Si pour beaucoup la lessive est une corvée, pour moi elle est un bon moyen de détente. Le bruit des machines, je le trouve apaisant, c'est bizarre, mais c'est ainsi. Le bruit des machines m'apaise. Alors c'est avec plaisir que je descends avec mon panier à la main, mon livre de Stieg Larsson dans le panier pour m'occuper l'esprit un temps. Il y a bien mieux comme roman mais moi je l'aime ce livre alors je le lis et le relis. Je pénètre dans le cellier vide, tant mieux. De toute façon c'est bien plus souvent un lieu de passage qu'un lieu où se plait à rester, c'est froid, austère un peu comme moi parfois. Je trie mon linge, deux tournées seront nécessaire, j'en fourre une dans le tambour du lave-linge, la plus foncée d'abord, je mets la lessive, l'assouplissant parce que je ne fais jamais de lessive sans assouplissant. Celui-ci me le japon. L'odeur est exquise. Je lance le programme puis je m'assieds sur la machine, en tailleur. Elle n'est pas très remuante ainsi, même pendant l'essorage ce n'est pas bien dérangeant. J'ai lu une bonne partie de mon bouquin déjà, la machine est au rinçage et Blomkvist fait la rencontre de Lisbeth. J'ai toujours préféré les romans des oeuvres adaptés, plus d'émotions, plus d'intensité. J'ai également mon Ipod dans les oreilles, un titre de Trent Reznor que j'enteds plus que je n'écoute. Je suis tellement concentrée sur ma lecture que je n'entends ni ne vois la jeune femme qui vient d'entrer dans la pièce. Je dois ressembler à rien en plus avec le sweat de Myles que j'ai emprunté ce matin, beaucoup trop large pour ma silhouette. C'est d'ailleurs, le manque de vêtements qui m'a alerté sur l'urgence de faire une machine, ou deux.

En général, quand Enora ne savait pas quoi faire, elle grignotait. Et cela pouvait être n'importe quoi, vraiment. C'était selon ses envies, en fait. Et oui, en ce moment même, elle commençait à avoir faim puisque cela faisait bien une heure qu'elle était allongée sur son lit, à ne rien faire. Le temps semblait passer à une vitesse très lente, d'ailleurs. Ainsi, elle était descendue au rez-de-chaussée, se rendant dans la cuisine.. Il n'y avait pas un chat, d'ailleurs, dans cette cuisine. Hm, bizarre. Enfin, bon, en plein milieu de l'après-midi, ce n'était peut-être pas si étonnant que cela, en fin de compte. Ainsi, elle commença à regarder dans quelques placards. Quoi que, non, elle n'allait pas mangé des pâtes ou des conserves de légumes à cette heure-ci. Quand même pas. Elle jeta un œil dans le réfrigérateur aussi. Mais rien ne lui donnait envie. Parce qu'en plus de cela, il fallait que la jeune femme soit difficile. Hm. Finalement, elle poussa la porte du cellier, entrant à l'intérieur. Bien évidemment, elle remarqua vite la présence de l'autre candidate présente dans la pièce. Celle-ci était assise sur l'une des machines à laver, et était plutôt concentrée dans sa lecture, d'après ce que pouvait voir Enora. D'ailleurs, celle-ci ne devait même pas l'avoir vu entrer, ni l'entendre d'ailleurs puisqu'elle avait ses écouteurs dans ses oreilles. C'est pour cela qu'Enora ne s'embêta pas à lancer une quelconque conversation. Parce que oui, en général, lorsque l'on avait ses écouteurs dans les oreilles, c'est que l'on ne voulait pas être embêté. En tout cas, c'était le cas pour Enora. Bon, dans d'autres cas, c'était simplement pour passer le temps ou juste écouter de la musique. Mais Enora détestait qu'on la dérange lorsqu'elle avait ses écouteurs dans les oreilles afin d'écouter sa musique. Et puis, si ça se trouve, elle ne l'aurait peut-être pas entendu, alors bon. Ainsi, s'approchant des étagères, la belle commença à regarder ce qu'elle pourrait grignoter.