On va dire que ça fait partie de la digestion, de faire le tour des maisons abandonnées du village. De trouver certaines portes condamnées et d'autres ouvertes sur des décombres. C'est fou ce que le temps et la météo peuvent dégrader des bâtisses aussi jolies. En fait, il y a un véritable écart entre la façade et ce que l'on peut trouver à l'intérieur. Je finis finalement par entrer dans l'une de ces maisons, qui sont, je l'imagine, chargées d'une histoire que je peux pas du tout comprendre. C'est donc avec un peu de culpabilité que je m'aventure entre ces murs et que je fouille. Je laisse la porte ouverte afin d'avoir la lumière du jour dans la pièce. Pour tout avouer, j'ai un peu peur que l'ampoule accrochée au plafond ne soit grillée ou hors d'état de marche depuis tout ce temps. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à comprendre pourquoi ce village est abandonné depuis si longtemps. Mais d'un autre côté, j'adore partir à la découverte de tous les bâtiments qu'il abrite. Alors c'est tout naturellement que j'ouvre les volets de cette maison après avoir mit plusieurs minutes à arriver jusqu'à la fenêtre. En plus de ça, je suis pas du tout dans une tenue pour ce genre d'exploration, puisque pour la première fois depuis deux semaines, je me suis autorisée à mettre une robe pendant la semaine. Et là, sincèrement, j'ai beau ne pas y faire attention d'habitude, ça m'énerve de risque de salir une jolie robe pareille. Une fois la fenêtre ouverte, les volets crochetés, je tente de retourner sur mes pas et ma jambe se bute contre un buffet. Je me retiens de lâcher un cri et me contente de me frayer un passage pour aller m'asseoir sur la table de la salle à manger histoire de voir les dégâts. Je n'ai pas dû me faire bien mal, mais j'aime bien avec la certitude que je n'aurai pas un bleu trop énormissime pendant deux semaines. Et pour le coup, le fait que la table soit pleine de poussière ne me dérange pas le moins du monde, je me hisse comme je peux et étend ma jambe pour voir. Ah ouais, pas mal quand même, c'est bien rouge.
spéciale dédicace à Claudie (.o'wee) sans qui j'aurai pas de titre pour ce rp et sans qui j'aurai pas pu l'écrire, so. MERCI MONAMOUR ♥

Moi cet espèce de secret m'obnubile. J'ai envie de le découvrir et je me rends chaque semaine dans ces foutues maisons pour essayer de le découvrir, en vain. On pourra donc dire que je suis borné. J'ai un sandwich dans une main, une clope dans l'autre et je marche jusqu'à l'entrée d'une des maisons où j'entends comme un cris étouffé. J'hausse les épaules et je termine calmement ma clope. Peut-être une souris ou une merde dans le genre. Et je déteste les souris donc, autant rester dehors. Je jette mon mégot dans un cendrier près de là, je croque un bout de mon sandwich au nutella, - à 13 heures, normal - et j'entre. Je n'ai pas le temps de faire le tour des lieux que je tombe sur Liv, assise sur une table dont l'hygiène est des plus douteuses en train de regarder son genoux. J'arque un sourcil. Je crois ne l'avoir jamais vu en robe en dehors des primes et ça lui va plutôt bien. Un sourire amusé au bout des lèvres je m'approche. « Tu veux un bisous magique ? » je lui demande l'air taquin juste après m'être barbouillé la bouche de chocolat. Je m'assieds près d'elle et j'observe sa blessure de guerre avec une grimace. Et comme si je m'adressais à une enfant.. « Va falloir couper la jambe, hein. » C'est ridicule. Puis j'ai pas d'autres mots en tête de toute manière. A part peut-être quelques-uns, m'ais je n'ose pas les dire. Déjà que notre première rencontre s'est résumée à un baiser des plus furtifs et violents.. Mais bon, je tente quand même. « T'es jolie, en robe. » Non pas qu'elle ne soit pas jolie en pantalon, hein. Mais les robes lui vont bien. Enfin, j'espère qu'elle ne le prendra pas comme je viens de le penser. Je lèche le tour de ma bouche afin d'enlever le nutella que j'y ai déposé et je croque une nouvelle fois dans le morceau de pain avant de lui en proposer, en silence, parce que j'ai la bouche pleine.

Faut dire que ça fait mal... Bon, c'est normal, on se prend pas un buffet aussi vieux et massif dans le genou sans ressentir la douleur qui va avec. C'est pas tant la douleur qui m'ennuie, c'est plus ce qu'il va se passer après. Je sens déjà le prime venir et les critiques qui vont avec. Tant pis, je ferai avec. Lorsque j'entend le bruit de craquement émit par le vieux parquet sous les pas d'une tierce personne, j'arrête ma contemplation et mon regard se dirige naturellement vers la source de ce bruit. Arès finit par apparaître et s'approche. Un sourire s'étend sur mes lèvres alors que celui-ci me demande : « Tu veux un bisous magique ? » Je souris d'autant plus. « J'avoue que c'est tentant... » Il s'assoit, je tourne la tête vers lui et mon sourire amusé ne se décolle pas de mes lèvres. Encore plus lorsque je vois sa grimace lorsqu'il regarde mon genou. « Va falloir couper la jambe, hein. » Je me retiens d'éclater de rire et prend un air embêté, je bouge ma tête, genre je réfléchis. « Je ne crois pas que ce soit envisageable, docteur... » Je marque une pause avant de m'expliquer. « Vous comprenez... j'ai un travail qui nécessite beaucoup de marche, c'est très fatiguant. Et puis, les bêtes ont besoin de moi pour aller jusque dans les prairies, alors... il faut que vous trouviez une autre solution. Quitte à marcher avec une canne pour le restant de mes jours, comme Dr. House... D'ailleurs, peut-être que le bisou magique ferait des miracles ! » Je ris, je n'arrive plus à garder mon sérieux. « T'es jolie, en robe. » dit-il. Oh, c'est mignon... Je me suis calmée et le sourire qui s'affiche sur mon visage est rehaussé par mes pommettes qui deviennent rouge. « C'est gentil... Merci. » dis-je timidement avant qu'il ne me tende son sandwich au Nutella dans lequel je mords. « Merci, c'est un bon remontant, je crois. » dis-je tout en lui rendant.

