Le prime est terminé depuis plusieurs heures je suis resté un petit moment avec Rapahel pour le féliciter d'abord et puis on a discuté un peu avant de quitter le plateau poussé la sortie par les techniciens qui voulaient sans doute rentrer chez eux. Je n'ai pas vu Callan partir, il veut parler de mon secret sans doute de l'avenir aussi, sûrement. Je ne pas inquiète à l'idée de le voir s'éloigner ça va me faire un vide ma changera mais je m'y habituerais avec le temps et je l'oublierais sûrement. Mais d'un autre côté je ne me vois pas finir ma vie seule sans lui a mes côtés parce que c'est de cette façon que les choses étaient prévues. Je ne l'ai pas vraiment cherché ce soir la mais je l'ai trouvé dans la salle de bain, seul assis sur le carrelage une bouteille de whisky dans une main et un verre dans l'autre. « Tu vas te remettre à à boire ? » Je soupire, j'aimerais bien qu'il me tienne au courant pour anticiper et puis lorsqu'il boit il m'attire moins, il sent mauvais et je n'aime pas cette facette de sa personnalité. Je me déleste dèmes talons mes YSL que je dépose sur le sol. Je l'observe un instant en silence, je pense que je devrais ressentir de la peine si je le pouvais percé qu'il est mal, plus mal encore que durant le prime. Je m'y attendais. « Je suis la de quoi veux tu qu'on parle ? » je sais qu'il veut parler de mon secret et de ses conséquences néanmoins je ne sais pas quelle partie il veut aborder en premier lieu. « Sintu veux des excuses ne t'attends pas a ce que je sois sincère. » parce que je ne suis pas du tout désolée. Je me retourne et fais face au miroir, j'attrape ma brosse a cheveux que je passe dans ma crinière afin d'ôter l'excédent de laque que j'ai mis ce soir. Je peux voir si reflet dans le miroir, je ne le quitte pas es yeux un seul instant.

Je ne suis pas sûr de savoir où j'en suis dans ma relation avec Candace. Je sais que je suis amoureux d'elle, mes sentiments n'ont pas changé par rapport à la révélation de son secret. Je le savais mais l'apprendre de cette manière je crois que j'ai du mal à l'encaisser. Et je pense que c'est pour cette raison que je suis à ce point perturbé. Je suis partagé entre le fait de lui reprocher de me l'avoir caché et le fait de ne plus pouvoir vivre avec cette révélation. C'est facile de faire abstraction lorsqu'on est pas supposé le savoir mais vivre en sachant que la femme qu'on aime le plus au monde ne nous aime pas c'est délicat. J'ai passé le reste du prime avec elle, je l'ai même félicité lorsqu'elle a atteint la finale, j'espère qu'elle la remportera d'ailleurs pourtant, lorsque Alix a annoncé la fin je suis parti presque comme un voleur. J'avais à nouveau besoin d'air, j'ai eu besoin de faire le point. J'ai la sensation que ma vie, notre vie m'échappe. Je suis passé par le bistrot j'y ai pris une bouteille d'un bon whiskey irlandais, pour ainsi dire le meilleur et un verre puis je me suis posé dans la salle de bain. A cette heure-ci personne ne s'y rendra, de toute façon il n'y a plus personne ou presque. Je m'assieds à même le sol contre le mur du fond, face à la porte d'entrée. Et je ne reste malheureusement pas seul. Candace entre. Je m'y attendais plus ou moins. Elle m'interroge aussitôt. « Non. » Je suis sec et froid, comme je l'ai jamais été au final. Surtout pas avec elle. Elle enlève ses chaussures, je ne la quitte pas des yeux, elle est la même. Elle a toujours été comme ça et ça aurait dû me sauter aux yeux, paradoxalement c'est de cette manière que je l'aime. « Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi as-tu accepté de m'épouser alors que tu sais que tu serais incapable de m'aimer ? Pourquoi moi ? » Toutes ces questions se bousculent dans ma tête, j'aimerais avoir la réponse, j'aimerais qu'elle m'aide à y voir plus clair mais en même temps j'ai peur de les entendre et de souffrir encore un peu plus. Je soupire lorsqu'elle me parle d'excuse. « Non, Candace j'aimerais que tu sois un peu honnête avec moi pour une fois... Je m'en fiche de tes excuses bidons que tu ne penses pas. Je m'en fous tu ne comprends pas ? » Je suis en colère, je suis vexé, elle m'a piqué dans mon orgueil. Elle m'a blessé.

