je suis...Heu... Désolé. » Je me reculais légèrement pour me positionner sur le côté. « Heu...Je t'avais pas vu. Enfin, senti... » Oui, c'était stupide de dire ça. Mais c'était surtout pour la forme. J'avais perdu la vue, je n'étais aussi bête. « J'aurais su, je ne me serais pas affalé comme ça sur mon lit. » Je m'allongeais sur le dos, laissant une certaine distance entre cet homme et moi. Nous avions déjà été bien trop proche, plus proche que je ne l'avais jamais été avec quelqu'un. « J'espère que je ne t'ai pas fais mal ? »

Le jeune qui avait allongé Lhoas sur le lit tout en restant sur lui s'excusa tout en bégayant, sans savoir enchaîner les mots un à un. « Heu.. Je t'avais pas vu. Enfin, senti.. » dit le principal intéressé dans la pénombre de la chambre qui n'était pas celle de Lhoas. Le chauffeur de bus ne comprit pas vraiment sur le coup, ne se rappelant pas qu'il y avait un aveugle dans l'émission, il conclut que son interlocuteur avait changé la signification de son verbe du fait qu'il faisait noir et qu'il n'aurait de toute façon rien su voir. Il assura alors en chuchotant que s'il avait su il ne se serait pas affalé de telle sorte sur son lit. Lhoas restait totalement troublé de par le fait d'avoir un homme aussi imposant et avec autant de testostérones, couché sur lui. Comme si son camarade l'avait entendu, il s'écarta et se retourna sur le dos, à côté de Lhoas - du moins c'est que Lhoas perçut dans les mouvements qui en imposaient d'eux-même. Lhoas était encore tout penaud d'avoir presque embrassé cet homme par hasard, ainsi. « J'espère que je ne t'ai pas fait mal ? » Il était évident que non, mais Lhoas voulut le rassurer. « Non non rassure-toi, tu m'as juste surpris, et.. fait un drôle d'effet » chuchota Lhoas en tournant sa tête vers celui qui était désormais allongé à coté de lui. Il était tout troublé car le fait de se retrouver si proche d'un homme ne lui avait pas déplu. Une clope. Il avait besoin d'une clope. Pour se calmer. Ayant l'idée de se relever sans un mot pour aller en fumer une dehors, il se surprit à retourner vers le corps de son camarade pour y retrouver le contact qu'ils avaient eu précédemment. « Désolé mais il faut que j'essaie, il faut que je sache.. » s'excusa Lhoas avant de se positionner au dessus du candidat qui était allongé sur le dos. Cependant il n'avait toujours pas déduit que son ami était aveugle, il ne pensa donc pas à la réaction qu'il pourrait avoir, par surprise, même si manifestement il allait sentir le rapprochement de Lhoas. Puis sans réfléchir, il joignit ses lèvres à celles de celui qui l'avait juste bousculé, et fait tombé à la renverse, dans tous les sens du terme.

J'étais gêné par ce qu'il venait de se produire. Je n'avais pas pour habitude de percuter de plein fouet les gens. Normalement, je les entendais, je les percevais d'une manière ou d'une autre. Mais là, rien. Trop fatigué, l'appel de mon lit avait surement joué sur l'incident. Je m'excusais ce qui me paraissait alors tout à fait normal. « Non non rassure-toi, tu m'as juste surpris, et.. fait un drôle d'effet » Un drôle d'effet ? C'est sûr que m'écroulant sur lui, j'avais dû lui faire un drôle d'effet car je m'étais complètement laissé tombé sur lui,croyant que seul mon lit me réceptionnerait. Bref, j'étais allongé sur le dos attendant qu'il parte car je ne pensais pas qu'il désirait rester. Il n'était pas dans son lit. Cependant, je sentis à nouveau un contact avec ce candidat inconnu. C'était déconcertant du point du vue sensorielle mais aussi dans le fait que je ne savais pas qui il était. « Désolé mais il faut que j'essaie, il faut que je sache.. » Je ne comprenais pas tout. Essayer ? Mais quoi ? J'étais perdu et je ne le suivais plus. Enfin, jusqu'à ce qu'il se rapproche dangereusement de moi et finisse par déposer ses lèvres sur les miennes. Je ne bougeais pas encore plus surpris par ce baiser que ses paroles. Mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine. C'était la deuxième fois que quelqu'un m'embrassait consciemment en deux semaines alors que je n'avais jamais eu le droit à ce genre d'attention dans ma ville natale. J'étais perturbé. Lorsqu'il termina ce baiser volé. Je ne sus quoi dire. « Je...heu... » Complétement perdu, je ne savais quoi dire ni quoi faire. Je restais simplement allongé sur le dos et j'osais à peine respirer. « C'est qui ? » Demandais-je alors.

