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 Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)

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MessageSujet: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyLun 24 Sep 2012 - 20:41

featuring mads

Une valse. Une valse qui lui fit relever le menton. Elle passait par le centre du village pour gagner sa chambre et prendre une douche lorsque les notes caractéristiques de la valse lui étaient parvenues, venant du bistrot, le café de la mairie. Attirée par la musique comme une abeille par le miel, Ismay dévia sa trajectoire sans même y penser et s'enfonçant vers le comptoir, elle accéléra, de crainte de ne pouvoir profiter qu'un trop court instant de la chanson. Elle mit très peu de temps à reconnaître ce que jouait le jukebox et un sourire lointain illumina son visage. Tout doucement, sans prêter attention au certain nombre de candidats présents (étaient-ils là pour s'aider à supporter les premières nominations de l'aventure ?), soulevant les bras avec légèreté, elle se mit à tourner, paupières closes, seulement consciente de Piaf et de La Foule. Elle pouvait perdre tout intérêt pour tout ce qui l'entourait en un quart de seconde, Ismay. Une chanson suffisait. Oh oui. Un rien la faisait perdre pied, mais elle adorait ça, car ce n'était, à ses yeux, pas forcément négatif. Étant seule durant un temps qui lui sembla à la fois incroyablement court et particulièrement long, elle rouvrit les yeux, s'immobilisa, et se retrouva nez-à-nez, ou plutôt nez-à-profil avec une rousse dont le visage ne lui était plus totalement étranger. Une rousse dont - elle en était presque sûre - le nom était Mads. Comment était-elle parvenue jusque là malgré la foule ? Dans un sourire lumineux - qui masqua totalement le léger mouvement de recul involontaire - et un réflexe idiot, elle lui tendit la main, cachant l'autre bras dans le dos, dans une parfaite réplique d'un gentleman invitant sa douce. « Mademoiselle ? » Elle ne lui laissa pas le choix de toute façon, et aussitôt, la main de la rousse dans la sienne, elles se retrouvèrent sur la piste de danse. Avec un malaise qu'elle cacha du mieux qu'elle peut et sans se départir de son sourire, elle suivit les règles à la lettre : doigts d'une main entrelacés, les autres dans le creux du dos. Et aussitôt, la brune se met à bouger, dansant du mieux qu'elle pouvait, visage un peu crispé dans une expression de concentration intense. Rapidement, les deux femmes se retrouvèrent à tournoyer, cognant et bousculant tout obstacle ayant la malheureuse idée de se retrouver dans leur sillage. « Mais où allez-vous ! » rigola Ismay alors que dans un tourbillon particulièrement impressionnant, elle sentit la main de la rousse glisser de la sienne.
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyMar 25 Sep 2012 - 17:31

