La nuit fut très courte, comme toutes les nuits suivants le prime. C'était vraiment très difficile pour moi de s'habituer à ce rythme, je devrais peut-être reprendre mes habitudes, c'est-à-dire se rendre dans ma chambre à vingt-deux heures tapantes pour me réveiller neuf ou dix heures après, ce serait nettement mieux. Je me suis seulement contentée de six heures de sommeil, ce n'était pas grand-chose pour moi, ce n'était quasiment rien, d'ailleurs. C'était donc sans surprise que je me levais avec la tête dans le cul. À peine le pied posé sur le sol, je me dirigeais vers le dressing afin de choisir une tenue confortable à mettre pour aujourd'hui. Étant à moitié endormie, je me dirigeais vers le mauvais dressing, celui de Mado, pour être plus précise, j'allais sérieusement avoir des problèmes, tiens. Je ne savais pas pour quelle raison, mais cette femme m'effrayait quelque peu, cela était certainement dû à son fort caractère, je n'avais pas l'habitude d'être avec ce genre de personne, c'était sûrement pour cette raison. Sur le coup, je n'y pensais pas vraiment, enfin, c'était avant de faire tomber la totalité de ses vêtements et c'est après ce renversement que je me rendis compte que ce n'étaient pas mes vêtements. Le prénom de Mado était inscrit sur le haut de son dressing « Je vais me faire massacrer. » C'était le moins que je puisse dire. Je me trompais peut-être sur son compte à la jolie Mado, elle n'était peut-être pas si froide que ça, mais bon, je ne me faisais pas d'illusion, non plus. Je me tournais afin de vérifier si je me retrouvais seule dans cette situation et je fus forcée de constater que non, un jeune homme m'observait. Israel, si je me souvenais bien. « Non, attend, je vais t'expliquer, j'étais un peu endormie et je me suis trompée de vêtements et sans faire exprès, j'ai fait tomber ceux de Mado. » En espérant que la phrase était bien formulée. Ce fit un réflexe de me justifier et puis ce dernier était peut-être le partenaire de la jeune femme, je ne me souvenais plus de sa tête, pour être exact. Comment allait-il réagir ? Allait-il rapporter ? Allait-il s'en foutre ?

Je pouvais être tête en l'air de temps en temps, comment pouvais-je confondre mes vêtements avec ceux de Mado ? Nous étions complètement différentes. À la vue de ses vêtements, la jeune femme avait l'air moins coincée, robes courtes, shorts, voilà ce qui composait le dressing de cette dernière. Avant de les ranger, je prenais soin de ne pas écraser ses vêtements, de les abîmer ou même de les froisser, disons que j'avais peur des conséquences venant de l'une des fortes têtes de cette troisième saison de Fake Lover. En plein pliage de vêtements, je me rendis compte que je n'étais pas la seule à vivre cette action, je ne perdis pas de temps afin de me justifier et heureusement pour moi, la réponse du jeune homme fit très rassurante. « Rassure-toi, je n'ai pas songé une seule seconde à lui dire. » Un soupire de soulagement ce fit entendre de ma part. « Merci à toi. » La moindre des choses était de le remercier, c'était tout à fait normal de sa part, mais cela n'allait rien changer, me connaissant, j'allais sûrement avouer cet incident à Mado un de ces jours, je prenais tout avec importance, disons que c'était l'équivalent d'un crime pour moi et une faute avouée était à moitié pardonnée, voici comment je voyais les choses. « Laisse-moi t'aider, attends. » Décidément, il était l'homme parfait de la situation, certaines personnes se seront contentés de ne rien faire et me laisser ranger. « Merci. » Oui, encore, cela commence à faire beaucoup, non ? Bref. En compagnie du jeune homme, je rangeais les vêtements de Mado tout en prenant soin de bien les plier comme ma mère me l'avait appris. Bon, ce n'était peut-être pas à la même place que la dernière fois, mais l'importance était les vêtements rangés. « Quel est ton prénom ? Je suis confus, je ne crois pas le connaître. » Oh, cela ne m'étonnait pas, il était vraiment très difficile de me souvenir de moi, je ne faisais pas grand-chose dans ce nid. « Diana. » Je ne retournais pas la question à ce dernier puisque je le connaissais, bon dès la deuxième semaine, le prénom de tous les candidats étaient stockés dans un petit coin de mon cerveau.