J'écoute attentivement Loxias m'exposer la théorie du scalpe lorsqu'il me réclame subitement le mien. Comme ça, sans prévenir, juste après m'avoir confié que ça équivaut à pouvoir faire pleins de petits bébés au propriétaire. En est-il seulement conscient ? Tenterait-il, par le plus grand des hasards, de me séduire de façon particulièrement foireuse ? Si c’est le cas, il drague aussi bien qu’il rassure, une constatation qui éclaire mon visage d'un sourire amusé. Généralement on propose un verre à la jeune femme que l’on désire courtiser, on lui offre une rose, ce genre de choses. Mais on ne tente pas de lui arracher les cheveux. Il vit dans une grotte pour ignorer les fondements intemporels de la séduction ? Je pince mes lèvres tandis que mes joues prennent une jolie teinte rosée, mes lèvres retenant un rire qui me démange. « Euh . . . ce n’est pas un petit peu tôt pour discuter bambins ? » Je me hasarde, haussant les sourcils. Il n’aura pas le loisir de me fournir une réponse, puisque sa partenaire décide d’ouvrir la bouche pour la première fois de la soirée. Applaudissements s’il vous plaît ! Mais ce n’est pas pour nous saluer, pensez-vous, simplement pour agripper sa mèche de perruque afin d’éviter de se voir marier à Aladdin. Je suis particulièrement étonnée de son obéissance docile face aux ordres de Loxias qui ne manque pas de s'en féliciter, malgré une évidente mauvaise volonté, aussi je ne peux m’empêcher de glisser à ce dernier, sur le ton de la confidence. « Elle a l’air un peu vexé que tu ais osé remettre son scalpe à Aladdin. Je crois qu’elle avait quelqu’un d’autre en tête pour se reproduire . . . » Je hausse les sourcils en le désignant du menton, au cas où il n’aurait pas saisi mon message subliminal. Et j’ignore si c’est moi qui suis parvenue à l’agacer avec ce 'secret', mais il nous fausse aussitôt compagnie, me laissant la moue boudeuse observer le fond de mon verre. Cela dit je relève rapidement la tête lorsque le partenaire de Pocahontas nous rejoint (Santiago), agitant une belle petite peluche de Meiko sous mon nez. Très mauvaise idée. Mon visage s’illumine et je me mords la lèvre en titillant le bout de son museau de mon index libre, gloussant d’une voix idiote. « Oooooh, t’es trop mignon toi. » Comme si l’animal était bel et bien vivant, alors qu’il est évident qu’il ne s’agit que d’une réplique à peine fidèle du compagnon de Pocahontas. Loxias nous rejoint finalement après un petit monologue que j’ai observé du coin de l’œil, aussi je lui adresse un regard interrogateur en m’écartant de la peluche. J’ai un doute concernant ces deux là, les petites cachoteries, c’est presque comme s’il se connaissaient déjà. « Trop cher pour toi ? » Je lui demande innocemment, faisant allusion au scalpe de sa partenaire.

Evidemment que non, ma partenaire n’a d’autres vues sur moi que celui du partage de lit et de pourrissage de vie. Quoique, parfois je me demande si ce ne sont pas, simplement, nos caractères qui ne s’accordent absolument pas. Incompatibilité d’humeurs, tout simplement. Pourtant, on a tendance à dire que je suis plutôt facile à vivre. Incompatibilité de son humeur, alors. En tous cas, non, elle n’est pas entrain de me faire une crise née d’une jalousie absolument ridicule. A moins que… N’est-elle pas partie, lors du prime, justement au moment où Sochanna montrait des signes d’intérêt ? Non, c’est idiot. Je devrais sérieusement arrêter d’écouter les idées lumineuses de Mégara. Son aventure dans le labyrinthe nous a prouvé qu’elle n’était pas la mieux placée en matière d’observation. Aussi, je lui jette un coup d’œil fatigué, en revenant me faufiler dans le groupe, récupérant mon verre des mains d’Anastasia en la remerciant d’un sourire. Voilà, comment plomber l’ambiance en deux leçons par Sive-Raiponce. Le verre aux lèvres et le liquide s’écoulant joyeusement de mon gosier, directement jusqu’à mon crâne, je ne réagis qu’avec un temps de retard à la répartie de Blondie. Elle a dit quoi ? « Trop cher pour toi ? » Je suppose qu’il doit y avoir un rapport avec le scalpe, n’est-ce pas ? « Toujours moins que toi. » je réponds en parvenant à lui décocher un sourire. Enfin, j’imagine qu’elle l’est, puisque, dans mon souvenir, elle n’avait pas l’air super chaude niveau scalpe. Je ne suis même pas sûr d’avoir toujours la tête à ça. Si bien qu’après un soupir à fendre l’âme, j’avoue : « J’ai eu le malheur de laisser échapper, lors de mon casting, que je souffrais d’un léger penchant pour les chieuses… Tu vois où ça mène ? » Je m’enfile une nouvelle rasade et, cet aveu derrière moi, je me sens déjà un peu mieux. Aussi, je me tourne vers elle, le nez toujours dans le fond de mon vers où je fais danser les glaçons. « Et si on en revenait aux bambins ? Si t’es d’accord pour pas en faire, loin de moi l’idée de te forcer la main… » Cette fois le relève le nez vers elle, et aussi subtil et habile qu’un Casanova en puissance, je lance, l’air de rien : « Tu veux que je te montre comment faire pour pas en faire ? »

