Donc ça, c'était la première chambre. La première ou la deuxième ? Hm. La première. Oui, voilà, c'était la première. Parce que bon, déjà que Mado n'avait jamais eu des repères spatiaux particulièrement optimaux, il est vrai que le fait d'avoir du changer de chambre la semaine passée l'avait un peu plus perturbée. Cette semaine, elle se devait de rejoindre la première chambre, sa chambre d'origine, vu qu'elle avait récupéré son partenaire, et donc son lit. Bob n'était effectivement plus accroché à Enora, et mine de rien, ça n'était pas pour lui déplaire. Non pas que dormir avec Ezra eut été déplaisant, mais disons qu'elle préférait retrouver son petit environnement, celui auquel elle avait commencé à s'habituer en ces quelques semaines d'aventure. Aussi, elle en avait eu marre, la semaine passée, de devoir repasser par la première chambre chaque fois qu'elle avait eu besoin d'un petit quelque chose, d'une fringue par exemple. Parce que non, elle n'avait évidemment pas pris la peine de déménager toutes ses affaires pour une seule semaine, hein. C'aurait été se compliquer atrocement la vie, voyons. Ainsi, c'est plutôt satisfaite que la jeune femme entra ce jour dans la première chambre, ne tardant pas à poser les yeux sur son lit qui, comme elle l'avait bien compris en discutant avec Bob hier soir, avait été franchement malheureux sans elle. Mais ce qu'elle en tarda pas à voir, également, c'est qu'elle n'était pas seule. En effet, Fitz était là. Il était là et ça avait toujours un peu tendance à la gêner, disons. Sans doute parce qu'elle ne savait tout simplement plus comment se comporter à son égard. Elle devait rester elle-même, et c'était finalement là tout le problème. Car dans cette situation, elle ne savait plus ce qu'elle devait faire, ce qu'elle avait envie de faire aussi. Alors lorsque le jeune homme prit la parole, elle ne put que sourire bêtement. Il lui parlait de son partenaire. De Bob, donc. Ah, il avait suivi au moins. « C'est surtout lui qui est content de me retrouver, à mon avis. Parce que bon, j'ai bien compris que je lui avais terriblement manqué, hein. » Et elle insista sur le fameux mot. Comme si elle était disposée à manquer "terriblement" à quelqu'un, hein. Ouais, genre quoi. « Mais j'avoue que ses ronflements m'avaient laissée orpheline. » Okay, elle ne l'avait jamais entendu ronfler, mais là elle repensait à leur discussion à Enora, Bob et elle, dans la cuisine. De toute façon, elle était déterminée à lui faire une sale réputation cette semaine. Il avait voulu l'empoisonner alors il en paierait le prix fort. Et donc là, elle devait dire quoi, au juste ? Oh, bonne question. « T'as besoin d'aide ? » C'était toujours bien de se proposer d'aider, hein. Elle ne savait pas tellement ce qu'il faisait. Du rangement, probablement. Donc oui, s'il avait besoin de deux mains supplémentaires, hein. « Ou bien tu préfères être tranquille ? » Parce qu'elle, au pire, elle pourrait repasser. C'est qu'il avait l'air vachement concentré, quand même ...

