Citation :

once a day your voice is everything i need
WITH ANABEL, le samedi 16 à 22h38.

On est samedi, la belle n'arrive pas à dormir. Parce que demain c'est dimanche, parce que demain c'est le prime et parce qu'elle est nominée. Elle plisse les yeux dans son lit au coté d'un Hamad. Elle ne sait pas s'il dort vraiment là ou pas. Elle n'y prête guère attention elle se lève pour aller boire quelque chose dans la cuisine. Elle arrive rapidement dans la cuisine pieds nus, épaules nues dans un débardeur blanc et jambe nue dans un short. Elle ouvre le frigo en quête d'une bouteille d'eau qui aurait été mi au frais. Elle en sort une, petite, ouvre le bouchon et en bois une bonne gorgée alors qu'elle entend quelque chose venant du salon. Elle pose la bouteille sur la table et se rend vers le salon d'un pas lent légèrement apeuré on sait jamais ce qu'on peut trouver dans ce genre de château. Elle reste devant l'embrasure de la porte et découvre une Anabel emmitouflé dans des couvertures dur le canapé du salon, la mine triste. Val est peiné de la voir ainsi réellement peiné. Qu'elle idée d'avoir fait une révélation en plein prime vraiment.. quelle idée. Elle aimerait faire quelque chose pour elle mais elle n'est pas habitué à ce genre de situation, ses amis vont toujours bien. Alors elle se dit qu'elle va s'aider de ce qu'elle a pu voir dans le peu de films populaire qu'elle a regardé. Elle retourne dans la cuisine et sort un gros pot de glace à la vanille. Elle prend deux grosses cuillère et un tube de chantilly. Elle arrive les bras chargées dans le salon un grand sourire sur les lèvres. Anabel la voit cette fois. « Tu veux bien de ma compagnie et de celle de la glace ? » dit-elle tout d'un coup hésitante. Elle se dit que là elle fait preuve d'un culot monstre et que du coup peut être que ce n'était pas une bonne idée d'entrer dans la sphère privé de cette jeune femme triste. « Enfin.. c'est comme tu veux, si tu préfère être seule tu n'as qu'à me le dire. » dit-elle penaude et deux fois plus hésitantes. Ses intentions sont bonnes c'est certain mais tout de même.. on ne sait jamais les meilleurs intentions ne sont pas toujours bien accueillis.

Demain, je connaîtrai le sort qui m’attend. Vais-je rester, ou le public décidera-t-il de me montrer aussi drastiquement la porte? Alors que j’ai récolté une nomination que je n’ai visiblement pas mérité. Cupidon et ces petits jeux pervers ne sont que les seuls responsables de cette triste vérité, et maintenant, j’ose espérer – même si je commence à croire qu’il est vain de faire confiance au public, après la trahison de la semaine dernière – que j’ai encore ma place dans ce jeu, dans cette aventure. Le sommeil me fuit d’ailleurs, ce soir, alors que ces pensées traversent mon esprit. J’ai quitté depuis un petit moment le lit conjugale pour me rendre au salon, allumant une ou deux lumières dans le coin, question de ne pas me faire surprendre dans la noirceur par un être obscure (je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, j’imagine). Je suis assise, jambe étendue, dans l’un des sofas, blottit sous une couette que j’ai prise sur l’un des lits vacants, quand Valentina se glisse au salon, les mains chargées d’un pot de glace, de crème chantilly… et de deux cuillères. Elle se poste à mes côtés, un large sourire aux lèvres. « Tu veux bien de ma compagnie et de celle de la glace ? » Tiens, il y a-t-il là une toute petite touche de doute dans sa voix, en toute fin de phrase? Pourtant, en dehors de mon air triste – qui habite mon visage en permanence, ou presque, depuis près d’une semaine – je ne lui ai offert aucun signe de désaccord. « Enfin… c’est comme tu veux, si tu préfère être seule tu n’as qu’à me le dire. » Je fais un grand signe de non de ma tête pour lui faire comprendre qu’elle est le bienvenu, qu’elle peut rester à mes côtés, si elle le désire toujours. J’en profite d’ailleurs pour replier les jambes sous moi, afin de lui laisser un peu de place, là, sur le sofa. En plus, je suis gentille, je lui offre même de venir se blottir sous la couverture en ma compagnie. Parce qu’avec cette glace, on risque de prendre froid toute les deux. « Viens, allez. » Qu’elle chasse cette petite hésitation dans son regard, je ne vais pas l’envoyer paître.