Tous les candidats doivent se réunir au salon !

Hier soir, Syssoï enclenché l'alarme des secrets, il pense avoir découvert le secret de Sixtine. A-t-il raison, a-t-il tord ? Syssoï, quel est ce secret ?

Cela faisait longtemps que l’alarme des secrets n’avait pas retenti. C’est d’ailleurs avec surprise que j’écoutais la petite voix de Cupidon nous appeler dans le salon. Contente de ne pas être la cible des chasseurs de secret, je m’inquiétais un peu pour Sixtine. Je n’avais pas envie de voir Syssoï découvrir son secret, mais en même temps j’aimerai tellement savoir ce que c’est ! Je laissais mes affaires de côté et je rejoignais les autres candidats. Je me jetais dans le canapé, ayant un accoudoir d’un côté et un candidat de l’autre, que j’avais un peu écrasé. J’attendais ce moment avec impatience, mon pied qui bougeait inlassablement le prouvait bien.

J'étais entrain de fumer une cigarette sur le balcon quand le putain de cupidon de mes deux à fait une annonce concernant le buzz de la dernière fois. Hum ok. J'écrase ma cigarette que je laisse dans un pot de fleur et je m’empresse de descendre les marches de l'escalier. Je me retrouve dans le salon, alors est-ce que Syssoï à une fois encore découvert un secret ? Ou pas ? Je suis assez curieuse surtout que ce secret concerne notre belle Sixtine.

Il était quoi au moins vingt trois heures passées et Cupidon décide de ramener sa fraise, qu'est-ce qu'il y a de si important pour qu'il décide de déranger au milieu de la nuit ? J'envisage d'ailleurs de bouder l'invitation jusqu'à ce que j'entende le mot révélation suivit des prénoms de Syssoï et Sixtine. Voilà qui promet d'être intéressant. Je descends les marches et me retrouve rapidement dans le salon. Je m'installe près de Oona et attends avec un intérêt certain que les principaux intéressés ne se manifestent. J'suis assez partagé entre l'envie de savoir ce que peut cacher la jeune femme, mais d'un autre côté, si je découvre son secret avant qu'elle ne découvre le mien, je n'en serais que plus satisfait. Appelez ça de la fierté masculine si ça vous chante, en attendant, j'ai tout de même bien envie de savoir ce que Syssoï pense détenir, d'autant que contrairement à nous, il a eut droit à deux indices concernant la jeune femme.

Sérieux ? Il est sérieux le chérubin avec sa révélation by night, là ? Il compte nous offrir un tour en bus après ça, histoire de découvrir le parc et le château sous la lune ? J’abandonne ce que je suis entrain de faire, à savoir martyrisé le piano afin qu’il soit, de droit, sanctifié par le Pape dans un avenir proche, et je me dirige vers le salon d’un pas trainant. C’est pas que j’ai pas envie, mais disons que la perspective de me retrouver face à une Sixtine qui me fait la gueule, c’est pas ma vision type de la soirée idéale. Sans oublier qu’il y a toujours la possibilité que je me trouve délesté de 5000€, et que Gabrielle se mette à me faire la gueule en plus de Sixtine. «Fais comme tu le sens.» m’a-t-elle dit «C’est un jeu, il faut savoir prendre des risques...» Des risques que j’aurais pris le coeur léger si elle n’avait pas ajouté juste après «5000€ c’est une sacrée sommes quand même.» Oui, je sais, merci bien. Est-ce que j’ai la pression ? Oui, mais pas pour les mêmes raisons que n’importe quel noob se plantant dans le fauteuil dans lequel je viens de me laisser tomber tel une larve en fin de vie. Son homologue me faisant face reste désespérément vide. Je jette un regard autour de moi. Ils sont tous dans l'expectative. Suis faillible finalement ou pas ? On va le savoir. Ha, et pour information, j'ai buzzé avant d'avoir l'indice demandé. J'sais pas pourquoi. Peut être parce que j'aime me compliquer la vie ?