Mado était naturellement ravie de tomber sur Fitz, étant donné qu'elle était toujours disposée à passer du temps avec lui. De plus, comme chaque fois qu'il était nominé - chose qui arrivait d'ailleurs un peu trop souvent à son goût - elle avait naturellement craint qu'un déplaisant retournement de situation les éloigne l'un de l'autre. Parce qu'en dehors de ça, elle avait l'impression que les choses s'étaient calmées entre eux, qu'ils étaient redevenus complices, et clairement, c'était une sensation agréable. Bien sûr, les choses étaient beaucoup plus compliquées qu'en tout début d'aventure, quand il n'y avait pas encore toutes ces histoires, tous ces protagonistes, tous ces rebondissements. Mais au moins, leur lien était moins fragile qu'il l'avait récemment été, et cela suffisait à la rassurer. Ce qu'elle craignait simplement en fait, c'est que son camarade l'ait trouvée ridicule. Oui, ridicule. Vous savez, par rapport à la discussion qu'elle avait eu avec Everleigh. Clairement, elle avait conscience d'avoir été un peu loin, à plus d'une reprise. Aussi, elle savait qu'elle était passée pour une fille abominablement jalouse, amère et capricieuse. Peut être était-ce qu'elle était, mais c'était quand même un tout petit peu plus compliqué que ça. Pour le moment toutefois, le ton était léger et plaisant. Il lui parlait de Bob et elle s'amusa du fait que son partenaire ait pu s'être senti un peu seul sans elle, même s'il avait été attaché à Enora, et donc qu'il avait été tout sauf seul, techniquement. A la réplique de Fitz, elle afficha un sourire nettement amusé. « Étrange, dis-tu ? Terrible, plutôt. C'est un grand sensible, tu sais. Je n'ai aucun mal à l'imaginer en larmes, tentant de s'assommer avec son oreiller pour s'endormir en dépit de l'absence de sa fabuleuse partenaire ... » Quoi ? Elle en faisait trop ? Pourtant, ça restait crédible, non ? Bien sûr que si. Même s'il est vrai que contrairement à ce qu'elle laissa ensuite entendre, Bob ne ronflait pas. Oui, bon, admettons. Mado proposa alors à Fitz de l'aider dans ce qui semblait être du rangement. Mais il avait visiblement presque fini, alors elle se contenta de hocher la tête en souriant. Et puis elle s'inquiéta du fait qu'il puisse préférer rester seul. Sait-on jamais. Un problème ? « Ah non, il n'y en a aucun. J'avais juste un peu peur de te retarder, mais visiblement ça ne risque pas. » Vu qu'il venait de dire qu'il avait presque terminé. Donc elle était rassurée. Et donc elle allait rester. Mais voilà qu'il s'approcha, en la fixant. Un peu déstabilisant, quand même. Leur explication ? Hein ? Ah ... il voulait sans doute parler de sa discussion avec Everleigh. Eh merde, elle n'y échapperait pas. « Oui, enfin je ... je n'en suis pas particulièrement fière, mais j'avais besoin de lui dire certaines choses. Même si j'y suis allée un peu fort, hm. » Et le reconnaitre, c'était plutôt bien, non ? Parce que oui, elle admettait avoir été un peu dure avec sa camarade. Pour pas grand chose, qui plus est. D'où le fait qu'elle ne soit pas si fière que ça de leur échange, hm. Mais voilà que Fitz se montra évasif. De quoi l'intriguer. Elle s'était trompée sur un point, disait-il. Ah oui ? Hum, était-elle censée voir de quoi il voulait parler là, ou ? « Ah ? » Allez, elle allait essayer de deviner. Ainsi, elle tâcha de se souvenir de la fameuse entrevue. Hm, hm, hm. « Je suis une quiche en devinettes, tu sais » souligna-t-elle, en une petite moue. Donc euh, ils risquaient d'y passer la nuit là, en fait. « J'ai droit à un indice ? » supplia-t-elle, en un fin sourire. Allez, qu'il soit mignon, qu'il l'aide. Même sa mémoire ne voulait pas coopérer. Une vraie conspiration.