Depuis que mes pieds m'ont mené jusqu'à Liv, mon sourire ne s'efface pas. J'ai beau ne pas connaître très bien cette jeune femme, je ne peux m'empêcher de l'apprécier. Je m'assieds près d'elle et inspecte sa jambe avec une grande concentration, tintée d'un poil d'ironie. J'embrasse tendrement sa joue. Eh, je ne vais pas embrasser son genou c'est un peu.. bizarre et surement déplacé. Quoique j'avoue craindre qu'un simple baiser sur sa joue ne la gêne. Après tout, Liv est une inconnue. Je sais simplement d'elle que ses lèvres ont un goût de framboise, que son rire est chantant et qu'elle s'est jouer au billard comme une pro. Ou tout du moins, bien mieux que moi, ce qui en soi n'est pas difficile. « Non.. t'es sérieusement bergère Liv ? » Pour le coup, j'ai peur qu'elle ne se joue pas de moi et que son mode de vie soit réellement celui qu'elle me décrit. Je serais alors intéresser de savoir comment d'organise sa vie. Moi qui me vante pourtant d'avoir déjà tout vu ou presque, je suis bluffé. Enfin, j'envisage quand même aisément la possibilité qu'elle ne se moque. « Douterais-tu de mes bisous ? » je lui demande, en m'efforçant de paraître outré. Elle doute de la capacité de mes lèvres à la guérir, je feins d'être profondément choqué. Je n'aurais peut-être pas dû lui dire qu'elle était jolie, finalement. Ses joues s'empourprent et finalement, je ne regrette plus rien. Elle est adorable alors, je souris. Et je lui offre un bout de mon sandwich. Pour panser la douleur du choc et aussi pour sa nomination. Sa première si je ne m'abuse. Certainement la plus stressante. Celle que j'ai subis la semaine dernière l'était, en tout cas. « Moi je te soutiens, en tout cas. » Mauvaise entrée en matière, elle ne sait probablement même pas de quoi je parle. Je la couve du regard et je croque dans mon sandwich. Au moins, la bouche pleine, je me tais.

Finalement, j'ai mon bisou magique. Pas sur le genou, mais sur la joue. Je trouve ça juste... trop mignon. Un sourire d'autant plus large s'étend sur mes lèvres. J'ai subitement l'impression de retomber en enfance et c'est juste.... marrant et cool à la fois. Et puis je me mets à faire un petit discours sur mon métier, pourquoi on ne peut pas me couper la jambe sans que je conteste. Et puis finalement, quand je me tais enfin, je le regarde alors qu'il a l'air légèrement décontenancé. Je fronce un peu les sourcils pendant que celui-ci demande : « Non.. t'es sérieusement bergère Liv ? » J'hésite quelques secondes... Ca pose problème ? Je sais pas...? « Oui, je suis bergère... Depuis... trop longtemps pour savoir quand exactement en fait, j'ai toujours fait ça. » Je marque une pose et avec un air interrogateur, je demande : « C'est si étonnant ? ». J'ai l'impression de le porter sur moi en fait, comme une espèce de flèche clignotante de mille feux avec marqué "JE SUIS UNE BERGERE" en gros. Apparemment, je m'étais fait une mauvaise idée de moi-même et je ne suis pas si repérable que ça. Et puis finalement, il me demande si je doute de ses bisous magiques avec un air outré qui me fait réagir. « Non ! Jamais... J'me sens déjà mieux, j'suis sûre que je pourrai courir dans les champs maintenant que tu m'as administré ton traitement ! » Il sourit et je le regarde, sans savoir quoi dire. Je sais que je suis toute rouge, parce que quand on me dit que je suis jolie - autant dire que ça m'est pas arrivé souvent, je finis toujours par rougir. Je suppose que c'est naturel, mais j'ai l'impression que ça arrive qu'à moi, des fois. Et je me sens bête de rougir comme ça... « Moi je te soutiens, en tout cas. » Je souris, et je le regarde mordre dans son sandwich avant de répondre. « C'est gentil ! Mais tu sais, je vais m'en sortir, c'est pas comme si c'était ouvert et que y'avait plein de sang partout. » D'ailleurs, je pense qu'il aurait fallut plus qu'un bisou magique pour ce genre de blessure. Je suis du genre à beaucoup saigner, j'ai d'ailleurs toujours peur de me couper à cause de ça.