Cela doit faire une bonne demi-heure -peut être même plus en fait- que je suis assise à même le sol, à contempler cette fontaine circulaire en plein centre de la place du village. Imposante malgré les années. Fragile au vu de sa vétusté. Un contraste que seules mes prunelles semblent trouver intéressant au point de continuer de la fixer inlassablement. Les candidats passent et ne s’y attardent pas, les candidats passent et peut être même ne la voient-ils pas. Ou pas du même œil que le mien… Soit. On ne voit qu’elle de là où je me tiens. Sous ce centenaire qui me fait office d’ombrelle… La place étant le centre du village, le point de ralliement de toutes les rues, aussi y est concentrée toute la vie et l’agitation. Et, quand je parle d’agitation c’est notamment celle qui vient s’emparer de mon attention en s’infiltrant jusqu’à mes tympans. De la musique. De la musique d’antan. Je reconnais quelques notes, j’entends quelques mots dans un langage que je ne connais que trop bien… Aussi, manifestement attirée à la façon d’un aimant, mes jambes se déplient, mes muscles s’activent pour me remettre en équilibre sur mes pieds. Mon regard cherche la source, et la trouve au bistrot, le café de la marie. Je ne réfléchis pas plus longtemps et m’avance. J’avance guidée par la chanson, par les paroles que je comprends et reconnais. Un sourire étire mes lèvres. Je contrôle ma démarche de façon à ne pas en calquer le rythme, à ne pas progresser sur trois temps. Je me retrouve à fouler le parquet, m’arrêter. J’avise une silhouette. Une brune au centre de la pièce. Elle danse. Elle danse seule. Elle danse de façon relativement désinhibée. Mon sourire ne déloge pas. Elle a quelque chose, un truc. Je ne saurais trop dire… La gracieuse tournoie, je la reconnais ! C’est la brune de la dernière fois, la brune des maisons abandonnées. J’ai pas le temps de réagir que déjà elle m’aborde, me présentant sa main, une légère courbette. Une invitation. Je vais accepter, je le sais. Je le veux ! Mais, elle s’empare déjà de ma main et m’amène valser avec elle. Au bout de quelques secondes, j’ai l’impression qu’elle amène surtout mes os, ma peau percuter tout et chaque infimes meubles de la pièce. Cependant, j’arbore toujours un sourire de façade et je ne sais pas trop ce que je ressens. Peut être rien au final, mais je m’en fous. Je commence à m’essouffler sensiblement. Je grimace légèrement en sentant le coin d’une table se loger l’espace d’un instant contre ma cuisse avant que nos pieds s’emmêlent, piétinent, dans le but de nous faire tournoyer jusqu’à ce que… « Nulle pa-… Att-… !! » je m’exclame lorsque je la sens ployer vers l’arrière m’entrainant dans son mouvement. Je tire avec toute la force dont je dispose sur son bras pour contrebalancer, et rééquilibrer de justesse, non sans un déséquilibre. Je m’arrête. Je prends une inspiration chaotique. Puis, je ris. Quelques minutes ponctuée de nos rires s’étirent et s’étiole. Et, étrangement, je n’ai pas envie que ce petit moment de folie s’égraine alors je plante mes prunelles sur ma comparse. « Jacques Brel, tu connais ? » je lui demande ensuite, en ayant une idée de chanson bien précise en tête. La valse à mille temps et son tempo plus qu’effréné, sa cadence endiablée. Un challenge pour quatre pieds gauches comme les nôtres.
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyMar 25 Sep 2012 - 21:43

Durant une demi-seconde, Ismay s'était dit que peut-être, la rouquine allait l'envoyer promener. Littéralement. Non parce que les gens à la fois censés et capables de perdre légèrement le contrôle de temps à autre étaient rares. Soit ils vous jetaient un regard dédaigneux avant de vous ignorer royalement, refusant catégoriquement d'avoir l'air ridicule devant autant de monde - soit, au contraire, ils se jetaient littéralement sur vous, et étaient tellement pris par la danse ou l'activité quelconque qu'ils vous en enlevaient tout le plaisir. Si bien qu'au final, le plaisir était complètement gâché. A priori, Mads ne semblait appartenir ni à l'une, ni à l'autre catégorie. Car sa main dans cette d'Ismay, elle suivit sa valse effrénée et, avouons-le, un peu inexpérimentée. Car si Mads était une danseuse émérite, elle n'en montrait pas grand chose, pour le moment. Tournant, tournant, encore et encore, s'attirant très certainement des regards surpris, amusés, septiques, moqueurs des personnes présentes, ce qu'Ismay ne remarqua pas, elles finirent essoufflées, se perdant, les mains se déliant, comme deux enfants ayant fait ce jeu idiot qui consistait, à bout de bras, mains liées, à se faire tourner sur soi-même puis à se lâcher brusquement. Ismay avait toujours été nulle à ce jeu. Et pourtant là, malgré qu'elle sentait les doigts de Mads glisser d'entre les siens, elle parvint de justesse - ou peut-être était-ce grâce à une dextérité insoupçonnée de la rousse ? - à se rattraper. Juste à temps, elle se reprend, retombe sur ses pieds, essoufflée, secouée d'un rire irrépressible, qui rejoint celui qu'elle entend juste à ses côtés. Durant quelques minutes, elles restèrent là, à reprendre leur souffle et à rire, les essoufflant encore plus, et ainsi de suite. Finalement, alors que la chanson se termine, sa partenaire lui souffle quelque chose à propos de Jacques Brel. Grand artiste. Que Ismay adorait. Ouvrant grand les yeux, elle articule « Je vais faire comme si tu ne m'avais pas posé cette insultante question » avec un sourire, ce qui, pour elle, se voulait bien évidemment être une réponse affirmative. Intriguée, elle l'observa une seconde, essayant de deviner ce qu'elle pouvait bien avoir en tête. Une simple question sur ses goûts musicaux ? Ou peut-être que c'était pour s'assurer qu'elle était un tant soit peu fréquentable ?
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyMer 26 Sep 2012 - 3:47