Lhoas termina son baiser volé et se retrouva là à réfléchir à ce qu'il venait de faire, tout penaud. Il ne savait pas expliquer le pourquoi du comment il avait agi de la sorte. Il devait le faire, c'était une évidence. Il fallait qu'il essaie pour voir si cela vraiment été ce que ses désirs lui dictaient. « Je...heu... » Le pauvre, il était complètement perdu et cela pouvait être totalement compréhensible. Lhoas lui devait clairement des explications sur l'acte qu'il venait de faire. Ce qui inquiétait le plus Lhoas, c'est que cela lui avait plus, cette intimité avec cet homme, cet homme viril. Il n'aurait pas eu la même réaction avec un efféminé, genre de mecs qui le répugne justement. « C'est qui ? » demanda alors Lukas qui était visiblement toujours allongé sur le lit, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. Lhoas se redressa alors, assis à côté de Lukas qui restait allongé. « Euh, c'est Lhoas et je suis désolé, je te dois une explication là, c'est clair. Alors par où commencer, je ne sais pas moi-même.. » chuchota Lhoas, ayant peur de déranger les autres dans leur sommeil. « Me retrouver aussi proche de toi lorsque tu m'es tombé dessus m'a intrigué et j'ai quelque part pris goût à ce rapprochement physique, et j'ai voulu tenter de voir si c'était vraiment cela qui m'avait plu. Je n'ai pas réfléchi et je t'ai donc embrassé, pour voir ce que ça me faisait, je suis désolé je n'ai pas pu m'empêcher mais il fallait que je le sache » s'excusa Lhoas. « J'espère ne pas t'avoir dégouté ou même effrayé, d'ailleurs je ne suis même pas gay mais à je n'ai pas pu m'empêcher.. » espéra-t-il réellement. « Au fait, je suis vraiment si invisible dans ce jeu pour que tu ne m'aies pas reconnu, même dans la pénombre ? » se demanda Lhoas autant à lui-même qu'à son acolyte.

J'étais dans l'incompréhension totale. Et Lhoas l'avait certainement compris à cause de ces bégaiements. Je bégayais souvent lorsque j'étais mal à l'aise et se fut le cas. « Euh, c'est Lhoas et je suis désolé, je te dois une explication là, c'est clair. Alors par où commencer, je ne sais pas moi-même.. » J'écoutais alors tout son discours sur le pourquoi de ce baiser. Une envie, disait-il. Une simple envie de venir m'embrasser à cause de notre rencontre fortuite sur mon lit. Il n'y avait qu'ici que je pouvais tomber dans ce genre de situation et, finalement, je me sentais plus amusé que gêné.« J'espère ne pas t'avoir dégouté ou même effrayé, d'ailleurs je ne suis même pas gay mais à je n'ai pas pu m'empêcher.. » Il me perdait encore plus. Il n'était pas gay mais avait eu l'envie d'embrasser un autre homme. C'était moi ou la situation était bien étrange ? Je ne dis rien. J'attendais, silencieusement. « Au fait, je suis vraiment si invisible dans ce jeu pour que tu ne m'aies pas reconnu, même dans la pénombre ? » « Bah, c'est que j'ai...Enfin je suis...heu...l'aveugle. T'as déjà dû entendre parler de moi, non ? » Lui chuchotais-je en me tournant vers lui. Je ne voulais pas réveiller les autres.

