WITH ARÈS
ASMAA
NIVEAU II

Habituellement, les seules fois où je met les pieds ici, sont lors des soirées organisée par Cupidon. Mais pour une fois, je voulais voir la salle dans son état normal, non décoré pour l'occasion et non occupé par toouuuuut les candidats réunis. Je m'arrêtais au milieu de cette pièce, immense, normalement dédié aux mariage. C'est beaaaaau les mariages ! J'en souriais même bêtement. Et puis je regardais la photo du Général De Gaule. Impressionnant et stoïque. Je reprenais la même position que lui, droite dans mes chaussures, enfin mes pantoufles que j'avais traîné dehors, les salissant à mort, super sérieuse. Quelque secondes, avant que mon oreille hyper sophistiqué n'entende un bruit arriver. Je tournais ma tête et, entre les deux portes légèrement ouverte et grâce à mon regard au super radar intégré, je repérais Arès, vers qui je fonçais immédiatement. Sans réfléchir, super heureuse, je fonçais ouai tel Bipbip avec Coyote à ses trousses. Non peut-être moins rapidement quand même, mais pas d'effusion de joie, d'affection, non, pas tout de... Non je rigole, je me collais immédiatement dans ses bras, le serrant aussi fort que je le pouvais, tandis qu'il avait à peine franchi la porte. « J'suis vraiment trop méga contente qu'on soit restés, tout les deux ! » Disais-je, d'une voix étouffée contre son torse. Je relevais les yeux vers lui, finalement, continuant : « J'aurai trop pas voulu que vous partiez, toi et ta chérie. Parce que je l'aime vraiment beaucoup ta chérie ! » Pas totalement au même titre que lui, mais j’appréciais vraiment Elliot. Vraiment beaucoup.

Je ne sais pas trop où aller. Là où mes jambes me mèneront, sans doute. Les journées se raccourcissent et j'ai l'impression qu'il fait déjà nuit. Il n'est pour tant que quinze heures, même pas. Je soupire en tirant sur la clope que je viens de me rouler. Mes doigts sont rougis par le froid. Par la bise. J'avise la Mairie non loin de moi afin de me réchauffer. Je suis sortis en pull et je me les caille. Ma clope se consume plus lentement que d'habitude j'ai l'impression. Ce foutu tabac se fou royalement de ma gueule. J'entre finalement dans la mairie à pas de loups, discrètement comme si le lieux en vaut la peine. Je pensais m'y trouver seul, et finalement, je me retrouve avec une Asmaa dans les bras. Elle a couru sur moi à une telle vitesse que je n'ai pas su l'éviter. « J'suis vraiment trop méga content aussi ! » Non, je ne me moque absolument pas. Un grand sourire naît sur mes lèvres. Je suis heureux d'être resté, je ne le cache pas. Au détriment de Tris. Mais quoiqu'il en soit, et même si ma partenaire n'est plus là, j'ai encore quelques personnes sur qui compter, comme Asmaa. J'aurais certainement déprimé de savoir qu'elle et Tris ne faisaient plus partie du jeu. Sa voix est chantante mais je me braque. Je relâche mon étreinte et j'affiche une moue des plus boudeuses. « C'est pas ma chérie.. » j'ai l'âge d'un collégien. Seulement je ne considère pas Elliot comme ma .. "chérie". Nous nous entendons extrêmement bien. Nous sommes en harmonie, en symbiose totale. Mais rien de tout cela n'est officiel. Et je ne sais pas si j'aurai la force d'officialiser le tout. Qu'adviendra-t-il de cette relation une fois l'aventure terminée ? « Mais je suis content de savoir que tu l'apprécies. » j'ajoute quand même. Parce que je sais qu'Elliot est très peu appréciée par certains et ça me fait peur.

Arès était là. Il m'en fallait peu pour aller me loger dans ses bras. J'étais obligée. Je me sentais toujours attirée en sa présence. Le savoir encore là, c'était magique. « J'suis vraiment trop méga content aussi ! » Je relevais mon regard vers lui, faisant une petite moue et plissant mes sourcils du genre « arrête de te moquer de moi », rapidement balayé par un large sourire. Même s'il se moquait un peu, je savais qu'il était vraiment content. Je le sais, je le sentais et son large sourire n'allait que dans ce sens. Ou en tout cas, je ne voyais pas pourquoi il changerait d'opinion sur moi en peu de temps : c'était peut-être un peu égoïste sans vraiment le vouloir, mais je me sentais aimée avec lui. Et puis sans vraiment m'en rendre compte, d'un seul coup, je me retrouvais détachée de lui. Oui sans le vouloir, parce que ce fut Arès qui défit notre étreinte. « C'est pas ma chérie.. » QUOI ? Je le regardais, dans une incompréhension totale... Pour finalement faire une petite moue. Pourquoi c'était pas sa chérie ? Je croyais les avoir vu se tenir la main... Et s'embrasser non ? Je veux dire, ils sont proches, j'ai pas rêvé tout de même ! « Tu ne l'aime pas? » Lui demandais-je d'une petite voix, limite enfantine, mais terriblement « inquiète ». Il s'était passé quelque chose ? Non vraiment, je ne comprenais pas sa façon de réagir si négative. Moi je les aimais bien à deux, vraiment et je ferais tout ce qui est dans mon pouvoir pour les réunir, s'il le fallait. Arès et Elliot, c'est la vie. « Mais je suis content de savoir que tu l'apprécies. » Je lâchais un timide sourire, mais je n'étais toujours pas très heureuse Oui je l'appréciais, pas autant que lui, mais tout de même. « Pourquoi je ne l'apprécierais pas ? Elle est toujours super gentille avec moi ! » Lâchais-je comme ça. Oui, moi je la voyais comme une jeune femme gentille et fascinante même. Elle m'intimidait un peu aussi, mais comme pas mal de personne ici. Par sa façon d'être et l'aura qu'elle dégage. « J'aimerais vraiment beaucoup être son amie ! » Je ne savais pas ce que j'étais pour elle, comme beaucoup de mon ici. Elliot au même titre que les autres, je l'aimais bien, mais comme seulement certains, j'aimerais m'en faire une amie !

