Rafael s'était couché aux côtés de sa nouvelle partenaire Chloe et il se demandait encore comment il avait pu résister à la tentation. Chloe n'avait pas l'air farouche et il était presque évident que ce ne serait plus qu'une question de temps avant qu'ils ne prennent possession de la demoiselle. S'il le souhaitait bien sûr et en ce moment, il changeait d'idées comme de partenaires, ce qui n'était pas des plus pratiques. Toujours est-il qu'il se leva tôt ce matin là et dans un coup de vent, il la laissait là, seule. Rafael se rendit alors sous la douche, avant de passer par la cuisine, de faire un tour ici et là, il observa un long moment l'énigme du salon, s'aidant de quelques livres de la bibliothèque. Cette énigme ne lui résisterait pas. Comme personne, d'ailleurs. Et puis, las de cette recherche, il alla manger ce qu'on avait préparé avant de monter à l'étage. Il passa un instant devant la Chambre dite "Royale". Foutaises, il n'y avait de royal que le nom. Le garçon se posa un instant sur l'embrasure de la chambre et y observa l'ancienne habitante qui rangeait ses affaires. Il n'eut pas le temps de la détailler du regard que déjà elle lui faisait face et lui adressait la parole. « Je n'observe que les jolies filles... » Il l'observa un très court instant et reprit : « J'étais donc là par hasard. » Continua-t-il, amusé. Sans plus attendre, le garçon se rendit près du lit et contre toute attente il s'y allongea. « Mais, dans les moments de pénuries, on ne joue plus au difficile, n'est-ce pas ? »

Rafael. C’était son nom, cela venait de lui revenir, tandis qu’il tentait vaguement de lui faire croire qu’elle n’était pas jolie. Même si Betty n’était pas vantarde, elle se trouvait jolie depuis longtemps déjà, qu’importait ce que les autres en pensaient. Elle haussa donc simplement les épaules aux paroles du candidat. La suite par contre..elle ne s’y attendait pas. Il entra et s’allongea sur le lit, comme s’il était chez lui. Nan mais, wtf ? « Tu te crois où là ? Chez mémé ? » Bon, encore heureux qu’il avait pris le côté d’Alcéo. Raison de plus pour faire ce qu’elle allait faire. Elle s’approcha du lit, prit la bouteille d’eau fraiche posée sur la table de chevet, l’ouvrit, puis versa une partie du contenus sur l’entre jambe du jeune homme. « Oups. Je croyais que tu disais que tu avais soif..J'ai du me tromper de trou..Enfin mauvais côté quoi ! » Elle se mit à rire, sachant qu'elle racontait n'importe quoi, et s’éloignant soigneusement du lit, gardant la bouteille dans sa main au cas où.

Betty était toujours en vie. Un miracle sans doute ! Peut-être que Rafael n’était pas si atroce que cela finalement ? Pourtant ses yeux perçants semblaient être capable d’assumer beaucoup de choses. Il s’excusa de l’avoir appeler Jayne, mais Betty n’y crut pas un seul instant, levant simplement les yeux au ciel, moitié amusée, moitié exaspérée. Tant pis, elle lui arracherait la langue la prochaine fois. Toucher pour vérifier ? Mais quel pervers ! (a) Betty se contenta de rire à sa remarque, tandis qu’il s’approchait, presque innocent, lui prenant finalement la bouteille avant de verser de l’eau sur son haut. L’enfoiré. C’était froid c’te truc ! Betty eut un mouvement de recul, la bouche ouverte de surprise, puis se reprenant, elle se mit à rire en regardant sa poitrine. « C’est pas nouveau, j’ai jamais eu une grosse poitrine, mais c’est loin d’être un complexe. Ça casse l’image de la belle blonde à la grosse poitrine. » Relevant ses yeux vers Rafael, elle afficha un sourire, lui montrant que cela ne la touchait absolument pas. Il était clair qu’elle avait une micro poitrine, mais cela ne l’avait jamais vraiment dérangé.

Rafael observa le tissu mouillé s’accrocher à la peau de Betty-Jayne tandis que celle-ci se recula un peu de lui. Elle se mit finalement à rire, Rafael se contenta de la regarder rire, c’en était bien assez pour lui. Il lui parla alors de son fantasme de tout temps : une belle blonde avec une grosse poitrine. Souriant légèrement, il enchaina. « Oui enfin, il ne suffit pas d’être blonde pour être belle. » Dit-il en haussant les épaules avant d’observer l’état de son jeans. Ça l’embêtait franchement ce qu’elle venait de lui faire, c’était juste insupportable. « Bon, je vais devoir aller me changer maintenant. » Répondit-il finalement, plus préoccupé par ses vêtements que par ce qui l’entourait. « Tu devrais en faire autant, tu vas tomber malade. » Ce n’est pas qu’il se préoccupait grandement de l’état de santé de l’ancienne candidate, mais tout de même, il n’était pas venu ici pour rendre les gens malades.

Oh le pauvre espagnol semblait pas content du tout de son jean mouillé. En même temps ça lui donnait l’air d’un gosse qui s’est pissé dessus, donc bon (a) Betty se mit à rire en l’entendant qu’il devait aller se changer. « Oh mais non t’es parfait comme ça ! » Elle lui fit un clin d’œil avant de lui montrer la porte de sa chambre, hochant la tête à ce qu’il disait. « Toutafaaay, malade, changer tout çaaa, barre toi d’ici donc que je me change ! » Elle se remit à rire, puis le poussa gentiment vers la sortie, refermant ensuite la porte de la chambre. Qu’il était collant cet espagnol, pire que son t-shirt tout mouillé ! Ou pas. De toute façon, Betty, elle, ne se permettrait jamais d'entrer dans l'un des deux autres chambre, alors il lui semblait irrespectueux que certains candidats viennent loger ici, alors que c'était pri-vé.