Non pas que j'allais déjà me coucher, mais je préparais d'ores et déjà mon lit, oui, j'avais horreur qu'il soit froid et pis, il me fallait me poser, enfin. Assise, le dos contre le mur, j'avais en main un vieux cahier tout froissé qui sentait le renfermé, j'adorais cette odeur, une bonne grosse odeur de moisis, miam .. Sur mes genoux, je n'arrivais pas à le faire tenir, je maugréais. De ma main droite, je tentais de tracer au stylo bic jaune canari ds lettres qui formeraient les mots. Maux de mon esprit, journal de mes pensées. Je n'avais qu'une envie : mettre sur papier ce qui c'était passé récemment dans la maison, je n'avais pas envie d'oublier ces moments, j'avais peur de les effacer trop rapidement. En pleine concentration artistique, je n'entendis pas entrer une personne, que voulait-elle, que faisait elle là? Je n'en avais aucune idée et je m'en fichais, jusqu'à ce qu'elle m'adresse la parole, reprenant deux ou trois fois afin de capter mon attention. Je levais la tête, frottais mes yeux et demandais « Euh . quoi? » Je demandais donc, d'une façon des plus singulière, à mon interlocuteur, ce qu'il venait de dire