L'avantage de l'herbe c'est que ça ne laisse pas du tout de tâches sur les fringues c'est bien. Enfin pas que j'sois super coquet comme mec, mais une chose est sûr, je déteste porter un tee-shirt tâché. Et bien entendu, j'ai eu la brillante idée de m'allonger dans l'herbe humide deux minutes afin d'être dans la position idéale pour photographier un putain d'oiseau qui s'est tiré. La poisse, non seulement j'ai raté mon cliché, mais en plus, j'ai aussi gagné l'occasion de me changer et puisque ce n'était sûrement suffisant, je vais devoir mettre du détachant si je ne veux pas garder une merveilleuse tâche verte sur mon tee-shirt. Vert sur jaune, vous me direz c'est pas si étrange, mais ça fait chier surtout. Je grogne et monte jusqu'au dressing afin de me changer. Et puis j'vois une fille qui me tourne le dos la tête devant un cassier au prénom d'Evadne. Y'avait une Evadne dimanche ? Aucune idée, quoi qu'il en soit la silhouette m'est totalement inconnue. Je m'approche de mon cassier à moi, elle ne semble pas m'avoir entendu. « Salut ! » La blonde visiblement surprise émet un son étrange tandis que j'enlève mon tee-shirt qui pue le gazon. « Oh putain ! » Cris de surprise lorsque finalement la fameuse jeune femme est à trois centimètre de moi. Et puis ce visage, merde. Je ne l'aurais pas oublié si elle avait été là dimanche, c'est une évidence. « Tu es ? Je veux dire, tu es là depuis le tout début ? Non, j'suis entrain d'halluciner en faite, t'étais pas là ? Et c'est le résultat d'une hallucination, je veux dire, je suis resté suffisamment longtemps au soleil c'est possible... »

Le rangement, Evadne en était adepte, elle détestait vivre dans le chaos, elle est loin d'être maniaque non lui d'elle cette idée saugrenue. Elle aime simplement l'ordre, il n'y a rien d'étonnant à la retrouver dans le dressing à remettre ses vêtements en place. Si elle s'était écouté, elle aurait sans doute effectué un peu de rangement dans le cassier de ses petits camarades, néanmoins elle ne poussa pas le vice jusque là puisque c'était légèrement exagéré. Ainsi, elle n'hésita pas à plier, replier, empiler, classer, jusqu'à ce qu'elle soit pleinement satisfaite. Concentré sur sa tache rien ne pu troubler son calme si ce n'est le salut d'un candidat qu'elle n'avait pas vu entrer. Si bien qu'elle lâcha un petit cris de stupeur. Assez aigu et quelque peu énervant il fallait le reconnaître. Elle se tourna afin d'essayer d'identifier le propriétaire du salut. Elle n'aperçut qu'un candidat, le visage enfoui dans son t-shirt, intrigué, la jeune femme se rapproche peu être un peu trop près du candidat dont elle essayait de distinguer les tatouages. La tête baissée, elle sursauta lorsqu'il poussa un cri à son tour. « Bonjour ! » Elle sourit non sans reculer d'un pas, à croire que la proximité lui plaisait énormément. Et puis il se mit à débiter un discours étrange, si bien qu'elle n'était pas sûr de savoir ce qu'elle devait réellement dire. « Et toi t'es défoncé ou un gros connard fini ? J'hésite... » Et puis sans lui laisser le temps de répliquer, elle colla ses lèvres sur les siennes, sans aucune raison apparente. Elle n'était pas du genre à foncer sur le premier venu, oh ça non. Mais elle sentait qu'elle n'avait pas réellement le choix avec lui. Les mains d'Evadne se faufilèrent sur la nuque de l'inconnu qu'elle caressait, sa langue commença a jouer délicatement avec les lèvres du candidat qui s'ouvrirent aussitôt. Les mains d'Evadne quittèrent rapidement le cou de son partenaire et glissèrent sur le torse de celui-ci qu'elle caressa comme si elle en avait l'habitude. Et puis sans demander son reste, se recula brusquement. Elle se mordilla la lèvre mutine, avant de retourner à ses petites affaires. Laissant son camarade en plan.

