« Non…Non… » Non je ne parlais à personne. Je me trouvais dans mon lit – ou plutôt celui de je ne sais plus quel éliminé – et j’étais au pays des songes. Mais ça n’avait carrément rien d’agréable. Oh non, j’étais plutôt en plein cauchemar. Passablement agité, je me tournais, et me retournais dans mon sommeil, tout en prononçant quelques paroles, plus ou moins inaudibles. « Attentiooooon ! » hurlais je. Enfin dans ma tête… Parce qu’en réalité, ça devait être une légère plainte. Brutalement, je me réveillais en me redressant. En sueur, avec le cœur qui battait à cent à l’heure. Bon sang, je n’en finirais jamais de ces cauchemars… Je pensais que ça c’était arrangé, le dernier datant de quelques semaines, lorsque je dormais encore avec Zéqué. Mais là…C’était le condensé de mes pires souvenirs, réunis dans un seul cauchemar. Comme revivre le décès de ma femme en direct, accompagnée de quelques autres fantômes qui me hantaient. Reprenant peu à peu mes esprits, j’essayais d’écouter à mes côtés ce qu’il se passait. Pour tenter de savoir si j’avais réveillé quelqu’un. J’espérais que non. Finalement je me levai, et discrètement je sortis de la chambre, pour me rendre à la salle de bain. Je du rester dix bonnes minutes sous une douche froide, limite glacée, mais ça n’avait pas d’importance. J’enfilai ensuite un short et un Tshirt, et pris la direction de la cuisine. A la base c’était simplement pour boire un verre d’eau. Sauf que quelqu’un avait laissé sur le comptoir une bouteille de vodka. Bon allez…un petit verre ça n’allait pas me tuer. Sauf que un, se transforma en deux, puis en trois, puis en quatre…Jusqu’à ce que la bouteille se vide. Si vous croyez que l’autre jour j’étais saoul en compagnie de Tweedy, ce n’était rien comparé à maintenant…Pris d’une soudaine merveilleuse idée, je me faufilais à pas de loup dans la chambre, pour aller au lit d’Irène. « Irène…Irène…Réveille toi » fis je en lui secouant le bras. « Dépêches toi il faut que tu viennes voir, c’est urgent ! » fis je limite paniqué. « Lèves toi, viiiiiiiiiite je te dis. C'est très grave. » Finalement elle daigna se bouger, et sans même lui demander son avis, je l’entrainais dans le salon. Où il n y avait…rien a voir. « Il faut qu’on prépare ta campagne ! » lançais je tout fier. Alors, c’était pas une merveilleuse idée ? Bah oui c'était ça l'urgence.

Je venais sûrement de m'endormir il y a peu, mais j'étais profondément endormie en tout cas. Normal, vers les trois heures du matin, à part dormir, il n'y avait pas grand chose à faire. Ma tête enfoncée dans mon oreiller, je ne rêvais à absolument rien du tout. Ou en tout cas je ne m'en souvenais plus, donc ça devait être un rêve et non un cauchemard. « Irène…Irène…Réveille toi » Je n'entendais que quelques mots, mais je sentais une chose se refermer sur mon bras et me secouer dans tout les sens sans ménagement. Alors, avec difficulté et craignant une lumière trop vive, j'ouvrais doucement un oeil, pour découvrir la chambre toujours baignée dans le noir. « Dépêches toi il faut que tu viennes voir, c’est urgent ! » Malgré ma tête dans le cul, je compris rapidement qu'il s'agissait de Keelan et il avait sacrément l'air paniqué, comme s'il avait fait une connerie. Je plissais les yeux. « Hum... » Lâchais-je sans grand enthouisaste, sans vraiment chercher à me lever ou quoi. « Lèves toi, viiiiiiiiiite je te dis. C'est très grave. » Keelan me parassait assez asulte pour ne pas me réveiller pour des conneries, ou me dire que c'est grave alors qu'il n'y a rien. Je me levais alors, plissant les yeux et me demandant ce qu'était son truc grave. Ni une, ni deux je me sentais entraînée à travers les couloirs et l'escalier où je failli me casser la gueule pour arriver dans un salon, complètement vide, mais la lumière allumée. J' avais alors de petits yeux, à faire peur à n'importe qui. « Il faut qu’on prépare ta campagne ! » Il se foutait de ma gueule là, non? Nan parce qu'il ne venait pas de me réveiller en panique simplement pour préparer ma "campagne", ce que l'on pouvait faire dans quelques heures, genre au matin? Je tournais mon regard noir vers lui, qui semblait même tout fier de m'avoir fait tout ça. « Tu m'as réveillé simplement pour cette putain de campagne? T'as que ça à foutre la nuit ou quoi ! » M'emportais-je d'un seul coup, sans prévenir. Il avait un problème ou quoi? Je fis quelques pas vers lui et sentit, deux ans après, l'alcool qui se dégageait de tout son être. « T'es complètement bourré en fait ! Nan sérieux j'vais me recoucher et ne m'adresse pas la parole de la journée ! » Finissais-je avec une moue, voire même une grimace de dégoût, tout en m'éloignant de lui. En fait j'hésitais entre me barrer ou de lui foutre ma main dans sa gueule. Qu'il ne me parle pas pendant une journée, parce que sérieux ça allait rapidement m'énerver.