Première soirée au sein du nid d'amour ! Cette perspective m'enchantait...plus ou moins. Je n'étais pas sur de pouvoir supporter bien longtemps tous les candidats en même temps. M'enfin...J'allais faire un effort. Et puis soirée Once Upon a Time ça pouvait être sympa. Mouais. Ça c'était jusqu'à ce que je vois les costumes qu'on nous avait réservé. Devinez à quel couple j'avais eu droit avec mon partenaire ? La belle et la bête. Bien sur. Très difficile de trouver dans les conte de Disney un couple d'homme...Conclusion, qui allait devoir se coltiner à faire la fille ? C'est bibi ! Oui, parce que Zéqué, sans me demander mon avis, avait opté pour le rôle de la bête. Il était certain que ça lui allait comme un gant, mais tout de même ! Évidemment, rien ne m'obligeait à jouer le jeu. A vrai dire, la plupart se seraient sûrement contenté de venir quand même en bête, et tans pis si on en avait deux. Mais dans le fond je trouvais ça plutôt drôle. Et puis ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas amusé, en me lâchant complètement. Je commençais à me préparer dans mon coin. Sauf que merde, je n'étais pas rendu compte que la tâche serait si ardue...Impossible d'enfiler ces fichus collants...Je les ai effilochée de toute la longueur. Bah de toute manière, je n'en avais pas besoin. J'allais porter une robe longue, ça ne se verrais pas. Si pour l'occasion, je m'étais rasé la barbe, je n'allais pas pousser le vice à me faire les gambettes hein. J'avais ensuite enfiler cette magnifique robe jaune or, de très bon goût, n'est ce pas. Une perruque brune sur la tête. Les gants longs. Me restait plus qu'à rentrer dans ces fichus talons. Je vous jure, merci Cupidon... Avec tout ça, je perdis du temps, et me voilà complètement en retard. C'est avec une démarche – très loin d'être gracieuse – que je pénétrai dans le salon. A vrai dire, j'étais dangereusement perché sur ces talons. A tout moment je risquais de me péter la gueule. Comment les filles faisaient elle pour marcher avec ces trucs ? Hm bon. Il était encore temps de partir me cacher. Allez courage. Heureusement que le ridicule ne tuait pas. Tout le monde semblait avoir joué le jeu, ça faisait plaisir. Parmi cette foule, je cherchais du regard mon très cher partenaire. Que ferais je sans ma moitié ? Je l'aperçus dans un coin. En compagnie d'Anabel, tiens donc. Monsieur était habillé...normalement. Cela m'aurait étonné tiens. C'est non sans ma que je le rejoignis. A n'en pas douter, j'avais dû sûrement attirer quelques regards. « Ta princesse est arrivée mon amour ! » fis je en enthousiaste. Oui oui j'avais parfaitement conscience que je parlais à Ezéquiel là. Bizarrement il semblait beaucoup moins en joie que moi, merde alors. « J'espère que t'étais pas en train d'effrayer cette charmante jeune femme. » dis je en me tournant vers Anabel. Bah ouais, c'est que la Bête pouvait être effrayante. Regardez cette tête monstrueuse non ? Ah ouais, c'est vrai qu'il n'avait pas mis de costume.  « Pas mal. » dis je en commentant sa tenue.  « Mais c'est moi la plus belle de cette soirée, je suis désolé de te le dire. » Sur ce, je fis un petit tour sur moi même, faisant voler un peu ma robe.