Il ne va pas se remettre à boire, il est catégorique, froid, son regard est dur. Je ne m'en formalise pas. J'ai l'impression de voir mon propre reflet, je m'en moque totalement. Peut être qu'au temps normal je me serais directement installée à ses côtés, je l'aurais embrassé et câliné. Pas ce soir, il n'est pas d'humeur alors je m'attaque à mon petit rituel. J'ôte mes talons en premier lieu, je me brosse les cheveux. Il m'interroge, sa voix est teinté par la colère. Ses yeux sont rougis par la colère, il est au bord de l'implosion pourtant je garde le silence. Je l'observe à travers le miroir et dépose ma brosse à cheveux sur le lavabo. Je dégrafe ma robe et la laisse glisser sur le sol alors que je me retrouve en sous-vêtement devant lui. Il a l'habitude. Je ne réponds toujours pas, je préfère continuer mon rituel, je me dirige vers le dressing quittant la salle de bain une seconde. Je récupère l'une de ses chemises que j'enfile après avoir retiré mon soutien gorge que j'a placé dans sa corbeille de linge sale et puis je reviens. Je m'appuie contre le rebord du lavabo. « La première fois que je t'ai vu. La toute première fois que j'ai posé mes yeux sur toi j'ai eu envie que tu me possèdes. Je pense que c'est l'interdit qui m'a excité. L'impossibilité de te toucher m'a rendu folle. J'ai appris à te connaître, j'ai voulu à tout prix te faire sortir de cet endroit même si je ne pouvais pas le faire seule. Je voulais que tu sortes, je voulais te toucher. Je te désirais avant même pouvoir te toucher. » Je me mords la lèvre inférieure en repensant à ces moments où la frustration était immense. « Tu es sorti, et on a fait l'amour, je me suis sentie défaillir pour la première fois de ma vie. Je ne pensais qu'à tes mains sur moi, en permanence. Tes lèvres sur ma peau... » Je marque une nouvelle pause et me rapproche de lui. Je me place devant lui, je m'accroupie devant lui. Mes yeux s'accrochent au siens. « Je ne t'aime pas, je ne ressens pas ce que toi tu peux ressentir pour moi, mais je te désire, je te désire à chaque instant, et pas seulement. Je ne me l'explique pas, c'est comme ça. C'est toi, et personne d'autre de la même manière que tu m'aimes moi et personne d'autres. On est pas si différent que ça toi et moi, notre cerveau ne fonctionne pas de la même manière. » Je soupire. Je ne suis pas sûr qu'il puisse comprendre. Je ne comprends pas moi même ce qui m'a poussé vers lui. « Est-ce que tu penses que tu m'aurais épousé si je t'avais dit que j'étais psychopathe et que je ne serais jamais capable de t'aimer ? Non je ne pense pas. J'ai voulu plus tard, mais c'était trop tard justement. On était marié, tu étais heureux, notre vie me convenait. Tu m'apportes tout ce dont j'ai besoin, pourquoi j'aurais pris le risque de tout gâcher ? Je suis égoïste Callan, tu sembles l'oublier. Mais s'il y a bien une chose que tu ne peux pas me reprocher c'est que je n'ai jamais fait semblant avec toi. Je me suis toujours montré telle que je suis réellement. Tu es tombée amoureux de la vraie Candace et si ça te fait peur, j'y peux rien. Parce qu'au fond tu es comme moi mon amour. » Je suis froide et mon ton est neutre pourtant ma voix est cassante, je suis tranchante. Finalement je file m'asseoir sur le rebord de la baignoire, m'éloignant de lui par conséquent.

J'explose, je vide mon sac et elle reste silencieuse, elle en va même jusqu'à m'ignorer. C'est au moins l'impression qu'elle donne puisqu'elle ne se préoccupe pas de moi. Elle quitte même la pièce à un moment. Je me demande si elle va même revenir. Pendant ce temps je vide mon verre d'une seule traite et m'en sers un nouveau, j'ai besoin d'un peu de courage. Elle revient finalement et se place devant les lavabos, très loin de moi. Ce n'est pas plus mal finalement. Je soutiens son regard lorsqu'elle s'adresse à moi. Je ne comprends pas immédiatement où elle veut en venir. Ses mots me vont pourtant droit au coeur. Je me surprends à penser à cette première fois où je l'ai vu. Elle portait un tailleur qui lui donnait l'air d'être beaucoup plus âgé qu'elle ne l'était en réalité, ses cheveux étaient tiré en arrière. Elle portait ce petit attaché case qui contenait les informations que son père détenait à mon sujet. Son père était là lui aussi, mais à vrai dire je ne me souviens l'avoir regardé seulement lorsqu'il m'a adressé la parole lorsque j'ai réussi à détacher mon regard de sa fille. J'ai immédiatement été attiré vers elle. Sa beauté, sa prestance, sa détermination. Elle n'a pas beaucoup pris la parole ce jour là mais lorsqu'elle l'a fait, elle avait cette rage qui la caractérise dans son travail. Je crois que je suis tombé amoureux d'elle ce jour là. Aussi étrange que cela puisse paraître. Un véritable coup de foudre. Un coup de foudre à sens unique. Je l'écoute, elle parle, se rapproche de moi. Je ne bronche pas, je reste silencieux. Elle reprend la parole, elle m'explique à quel point elle est égoïste, je le sais. Je l'ai toujours su mais ça ne m'a jamais dérangé. Elle se lève et se pose sur le rebord de la baignoire. Je vide à nouveau mon verre et le pose sur le sol. Je me lève et la rejoins. « Tu sais que tes désirs ressemblent énormément à ce que nous être humains appelons l'amour ma chérie ? » Je suis sarcastique. Très sarcastique mais j'y crois dur comme fer. Je caresse sa joue et me mets à rire. C'est nerveux, j'ai l'impression de devenir dingue. L'alcool que j'ai ingurgité n'aide sans doute pas. « Tu sais ce qui est le plus drôle dans l'histoire ? C'est que je te t'envie en ce moment, toi qui n'est incapable de rien sentir parce que j'ai mal, terriblement mal. Et malgré ce mensonge, malgré tout ça, je suis incapable de t'en vouloir parce que je t'aime à en crever. Tu ne trouves pas ça ironique ? » Malgré tout, malgré les mises en garde de son frère, j'ai toujours espéré qu'il se trompait qu'elle ressentait la même chose pour moi, qu'elle n'était peut être pas parfaite mais qu'elle ne pourrait pas me faire mal, elle m'a prouvé le contraire dans cette aventure en couchant avec William. Ça aurait dû me mettre sur la voie. Je passe ma main dans ses cheveux et approche mon visage du sien. « Qu'est ce qui te dit que je n'aurais pas mis les voiles après la révélation de ce secret ? Je ne le ferais pas, mais comment pouvais-tu être si sûre de ne rien gâcher ? » Je souffle contre ses lèvres avant de finalement l'embrasser. Je ne peux pas m'en empêcher parce que c'est ma femme et que je l'aime.