Elle va rester longtemps à me reluquer de la sorte la blonde ? Qu'est-ce que j'ai un truc sur le nez, un bouton sur la tronche, le bras en feu ? Et voilà qu'elle m'insulte maintenant la garce. Bon s'il y a bien un truc à retenir de cette entrevue c'est qu'Evadne, si tel est son prénom, puisque je n'ai pas eu de confirmation, c'est qu'elle n'a aucun humour. J'suis sur le point de le lui dire. J'ai même ouvert la bouche, mais aucun son n'a pu franchir la barrière de mes lèvres puisqu'elle se jette littéralement sur moi. Mais c'est quoi son problème ? J'répond pas, mais je ne la repousse pas, je me sens impuissant, totalement pris au dépourvu, et ça, je n'aime pas du tout. Elle commence à encercler ma nuque, oh non pas ça. Pas les cheveux, et si les cheveux. Elle les caresse, les malmène, et se veut plus insistante dans ses baisers. Merde. Je la laisse prendre le dessus, parce que mine de rien, j'ai du mal à résister à ce genre de traitement. Mon tee-shirt va s'échouer sur le sol tandis que mes bras viennent trouver son bassin, c'est le genre de geste totalement naturel lorsqu'un baiser est échangé, comme si mon corps était programmé pour réagir d'une telle ou telle manière. Y'a des choses bizarres qui se passent dans ma tête, ce baiser il m'agace, il me perturbe et je déteste ça. Mais en même temps je ne fais rien pour l'arrêter, je la laisse pénétrer dans mon intimité en perdant le contrôle. Elle parcourt mon torse du bout des doigts, bon Slavin, c'est le moment de réagir. Mais évidement la vipère a une longueur d'avance sur le pauvre mec que j'suis. Et elle s'écarte et retourne devant son casier comme si de rien était. Ma bouche s'ouvre et se referme dans un automatisme, sans qu'aucun son ne sorte de là. Elle se fout de moi cette garce ? « Mais quelle connasse ! » Ça sort tellement naturellement que j'suis pas certain d'avoir réussi à choquer la plus féministes des téléspectatrices. J'suis entrain de rêver c'est ça. Ouais voilà, j'suis totalement défoncé comme elle l'a dit et n'est pas réelle, non c'est un fantasme, un vil fantasme au visage parfait. J'retourne totalement mon étalage de fringue pris d'une colère sans borne, j'regarde même pas ce que j'suis entrain de faire, j'suis juste énervé si bien que j'attrape le premier tee-shirt et que je l'enfile évidemment à l'envers. « C'était quoi ça ? Et je te préviens que si tu me réponds un baiser, je te noie ! » Je lui lance tandis qu'elle a encore le dos tourné, elle doit sentir dans ma voix que j'suis sérieux, qu'elle se foute pas de moi ou je me la fais !

Evadne n'est pas ce genre de fille, celles qui se comportent comme des garces avec les mecs dans le seul but d'attirer leur attention. Pourtant, il lui semblait que son attention avait été attiré. Ce qu'elle pouvait retenir de cet échange électrique, c'est qu'il ne l'avait pas repoussé, elle contrôlait certes, mais il aurait pu la repousser mais ne l'a pas fait. Il l'a embrasse en retour et l'a serré contre lui. L'Ecossaise passe sa langue sur sa lèvre, elle a envie de recommencer immédiatement, elle ne saurait décrire ce qui la pousse à agir de la sorte, elle sait juste qu'elle en a envie. Si bien qu'elle est là devant les étagères à son prénom mais reste pantoise, elle n'a rien à y faire puisque tout est en ordre. Mais l'inconnu se met à l'insulter. Elle laisse échapper un léger rire. « Un connard fini ! » Elle conclut en réponse à son questionnement précédent, elle sourit aussi, mais ça il ne peut le voir. La candidate est satisfaite de l'état dans lequel elle a réussit à le mettre. Elle jubile mais refuse de le montrer, de toute façon il s'approche. Si bien qu'elle se retourne. Bon, il a beau être attirant comme jamais, il n'en est pas moins complètement givré. « Une pulsion, ça ne t'arrive jamais de céder à tes pulsions ? » Ça par contre, ça la qualifiait davantage. Elle observe le candidat, et ne tarde pas à remarque son étiquette dépasser, si bien qu'elle ne peut pas s'empêcher de sourire. « Je te trouble tant que ça ? » Elle l'interroge tandis qu'elle entortille une mèche de cheveux autour de son doigt, aguicheuse comme jamais. Et puis elle indique son étiquette d'un signe de tête. « Il est à l'envers. » Elle murmure presque, son regard vrille vers le tas de linge sur le sol. Aussitôt elle se sent coupable d'être la cause d'autant de désordre, si bien qu'elle se dirige vers le tas qu'elle s'empresse de replier aussitôt. Elle relève la tête, se rappelant des cassiers désireuse de connaître l'identité de l'homme qu'elle venait d'embrasser. Slavin. Hum. Il s'est rapproché, sûrement apeuré de la voir toucher à ses vêtements. « C'est quoi le problème ? Je te plais pas Slavin ? » Elle murmure, caressant son visage du bout des doigts, et se relève afin de replacer les t-shirt à leur place.

