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LOVER'S LIFE CAGNOTTE: 2 000 € RELATIONS: PARTENAIRE: ELLIOT
| Sujet: she saw herself. she saw nothing for she is nothing ✗ 29/10 - 10h25 Lun 29 Oct 2012 - 17:09 | |
| W/ TRIS Je n’ai presque pas dormi de la nuit. Le prime m'a laissé un goût étrange dans la bouche, et j'avais erré quelques heures, avant de squatter le cinéma, que je ne m'attendais pas à trouver déjà occupé. J'avais fini par aller me coucher malgré tout, mais cela c'était avéré fort infructueux. Hagarde, je m’étais levée aux aurores, n’en pouvant plus de me battre contre Morphée, qui ne daignait m’accorder la seule chose que je désirais ardemment : le sommeil. J’avais bu un café, rapidement, histoire de ne pas sauter complètement le petit déjeuner. Telle une âme en peine, j’avais erré dans le village vide, sans but précis, sans pensée en tête. Et puis j’étais retournée à la salle de bain commune, une idée fixe en tête : je voulais me lisser les cheveux. Détruire mes boucles m’avait fait un bien fou. Ça avait un petit côté cathartique, pour ainsi dire. Les sentir ployer sous la force de mon poignet, sous la chaleur du lisseur, les contraindre à prendre une forme que je leur imposais, alors que j’avais vécu sous leur propre dictat si longtemps, ça avait quand même quelque chose de jouissif. Un sourire satisfait collé aux lèvres, j’avais alors longuement dévisagé mon reflet. Pas à la façon de Narcisse. Plus comme un rappel. Une concertation muette avec moi-même. Un échange de regard censé regonfler mon moral, et surtout mon ego, qui avait pris cher ces derniers temps. Et puis, vers dix heures, parce que je m’ennuie vraiment, je décide d’entreprendre de me maquiller. Grave erreur. Je n’ai jamais vraiment appris à le faire, et si le fard à paupière ça passe après, je ne peux pas dire la même chose de l’eye-liner. Catastrophée, je pousse un soupir plaintif en contemplant le résultat désastreux. Bon ; comment je m’enlève ça maintenant ? Et comment les filles font-elles pour en mettre sur leurs paupières sans en foutre partout ? Et le crayon noir, là, ça sert à quoi ? Dépassée et déphasée à la fois, je fouille un peu partout, même dans les affaires des autres, pour trouver un produit qui me permettra de réparer mes bêtises – puisque l’eau ne suffit pas, bien au contraire. Et puis, comble du malheur, j’entends la porte de la salle de bain qui s’ouvre et me fige net dans mon mouvement, pour pousser un soupir (de soulagement cette fois) quand j’aperçois le visage de Tris. « Tris… J’ai besoin d’aide. » je gémis lamentablement, me sentant un peu au paroxysme du pathétisme… |
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