~ starring malo and anabel

Il était minuit passé. Lors de sa promenade nocturne, il avait été surpris par la pluie battante du dehors. Il rentra dans le château trempé de la tête aux pieds. Il s'abstint d'injurier. Il s'engouffra dans le hall, puis monta les escaliers manquant presque de glisser. Il se précipita près de son armoire pour prendre une serviette qu'il enroula autour de son cou. Il n'y avait personne dans le dressing. Il pouvait se déshabiller en toute tranquillité en gardant tout de même son caleçon. Il sentait l'objectif des caméras braquer sur lui. Il enfila un bas de pyjama, puis un peignoir en velours de couleur bleu foncé. Il en noua la ceinture. Il se dirigea vers la salle de bain, sa canne l'accompagnant. Arrivée dans la pièce, il enleva ses lentilles de contact qu'il posa dans son étui qu'il rangea dans la poche de son peignoir. Il mit ses lunettes de vue, puis sortit. Il descendit dans la cuisine, un ouvrage sur les tissus et textiles dans la main. Personne à l'horizon. Il était seul. Pour l'instant, en tout cas. Il pouvait entendre au loin des bruits de pas et de rires résonner au-dessus de lui. Il posa sur le plan de travail son livre, se dirigea vers le réfrigérateur une bouteille de lait. Il partit à la recherche d'un verre pour y verser le liquide blanc. Une fois le verre rempli de lait, il garda la bouteille avec lui qu'il plaça à côté du bouquin. Il vint s'asseoir en silence. Il ouvrit l'ouvrage, puis commença à lire. Il était tellement absorbé par sa lecture qu'il ne vit pas entrer une jeune fille. Il se sentit observer. Il releva la tête et dit avec sourire : - Bonsoir. Voulez-vous joindre à moi pour un verre de lait ? Il le lui proposait avec gentillesse et politesse. Elle avait le droit de refuser, il ne lui en tiendrait pas rigueur.

Le sommeil se fichait bien de moi, en ce moment. Il me fuyait comme la peste, et pourtant, j’en avais terriblement besoin. Ces nuits d’insomnies et le peu de repos que je réussissais à gagner en sommeillant dans le salon ne suffisaient plus. Il me fallait une bonne nuit de sommeil réparateur. Dans ma tête, des souvenirs de ma maman venant me border les soirs, enfant, me revinrent. Elle accompagnait toujours son histoire du soir d’un grand verre de lait… et jamais je n’avais aussi bien dormi qu’à cette époque-là. Peut-être était-ce la solution miracle. Me levant du sofa où je m’étais installée, je pris direction de la cuisine, vêtu de mon unique pyjama. Un candidat s’y trouvait déjà, mais puisqu’il semblait absorbé par sa lecture, je ne m’en préoccupais guère. J’ouvris la porte du frigo, cherchant ce que j’étais venu y chercher, mais la bouteille de lait ne s’y trouvait pas. Étrange. Me retournant, je rivais mon regard sur le candidat. Posé tout juste à ses côtés se trouvait l’objet de mes désirs. L’homme dû sentir mon regard, car il releva la tête et me sourit. « Bonsoir. Voulez-vous joindre à moi pour un verre de lait? » C’était si gentiment demandé que je ne pouvais point refuser une telle offre. « Oh, volontiers. » Je récupérais dans l’armoire un verre puis allait m’installer en face de ce dernier. « Je suis Anabel. » précisais-je. Il ne me semblait pas avoir eu le plaisir de faire sa connaissance, au courant de la première semaine de jeu. La politesse voulait donc que je me présente. Ainsi, il saurait à qui s’adresser, la prochaine fois.