Spoiler:

Je persévère à rester dans cette pièce qui sent l’humain, la sueur et la bête. Je suis la bête. Au fond, on aperçoit des princesses, sur les ailes, des princes, et au milieu un poulet métamorphosé en merde verte qui plombe l’ambiance avec ce costume hideux. Je ne sais pas mais en vue de nous tous, c’est le gars qui est le plus ‘hors sujet’ avec son attribut monstrueux d’ogre… J’aurais bien fait le Shrek, mais il sera malheureusement, et restera noir, car moi, je n’aurais jamais eu le courage de mettre cette insulte pour que des téléspectateurs anodins puissent se divertir sur ce que le bon dieu m’a prodigué, à dire l’un des plus beaux corps de cette terre, que ça soit par sa texture, sa teinture ou sa musculature. Il est parfait, c’est même tout ce que j’ai, donc soyez indulgent et laisser moi faire joujou pleinement avec… Je suis pas un clown et le mec qui est derrière ce costume ne l’est pas aussi, sauf preuve du contraire, alors si j’étais lui, je garderais une once de dignité en enlevant cette connerie avant que l’épisode ne sorte sur les grandes chaines. Mais ou il a pu trouver une merde pareille ? Et c’est quoi ces designers minables et leurs arts à chié ? Franchement le niveau d’interprétation a été porté très bas que même une émission ghanéenne pour petits mômes utiliserait de meilleurs costumes. Je ne dis pas que les émissions ghanéenne sont merdiques, mais de là, comparé à Fake Lover, c’est comparer Toz à Hamdoulilah, chez nous, dans notre langage dialectal. Je jette un dernier regard sur Bibi… Le pauvre, j’ai comme une envie de l’écraser car il vient de chier sur ma main. J’approche mon regard et je me rend compte que cette boule fécal microscopique qu’il vient de lâcher n’est autre que l’apport digestif qu’il a dut subir avec moi : je lui ai fait manger par force deux feuilles de salades et une carotte bien cuite. Non je ne suis pas fou les mecs. Je promène mes doigts exotiques sur le corps inerte de l’insecte et je détecte un son venant d’ailleurs. C’est Anabel, victime N°3 sur ma liste respectif. Elle fout quoi avec moi ? Je sais pas, limite j’ai envie de lui sortir ma phrase préférée ‘’casse toi’’ mais elle a de la chance, je suis bien plus occupé par Bibi que par elle. Doit-elle le prendre comme une insulte ? Faut voir, porter son attention sur un papillon alors qu’on s’estime meilleur peut être un coup fatal pour… Bon j’arrête mon cirque, cette Anabel est franchement délicieuse et si j’ai la chance de la sauter un jour, ça sera avec rage… J’ai le droit non ? Ça fait partie du contrat non ? ‘’T’as déjà vu cette meuf Bibi ?’’ Merde j’ai oublié, il parle pas ce con, il est mort… J'ai juste le temps de l'ouvrir qu'une princesse fait son apparition à nos côtés... Messieurs : Érection ! On l'a invité aussi ce con ? Maintenant, c'est lui qui plombe l'ambiance avec son aura débile... Du coup, je vois pas de réels différences avec le Keelan que j'ai connu deux jours auparavant... Pour moi, qu'il soit en mode fille ou garçon, il reste le même, ça ne me fait aucun effet si ce n'est... physiquement une petite érection qui dure treize micro-secondes... « On baise à trois ? » Anabel, Keelan et moi... C'est même la seule phrase qui a un sens pour moi, parmi toutes celles que j'ai prononcé depuis le début de l'aventure...