L'alamre résonna, et tous dévalèrent les escalier ou se mirent à galoper dans les couloir pour rejoindre le salon. L'heure d'une nouvelle révélation avait sonné. Franchement ça la tuait un peu notre Rory ... Elle qui n'avait absolument aucune idée de piste sur quiconque ... Franchement elle devait être bien à l'ouest concernant la chasse à l'indiscrétion. Enfin ça viendrait sûrement par hasard, juste parce qu'elle était curieuse de base et que plus les jours passaient et plus le jeu prenait de son emprise sur sa personne. Rory s'installa sur un des fauteuils à une place, une jambe repliée sous elle même. Le coude appuyé sur le bord de la chaise rembourrée et sa tête déposée dans sa paume, son regard jouait au ping pong entre les concernés. Cupidon venait d'intervenir et ... toujours rien. Bon on se regarde en chiens de faïence encore pendant longtemps ou on balance la sauce ?? C'était un peu le but du jeu non ?!

Syssoï a donc confirmé son buzz à mon égard. Un sourire passe brièvement sur mes lèvres tandis que je me promène légèrement dans les couloirs du château, pénétrant dans le salon en affichant une mine sérieuse. Je me place dans le fauteuil qui fait face aux autres, passant devant le jeune homme que j’observe sans dire un mot. Il n’a pas été très classe dans le confessionnal, cependant j’ai calmé ma déception et ma frustration. Je lui jette un regard qui signifie clairement « Toi et moi faut qu’on parle. » Même sur le moment je ne lui en ai pas voulu, néanmoins la situation ne laissait pas place à un autre déroulement que ma fuite improvisée. J’ai envie de lui dire le fond de ma pensée, mais pas ici, pas maintenant. Je croise les jambes sur le coussin, m’enfonçant dans le fauteuil. Je me gratte le nez, remontant le pantalon de Ruben qui me tombe sur les hanches malgré la ceinture que j’ai serré au maximum. Vivement la fin de la semaine, j’en ai marre de porter ces fringues ridicules. J’attends patiemment que Syssoï révèle sa découverte, faisant glisser mon regard d’un candidat à l’autre. « Vous pouvez procéder. » Réponse à Rory qui s’impatiente.

Ruben débarque enfin, à l’instant même où la jeune SDF commence à s’impatienter en se la jouant pâle imitation d’une Moorue qu’on aurait privé de cerveau. Je lui sors le sourire que je réserve aux gens niais, puis me tourne vers la blonde qui déambule sans une once de grâce jusqu’au fauteuil qui me fait face. Oui, j’ai capté son regard, mais je ne suis pas sûr d’avoir très envie de lui parler, je ne suis pas sûr d’avoir envie de parler tout court, y a pas l’option où elle me fout un pain et on en parle plus ? Je la laisse s’installer à sa guise, puis lorsqu’elle nous autorise à procéder, je prends une profonde inspiration. « Je pense que Sixtine est bipolaire. » je finis par lâcher, en m’adressant à elle, mais pas vraiment, puisqu’elle arbore toujours ses faux sourcils et ses fringues trop large. Techniquement, je suis entrain de parler à Ruben, là.

Sixtine c'est à toi de répondre...

Je patiente calmement jusqu’à ce que Syssoï lâche le morceau devant l’assemblée en délire. Le mot bipolaire retentit, et je me demande si mon second indice l’a renseigné dans le sens de ce qu’il pense avoir trouvé, ou s’il a insinué un sérieux doute dans son esprit. Je garde mon visage fermé, le regard trouble, puis je brise enfin le silence après une longue hésitation. « Il est vrai qu’on peut parfois se poser des questions quant à mon comportement quelque peu . . . atypique. » Non je ne dis pas fou, barré, incompréhensible, expressif. Je passe souvent du coq à l’âne, des baisers aux gifles –l’intéressé se reconnaîtra-, du rire aux larmes. Il me semble que ces phases sont censées durer plus longtemps chez le patient, mais je ne suis pas une spécialiste de la psychiatrie. « Je suis désolée, mais ce n’est pas mon secret. » Je me suis relativement adaptée aux attentes de Syssoï, tentant de renforcer sa conviction afin qu’il confirme son buzz. 5 000 euros, ça fait un buzz pour moi. J’ai envie de me lever et de fanfaronner comme toute bonne gagnante-mauvaise perdante qui se respecte, cependant je lui évite une provocation gestuelle, me contentant d’un petit sourire. C’est de bonne guerre, comme on dit. Je m’approche de Goliath, lui tapotant l’épaule comme pour lui signifier que ce n’est pas grave, et lui chuchote au creux de l’oreille.« Tu vois qu’être un con ça n’aboutit pas forcément à la victoire. » Et bim. J’esquisse un sourire carnassier, fière de l’avoir délesté d’une petite somme d’argent. De toute façon il en a trop et moi pas assez, ce n’est que justice.