Quand on y réfléchit bien, c’est assez spectaculaire d’être ici. D’habitude, nous, les candidats, sommes à l’extérieur, derrière la télé et non pas à l’intérieur. Et.. c’est étrange. C’est comme si on avait franchit un cap, comme si on était sur la route de la célébrité. Personnellement je ne cherche pas forcément à être célèbre, mais bon, si un jour, par le plus grand des hasards je le deviens, eh bien tant mieux. Je ne me plaindrai pas, voyez-vous. Même si ce n’est pas ce que je recherche avant tout, c’est un plus dirons nous. Soit. Je suis donc là, dans le jardin, j’attends. J’observe. Les gens et le lieu. C’est très beau. Les candidats, eux, ont l’air pour la plupart sympathiques. Je mets cependant une réserve sur les filles parce que nous savons tous comment sont les filles, n’est-ce pas. Surtout entre elles. Il est clair que si je devais me rapprocher de quelqu’un en premier ce ne serait certainement pas elles. Eh oui, j’ai souvent tendance de plus trainer avec des garçons qu’avec des filles, c’est comme ça, c’est la vie. Je me prends souvent des insultes du genre « pute » ou « fille facile » mais je passe outre car je ne fais que trainer avec eux. C’est pas de ma faute si toutes les filles que je connais à l’extérieur du jeu sont de véritables conasses. Désolée pour le mot, mais c’est la vérité. Soit. Mon nouveau partenaire, Melchior, le beau gosse, en gros, m’avait tendu son bras que j’avais tout de suite accepté. Il est normal qu’il soit la première personne à qui j’adresse la parole, avec qui je traine. Et avec qui je visite le nid, accessoirement. Car c’est dans ses plans, au jeune homme. Et ça ne me dérange pas, après tout, ce sera une bonne chose de faite, n’est-ce pas ? Une fois toutes les pièces – ou presque – visitées, nous finissons par arriver dans notre chambre. « Chambre numéro deux » si ce n’est pas magnifique. Ce sera donc là que nous allons dormir. J’aime assez l’ambiance, tout est clair sans être froid. La voix de mon camarade de lit se fait entendre et me demande mon avis. « J’adore la neige. Je trouve ça beau ! Enfin jusqu’à ce qu’un chien pisse dessus.. » rien que la couleur.. burk ! Enfin soit. Ce n’était peut-être pas ce qu’il voulait entendre mais je suis bizarre alors il faudra qu’il s’habitue. Je souris. Il me pose encore d’autres questions. Ce que je pense de lui ? Eh bien.. « Hm, j’ai pas trop réfléchit aux autres, je faisais surtout attention à ne pas tomber, vois-tu. Quant à toi, non, je ne suis pas satisfaite. Je te hais déjà. » je fais un mini suspens. Qui ne marche pas, parce que ce n’est pas dramatique. « Oui je blague. Évidemment que je suis satisfaite, tu es tellement beau que la vie doit être si facile pour toi. » on va croire que je le drague, mais pas du tout. Il me met déjà à l’aise, à vrai dire. Il a l’air posé, gentil, simple. Il a l’air d’être moi au masculin. J’aime. Il s’excuse, je souris. Je n’aime pas trop qu’on me pose des questions, mais elles ne sont pas personnelles et puis, c’est mon partenaire. Il a le droit. Il va s’asseoir, pendant ce temps je regarde la chambre d’un peu plus près. Elle est vraiment très spacieuse, très belle. Sa prochaine question me fait vriller mon regard sur lui. « Je suis droitière. Mais si tu veux tout savoir j’arrive à écrire mon prénom de la main gauche... tu es impressionné je le sais.. » c’est une approche comme une autre non ? Bref. Je me joins à ses côtés sur le lit, et puis me laisse tomber en arrière pour finir allongée. Ca fait du bien d’être dans une autre position que debout, parce que c’est un peu ce que j’ai fait ces dernières heures. « On va bien se plaire ici, je le sens. » je suis pressée d’être demain, pour voir comment tout cela se forme. Ouais.