Bien sûr que Bob avait du passer la semaine à pleurer sur l'absence de son incroyable partenaire. Mado ne pouvait que trop bien imaginer la détresse qui fut celle du jeune homme, tant elle avait heureusement conscience d'être pour lui une sorte de pilier, de socle qui ne pouvait que le laisser profondément esseulé en cas d'éloignement. Lors de l'une de ses précédentes conversations avec son frisé de partenaire, Mado avait ouvert les yeux sur leur "couple". Si celui-ci était extraordinaire en tous points, il est vrai que c'était principalement grâce à elle, tout de même. Car aussi attachant soit Bob, il n'en restait pas moins qu'elle était un peu celle qui donnait tout son éclat à la chose, vous voyez. Du coup, lorsqu'ils étaient séparés, ça n'allait pas fort. Ou disons que Bob, lui, n'allait pas fort. Car elle, bizarrement, n'avait pas si mal vécu que cela cet éloignement. Limite, devoir faire des allers-retours entre les deux chambres l'avait bien plus saoulé que l'absence de son partenaire. Une vraie sentimentale, cette Mado, oui. Fitz semblait tout à fait apte à rentrer dans son improbable délire, parce que bon, Bob n'était quand même pas le genre de mecs à pleurer de désespoir, pensait-elle. « Je crois que je suis revenue au bon moment. Je m'en serais voulue s'il avait commis l'irréparable ... » Oh oui, au moins. Il est certain que sa détresse fut telle qu'il aurait tout à fait pu tomber dans ce genre d'extrêmes. Elle en était certaine, hein, bien sûr. En tous les cas, non, il n'y avait pas de problème. S'il est vrai qu'être en présence de Fitz était toujours un tantinet embarrassant, Mado n'avait fait que supposer qu'il pourrait vouloir terminer son rangement en paix, sans qu'elle soit dans ses pattes. Elle avait dit ça pour ne pas déranger, exclusivement. Elle hocha alors doucement la tête à ses propos, en un fin sourire, tandis qu'il s'approchait pour lui parler de l'entrevue qu'elle avait partagé avec Everleigh. Il disait n'avoir pas envie de revenir là dessus, ce qu'elle comprenait, et ce qu'elle admirait même. Elle avait ressenti le besoin de dire des choses à Everleigh, alors elle l'avait fait. Qu'importe ce que celui lui avait coûté, elle avait préféré dire ce qu'elle avait sur le cœur. Et s'il respectait ça et ne jugeait pas nécessaire d'en débattre, c'était parfait. Mais cette histoire d'erreur d'interprétation, c'était louche, franchement. Et Mado était effectivement une nouille dans ce genre de choses. Deviner, ça n'était pas son fort, disons. Alors elle laissa entendre qu'elle aurait besoin d'un indice, ce qui pourrait l'aider. L'indice étant alors que cela concernait une envie. Euh, d'accord. Alors elle prit la peine de réfléchir un instant et se souvint effectivement d'une chose en rapport avec une envie. Parlait-il de ... oh, autant le lui demander directement. « Tu parles de ... de ce qui concerne le fait de n'avoir jamais eu envie de m'embrasser, tout ça ? » C'est ce qui lui semblait le plus se rapprocher de l'indice, en tout cas. Mais elle craignait de se gourer, quand même. Parce que ça n'avait pas franchement de sens d'évoquer tout ça, si ? « Maintenant que j'y repense, cette phrase a du me faire passer pour une grande désespérée, hm » s'amusa-t-elle, beaucoup plus gênée qu'on pouvait le penser. Mais bon, ces temps-ci, elle avait un tout petit peu l'habitude de passer pour une pauvre fille, quand même. C'était aussi pour ça qu'elle avait esquivé la question d'Héléna, la veille au soir. Pour ne pas en rajouter, vous voyez.

Spoiler:

