Manifestement, les gens de ce nid n’ont jamais appris que lorsqu’on vide le paquet de beurre on en remet un autre dans le frigo, non, ça les dépassais sans doute ! Je soupirai en refermant le frigo, j’avais tout sortit pour me faire un sandwich pour le repas de midi mais je devais d’abord trouver du beurre, c’est immangeable sinon ! J’ouvris alors la porte du cellier et y entrai pour chercher du beurre, nous avions un deuxième frigo, une sorte de réserve pour les aliments devant rester froids mais pas congelés. Je l’ouvris et attrapai un paquet de beurre avant de me retrouver face à une grande blonde aux grands yeux envoutants. « Oh, euu, Onna ? » demandais-je, pour être sure. « Bonjour ! » dis-je, de bonne humeur finalement, comme toujours.

En arrivant dans la cuisine, je m’étais tout de suite jeté sur le paquet de scone, trônant fièrement sur le plan de travail. Sauf qu’évidement, il n’y en avait plus. C’était pas possible, je n’étais pas la seule accro à ces machins là. À moins que, finalement, j’en mangeais plus encore que je ne le pensais. L’explication la plus plausible était que le paquet ne contenait presque rien. Ca devait être ça. Jetant le paquet à la poubelle, je vis tout un ensemble pour faire un sandwich trainer tout seul. Sur le coup, je ne vis pas la porte du cellier ouverte. Je rangeais tout, franchement blasée de voir que certaines personnes ne prenait même pas le temps de ranger la nourriture. Une fois entrée dans le cellier, je me trouvais nez à nez avec un jeune brune. « Oh, euu, Onna ? » Je la regardais, un léger sourire en coin se dessinant sur mes lèvres. « C’est moi ! » « Bonjour ! » J’haussais mes sourcils, face à ce bout de femme visiblement très joyeuse. « Bonjour ... ouuuur… Zhara ! » J’avais eu du mal, mais je trouvais son prénom. « Toi aussi t’en a marre de ne plus rien retrouver dans les placards de nourriture ? » lui demandais-je, en fouillant les armoires du cellier.

« C’est moi ! » annonça la jeune femme, presque fièrement, ce qui eut le don de me faire sourire. « Bonjour ... ouuuur… Zhara ! » Finit-elle par dire, je souris en hochant la tête, elle avait retenu mon prénom, bonne chose. Ou pas, si la team Alix l’avait oublié ça m’aurait bien été utile… Je la vis alors s’affairer dans les placards, apparement elle cherchait également de la nourriture. « Toi aussi t’en a marre de ne plus rien retrouver dans les placards de nourriture ? » touché. Je hochai à nouveau la tête bien qu’elle ne me regardait pas « En effet, du beurre, pour un sandwich. » dis-je simplement en levant le paquet comme pour lier le geste à la parole.

On avait beau être à la troisième semaine de jeu, certaines personnes nous restaient encore inconnues. C’est le cas de Zhara – elle s’appelait bien comme ça – la jolie brune face à moi. Je lui adressais un léger sourire, avant de me mettre en chasse de mes gâteaux préférés. Si la production nous observez bien, ils auraient compris immédiatement que je ne me nourris essentiellement que de scones ; au petit déjeuner, au déjeuner, au goûté et au dîner. Tout le temps. « En effet, du beurre, pour un sandwich. » J’arrêtais de déranger tout les paquets, tournant un peu mon corps vers elle, admirant la plaquette de beurre. J’esquissais un sourire gêné, en regardant la porte du cellier. « C’est toi qui faisait un sandwich ? » Je fis une grimace, en haussant les épaules innocemment. « J’ai cru que c’était quelqu’un qui n’avait pas prit la peine de tout « ranger »… alors j’ai tout rangé, le pain, la viande… désolé ! »

« C’est toi qui faisait un sandwich ? » dit-elle après s’être retournée, un air légèrement gêné sur le visage, je hochai la tête, me demandant ce que cet air gêné voulait bien dire. Je ne tardai pas à avoir la répondre lorsque la jeune femme ajouta qu’elle avait tout rangé. Je fis un geste de la main qui accompagnait mes paroles : « T’inquiètes, je comprends. Ca m’oppresserait aussi même si je ne suis pas sure que je rangerais, on n’est pas les femmes de ménages ici. » dis-je en haussant les épaules, grâce au porte feuille de mes parents je n’avais jamais vraiment du ranger ou quoi que ce soit d’autre alors je me voyais plutôt mal le faire pour les autres. Ou plutôt, à la place des autres.

Vivre en communauté, ça voulait dire se respecter les uns les autres et laisser traîner ses affaires, était réellement une marque d’irrespect à mes yeux. Sur le coup, ça m’avait tellement énervé que j’avais tout ranger, mais elle marquait un point sur ce coup. « T’inquiètes, je comprends. Ca m’oppresserait aussi même si je ne suis pas sure que je rangerais, on n’est pas les femmes de ménages ici. » « C’est vrai… j’avais pas pensé à ça… » J’avais l’habitude de toujours ranger mes affaires, que ce soit chez moi ou sur ‘la route’ et c’est une habitude que je ne comptais pas perdre. Même dans la maison, je me prenais à ranger les affaires des autres… « On ressortira tous après. J’ai faim moi-aussi… le truc c’est que je cherche mes scones et je ne les trouve pas… » lui disais-je, tout d’abordant en esquissant un sourire, puis après, en me remettant à chercher sur les étagères. « Rah, l’étagère est trop grande et j’ai la flemme d’aller chercher une chaise… tu veux bien me faire la courte échelle ? » lui demandais-je, avec une petite moue suppliante.