Je ris parce qu'Asmaa est comme moi. On est complémentaire et on a tous les deux cette façon magique de mettre les pieds dans le plat. De dire la chose qu'il ne fallait pas et ce, avec le plus grand des sourires. Et Asmaa vient de sauter à pieds joints dans mon plat. Enfin, notre plat à Elliot et à moi. J'ai répliqué que ce n'est pas ma chérie parce que.. parce que ça ne l'est pas, tout simplement. Je ne pourrais pas expliquer ce qui nous unis. C'est fort, c'est intense et je m'y délecte volontiers mais c'est loin d'être de l'amour, je crois. Elle me regarde d'un air triste, sa voix est tremblotante, je grogne. Je n'aime pas m'expliquer, me justifier. Mais puisque c'est elle, je veux bien faire un effort. Un très gros effort. « Si.. Non.. ! Je sais pas. Je l'aime beaucoup, j'aime ce qu'on partage mais de là à dire que c'est de l'amour.. » Je laisse passer un long silence durant lequel je cherche mes mots. Ou pas. Ils sont tous trouvés, j'ai juste peur de les dire. Et que bouclette se foute de ma gueule. « J'ai jamais eu de chérie, j'ai jamais aimé personne. » A part mon frère mais ça, c'est une autre histoire et un autre genre d'amour. Ma tête s'est baissé, je suis un peu honteux. Je n'ai jamais aimé alors je me retrouve comme un con, à ne même pas savoir ce qu'est ce sentiment. Ce qu'on est sensé ressentir quand on l'éprouve. Cela dit, savoir qu'Asmaa l'apprécie me fait chaud au coeur. Elle est une des personnes qui compte le plus pour moi dans ce jeu hormis Raphaël et savoir qu'elle apprécie la fille pour qui j'ai des sentiments.. « Vous êtes adorables toutes les deux. » j'ai eu vent de quelques échanges entre elles, d'un brossage de cheveux, je crois. Quoiqu'il en soit, je suis bien content qu'elles s'apprécie. Je sais qu'Elliot n'est pas dans son assiettes ses derniers et temps et constater qu'elle peut quand même compter sur certains me tranquillise. « Tu l'es déjà je suis sûr, bouclette ! » je lui réponds dans un sourire tandis que m a main vient pincer tendrement sa joue métissée comme le ferait une grand-mère.. mais en moins violent. « Qu'est-ce que tu fiches là d'ailleurs ? » La mairie est morte quand il n'y a pas de soirée. Quelle idée de venir se terrer là.