Nos rires se mêlent et s’entremêlent dans une sorte de mélodie candide et plaisante. Candide parce qu’enfantine, plaisante parce que légère et amusante. Mais la composition instrumentale de ces rires joints n’est pas assez savante ou orchestrée pour se voir qualifiée de symphonie. Alors j’en reste là de mon analyse musicale. Mon souffle cessant de se confondre anarchiquement avec les battements de mon palpitant. Je reprends la pleine possession de mon corps, ses mouvements et réaction. Je me lance même dans une question. Sa réflexion tombe, un poil et faussement piquée au vif, et m’arrache un sourire. Le fait est que ca n’est clairement pas une référence pour tout le monde, c’est surtout cela qui m’a poussée à poser ma question. Faut dire qu’on est pas tous branchés sur les années soixante, et plus précisément en France. Mais, Elle, elle dont je ne connais pas le prénom, elle est différente. Différente parce qu’elle connait. C’est moi qui commet l’impair, je le reconnais. Parce qu’elle m’a déjà montré connaitre et apprécier Edith Piaf. Certes, ce n’est pas extraordinaire, juste rare j’ose dire vu notre génération... Puis, je coule un regard sur elle, un regard qui se veut légèrement provocateur, un regard transpirant le défi, que j‘espère elle comprendra. D’ailleurs, je ne prends pas la peine de lui répondre. Non, pas tout de suite. Je relâche seulement mes doigts autour de sa main pour aller jusqu’au jukebox. Mes prunelles parcourent l’espèce de plateforme, lisant intérieurement le titre de chacune des chansons proposées. Et, je cherche, je cherche. Je cherche ce titre incontournable, cet artiste emblématique dans la liste. Lorsque je trouve, mes traits demeurent figés comme gravés dans le marbre, et ce sont simplement mes doigts qui s’agitent, mon index qui appuie sur le bouton. Une simple pression et les amplis se mettent à déverser les premières notes de l’introduction. Puis, ce n’est que lorsque je reviens vers ma cavalière que je tire sur ma non-expression afin de pouvoir afficher et arborer une fine esquisse. Un quelque chose de présentable, un quelque chose qui lui conviendra. « Au temps pour moi Milady… » je lui fais en me postant devant elle, m’appliquant dans une légère et gracieuse courbette. Je souhaite effacer, me rattraper de cet affront alors… « …m’accorderiez-vous cette seconde valse ? » je poursuis en haussant un sourcil, taquine. Ce froissement de sourcil l’enjoignant à oser, oui oser, me dire non. Mais elle ne le fera pas ! Néanmoins, je n’attends pas et c’est de manière éhontée que je m’auto-accorde cette danse que je ne lui laisse pas le temps de refuser en attrapant sa main. « Le but étant de rester sur ses pieds, n’est-ce pas » j’ajoute même dans un chuchotement, exclusivement à son égard, usant, encore une fois, de provocation.
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyJeu 27 Sep 2012 - 17:03