«C’est vrai… je n’avais pas pensé à ça… » bon après si elle avait envie de ranger elle pouvait le faire, personne ne s’en plaindrait, mais voilà je pensais dur comme fer que ce n’était pas son rôle. « On ressortira tous après. J’ai faim moi-aussi… le truc c’est que je cherche mes scones et je ne les trouve pas… » je ne voyais même pas de quoi elle parlait, alors j’aurais du mal à l’aider… « Oui ce n’est pas grave et puis comme ça ça restera frais. Par contre je ne vois pas du tout de quoi tu parles… » Avouais-je, c’était peut être un truc qu’on mangeait, ici en Irlande, enfin je ne connaissais pas en tout cas. « Rah, l’étagère est trop grande et j’ai la flemme d’aller chercher une chaise… tu veux bien me faire la courte échelle ? » demanda-t-elle avec un air de chien battu, ça me fit sourire, c’était assez fun a voir et je joignis alors mes main pour lui faire la courte « J’espère que tu n’es pas trop lourde ! » déclarais-je.

« Oui ce n’est pas grave et puis comme ça ça restera frais. Par contre je ne vois pas du tout de quoi tu parles… » Je cherchais sur les étagères, poussant des sortes de conserves, genre comme une droguée en état de manque. C’est assez extrême comme comparaison, mais c’est un peu ça. J’étais totalement en manque de mes gâteaux. C’était marrant, en tant que danseuse, je devais observer un régime sain, pourtant je ne me prive jamais de manger. J’eu un air étonné, de savoir qu’elle ne connaissait pas les scones. « T’as jamais mangé de scones ?... ah mais ouai, t’es pas britannique ! C’est une sorte de petit gâteau, ou plutôt du pain. Tu peux le manger salé, au fromage, ou sucré, avec du chocolat, de la confiture, de la crème. J’en raffole ! » C’est pire qu’en raffoler. Je lui adressais un sourire, avec mon visage de chien battu. Le dernier étage de l’armoire m’était inaccessible. « J’espère que tu n’es pas trop lourde ! » « Je suis plus légère encore qu’une plume ! » m’exclamais-je, en montrant mon corps. Je ne pesais presque rien, j’étais même presque une planche à pain. J’enlevais mes pantoufles, pour poser mon pied sur ses mains, qu’elle venait de joindre. Je comptais jusqu’à trois, puis je m’appuyais contre son épaule, pour me soulever du sol et atteindre l’étagère tant attendue. De mon autre main, je me tenais au bois, sentant Zhara trembler un peu. C’est qu’elle n’est pas beaucoup plus petite que moi et elle devait peser le même poids. « Ca va? Tu tiens? »

« T’as jamais mangé de scones ?... ah mais ouai, t’es pas britannique ! C’est une sorte de petit gâteau, ou plutôt du pain. Tu peux le manger salé, au fromage, ou sucré, avec du chocolat, de la confiture, de la crème. J’en raffole ! » ah ok je vois, enfin plus ou moins, ce que c’est, comme des cracottes quoi. Enfin, j’imagine, je devais sans doute voir (et goûter) pour me faire une idée. Je suis plus légère encore qu’une plume ! » dit-elle avant de retirer ses pantoufles pour poser ses pieds sur mes mains. C’était assez difficile à tenir dans le sens où elle pesait quand même son poids même si elle était petite et fine, heureusement que j’entretenais ma forme physique avec la natation ! « Ca va? Tu tiens? » Me demanda-t-elle, je crispai les lèvres avant de dire « Oui, oui, dépêche ! » dis-je alors précipitamment, histoire qu’elle ne s’écroule pas sur moi.

Je ne me rendais pas vraiment compte du poids que je pouvais pour la pauvre Zhara. Je venais de monter sur ses mains et aussitôt fait, je la sentais trembler. Rapidement, je regardais sur le meuble la présence ou non de mon trésor tant recherché. « Oui, oui, dépêche ! » C’est ce que j’étais en train de faire, je me dépêchais en faisant du mieux que je pouvais. La pauvre allait céder. Je poussais une boite de je-ne-sais-trop-quoi et découvrais avec joie mes scones un peu plus loin. « J’ai trouvé ! » criais-je à ma porteuse, me issant un peu plus pour pouvoir atteindre le paquet du bout des doigts. J’affichais un sourire béat, heureuse d’avoir enfin retrouvé mon mets préféré. L’espace d’un instant, aux anges, j’oubliais Zhara qui me portait à bout de bras. « Je descend ! » Oui… oui enfin, je ne savais pas vraiment comment m’y prendre, en regardant en bas. Je m’agrippais aux planches de l’étagère, tout en m’exécutant doucement. Quant mon pied gauche toucha le sol, je me cru tirée d’affaire pourtant, je dérapais, partant en arrière. Je venais de reculer d’au moins un mètre de Zhara, lâchant le paquet de pains, pour me retrouver les fesses à terre. Je regardais toute gênée, la brune en face de moi, puis je baissais la tête, en chuchotant. « La honte ! »