Allongé sur le matelas, Rafael passa une main dans ses cheveux avant de la laisser sous sa tête pendant que son autre main était toujours en contact avec celle d’Alice. Geste naturel, étant donné qu’ils n’y voyaient rien et que seul le contact physique permettait ce que le noir empêchait. Cependant, il se résigna à défaire leurs doigts, pour poser ses doigts sur l’une des cuisses d’Alice, avant de répondre à sa première question. « Je ne voudrais pas t’effrayer… » Dit-il en remontant très légèrement sa main sur sa cuisse, sans pour autant aller bien loin. Après tout, Alice venait de s’allonger sur Rafael, on ne pouvait pas dire que c’était lui qui la cherchait mais bel et bien l’inverse. Le coup de la naïve prude, il le connaissait déjà mais heureusement, ce n’était pas déplaisant. La jeune femme répondit alors à la question de Rafael et bien sur, elle lui répondit qu’elle comptait bien trouver quelqu’un comme lui. Parce qu’évidemment, il se savait jeune et beau. Elle lui retourna ensuite la question. « J’aime les caves, bien sûr. Les lieux sombres, étroits, humides… Et puis, je comptais bien y trouver une jeune femme, j’aurais par la suite abusé d’elle, sur ce matelas même. » Un sourire carnassier illuminait son visage mais la demoiselle ne put le voir. Il plaisantait évidemment, en tout cas, pour la partie où il abusait d’une fille. Il était clair que personne ne pouvait lui résister. Rafael avait toujours été sur de son charme et de ses atouts, ce qui ne l’empêchait pas moins de plaisanter puisque non, il n’était évidemment pas venu dans cette cave dans un quelconque but sexuel.

J'étais curieuse, était-ce un bien, je n'en étais pas sûre, je souris, bientôt il lâcha ma main, l'espace d'un instant, ce manque de contact me bouleversa, je cherchais aussitôt sa main que je sentis rapidement se poser sur ma cuisse, le laissant faire, je souris à moi même, j'avais finalement peur pour rien, j'étais une de ces petites natures ... « Je ne voudrais pas t’effrayer… » Je me mis à rire, répondit alors « Je sais que je peux paraître naïve, surement mon manque d'expérience ... » En bonne blondinette enfantine que j'étais, je n'avais jamais réussi à entrer dans le monde des adultes, préférant mon petit monde solitaire, je n'avais pas toujours été très sage, mais j'avais su me préserver jusqu'à aujourd'hui. « J’aime les caves, bien sûr. Les lieux sombres, étroits, humides… Et puis, je comptais bien y trouver une jeune femme, j’aurais par la suite abusé d’elle, sur ce matelas même. » Il entrait également dans mon jeu, ce qui me fit rire. Après une petite réflexion de ma part, je ne pus que commenter « Tu es aussi étrange que la pauvre Deirdre, serais-tu autiste également? Pas que ça me dérangerais ... J'aime ces mondes étranges ... Je ne pense pas que tu sois obligé d'abuser d'une fille pour parvenir à tes fins, je le sens dans ta voix » Etais-je devenue voyante, ou bien encore télépathe, ou pire encore, avais-je le don d'empathie? Non, rien de cela, je savais que s'il le souhaitait réellement, il y arriverait.

Rafael, toujours allongé sur le matelas, supportait avec plaisir la petite Alice qui se trouvait sur lui, heureusement qu’il s’agissait d’un poids plume, enfin, comme toutes les jeunes femmes présentent dans ce château d’ailleurs. Ce qui n’était pas pour lui déplaire puisqu’il préférait encore regarder une belle plante qu’autre chose. Toujours est-il que suite à sa première phrase, elle se mit à rire, ce qui pour effet de faire bouger son frêle corps sur celui, rester stoïque, de Rafael. Néanmoins après la réponse d’Alice, ce dernier se mit également à rire légèrement. Il ne connaissait Alice que depuis quelques instants mais elle ne semblait pas si naïve, ni manquer d’expériences, quelles qu’elles soient. Après un autre rire venant de la tactile demoiselle, elle enchaina en parlant de Deirdre. A vrai dire, il n’avait pas eu l’occasion d’approcher cette candidate, mais aux dires d’Alice elle semblait étrange néanmoins il ne sut deviner s’il s’agissait d’une moquerie ou si la candidate était vraiment autiste. Rafael irait se renseigner plus tard. « En effet, les filles sont du genre à venir contre moi dès la première rencontre… » Dit-il en faisant référence à la position de la demoiselle. D’ailleurs, Rafael n’hésita pas à changer la situation puisqu’il déposa Alice sur le matelas avant de se poser doucement sur elle, prenant appui sur ses avant-bras histoire de ne pas l’écraser ainsi que de mettre une jambe de chaque coté de son bassin. L’un contre l’autre, il pouvait sentir la respiration d’Alice tellement les poitrines de chacun se collaient. « Mais, tu ne me crois pas capable d’abuser de toi ? » Souffla-t-il, avant de poser doucement l’une de ses mains sur le cou de la jeune femme qu’il fit glisser jusqu’au début de son décolleté.

