« Faut dire que c’est fait avec une telle finesse » je dis, taquine avant d’afficher un sourire. Il ne peut contester cette affirmation. Le jeune homme -dont je ne connais toujours pas le nom d’ailleurs- doit lui-même le savoir. Tu m’étonnes qu’il ne connaisse pas l’histoire du Christ, haha. Et, heureusement que je ne suis pas le genre religieuse car j’pense que je serais simplement choquée par les propos tenus, d’autant plus dans un tel lieu. Mais bon, en fait, j’m’en fous complètement. Ici ou ailleurs, c’est la même. Quant à ses paroles, je me dis qu’il faut une sorte de temps d’adaptation quoi. Chaque personne est différente. Et, j’accepte la différence. Tolérante ? Evidement. « Ouais, j’ai compris » j’fais en rigolant. Ca ne me dérange presque plus, presque. D’autant qu’il ne fait que relever, ouais, j’remarque quand même qu’il n’est pas entrain de reluqué comme un gros porc. Le candidat avoue ensuite qu’il aime être chamboulé, j’esquisse un nouveau sourire, le spécimen. Et, m’invite de nouveau à le chambouler. J’en prends note. C’est donc ça. J’arbore un air pensif durant quelques secondes avant de me dire qu’il me faut peut être, tenter, d’entrer dans son petit jeu. Ca peut s’avérer drôle. Puis, j’ai une idée en tête. Elle vient d’émerger. Un sourire malicieux étire mes lèvres, je m’approche de nouveau, j’le dévisage un instant avant de me pencher vers lui. « Commence déjà par me donner ton prénom… » je murmure, mes lèvres à quelques centimètres de son oreille, d’une voix suave avant de me reculer, me retenant de rire. Ce rôle ne me sied que peu je trouve. Et, oui, autant commencer par le commencement.