Non mais, soyons clairs, Mado était tout à fait disposée à parler de son fascinant partenaire pendant des heures entières, hein. Même si bon, si jamais de telles images tombaient en sa possession, elle ne voudrait pas qu'il se fasse des films non plus, hm. Il aurait vite fait de s'imaginer qu'elle était folle de lui et qu'elle exprimait cela en parlant de lui à tort et à travers, et elle ne voudrait pas avoir à briser ses rêves, c'est certain. Donc peut être le mieux était-il simplement de passer à la suite. Oui, voilà, bonne idée. La suite concernant dans un premier temps la discussion qu'elle avait partagée avec Everleigh. Mado lui était tombée dessus assez durement la semaine passée, et il est vrai qu'elle n'avait pas franchement bonne conscience à ce jour. Pour autant, elle était franche de nature et on ne le lui enlèverait pas. Elle avait eu cruellement besoin de lui dire toutes ces choses, ce qu'elle avait sur le cœur, alors elle s'était dit qu'en le faisant, certains faits seraient plus clairs. Aujourd'hui, elle était pourtant toujours un peu perdue, mais elle se sentait plus légère, dans un sens. Bien sûr, la récente attitude d'Everleigh la laissait fortement perplexe, mais ça c'était encore autre chose. Quelque chose qui n'avait pas sa place dans la présente discussion. De toute manière, Fitz venait de laisser entendre qu'il ne ressentait pas le besoin de commenter l'échange des deux jeunes femmes, ce que Mado était tout à fait disposée à comprendre. Ce qu'il s'était passé dans la salle de jeux, c'était surtout entre Everleigh et elle, après tout. Ainsi, elle n'était pas mécontente de ne pas avoir à polémiquer là dessus. Pour autant, il revint sur une petite chose qu'elle aurait laissé entendre mais qui ne serait pas véridique. Pour le coup, elle eut quelques difficultés à voir où il voulait en venir, et eut ainsi besoin d'un indice pour y voir plus clair. Ledit indice lui permit alors de comprendre que son camarade voulait parler de ce qu'elle avait dit au sujet du fait qu'il n'ait jamais eu l'intention de l'embrasser naturellement, autrement que par le biais d'une intervention de Cupidon. Et de ça, elle en avait été persuadée. Et à ce jour, c'était toujours un peu le cas, même s'il avait laissé entendre, la semaine passée, qu'il était attiré par elle. Fitz confirma alors que c'était bien de ça dont il voulait parler, puis Mado laissa entendre qu'elle estimait être passée pour une désespérée. N'était-ce pas vrai ? Si, un peu, sans doute. Elle préféra ne pas insister, histoire qu'il ne pense pas qu'elle voulait se plaindre, ce qui n'était pas le cas. La suite l'intéressa de toute manière davantage. « C'était avant notre discussion, avant que je comprenne un certain nombre de choses. Mais je t'avoue qu'à ce jour, j'ai toujours tendance à penser, un peu malgré moi, que tout n'aurait peut être pas été franchement différent si je m'étais montrée moins distante ... » Un peu comme si elle pensait qu'elle n'était décidément pas le genre de femmes que l'on pourrait vouloir séduire. Remarquez, ça lui avait toujours été, hein. Mais récemment, elle avait pu constater que dans certains cas, c'était plus problématique qu'autre chose, quand même. « Je ne sais pas tellement quoi faire pour t'apparaitre différemment. Ce que je sais, simplement, c'est que les efforts que je pourrais vouloir faire pour toi, je ne les ferais pas pour quelqu'un d'autre. » Qu'il le prenne comme il en avait envie, elle était sincère. Sans doute cherchait-elle à laisser entendre qu'elle avait suffisamment confiance en lui pour se permettre d'agir un peu différemment. Si seulement elle savait comment faire, déjà. « Alors comme ça, hm, c'est faux ? » reprit-elle subitement, en un sourire amusé. Parce que oui, il était peut être temps de s'intéresser à ce point. Un point qui, inévitablement, avait tendance à lui faire plaisir. Bah oui, quand même.

Spoiler:

Assez parlé de Bob, effectivement. Et puis il ne servait également pas à grand chose de revenir sur tout ce qui avait été dit entre Mado et Everleigh. Il était d'ailleurs relativement compréhensible que Fitz ne veuille pas se mêler de cela, vu que ça concernait effectivement les deux jeunes femmes, qui avaient eu besoin de régler leurs comptes récemment. Bien sûr, c'était quelque chose dont Mado n'était pas particulièrement fière, mais ça n'était pas à Fitz qu'elle devait dire ça, mais à Everleigh. Car c'était elle qu'elle avait accablée d'une telle façon, et confesser ses ressentis à Fitz ne l'avancerait en rien. D'autant plus qu'elle fut bientôt intriguée par le suite, par cette histoire de chose qu'elle aurait mal interprétée, et qu'elle comprit après lui avoir demandé un indice, vu qu'elle était visiblement peu disposée à saisir la chose