« Je te défends de m'abandonner seul ici. » proteste Marvel quand je lui fais part de mon désir de m'éclipser de la soirée. Je lorgne sur les tenues du reste des candidats et décide que finalement, on est loin d'être les plus à plaindre. A ma connaissance, il n'y a jamais eu de grande production au sujet d'Hansel et Gretel, ce qui nous laisse un champ-libre conséquent pour décider de nos costumes respectifs. « J'ai quand même l'impression d'avoir perdu dix ans en étant habillé de la sorte. » se plaint tout de même mon partenaire. Il est vrai que sa salopette claire lui confie une allure de scout âgé d'une dizaine d'année, mais c'est mieux à mon goût que les collants blancs de prince charmant. « Allez soeurette, bougeons nous un peu ! Trouvons de beaux princes et de belles princesses à reluquer. » annonce-t-il, tandis que je lisse distraitement ma robe blanche. J'acquiesce à contre-coeur, avant de me faufiler entre les groupes déjà formés. Je finis par m'arrêter devant un candidat (LIBRE) auquel j'adresse un sourire faussement sincère, jouant la carte de l'opportuniste.« Concrètement, t'as combien de marraines la bonne fée ? J'espère que tu galopes sur un pur-sang, il ne manquerait plus que j'aie à voyager sur un cheval nain. La loose, la belle au bois dormant n'aura de cesse de me rapeller que son prince vit dans un château en bord de forêt peuplée de bestioles adorables... » Je m'arrête quelques secondes, avant de reprendre d'un air impassible. « Je suis très matérialiste comme princesse. Je veux le meilleur parti du royaume. »

Je vois que le candidat a déduit avec justesse qu’il n’était pas près à mettre la main sur mon scalpe, encore moins si cela implique une découpe inédite par le feu. Cela explique en partie ma précaution au sujet d’une cession de mèche de cheveux, d’autant plus que les miens ne sont pas faux voyez-vous, je n’ai aucunement l’intention d’opter pour un carré sans les mains d’un coiffeur aguerri. Et quand bien même je le voudrais, Loxias n’aurait pas les moyens de se l’offrir. Ca non. « J’ai eu le malheur de laisser échapper, lors de mon casting, que je souffrais d’un léger penchant pour les chieuses… Tu vois où ça mène ? » Je prends une teinte pivoine en trempant mes lèvres dans le délicieux nectar alcoolisé que je m’étais promis de ne pas toucher, mais là on peut faire une exception. Mon regard se fixe dans le sien, les paupières légèrement plissées lorsqu’il décide de changer de sujet, ce qui m’offre la possibilité de lui asséner un coup sur l’épaule. Quel goujat ! Non seulement il traite sa partenaire de chieuse, sous-entendant j’en suis certaine que je ne vaux guère mieux . . . étant donné notre aventure dans le labyrinthe évidemment, mais en plus il ose me suggérer une étreinte amoureuse avec autant de délicatesse que Slavin dans les cachots. Je vous le dis moi, ces candidats sont en grave manque d’affection en plus d’être dénués de tout talent quant à la séduction. « Rassure-moi, tu es marié depuis longtemps et tu as oublié comment on fait, tu étais en prison, ou tu as emprunté un portail spatio-temporelle depuis l’époque des Pirafeu ? Ce sont les seuls explications que j’ai trouvées face à baratin aussi primaire. » Ca, c’est fait. Je ne lui laisse pas le loisir de répondre à mon interrogation plus rhétorique qu’autre chose, fronçant le nez. « J’ai une technique infaillible pour éviter de faire des enfants moi aussi. Regarde bien. » Je lui lance un air intriguant, comme si je m’apprêtais à lui dévoiler le tour de magie le plus excitant du siècle, me contentant de tourner les talons en jetant ma tête sur le côté pour fouetter son visage de ma chevelure blonde. Et pof, je le plante sur place, tout simplement. Avouez, c’est une méthode qui a fait ses preuves depuis la nuit des temps. Je me rapproche alors du petit groupe formé par Fiona, le black et la Belle, ébauchant un sourire lorsque la bête ouvre la bouche pour suggérer un plan à trois. J’entame aussitôt un virage dans une autre direction, me rapprochant du buffet en sifflant un petit coup entre mes lèvres. Eh ben, y’en a qui sont vraiment chauds ce soir. Je tente alors d’apercevoir ce que les autres candidats attrapent comme nourriture, désirant éviter les mauvaises surprises comme tout à l’heure.