Arès n'avait de compte à personne et encore moins avec moi... Après tout, il était libre d'aimer ou non Elliot, je n'avais rien à faire dans vos histoire... Même si les voir ensemble m'emplissait de joie, vraiment ! Je les aime beaucoup à deux et je ne pouvais me priver de le lui montrer, à défaut de le lui dire, par ma petite moue. « Si.. Non.. ! Je sais pas. Je l'aime beaucoup, j'aime ce qu'on partage mais de là à dire que c'est de l'amour.. » J'esquissais un sourire. C'était marrant de l'entendre dire ça. J'avais l'impression d'être pareil avec Malik : j'aimais beaucoup ce que nous partagions. Je ne pouvais que le comprendre et acquiescer. Peut-être que l'amour viendra avec le temps. Sur le coup, je ne m'étais pas vraiment rendu compte que parler de ça, le gênais vraiment. Ouai, je passais un peu à côté de ça avant qu'il ne me répond. « J'ai jamais eu de chérie, j'ai jamais aimé personne. » Ooooh c'est vrai ? Je sentais qu'il en avait carrément un complexe, ce qui me donnait une petite moue. Je ne voulais absolument pas le gêner en parlant de ça, loin de moi cette idée. « Et alors ? Tout peut arriver ! » Répondais-je malicieusement. Il fallait entendre par là que ce n'était pas bien grave, qu'il n'allait pas rester indéfiniment ainsi sans aimé quelqu'un. Regardez-moi, j'ai déjà aimé, garçons et filles, peut-être un peu trop parfois... Et pourtant j'ai toujours eu mon cerveau retourné dans ce genre de situation. Elliot était le cœur de notre conversation. « Vous êtes adorables toutes les deux. » Je souriais, heureuse de l'entendre dire ça. Oui, elle est totalement adorable, ce qui me poussait à vouloir devenir son amie. « Tu l'es déjà je suis sûr, bouclette ! » Les doigts d'Arès vinrent me pincer la joue, me décrochant au passage un rire, alors que je tournais mon visage amusé. Je ne savais pas vraiment ce que j'étais pour elle, le degré d'affection qu'elle portait. « En tout cas moi je l'aime assez pour qu'elle le soit ! » Oui totalement ! Je ne l'aimais pas au même niveau que lui, ou Malik ou ni même Wade, mais je l'amais bien, beaucoup... « Qu'est-ce que tu fiches là d'ailleurs ? » C'est vrai, qu'est-ce que j'étais venu faire là ? Il me posait pour tout dire une vraie colle... Ou pas tant que ça non. J'étais ici expressément pour voir la salle sans les fanfreluches, chichis et autres paillettes qui la couvre en tant normal lors des soirées. Pourtant ce n'était pas la première que réponse que je lui offrais. « Oh... Mon Kiki voulait voir le voir le village entièrement ! Alors je lui fais visiter... » Je mettais mes bras dans mon dos, avec un sourire innocent, comme tout ces gamins qui accusent les autres à leur place. En fait, je doutais que Malik se soit amusé à lui faire faire le tour du propriétaire, du coup je m'en chargeait. Avec toujours un large sourire, je courrais vers l'un des murs où j'avais posé mon petit sac à dos que je me trimbalais depuis un moment. J'en sortit alors Kiki, la petite peluche toute mignonne du même nom. « Regarde ! C'est Malik qui me l'a donné ! » Lui disais-je en m'approchant de nouveau vers lui, serrant la peluche contre moi. Je continuais finalement : « Et puis je me suis dis que, si j'étais partie hier, bah je serais passée à côté de pleins d'endroits ici, que je n'ai pas encore visité ! » Avouais-je avec une petite voix. C'est vrai. « Et toi hein, tu m'as suivis ? » Lui lançais-je en calquant ma main sur son torse.

Je le voyais bien : savoir que j'aimais Elliot le rendait heureux. Ahah, mais il en aurait douté ? Moi, qui est prête à faire des bisous à tout le monde ? Non je ne pouvais pas ne pas l'aimer et en plus, gentille comme elle l'était, je ne pouvais en venir qu'à l'apprécier que plus. Je comprenais pourquoi Arès s'était entiché d'elle, sans pour autant l'aimer encore, je sais, j'ai compris... Rapidement la conversation dévia sur moi et ma présence ici, question bien plus intéressante à développer. Je lui répondais le plus simplement du monde, alors, ne mentant même pas vraiment. J'avais bien Kiki et je le faisais découvrir les lieux un par un, mais de là à ce qu'il me l'ait dit vraiment. J'exagérais un poil, mais quand même... Arès se mettait à rire. Je lui souriais. « T'es pas toute seule dans ta tête. » C'était à mon tour de rire, alors qu'il cognait celle-ci de ses doigts. Si je n'étais pas seule dans ma tête ? C'était une bonne question, mais avec une réponse si facile : « Naaaaaaaon ! Non, tout va bien dans ma tête ! » Alors pour preuve, j'allais bien chercher le Kiki que Malik m'avait offert, ce que je ne manquais pas de lui dire. Erreur ! Bah oui, j'avais évité une première question de sa part en le concernant, mais je ne pourrais repousser ses interrogations plus longtemps. « Il est gentil Malik. Tu l'aimes beaucoup beaucoup, hein ? » Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Bien sûr il attendait un détail croustillant, de quoi se mettre sous la dent. Malheureusement je n'avais rien de tout ça à lui fournir et une réalité bien moins excitante. Je finissais par lui répondre. « Oui, beaucoup... En ami. » Évidemment. Ca allait de soit. Je pouvais bien l'aimer beaucoup, mais ne pas en être amoureuse. Regardez, j'aime le Nutella, mais je n'en suis pas am... Hm mauvais exemple... Enfin bref. Il pouvait ne pas me croire, mais tout ça ne dépassait pas le simple cadre d'une très grande amitié. Eeeeeeet oui... « En fait je cherchait un endroit où m'abriter parce qu'il fait froid mais on peut faire comme si je t'avais suivis, oui. » J'étais prête à éclater de rire, quand il me fit un regard pervers. Je fais instinctivement un pas en arrière, BAAAAAAAAAH, au cas où. « Arrêtes, tu fais peur ! » M'exclamais-je en postant Kiki devant moi. Genre, ça faisait un mec regardant de façon pervers un Kiki tout mignon... Oh le tableau de fou ! Je m'éloignais encore un peu plus. « Si tu continue de faire cette tête là, t'aura plus jamais de câlins... » Genre le chantage le plus nul de l'univers quoi !