Il enleva ses lunettes qu'il posa sur la table, à côté de son verre de lait. - Je suis Anabel., se présenta-t-elle. Il lui sourit. - Enchanté, jolie Anabel. Il l'observa en silence, puis prit la bouteille et versa un peu de lait dans le verre vide de la jeune fille. - Et voilà, vous êtes servie mademoiselle., s'exclama-t-il. Il lui tendit le verre, puis ferma son ouvrage. Il n'avait pas eu encore le plaisir de discuter avec elle. Cette nuit tombait donc à point nommé. Anabel, c'était un prénom charmant. Elle était brune, aux yeux verts et son pyjama ne passait pas inaperçu. Un vieux réflexe de couturier : détailler la tenue des personnes. Une mauvaise habitude, selon lui. - Laissez-moi deviner. Vous êtes venus boire un verre lait pour vous aider à dormir, c'est ça ? Un sourire s'esquissa sur ses lèvres avant de boire une gorgée de lait. Je n'étais pas encore habituée à tutoyer les gens. Ce soir en était encore la preuve. Il espérait qu'elle ne serait pas trop embarrassé. Malo s'adapterait. Comme toujours. Il porta son regard sur son verre de lait. C'était ce qu'apportait sa mère dans sa chambre, avant de dormir. Un énième souvenir qu'il chérissait. Cela lui rappelait une enfance lointaine. Il rajouta d'un ton mélancolique : - Cela rappelle notre enfance ...

Il assimila cette nouvelle information, et un sourire apparut sur ses lèvres. « Enchanté, jolie Anabel. » Je l’étais tout autant, et je le lui rendis, toujours avec cette légère teinte de rouge apparaissant sur mes joues, à chaque fois qu’on me complimentait. Cela devenait vraiment une très mauvaise habitude, de rougir autant. Prenant mon verre, il y versa du lait, puis me le tendit. « Et voilà, vous êtes servie mademoiselle. » Je le récupérais, m’arrêtait juste avant de le porter à mes lèvres. « Merci beaucoup. » Cela aurait été plutôt malpoli de ma part d’en oublier ma bonne conduite. Je laissais enfin mes lèvres se tremper dans le liquide froid, puis en avalant quelques gorgées avant de redéposer le verre sur le comptoir.« Laissez-moi deviner. Vous êtes venus boire un verre de lait pour vous aider à dormir, c’est ça ? » Ma tête se relève et mes yeux croisse un instant les siens, alors qu’un léger sourire apparait au bout de mes lèvres. À croire que je n’étais pas seule à avoir cette habitude. À peine quelques minutes auparavant, j’y avais même songé, et c’est pourquoi je m’étais rendu à la cuisine pour savourer un verre de lait réconfortant. Il n’y avait rien de mieux, avant d’aller dormir. « Cela rappelle notre enfance… » J’acquiesce d’un signe de la tête. « Je pense à mes parents, ma mère surtout, qui m’en apportaient un tous les soirs. Ils me manquent. » Ils étaient la seule chose que je regrettais d’avoir laissée derrière moi, en quittant le Québec pour venir m’installer à Paris. Dire qu’ils ne me manquaient pas serait mentir.

( désolé pour cette médiocre réponse )

Ses joues devinrent rouges suite à son compliment. Cela lui arracha un sourire. Elle avait quelque chose d'adorable dans la façon dont elle se tenait ou réagissait. Sans doute, ses yeux de biche qui ne laissaient pas indifférents. - Je pense à mes parents, ma mère surtout, qui m’en apportaient un tous les soirs. Ils me manquent. Malo n'avait jamais eu la chance d'avoir des parents. Son père l'avait abandonné, sa mère était parti trop tôt. Il enviait parfois certaines personnes de son entourage d'avoir encore leurs parents auprès d'eux. D'autres ne se rendaient pas compte la chance qu'ils avaient. Il but une gorgée de lait, puis remarqua qu'un peu de lait était resté sur l'une des lèvres de la jeune fille. Il s'approcha et tendit sa main vers le visage de celle-ci. Avec son doigt, il lui enleva la goutte de lait qui perlait au coin de ses lèvres - Vous aviez un peu de lait., dit-il en souriant. Les lunettes posées sur son nez, il plongea ses prunelles bleues dans les siennes avant de poursuivre - Tu as de la chance d'avoir des parents aussi attentionnés. Il caressa la couverture de son ouvrage d'un air discret, avant de reporter son attention sur Anabel. - Alors Anabel, vous venez d'où ? Une question basique et banale. C'était parfait pour commencer une conversation. Il voulait en apprendre plus sur elle, car pour l'instant elle semblait être quelqu'un d'agréable.