« Rassure-moi, tu es marié depuis longtemps et tu as oublié comment on fait, tu étais en prison, ou tu as emprunté un portail spatio-temporelle depuis l’époque des Pirafeu ? Ce sont les seuls explications que j’ai trouvées face à baratin aussi primaire. » Y a un peu de ça, oui. Mais aussi quelque chose d’un peu plus subtil et malgré tout intense, d’inévitable et d’indéniable, de fusionnel et instinctif, qui fait que... J’ai jamais eu à draguer de ma vie. Ce qui devait arriver est arrivé, et je n’ai jamais rien cherché à faire pour le provoquer. Je ne réponds rien, je n’en ai pas l’intention et elle ne m’en laisse pas le temps, de toute manière. « J’ai une technique infaillible pour éviter de faire des enfants moi aussi. Regarde bien. » Je l’observe tourner les talons en en profitant pour me gifler l’oeil de ses cheveux, et hausse les épaules. « Oui, c’est assez efficace. » Je souffle pour moi-même, pas vraiment traumatisé par son départ. Je vais ramer, c’est inéluctable. C’est pas comme si je ne le savais pas. Je la suis du regard un instant, jusqu’à ce qu’une autre emplisse totalement mon champs de vision (ANOUCK). Heu... Keskispass ? « Concrètement, t'as combien de marraines la bonne fée ? J'espère que tu galopes sur un pur-sang, il ne manquerait plus que j'aie à voyager sur un cheval nain. La loose, la belle au bois dormant n'aura de cesse de me rappeler que son prince vit dans un château en bord de forêt peuplée de bestioles adorables... » Bonjour madame, a-t-on été présenté ? « Est-ce que j’ai une tronche à monter sur autre chose que de l’excellente qualité ? » J’entends par-là un pur-sang arabe et de préférence noir ébène, mais je conçois que mes propos puissent être sujet à double interprétation. « Je suis très matérialiste comme princesse. Je veux le meilleur parti du royaume. » Je ne sais pas qui est cette fille, mais je dois dire que sa technique d’approche et pour le moins particulièrement innovatrice. Je lâche un sourire que je planque immédiatement derrière mon verre, juste le temps de reprendre une sorte de contenance tout en avalant difficilement une nouvelle gorgée alcoolisée. « Avant de parler de ma condition - irréprochable, cela va de soi -, parlons un peu de la tienne. » J’avance, en fronçant les sourcils, la mine sérieuse. « Elle s’élève à combien ta dot ? »

« Dégoutant, effectivement » dit-elle avec un sourire appuyé, ce qui me fait ricaner. Ce n’est qu’une proposition d’aide après tout ! Après, elle faisait ce qu’elle voulait, elle pouvait très bien se laver les mains non ? Mais en attendant elle ne pourrait plus rien toucher et surtout pas moi ! Beurk. Elle me remercia après que je lui ai donné une serviette et s’essuya les doigts dessus. Ensuite elle répliqua au fait que je disais que la production avait pensé a tout. D’après elle ce n’était pas le cas puisque précisément il n’y avait pas de Mushu. A bien y penser, la jeune femme avait raison et je haussai alors les épaules. « Tu as raison, mauvais point pour eux. » remarquant elle faisait semblant de bouder pour ça, je passai un bras autour de ses épaules comme si je voulais la réconforter (ce qui n’est absolument pas le genre de truc que je fais en temps normal, là on fait semblant, je ne sais ni consoler, ni écouter, ni trouver les mots) et je fais. « Et bien quoi Mulan, tu ne vas pas râler avec que ton Capitaine Shang est là ! » dis-je en riant, puis je la lâchai et bombai le torse. « Imagine que l’on doive sauver la Chine ! » ok j’en faisais trop ? Je lâchai encore un petit rire avant de reprendre un peu de la barbe à papa.

Evadne attendait avec une certaine impatience de pouvoir participer à cette première soirée au sein du nid d'amour de Cupidon. Et le thème ne pouvait pas mieux satisfaire la jeune femme qui avait été bercé dès sa plus tendre enfance par les nombreux contes dont les personnages avaient été choisis ce soir. La jolie blonde allait avoir le privilège d'incarner Aurore, il ne s'agissait pas de son personnage favori mais elle saurait s'en accommoder. Elle avait été récupérer son costume dans le cellier. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne correspondait pas du tout à l'idée qu'elle s'était faite du personnage. C'est sûrement pour cette raison qu'elle avait tardé à montrer le bout de son nez à cette fameuse soirée. Elle n'avait rien contre l'idée de dévoiler ses jambes, néanmoins, pour ce qu'elle avait vu des costumes des autres, le sien était beaucoup plus sexy, trop à son goût. Beaucoup trop lorsque le thème est censé être celui de l'enfance et de l'innocence. Mais elle n'allait pas rester enfermé dans la salle de bain toute la soirée si bien qu'elle se décida à faire une apparition à cette fameuse soirée. Les groupes s'étaient formés déjà, la candidate ne sachant pas vraiment où se placer se dirigea tout naturellement vers les barbes à Papa.