On allait faire comme si Mads ne lui avait pas posé cette question. On lui pardonnait. Si si, vraiment. Après tout, Brel, qui était tout sauf à britannique, n'était pas forcément l'artiste le plus en vogue de ce côté de la mer du Nord. Heureusement pour la brune, elle avait pointé le bout de son nez dans une famille aux connaissances musicales assez impressionnantes et plus particulièrement d'une mère amatrice du monsieur. Ainsi, elle avait grandit en entendant la douce voix de sa créatrice entonner des Amsterdam, des Ne me quitte pas, des Ces gens-là à tue-tête, à toute heure de la journée. Et forcément, comme chacun connaissant parfaitement un sujet, il lui était impensable qu'il soit inconnu pour quelqu'un d'autre. À ses airs outrés, la rouquine répondit par une provocation feinte, avant de laisser Ismay seule avec sa curiosité. Reculant vers le fond du bistrot, une idée bien en tête, elle ne fit attention aux yeux de la brune qui la suivaient distraitement, attendant de savoir la suite des évènements. Donc ? Ce n'est que lorsque, s'arrêtant devant un jukebox tellement gros qu'elle se demanda vaguement comment elle avait pu le louper, elle se pencha dessus qu'un sourire souleva les lèvres de l'anglaise. C'était évident. Effrayant, aussi. N'avait-elle plus entendu ce morceau depuis des années qu'elle en avait oublié le rythme saccadé et monstrueusement rapide ? Passant cependant ce détail sous silence, elle la laissa sereinement revenir dans sa direction. À son tour d'être le gentleman. Riant de son air et ses paroles pompeuses, elle la laissa lui attraper la main et, son énième réplique coupant court à ses rires, elle afficha une expression faisant écho à la sienne, avant de répondre : « sachez qu'un objectif ne s'atteint qu'à force de persévérance ! » Et sitôt, elles repartirent. Piaf avait fait office d'entraînement, car si le début de la chanson était relativement semblable d'un point tempo, elle cassa vite leur rythme croisière. Forcément. La valse à trois temps, la valse à quatre temps, la valse à vingt temps, la valse à cent temps, la valse à mille temps... À l'instar à ses mots qui se succédaient à une vitesse effrénée, les voilà qui durent accélérer, encore et toujours, pour rester juste, tournoyant dans le petit espace qui servait de piste de danse. Les pieds s'emmêlaient, les lèvres se plissèrent, les doigts se crispèrent, des rires nerveux s’échappèrent mais jamais Ismay ne cessa de trouver ça exaltant. Il allait vite, vite, vite, elles allaient vite, vite, vite, quand soudain... « Pas par là ! pas par... » se mêlant sans doute les pieds l'une et l'autre, sans réellement savoir comment, elles se retrouvèrent à basculer en arrière, affalées sur le sol dans un méli-mélo de bras, de jambes et de cheveux. Clignant des paupières pour reprendre ses esprits, la brune échappa un rire hilare autant que nerveux et prise d'un frisson, se dégagea, roulant sur le côté, se retrouvant le regard vers le plafond. « Je comprends mieux ce qu'ont du ressentir les passagers du Titanic. Rien de cassé ? » souffla-t-elle, le reflet d'un sourire toujours sur ses lèvres. A priori, elle devait s'en être tirée sans trop de mal vu que Ismay avait en grande partie amorti sa chute.
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptySam 29 Sep 2012 - 22:33

La réplique de la brunette m’arrache une esquisse de sourire. « C’est-ce que l’on va voir » je lui fais d’un air tout aussi pompeux que tout le cérémonial que je lui offre depuis plusieurs secondes présentement. L’intro laisse place à la voix du chanteur. Douce, lente. De même que le tempo sur lequel nous progressons, nous nous mouvons, elle et moi. Un sourire surfait et faussement confiant aux lèvres que je lui offre en la guidant, guidant nos pas au fur et à mesure de la musique. Même musique qui commence à s’accélérer sensiblement, que très sensiblement. Faisant encore office de répit. Un petit répit. Seulement pour se mettre dans l’ambiance, se préparer, seulement pour ne pas créer une rupture nette et violente entre Edith Piaf et Jacques Brel. Une transition logique et fluide. Je m’entends également fredonner les paroles. Et Paris qui bat la musique, Paris qui mesure notre émoi… Et, ma cavalière et moi continuons de valser, valser, valser… Pendant ce temps, je me permets également de la dévisager, de remarquer chaque infime mimique, chaque infime expression qu’elle laisse échapper, chaque plissement de sourcil, de lèvres sous la concentration de ses jambes suivants les miennes. Et, je souris. Souris devant l’application qu’elle y met. Néanmoins, pas le temps de s’habituer que déjà il faut encore accélérer, encore, encore, toujours. Troisième temps de la valse… Et mon soucis de ne pas altérer le rythme imposé, ne surtout pas le bafouer, non surtout pas, il en va de mes tympans, aussi je l’entraine toujours plus sur la cadence effrénée du tempo, des mots et dernière strophe… Je ferme les yeux, et continue de nous faire tournoyer. Alors, on tournoie, tournoie, tournoie… Une valse à mille temps, une valse à mille temps, une valse à mille temps… Je me laisse transporter et inévitablement elle aussi. Lalala la lalala, lalala la lalala, lalala la lalala… On tournoie vite, toujours plus vite, trop vite… Elle s’envole, je m’envole, on s’envole ! Ce sourire béat qui ne me quitte pas, cette sensation d’exaltation qui culmine, culmine. Puis, soudainement, la redescente. Subite, brutale. La voix de la brunette s’élève brusquement. Je rouvre les yeux, et, cette fois, aucune possibilité de rattraper de ce qui est déjà entrain de se produire. Nos pieds qui s’emmêlent, s’entremêlent et nos corps qui s’entrechoquent réceptionnés par le sol. Mon corps secoué de léger spasmes à raison de cette respiration chaotique et anarchique, mais aussi de ces rires qui s’échappent d’entre mes lèvres. Ce nœud de bras, jambes, féminins finit par se dénouer en même temps que la voix de la jeune femme s’élève. Un nouveau rire m’échappe à son commentaire. « Et encore, heureusement que nous étions dans la classe élite, ma chère. » je parviens à formuler une fois mon respiration revenue et mes rires calmés. « C’est plutôt à toi que je devrais demander ça, verdict ? » je lui demande quelque peu inquiète malgré le sourire qui arbore ses lèvres, quand soudain… un éclair de (non) génie. Je me racle la gorge, m‘agenouillant près d‘elle. « … je m’en vais chercher du secours s’il le faut mais, Tu dois me faire cet honneur, à présent promets moi, que tu vas survivre, que tu n’abandonneras jamais, jamais... même si ça a l’air sans espoir... promets le moi, maintenant... et ne romps jamais cette promesse ! » je débite d’un air faussement solennel, et ce timbre, ce ton, cette expression suintant le théâtral à plein nez.
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MessageSujet: Re: Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46)   Et traînée par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole, je suis emportée au loin (27/09, 20h46) EmptyDim 30 Sep 2012 - 17:07