Grâce à mon super pouvoir de conviction, je réussis à trainer Irène hors de son lit, pour me suivre jusqu’au salon. Ou quelque chose de la plus haute importance l’attendait. La préparation de sa campagne. Malheureusement, cela ne semblait pas lui faire plaisir. Ah bah merde. Moi qui pensais qu’elle allait être aussi excitée que moi par l’idée. Je ne comprenais plus rien. Voilà même qu’elle s’énervait contre ma personne. « Tu m'as réveillé simplement pour cette putain de campagne? T'as que ça à foutre la nuit ou quoi ! » Quoi la nuit ? Ça va il devait être à peine…Bah en fait, j’en avais strictement pas la moindre idée. Mais pas très tard quand même. En tout cas pas pour moi. « Moi qui pensais te faire plaisir » fis je tout à coup tristounet en baissant la tête. « La nuit c’est mieux, comme ça les autres nous piqueront pas nos idées » Bah oui voyons c’était logique. Seulement elle s’en foutait, et elle voulait se barrer, décrétant que j’étais bourré, que par conséquent elle allait se recoucher. Ah mais non ! Pas moyen. Elle ne pouvait pas me faire ça ! Ni une ni deux, je m’empressais de la rattraper pour lui barrer le chemin. « Naaaaaaan restes. S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait ». Fis je les mains en signe de prière. Limite si je ne me mettrais pas à genoux. « Me laisse pas tout seul. Tu ne vas pas m’abandonner toi aussi, dis ? » Et là je lui fis des yeux de chat potté, suppliant, tous tristounet. Elle était obligé de céder. Et puis quoi, c’était hors de question qu’elle m’abandonne ! Pas encore. Non. « S’il te plait. »

Déjà de une, je me foutais un peu de ma campagne. Le seul point positif dans cette idée est que j'étais avec Keelan et non l'un des autres débilos. Sauf que je ne voulais absolument pas d'un Keelan bourré (c'est que je ne devenais plutôt résponsable maintenant!) Alors ouai ça me faisait chier de me faire réveiller comme ça alors que j'étais bien en train de dormir. « Moi qui pensais te faire plaisir » Je restais plantée devant lui. Me faire plaisir? Il a pas encore compris que me faire plaisir, c'était super compliqué, même pour lui. Non sérieusement, il se foutais juste de ma gueule quoi... « La nuit c’est mieux, comme ça les autres nous piqueront pas nos idées » Je balançais ma tête de droite à gauche en levant les yeux au ciel. « Parce que t'as des idées toi, peut-être? » Non parce que je ne voulais rien dire, mais ça risquait d'être une lourde tâche que d'insité les gens à voter pour moi et non pour les autres gentils petits candidats. Une lourde tâche et ce n'était pas bourré qu'il allait réellement me servir. Alors la seule chose que je souhaitais faire, c'était bien prendre mes jambes à mon cou, sauf que pas possible quoi. Il me barrait gentiment le chemin. Je posais mes mains sur mes hanches, fronçant les sourcils. « Naaaaaaan restes. S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait » Il me suppliait, mais sérieusement, est-ce que ça allait changer vraiment quelque chose? Je le regardais toujours, pas réellement décidée à rester, plissant les yeux. « Me laisse pas tout seul. Tu ne vas pas m’abandonner toi aussi, dis ? » Pourquoi me disait-il 'toi aussi'? Parce que quelqu'un d'autre l'avait abandonné jusqu'ici dans le jeu? Oh et c'est pas parce que je le laissais bourré dans le salon, que j'allais l'abandonner quand même ! « Pourquoi moi aussi? » Lui demandais-je avec curiosité, alors qu'il continuait me supplier en fait. Si je décidais de partir vraiment, qu'est-ce qu'il allait faire? Et si je restais, qu'est-ce qu'il allait faire? « S’il te plait. » Je restais encore impassible quelques instants, avant de rouler des yeux, résiliée à rester quand même. « Putain tu fais chier ! C'est bon je reste, mais si tu gerbes, tu nettoies tout seul et je me barre ! » Le prévenais-je, en le poussant un peu pour passer et m'asseoir sur l'un des canapés. « Et si tu commences à être bizarre, je me barre aussi ! »