Cette nana est totalement givrée, elle m'embrasse alors que je me fous totalement de sa gueule, elle se met à rire alors que je l'insulte. Elle est totalement givrée c'est certain. Et le pire c'est qu'elle doit bien se rendre compte qu'elle me rend dingue. Parce que j'suis trop énervé, trop bousculé pour réussir à me contrôler. Et ça m'énerve parce que je ne me mets rarement dans des états pareils, parce qu'en vérité d'ordinaire j'aurais sûrement trouvé son attitude drôle, j'aurais aussi profité de la situation en la faisait tourner à mon avantage. Mais non, pourtant j'ai hurlé et je lui en veux, je lui en veux de me rendre ainsi, méconnaissable. « Complètement barge ! » Je marmonne entre mes dents, tandis que j'enfile le premier truc qui me passe sous la main, à savoir un tee-shirt de hard qui a fait son temps. Le genre de truc qu'on garde et qu'on traîne partout sans se résoudre à jeter. Et puis je vais à sa hauteur, impossible de partir sans avoir obtenu d'explication au préalable. En ai-je réellement besoin ? J'en doute, tout ce que j'sais c'est que c'est plus fort que moi. J'sais pas comment j'dois interpréter sa réponse, j'sais pas si j'dois rire ou m'offusquer davantage. Son sourire, j'ai envie de le lui faire ravaler, là toute suite. D'autant qu'elle me demande si elle me trouble. Pardon ? Est-ce encore le signe de sa folie apparente ou plutôt une façon détourné de me rendre fou. Encore ? L'incompréhension se lit sur mon visage, si bien qu'elle ne tarde pas à lâcher le morceau. Il est à l'envers ? Je grogne, et je me rend compte qu'en effet, le motif n'est pas à sa place. Et puis elle se tire à nouveau. Non mais à quoi elle joue là ? J'enlève mon tee-shirt mais j'suis si énervé que je m'emmêle les pinceaux et je n'arrive plus à le remettre. Quand je parviens à m'extirper de là, je la vois penché sur mes vêtements qu'elle replie. « Mais qu'est-ce que tu fous ? » Je demande en m'approchant à la hâte. Son regard s'altère et son sourire à disparu, et quelque part, ça provoque en moins une sensation étrange. Et elle me pose une question qui a le don de m'agacer, mais pour des raisons différentes cette fois. Sa main sur mon visage me dérange, mais elle ne dure pas, puisqu'aussitôt elle se relève. Je l'imite dans la seconde, et la regarde pourtant je reste silencieux, je soupire et laisse une nouvelle fois mon tee-shirt glisser sur le sol. Il glisse parce que mes mains se posent sur son visage. Je l'observe un instant, je prends le temps de détailler son visage, j'ai l'impression de le connaître sur le bout des doigts. Les visages, ça me connait je suis photographe après tout, mais là, la raison est tout autre. Et pour m'empêcher de penser, je dépose mes lèvres sur les siennes, c'est à ne plus rien comprendre. Alors quelques minutes plus tôt, je l'avais insulté pour en avoir fait de même, c'était à présent à moi de m'y laisser aller. Je l'embrasse avec douceur, une tendre insoupçonné, il s'agit sûrement là d'une pulsion, il ne peut en être autrement, pourtant, j'y mets beaucoup moins d'ardeur qu'elle a pu le faire. Mes mains quittent son visage pour descendre le long de son échine qui se cambre sous mes caresses, elles se niquent sur ses hanches tandis que mes doigts effleurent doucement le haut de ses fesses. Tandis que je la sens se hisser jusqu'à son cou qu'elle agrippe. Je l'attire un peu plus contre moi, si bien qu'elle est comme suspendu à moi, pour lui faciliter la tâche je la soulève légèrement, ses jambes viennent s'enrouler autour de ma taille tandis que mes mains aventureuses, se glissent sous sa jupe qui doit offrir à la caméra une vue imprenable sur ses sous-vêtements. Poussé par la passion du moment, je nous conduis jusqu'à la méridienne sur laquelle j'allonge la demoiselle sans quitter ses lèvres pour un seul instant. Les boutons de son chandail sautent un à un, laissant tout le loisir aux téléspectateurs d'observer son soutien gorge tandis que moi je dois me contenter de le toucher. Et j'y prends un malin plaisir, je sens Evadne m'échapper sauf qu'elle doit avoir besoin de respirer simplement. Je fuis son regard que je sais d'instinct destructeur pour cet échange dépourvu de bon sens. Mais je sais qu'il est déjà trop tard, je sais que je l'ai perdu cette petite lueur dans le regard, celle qui fait naître aussitôt un sentiment de culpabilité en moi. Je m'approche à nouveau pour goûter à ses lèvres mais je me rends compte que le plaisir n'y est plus, que j'dois sortir d'ici avant de commettre l'irréparable. Parce que la blonde sous moi est plus que réceptive, qu'elle est prête à me suivre au delà même de mes espérances puisqu'elle vient de faire sauter le bouton de mon jeans. Je sais aussi que j'vais sûrement regretter ce qui va suivre, ce que je m'apprête à faire mais tant pis, je me détache avec regret de ses lèvres et retire ses mains de l'ouverture de mon pantalon en soupirant. « Les raisons qui me poussent à aller au delà ne valent pas que je te gâche ton moment. » Elle ne va rien comprendre, elle va sûrement me haïr en retour mais si ça peut l'empêcher de m'approcher, quelque part ça m'arrange. « Oh et si, tu me plais... » J'ramasse mes tee-shirts, le sale et le propre et m'éclipse de la pièce, trop sonné pour dire quoi que ce soit.