Dommage, le spectacle n’est pas à la hauteur de mes espérances, et se révèle même être profondément décevant. Je sais exactement où elle veut en venir avec son absence de numéro, mais en lieu et place de me faire douter et culpabiliser, je sens l’agacement tracer, lentement mais sûrement, un chemin jusqu’à mon crâne, pour y exploser, comme il se doit lorsque mademoiselle tourne les talons après m’avoir offert mon verre. Alors c’est donc ça, elle ne sait faire que ça, tourner les talons dès que l’occasion s’en présente ? L’agacement atteint son paroxysme tandis que je l’observe dodeliner des hanches dans sa robe hideuse. J’vais exploser. Je le sais, ils le savent, tout le monde le sait, ça se lit sur mon visage. Il n’y a qu’elle pour ne pas le savoir, elle pour provoquer la marée haute et se barrer en tournant le dos à l’océan comme si, ne pas le voir l’empêcherait de se mouiller les pieds. Je tends mon verre à Valentina, et m’excuse auprès de Pocahontas et la clique. « Excusez-moi, j’en ai pour une seconde. » dis-je, les dents serrées mais le sourire intact, en m’extrayant du cercle. Je ne mets pas longtemps à rattraper Raiponce qui semble décidé à se pinter la tronche. Mes doigts enserrent le haut de son bras, le plastique de la manche bouffante couinant sous la pression, et je la force à se retourner pour me faire face. Oui, clairement, elle ne s’attendait pas à ça, pas à moi penché au-dessus d’elle, le regard féroce d’agacement. Je souffle, entre mes dents, pour ne pas perdre le contrôle qui me reste sur moi-même. « Ecoute-moi bien, petite chieuse… » Je souffle, à hauteur de son visage afin qu’elle soit la seule à entendre. « J’essaye de faire en sorte que ton caractère de merde te serve au lieu de te desservir, et je prends sur moi pour ce faire, parce que justement on est une équipe. » Mes doigts resserrent un peu plus leur étreinte, afin d’obtenir son attention pleine et entière, sans pour autant la violenter, faut pas déconner. « Alors, j’ai bien compris que tu n’étais pas satisfaite du choix de Cupidon en matière de partenaire, vu la force avec laquelle tu fuis vers d’autres dès que l’occasion s’en présente. Alors tu sais quoi ? J’en ai fini de lutter pour te satisfaire… T’as gagné. » Accordant mes gestes à mes mots, je lui lâche le bras, écartant les miens en signe de reddition. Je rends les armes. Un partenariat se fait à deux, je suis las de m’y débattre seul. Et après un dernier regard à Raiponce, c’est à mon tour de tourner les talons pour aller rejoindre ceux que ma présence ne débecte pas, et récupérer, au passage, ce verre dont j’ai sérieusement besoin…

Spoiler:

Tranquillement en train de vaquer sur les blogs des différents candidats en salle informatique, je me rends compte du vacarme régnant au premier étage. Je me demande alors d’où provient le bruit inhabituel et j’en conclus que celui-ci doit venir du salon. Je m’y rends alors, laissant l’ordinateur allumé puis constate la soirée Disney. Zut ! J’avais complètement zappé. Voyant les beaux costumes occupés par les candidats puis la décoration rayonnante, je dois avouer avoir envie d’y participer. Mais ma participation dépendra du rôle qui m’a été attribué. Je file lire la fiche avec la répartition des rôles et constate que je suis censé incarné John Smith, le compagnon de Pocahontas qui se trouve être Ariana. Un sourire illumine alors mon visage. Je dois avouer être satisfait du héros qui m’a été attribué. J’ai toujours aimé ce dessin animé racontant la découverte de nouvelles terres et la confrontation entre les indiens d’Amérique et les anglais. Je m’imagine donc parfaitement incarné le capitaine blondinet. Je pars me changer et enfiler une perruque ainsi qu'un costume assez ressemblant à la version animée. Je me rends alors à nouveau dans le salon et pars directement retrouver Pocahontas alias Ariana. « On dirait bien que ton écureuil m’a encore suivi Pocahontas. » Je sors de derrière mon dos une peluche du fidèle compagnon de l’indienne que je tends à ma partenaire. Je sais très bien qu’il s’agit d’un raton-laveur mais je ne peux m’empêcher de donner une touche de moi-même au si gentil John Smith que j’incarne.

« Putain j'te jure j'vais pas tarder à prendre une paire de ciseau, c'est comme-ci on m'avait attaché les chevilles ensemble là » s'énerva la partenaire de Sami, qui venait d'arriver déguisée en petite sirène, avec une sacré queue de poisson comme robe. La perruque rouge était tout aussi drôle à voir sur elle, Sami faillit pouffer de rire. Il n'empêche que son visage était tout de même ravissant, et le petit haut assez dénudé ce qui était pour plaire à Sami. « Mais non, laisse, t'es magnifique comme ça. » C'était sincère. « Pas mal le remake de prince Eric. » Un compliment de Katell ? Vivement apprécié. « Merci, j'ai fait ce que j'ai pu. » Andreas débarqua alors, en Shrek, là Sami pouffa de rire, c'était intenable. « OH OH OH ! Gééééééant vert ! Bonsoir mesdames, monsieur. » Sami continua de rire, en remettant sa cape comme il le fallait. « Oh comme ça, tu m'excites tellement tu sais » dit Sami en pouffant encore de rire en voyant la scène. La jolie Elise arriva alors en.. Wendy visiblement, une Wendy plutôt sexy. « Pas mal, le costume. » Elle avait l'air intéressée la petite coquine. « La prochaine fois que tu as envie de gâteau au chocolat, je ressors le costume alors » dit-il un sourire narquois aux lèvres. Sami entendit alors Katell parler à Anabel. « J'ai deux solutions, m'initier styliste et refaire une beauté à cette jupe ayant pour but de l'ouvrir un peu plus, ou bien jouer le rôle dans sa totalité et me faire porter par sami, mon prince, toute la soirée. » Evidemment la jeune l'avait dit assez fort exprès. « Ton bon prince ne peut pas te refuser ça. Et en plus, tu es tombée sur le plus serviable d’entre tous. » Merci du soutien Anabel franchement. Sami se retourna vers elle, tout sourire. « Il suffit de demander franchement, en bon gentleman que je suis. Et Anabel, merci pour le soutien, je retiens ce coup bas. C'est nul la solidarité féminine » fit Sami, faussement choqué tout en prenant Katell dans ses bras, tel un gros poisson, il la regarda en souriant, leurs visages fort proches l'un de l'autre.