Un tsunami, un tremblement de terre, une tornade, n'auraient pas eu moins d'effet. Il lui fallut au moins une demi-seconde pour que les deux Mads qui riaient à son côté n'en redeviennent qu'une seule et unique. Elle se serait presque cru de retour en enfance, quand elle se souciait peu de s'étaler sans grâce dans l'herbe ou sur le bitume, déchirant le denim de sa salopette, éraflant ses genoux et salissant ses paumes. Elle en pleurait parfois, en riait toujours, partagée entre la douleur qui lui piquait les rotules et les mains et la redescende brutale de l'adrénaline. Là, c'était pareil. Tu as l'impression que tu vis tes derniers instants conscients quand tu te sens basculer, puis tu te rends compte, un peu stupidement, que comme toujours, il y avait eu plus de peur que de mal. C'était pour ça qu'Ismay éclata de rire, indifférente au fait qu'elles devaient avoir l'air passablement ridicule depuis tout à l'heure, et en particulier maintenant. Allongée sur le dos, reprenant son souffle, Ismay ne parvint pas à contrôler ses rires secoués par toutes les fois où elle du reprendre son souffle pour alimenter ses poumons hurlant. La réplique de Mads accentua encore plus sa joie jusqu'à ce que, tentant vainement de retrouver la maîtrise de con corps, elle se redressa, assise. Inspirant un bon coup, elle se met à faire jouer poignets, nuque, bras, et chevilles, rendant sa situation encore plus ridicule. Mais il aurait été dommage qu'en voulant se relever, elle se retrouve au sol aussi sec car elle n'avait pas pris la peine de remarquer que ses membres étaient tout ankylosés. « Tout semble en... » mais elle fut interrompue. Un raclement de gorge et de drôles de gestes la firent ouvrir de grands yeux. Là-dessus, Mads, dans un élan de folie, s'était agenouillée à son côté et lancée dans un remake passablement convaincant de Titanic. Bien sûr, Titanic. Elle connaissait tout de même quelques classiques, faut pas croire. Elle n'était pas ignare et inculte à ce point. Papillonnant des paupières, elle met quelques secondes à percuter et dans un sourire lumineux contrastant avec son air tragique, elle s'exclama à son tour : « Je te le promets, je n'abandonnerai jamais ! » Elle faillit lui saisir les mains dans un élan tragique, mais se retint de justesse. Elle songea une seconde à se relever vraiment, mais de toute façon, la chanson était terminée, laissant place à une espèce de parodie de musique de basse classe qui lui tira un imperceptible soupire. « Je ne suis pas sûre que je parviendrai à supporter cette horreur » fit-elle en désignant le jukebox d'où s'échappait l'ignoble bruit indéfinissable. « Je m'entraînerai pour ne plus te faire tomber, la prochaine fois. » Et avec un sourire, elle se baissa en une nouvelle et gracieuse courbette avant de s'éclipser.


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