w/ moore
Lhoas avait émergé durement et difficilement de son sommeil ce matin. Sa face écrasée contre l'oreiller avait gardé quelques séquelles rougeâtres qui s'étaient estompées lorsqu'il avait pris sa douche. Une bonne douche chaude comme d'hab, il avait enfilé un caleçon, un pantalon brun tombant ainsi qu'un t-shirt et un gilet sans manche. Il n'avait pas spécialement faim, non, son petit déj pourrait encore attendre quelques minutes, il irait sûrement choper quelques céréales s'il en restait dans l'armoire. Non là, il avait plutôt envie d'une clope - encore. Il s'était remis à fumer tout de même beaucoup mais ça le détendait vachement bien plus que n'importe quoi d'autre, à part le sexe - ce qui était proscris sous les ordres de Baptiste. Attrapant une veste au porte-manteau, Lhoas se dirigea vers la terrasse, pour en fumer une. Il sortit sa clope de sa veste, dénicha son briquet dans sa poche, l'alluma entre ses mains et tira une latte. Ah putain, il se sentait tout de suite mieux, le vent lui décoiffant les cheveux d'ailleurs. Debout, il tirait ses lattes, espacées d'une petite minute chacune, tout en regardant les statues, silencieuses et reposantes. Des bruits de talons le firent alors se retourner, ses yeux tombèrent sur Moore, avec un visage aussi fermé que le sien, visiblement. Elle aussi avait perdu un être cher ce dimanche. Son partenaire même. « Bon, c'est juste une clope cette fois, mais si ça peut te détendre un peu » dit Lhoas en lui tendant sa clope pour qu'elle tire un coup. Bah ouais, la dernière fois, Lhoas lui avait fait profité de son joint, dans la cave. « On est mortellement attristés tous les deux, t'as pas envie de baiser pour qu'on oublie ce jeu pourri pendant quelques minutes? » proposa Lhoas, impassible, ne sachant pas deviner dans son regard s'il blaguait ou s'il était sérieux.

Je me sentais déjà mieux que les deux derniers jours. Que j'avais passé à hiberné dans ma chambre et à manger à pas d'heure et surtout à évier le plus grand nombre possible de personne. Aujourd'hui en ce deuxième jour de printemps je me sentais galvanisé, j'étais toujours attristé du départ d'Artie mais je savais que j'allais le revoir en dehors du jeu. Maintenant que j'ai fais sa rencontre je crois que je ne pourrais pas me passer de lui. Bien que je vis à Dublin et lui à Londres.. ça me donnera une excuse pour aller faire un tour du coté de mes origines anglaises. Je m'étais levé assez tôt première fois de la semaine. Je sortais de la douche. Après m'être séché j'ai passé une tenue assez simple. Un jean noir, un top blanc, une veste noir et des sandales. Je laisses mes cheveux détaché et me rend à la cuisine pour me faire un petit déjeuné. C'est à dire une bonne tasse de café, je ne mange rien le matin. A part une cigarette et du café mais je suis pas sûre que ce soit réellement diététique. Au vu du temps je décide d'aller boire mon café sur la terrasse. Mes sandales claque sur les dalles de bois. Je ne serais pas seule.« Bon, c'est juste une clope cette fois, mais si ça peut te détendre un peu » Me dit Lhoas en me tendant la sienne. Je décline d'un signe de la tête. « J'ai mes propres cigarettes. » dis-je d'un ton neutre et sans le remercié pour cette gentille attention et puis quoi encore ? « On est mortellement attristés tous les deux, t'as pas envie de baiser pour qu'on oublie ce jeu pourri pendant quelques minutes? » Je le regarde d'un regard neutre tout en sortant une cigarette de mon paquet. Je l'allume toujours en le regardant avec ce regard qui essayer de le déchiffrer de le mettre à nue. Je tire une bonne taffe toujours avec ce même regard. « Non. » voilà le mot qui sortit de ma bouche pour seule réponse. De toute manière je suis certaine qu'il n'était pas sérieux j'ai cru comprendre qu'il avait plus le droit de baiser une autre personne que Baptiste. Et puis moi.. maintenant je me sens mal de faire une telle chose à cause de l'autre con de Ruben. Oui l'autre con c'est le mot. « Mais si tu t’ennuie vraiment, il parait que les tourtes c'est d'enfer pour baiser. » Un léger sourire en coin se dessine sur mon visage. Bien entendue je fais référence à American pie. J'imagine qu'il l'a vu et pas qu'une fois. Je bois une gorgée de mon café encore un peu trop chaud j'adore cette sensation.