en compagnie de evey

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Son maillot enfilé, une soudaine envie d'aller piquer une tête, Lhoas descendit vers la piscine, au sous-sol, avec l'un de ses fétiches maillots tous moulants les uns plus que les autres. Un regard jovial ainsi qu'un sourire chaud, il était visiblement de bonne humeur. Ce qui ne tarda pas, non. Lorsqu'il vit le visage de Evey dépassant de l'eau, se prélassant dans l'eau de la piscine. Quelle veine, il fallait encore qu'il tombe sur celle-là. Réplique parfaite de son ex visiblement après le coup qu'elle lui avait fait. En gros, elle ne l'avait utilisé que pour sa queue, et feignant la non-satisfaite l'avait rembarré. Cette attitude chez les femmes exaspérait Lhoas au plus haut point, un point inimaginable tellement il pouvait entrer dans des colères noires dans ces moments-là, ce genre de femmes lui rappelant son ex, Tiana, qui l'avait délaissé pour un riche fils à papa n'ayant rien dans le cerveau si ce n'est les liasses de son papounet. Le sourire disparu, la mâchoire crispée, Lhoas s'avança et s'assit sur le bord de la piscine, comptant tout de même profiter de la piscine, cette mégère n'allait pas lui priver son plaisir. Balançant doucement ses pieds dans l'eau, il regarda fixement la jeune blonde - qui ô combien l'insupportait désormais - faire ses longueurs sans rien dire.

Je suis incapable de dormir, mais dans le genre impossible à supporter. Je sens que de bien jolis cernes vont se pointer sur mon visage demain matin, et ça ne me plait pas du tout. M’enfin, ce n’est pas le seul truc qui me dérange. Je suis fatiguée et j’aimerais bien dormir. Voilà le fin fond du problème. Et ce n’est pas tournant et me retournant de mon lit que je vais arranger les choses. Je risque de pousser le pauvre Jackson en bas du lit avant la fin de la nuit si je continue sur cette lancée. Pas sûr qu’il apprécierait. Je dois trouver un moyen de me détendre, de me fatiguer, n’importe quoi pour m’aider à assoupir mon corps. La salle de sport était un chouia trop brute à mon goût, je lui préfère la piscine, qui de toute évidence, est une bien meilleure solution. D’ailleurs, je suis persuadée que le contact de l’eau me fera un bien fou. J’enfile en vitesse le premier maillot qui me tombe sous la main, puis me rend sur les lieux, vide, à cette heure tardive. Tant mieux. Je me glisse dans l’eau, doucement, lentement, profitant du contact réconfortant du liquide chaud qui semblait avoir un effet bénéfique sur mes muscles crispés. Une fois bien trempée, je délie lentement mes muscles, m’étirant de fond en comble, puis j’entreprends de faire quelques longueurs, question de bien m’épuiser. Et pas qu’une vingtaine, non. Je dois me rendre jusqu’à cent. Dix, vingt, trente. Mon corps le supporte bien jusque là. Quarante, cinquante. Je ne suis pas consciente du candidat qui a pénétré dans les lieux. Soixante, soixante-dix. J’hallucine ou j’entends un clapotis dans l’eau, en dehors des propres bruits que mes mouvements créent autour de moi. Quatre-vingt. En détournant la tête, je perçois bel et bien des pieds battre le courant. Je ne les reconnais pas – je n’en ai pas le temps. Quatre-vingt dix. L’épuisement se fait sentir, mes muscles n’en peuvent plus. Cent. Je m’arrête, m’accrochant au bord, ma respiration se faisant difficile vu l’effort prononcé que je viens de faire. J’ai terriblement mal au bras. Il est certain que si je ne m’endors pas après cela, je serai quitte pour quelques courbatures. Mais sur le coup, je suis plutôt fière. Cent longueurs en un peu moins d’une heure ! Il faut dire que cette piscine est loin d’être une taille olympique, hein. Mais quand même, je suis loin d’être une grande sportive. Je reprends lentement mon souffle, et enfin, je daigne me retourner vers le candidat. Mon regard reste imperturbable lorsque je croise celui de Lhoas. Lui ne semble pas particulier ravit que je sois là. Je ne vais pas lui faire le plaisir de partir, oh ça non. J’étais là avant, de toute façon.

La jeune femme - qui avait il n'y a pas si longtemps rembarré Lhoas comme une sous-merde, chose qui le mettait hors de lui - semblait ne pas prendre attention à son arrivée, bien trop concentrée dans ses longueurs qu'elle semblait vouloir aller jusqu'au bout de son objectif. Une fois son objectif atteint, elle s'arrêta, reprit quelque peu son souffle, visiblement contente de son effort vu le visage satisfait qu'elle affichait. Elle croisa alors le regard Lhoas, mais ne dit mot et ne laissa aucune expression passer sur son visage. Ils se regardèrent quelques minutes sans broncher, ni l'un ni l'autre. Puis Lhoas se laissa glisser dans l'eau tiède de la piscine, se laissant descendre dans l'eau et inonda même sa tête, mouillant jusqu'à la dernière mèche de ses cheveux. Une fois ressorti de l'eau, il remarqua que Evey se tenait toujours au même endroit. Il commença alors à faire des longueurs, désormais elle serait invisible, il n'avait rien - ô vraiment plus rien - à lui dire.