« Bah, c'est que j'ai.. Enfin je suis.. heu.. l'aveugle. T'as déjà dû entendre parler de moi, non ? » Oups, non. Enfin peut-être vaguement, certainement même mais Lhoas n'avait sûrement pas dû enregistrer l'info au prime, et n'avait pas encore eu l'occasion de beaucoup se retrouver dans la même pièce que Lukas. Tout venait alors de s'éclairer, la réaction du jeune homme, et le fait qu'il soit malencontreusement tombé sur Lhoas, tout était clair et limpide désormais. « Oh je suis désolé.. Je comprends mieux maintenant.. Je n'avais vraiment pas fait le lien, et cela m'était sorti de la tête il faut croire » s'excusa Lhoas, visiblement gêné. Ils étaient toujours tous les deux dans la pénombre, assis sur le lit de Lukas. Lhoas ne savait quoi dire de plus, il se sentait quelque peu honteux. Il avait embrassé un aveugle. C'était presque comme l'embrasser sans son consentement, du fait qu'il ne l'avait pas vu arriver comme une personne normale l'aurait vu. Il allait encore s'excuser une seconde fois mais il se retint, de peur de trop s'excuser, mais aussi, de faire trop de bruit et de réveiller les autres.

Il semblait alors comprendre toute la situation, comme si le fait de lui dire que j'étais aveugle changé toute la donne. « Oh je suis désolé.. Je comprends mieux maintenant.. Je n'avais vraiment pas fait le lien, et cela m'était sorti de la tête il faut croire. » Je souris. Et même si Lhoas ne pouvait le voir, j'étais heureux. Je me retournais sur le lit, me rapprochant de lui pour lui chuchoter à nouveau quelques mots. « Tu sais, le fait que tu ne saches pas qui je suis et l'handicap que j'ai, ça...j'ai beaucoup apprécié. » En effet, c'était plaisant. Il n'avait pas vu que j'étais aveugle et avait agit en conséquent. C'était plaisant mais maintenant tout avait changé. Je le sentais. « Et j'aimerais bien que ça continue... » Lui dis-je alors en posant une main sans le vouloir sur son torse.

« Tu sais, le fait que tu ne saches pas qui je suis et l'handicap que j'ai, ça.. j'ai beaucoup apprécié » dit-il alors qu'il se retournait sur le lit, se rapprochant de Lhoas. Donc il aimait être traité comme quelqu'un de normal et le fait que Lhoas ne l'avait pas considéré avec son handicap lui avait plu. « Et j'aimerais bien que ça continue.. » Et apparemment, se faire embrasser sans être considéré comme un aveugle lui avait plu, bizarrement. Homme ou pas homme, il en revoulait, et bien assez vite apparemment. Oui, il avait bien posé sa main sur le torse de Lhoas, chiffonnant quelque peu le haut de ce dernier. Lhoas se mordit la lèvre. Il n'avait jamais fait ça avec un homme, rien que ce baiser furtif avait été une première pour lui, tout comme pour son camarade. Mais au fin fond de lui-même, il en avait envie. Il se dit alors que s'il était ici, c'est pour en sortir changé, de cette aventure. Il laissa alors Lukas lui caresser le torse mais bien vite il enleva sa chemise pour que Lukas puisse découvrir avec le touché son torse qui ne demandait maintenant plus qu'à être caressé d'une main virile. Et ces quelques caresses de la part de son fragile aveugle lui donnèrent envie d'embrasser ce dernier à pleine bouche. Ce qu'il fit.

J'avais déposé une main sur le torse de Lhoas sans réellement m'en rendre compte. Une fois que je l'eus remarqué, je la laissais dessus car elle était posée où elle devait être, chiffonnant la chemise de ce dernier. Je continuais de caresser le corps du candidat jusqu'à ce qu'il retire son vêtement et que ma main se repose sur sa peau nu. Je recommençais mes caresses, parcourant son torse avec un malin plaisir que je me découvrais. J'étais tout de même hésitant dans mes gestes mais le baiser que me rendit Lhoas me prouva que je n'étais pas si novice que cela. Je ne savais plus quoi faire. J'étais effrayé. Allongé sur mon lit, je m'arrêtais dans mes caresses. Ma main resta, cependant sur les pectoraux du candidat.La fatigue arrivait et quelques minutes plus tard, je me retrouvais à dormir contre un homme que je ne connaissais pratiquement pas.

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