« Parce que t'as des idées toi, peut-être? » Quoi ? Elle osait mettre en doute mes compétences de directeur de campagne ? « Bien sur que j’en ai…plein… » Il fallait juste qu’elles viennent jusqu’à mon esprit, voilà tout. Oh et puis, elle était justement là pour qu’on réfléchisse ensemble, voilà. De toute façon, c’était bien connu, c’était au beau milieu de la nuit, avec un coup dans l’aile, qu’on trouvait l’illumination divine. Irène ne semblait pas convaincue. A vrai dire elle en avait rien à faire, tout ce qu’elle voulait c’était retourner dans son petit lit douillet. Bah pas de moi, moi je n’étais pas disposé à la laisser tranquille. Habituellement, j’appréciais la solitude, mais là, je n’avais pas envie de retrouver tout seul. Voilà pourquoi je me mis à supplier mademoiselle, de rester à mes côtés. A m’entendre on croirait qu’elle allait briser mon petit cœur si elle venait à quitter cette pièce. Mais c’était presque le cas figurez vous, oui oui. «Pourquoi moi aussi? » Ne comprenait elle donc pas ? Tout le monde finissait par s’en aller à un moment donné ou un autre. « Parce que ! Ma femme, l'armée, mon frère, la moitié de mes amis, Dieu, Bebelle, Twee-Twee...Ils ont tous fini par m’abandonner ! » Et ouais, rien que ça. Notez que je mettais dans le même sac mes deux camarades d’aventure. Parce que pour des raisons obscures ce soir, elles m’auraient abandonné. Ne cherchez pas ma logique, j'en avais pas tellement. « Alors, tu ne me ferais pas ça à moi, hein ? » Naaan elle ne pouvait pas. Oui genre je la mettais au même niveau que les autres. Qu’elle reparte se coucher équivaudrait à un terrible abandon. Non je n’étais absolument pas dans l’exagération. Face à de tels arguments indiscutables, elle ne put que céder, ce qu’elle fit. Peut être parce qu’elle avait pitié de ma personne. Ou qu’elle avait prit conscience que c’était peine perdue de se débarrasser de moi ce soir. « Putain tu fais chier ! C'est bon je reste, mais si tu gerbes, tu nettoies tout seul et je me barre ! Et si tu commences à être bizarre, je me barre aussi ! » Alléluia ! « Ouuuuuuuuuui » fis je en frappant des mains, tel un gosse excité. « Et puis t’inquiètes, j’ai pas gerbé depuis…pfff le lycée surement. » Au moins oui. Je me laissais choir sur le canapé à ses côtés. « Je pense qu’on devrait d’abord trouver un slogan pour ta campagne. Ou une chanson ! Attends, laisse-moi réfléchir ! » Genre elle m’empêchait de me concentrer avec son flot de parole inexistant. Je pris au bas mot, pff, une bonne seconde, avant de commencer à scander quelques paroles, lançant ce qui me venait par la tête. C'est que ça cogitait là dedans. « Votez Rèrène, une fille pas commode, mais terriblement bonne ! Avec ses piques acérées, elle vous rabat le caquet. Son esprit vif saura vous étonner. Parce que oui, Rèrène ce n’est pas qu’un physique, c’est aussi une tête ! Un QI de génie, dans un corps de folie. Rèrène, Rèrène, Rèrène ! » Voilà maintenant que je me mettais à lever les bras en l’air, en les balançant, tout en scandant son nom. La foule est en délire, youhou. Et puis brutalement, je m’arrêtais d’un coup. « Alors, t’en penses quoi ? » C’est trop de la balle non ?