Nous étions à présent l'un contre l'autre, j'avais le dessus, allongé tout contre son corps, je pouvais ressentir son coeur battre, son souffle chaud contre ma peau, je pouvais presque apercevoir l'étincelle dans ses yeux polissons. Il se mit à rire avec moi quand à ma première réponse, il ne me croyait pas si naïve, s'il savait ... Il ne devait pas connaitre Deirdre dû à son manque de réponse, bien entendu, ma phrase n'était qu'une boutade, j'aimais par dessus tout la jeune demoiselle, elle était pour moi comme quelqu'un de magique. « En effet, les filles sont du genre à venir contre moi dès la première rencontre… » Je souris pour moi même, répondant à mon tour « Aurais-tu ce genre d'aimants que j'aime combattre? » En lui répondant, j'avais envie de lui montrer qu'il n'était pas si facile de m'avoir, pourtant, je me retrouvais rapidement dans une toute autre position, il me bascula et se retrouva sur à califourchon sur moi, je posais mes mains là où je le pouvais, d'abord sur ses cuisses, remontant doucement vers ses hanches que je ne lâchais plus. Alors que je sentis sa main se poser lentement sur mon cou, descendre jusqu'à mon décolleté, ma respiration se fit plus forte, comme envieuse de ses caresses, il me demanda « Mais, tu ne me crois pas capable d’abuser de toi ? » Je ne répondis pas de suite, glissant mes mains sous ses vêtements pour sentir sa peau chaude tout contre mes paumes, je le caressais doucement et levant les yeux vers ce qui me semblait être son visage, je répondis « Absolument pas. C'est à tes risques et périls. Si tu arrives à tes fins, c'est que je serais consentante, je ne laisserais jamais quiconque faire de moi ce que je ne souhaite pas ... Qui te dis que ... » Je descendis l'une de mes mains vers le bas de son ventre, jouant de mes doigts sur son pantalon, si près de son pubis, je terminais ma phrase « ... je n'ai pas réfléchis depuis bien longtemps à cette situation ... ? »

Rafael venait clairement d’inverser la situation, il était – comme souvent – maitre de ce qu’il se passait dans son environnement. Alice était si près de lui, qu’elle devait se résoudre à le laisser mener la danse, cependant, elle ne semblait pas si passive que cela puisqu’à la suite de ce changement de place, les mains de la si naïve Alice, comme elle avait l’air de le dire, se retrouvait sur ses cuisses musclées avant de remonter innocemment vers sa taille tandis que le garçon se collait encore un peu plus à la demoiselle. « Tu as l’air de rendre les armes si vite, douce Alice… » Murmura-t-il tout en parcourant sa ravissante gorge de ses agiles doigts. Et puis, alors qu’elle lui répondait qu’elle serait de toute évidence consentante, un sourire en coin s’afficha sur le visage du garçon, sourire que la jeune femme ne pouvait pas apercevoir. Tandis que les mains baladeuses de la candidate s’aventuraient sur la peau chaude du bel espagnol, ce dernier se mit doucement à embrasser le cou de la demoiselle avant de laisser glisser ses baisers vers l’accueillante poitrine de la jeune femme. Son chemisier cachait cependant sa poitrine, ce qui n’empêcha pas le garçon de poser ses lèvres sur le tissu blanc, à l’endroit où se trouvait ses seins arrogants. Alors qu’elle finissait sa phrase en touchant le jean du garçon, ce dernier posa finalement sa main sur celle d’Alice avant de l’inciter à poser encore plus franchement ses doigts sur la protubérance de son entre-jambe. Le garçon souffla finalement à l’oreille de la candidate : « J’aime que tout ne me sois pas livré sur un plateau d’argent. Dommage. » Et sur ce, il reprit la main d’Alice dans la sienne qu’il retira de son emplacement et alors qu’il se relevait du matelas, il l’entraina à en faire autant. Il lui fit ensuite un très léger baisemain avant de rompre le contact. « Tu trouveras bien la sortie, ma belle. » Sans attendre, Rafael suivit son propre conseil et prit le chemin de la porte. Il sorti ensuite de la cave, songeant à sa prochaine cigarette.

Il m'embrassait, me touchait presque avec délicatesse. Ses baisers parcouraient mon corps. « Tu as l’air de rendre les armes si vite, douce Alice… » Je souris, hum qui sait, avant de répondre « Que tu crois .. » J'avais envie de l'exciter un peu, comme pour jouer avec avant de stopper son jeu, mais ce fut lui qui stoppa en disant « J’aime que tout ne me sois pas livré sur un plateau d’argent. Dommage. » Il se leva, me lança un « Tu trouveras bien la sortie, ma belle. » Je ne disais pas un mot, le laissant partir, je souris, après tout, il était joueur, c'était bon à savoir, tâtonnant ce qu'il y avait devant moi, je trouvais à mon tour la sortie, sans compter les bleus que j'allais tirer dû à mes chutes.