Je demandais comme ça parce que, bourré comme il était, il n'avait l'air très sûr de ce qu'il faisait ! « Bien sur que j’en ai…plein… » S'il disait qu'il en avait, j'étais presque disposée à le croire. Non en fait, je pensais surtout qu'il ne voulait pas se retrouver seul comme un clodo alors il m'a appelé en me faisait croire qu'il voulait travail sur ma campagne. Non parce qu'il allait jusqu'à dire quand même que j'allais l'abandonner quoi et moi aussi. Oui, pourquoi moi aussi? « Parce que ! Ma femme, l'armée, mon frère, la moitié de mes amis, Dieu, Bebelle, Twee-Twee...Ils ont tous fini par m’abandonner ! » Je le regardais, un sourcil relevé, parce qu'il me mettait dans le même panier que les autres. Je ne voyais pas en quoi j'allais l'abandonner pour ma part, mais soit. « Alors, tu ne me ferais pas ça à moi, hein ? » Je lâchais un soupire. Finalement je cédais. « Ouuuuuuuuuui » N'empêche voir Keelan bourré valait le détour, parce qu'il faisait partit de ceux que je n'aurai pas cru voir un jour bourré, mais il était prévenu. Il gerbait, je me barrerais vite fait bien fait en le laissant seul. Nan parce que je n'étais du genre à ramasser du vomi dans la journée, alors je l'étais encore moins à le faire en pleine nuit. « Et puis t’inquiètes, j’ai pas gerbé depuis…pfff le lycée surement. » M'ouai, c'est l'excuse bidon que tout le monde sort pour être tranquille. Je l'ai déjà dis ça et pourtant je suis celle qui pourrait gerber la première. « Je pense qu’on devrait d’abord trouver un slogan pour ta campagne. Ou une chanson ! Attends, laisse-moi réfléchir ! » Je le regardais toujours, les yeux plissés, mais un sourire aux lèvres. J'avais hâte d'entendre cette fameuse chanson sérieusement. Encore une fois, je voyais très mal Keelan se mettre à inventer un chanson et à me la chanter, bien que l'alcool déliait incontestablement les langues. Finalement, il se mit à chanter quelques paroles, ajoutant les gestes à ses paroles. « Votez Rèrène, une fille pas commode, mais terriblement bonne ! Avec ses piques acérées, elle vous rabat le caquet. Son esprit vif saura vous étonner. Parce que oui, Rèrène ce n’est pas qu’un physique, c’est aussi une tête ! Un QI de génie, dans un corps de folie. Rèrène, Rèrène, Rèrène ! » Je le regardais, presque ébahie par ce qu'il venait de me dire, une main sur la bouche. « Alors, t’en penses quoi ? » Sérieusement... Je me mis à rire, comme vraiment je n'avais jamais ris jusqu'ici en fait. Non, ce que j'en pensais: c'était la meilleure chanson qu'il pouvait écrire pour m'encourager. Je crois que personne ne pouvait mieux faire ma promo que lui alors. N'allais pas croire que je me moquais de lui. « C'est génial ! » Lâchais-je en ne sachant pas quoi rajouter. C'est vrai quoi, personne ne pouvait pondre plus belle chanson, qui me décrivait avec un tel réalisme. « Un conseil: continue de boire comme ça et tu deviendra parolier à coup sûr ! »

Une fois ma prose dévoilée, je demandais tout naturellement l’avis d’Irène. Après tout, c’était pour elle la campagne, alors valait mieux que ça lui plaise. Mais moi j’étais tout fier de ma trouvaille, alors j’osais espérer qu’elle y soit sensible. Sauf qu’elle se mit à éclater de rire, mais dans le genre, vraiment. Je ne me savais pas aussi drôle. Surtout que ce n’était pas censé l’être. Elle n’oserait pas se foutre de ma gueule quand même ? « C'est génial ! » Ah bon je préférais. « Vrai ? Tu ne dis pas ça que pour me faire plaisir ? » Mais il n y avait pas de raisons, c’est vrai que mes paroles déchiraient. En plus je trouvais que ça la représentait à la perfection, non ? « Un conseil: continue de boire comme ça et tu deviendras parolier à coup sûr ! » J’esquissai un sourire. « Ça tombe bien j’ai plus de boulot ! Me reste plus qu’à devenir alcoolique alors » plaisantais je. Ou peut être pas, c’était une idée. « Avoues quand même, je suis le meilleur directeur de campagne que t’aurais jamais pu rêver d’avoir ! » Pas vrai, pas vrai ? Bien sur que oui. « Dis, je peux te confier un secret ? » lui demandais je alors. « Mais tu me jures sur la tête de tes futurs enfants qui ne sont pas né, et ne le seront peut être jamais, que tu ne diras rien ? » Ah ouais ça c’était de la promesse. Je pouvais lui faire confiance à elle, non ?

Je n'avais pas décidé d'être gentille avec lui, hein. Je trouvais vraiment ça génial. Il n'avait même pas besoin de mentir à mon sujet: cette chanson représentait tout ce que j'étais et en plus il précisait que j'étais bonne donc je ne pouvais qu'aprouver ce nouvel hymne à ma gloire. « Vrai ? Tu ne dis pas ça que pour me faire plaisir ? » Je tournais un peu ma tête de côté en faisant une moue « Depuis quand je veux faire plaisir au gens, moi? » Lui demandais-je un poil amusé. C'est vrai, même avec lui, je n'irais pas dire des choses rien que pour lui faire plaisir. Seul le surnom de rèrène me dérangeait un peu, mais bon, dans un sens ça ressemblait à 'reine' et j'en suis une, de reine ! Alors dans un sourire j'ajoutais qu'il pourrait prétendre au métier de parolier. J'exagéreais à peine ! « Ça tombe bien j’ai plus de boulot ! Me reste plus qu’à devenir alcoolique alors » Je laissais échapper un rien, en levant mon menton pour le pointer. « T'es sur la bonne voie ! » Commentais-je, oui, sur la bonne voix parce qu'il était bien bourré là. « Avoues quand même, je suis le meilleur directeur de campagne que t’aurais jamais pu rêver d’avoir ! » Je daudelinais de la tête avec une moue, mouai, le meilleur... Un large sourire s'étira sur mes lèvres, alors que mes sourcils se relevèrent: « Ouai ouai, en tout cas je suis contente que ce soit toi ! » Lui répondais-je avec un sourire. C'est vrai, je préférais que ce soit lui qu'un autre candidat avec qui je n'ai jamais parlé et qui ne peut pas me voir en peinture. Au moins j'étais sûre que Keelan m'aimait un tout petit peu. « Dis, je peux te confier un secret ? » J'arquais un sourcil, intriguée... « Mais tu me jures sur la tête de tes futurs enfants qui ne sont pas né, et ne le seront peut être jamais, que tu ne diras rien ? » Il était sacrément drole, mes enfants, ahah. Mis à part ça, je pouvais rester muette oui, mais je ne pouvais le jurer vraiment de l'être assez. Alors j'esquisse un léger sourire en coin, mes yeux montrant l'exitation que cette confidence entraînait. « Dis moi tout, je serais muette comme une tombe ! » Oui maintenant je voulais savoir !

«Depuis quand je veux faire plaisir au gens, moi? » qu’elle me lance. « C’est vrai je suis con, autant pour moi » Maintenant qu’elle le disait en effet c’était bien ridicule. Parce que Rèrène, en plus d’être bonne et intelligente, bah elle était franche. Alors évidemment que ma petite chanson déchirait, yeaaaaah. D’ailleurs elle me racontait que je pourrais devenir parolier. A condition d’être bourré. Mais alors quoi, je n’ai l’inspiration qu’une fois un coup dans le nez ? « T'es sur la bonne voie ! » Geeeenre. Quand même, j’étais bien loin de devenir un alcoolique. Mais y avait pas de mal à se laisser aller une fois de temps en temps non ? Ce n’était pas comme si je blessais qui que ce soit. J’affirmais ensuite à Rèrène que j’étais la meilleure personne pour réaliser sa campagne promotionnelle. Bon, elle ne répondit pas exactement ce que je désirais, mais j’imaginais que je devrais me contenter du fait qu’elle soit contente que c’était moi. « T’as vu ? Petite veinarde. Finalement t’es bien contente que je sois éliminé » Et ouais, sinon pas de Keely pour la supporter. Cela aurait été vraiment dommage, hm. Puis tout à coup, je me sentais d’humeur à me confier. Oui j’avais une chose très importante que je gardais pour moi, et là, j’avais juste envie de lui dire. Peut être qu’elle pourra m’aider. Mais avant il était important qu’elle me jure de rester muette. Motus et bouche cousue. Elle me promit alors, enfin c’était ce qui me semblait, qu’elle ne dirait rien. Très bien. Je pouvais tout lui dire alors. « Je suis dans la merde » lachais je. Ouais non, attendez, ce n’était pas encore ça le secret, un peu de patience. « Parce que je crois que je suis légèrement, un peu...amoureux d’une gamine. » Badaboum. « C’est grave à quel point docteur ? »