d'elle-même. Ainsi donc, il était question de ses propos, de ceux disant que Fitz n'avait de toute évidence jamais eu l'intention de l'embrasser autrement que de par un coup de pouce de la Production. Pourquoi s'était-elle persuadée d'une telle chose ? Oh, sans doute parce qu'après avoir vu que les lèvres d'Everleigh était tout à fait au goût de Fitz, elle était naturellement partie du principe que les siennes, par contre, ne revêtaient pas un grand intérêt à ses yeux. Mais elle pouvait le comprendre, hein, elle n'avait rien fait pour se rendre franchement désirable, en ces quelques semaines d'aventure. Alors qu'il préfère en embrasser une autre, ça avait un coté certes frustrant, mais plutôt compréhensible, hm. Parce qu'il avait beau lui avoir dit qu'elle lui plaisait, il n'en était pas pour autant dit qu'il aurait voulu saisir une occasion de l'embrasser, si ? En fait, elle ne savait plus tellement ce qu'il en était. Il semblait laisser entendre qu'elle se trompait, et elle voulait bien le croire, vu qu'en plus ça aurait un coté rassurant. Fitz disait alors que si elle avait été à la place d'Everleigh, l'autre jour, dans son lit, il eut été probable qu'il ait voulu agir de la même façon. Alors hm, cette pensée était à la fois flatteuse et embarrassante. Parce qu'elle avait été affectée par cette histoire de lit et que s'imaginer à la place d'Everleigh, était assez déstabilisant. D'autant plus qu'elle en venait à se questionner sur ce qu'aurait été sa propre attitude, si les choses s'étaient effectivement passées comme ça. Sauf que bon, il fallait tout de même ne pas oublier un petit détail. « Je n'aurais jamais osé te rejoindre dans ton lit, Fitz » souffla-t-elle alors, en un fin sourire, comme pour confier qu'elle n'était pas du genre à faire ça, qu'elle aurait peut être craint que sa place n'y soit pas, comme ce ne fut pas celle d'Everleigh non plus, à ses yeux. « Et si je l'avais fait, je t'aurais probablement sorti une excuse pathétique pour éviter tout rapprochement, hm. Parce que, voilà, ça m'aurais mise mal à l'aise, je suppose. » Et elle ne voulait pas le vexer, attention. Elle disait juste que dans un lit, avec un homme, elle ne faisait tout au plus que dormir, d'habitude. Mais ça, c'était un autre problème et elle passait peut être pour une handicapée des relations charnelles, là. Qu'importe. « En tous les cas, non, tu ne passes pas pour un connard » reprit-elle doucement, histoire qu'il n'en doute pas à nouveau. Elle allait finir par lui en présenter un, de connard. Et il ne supposerait plus jamais entre être un, après ça. Bref. Fitz disait maintenant ne pas avoir nécessairement envie qu'elle lui apparaisse différemment, autrement dit, sans doute, qu'elle change d'attitude pour se montrer plus "ouverte". Et elle comprenait. Cela la rassurait, d'ailleurs. Elle s'était demandée ce qu'elle devait faire, ou seulement si elle devait faire quelque chose. Visiblement, non. Elle ne répondit rien, se contentant de hocher doucement la tête puis de l'observer, tandis qu'il s'approcha davantage. Et puis il lui confirma que c'était faux, lui donnant même deux exemples de situations où il aurait pu vouloir l'embrasser. Oui, effectivement, la chronologie laissait un peu à désirer, ce qui la fit rire légèrement. « Hm oui, la chambre, c'était ... un peu avant » affirma-t-elle alors, en un sourire amusé. Le fameux jour où il l'avait aidé à retrouver le petit van d'Aaron. Mine de rien, elle lui en était toujours reconnaissante à ce jour. Mais voilà qu'il s'approcha à nouveau, ce qui failli inévitablement la faire reculer. Mais elle ne le fit pas. Ce serait idiot et il pourrait se méprendre, penser qu'elle ne voulait pas se retrouver trop proche de lui. Et c'était justement tout à fait faux. « Et là, tu ... tu aurais envie de m'embrasser, ou ... ? » Ou rien, hein. Parce que soit il en aurait envie, soit il n'en aurait pas envie, c'est tout. Logique, hm. C'était peut être aussi une façon comme une autre de lui signifier qu'elle ne serait pas contre. Parce que non, évidemment, elle ne serait pas contre. Mais peut être s'en était-il douté quelques minutes avant, déjà. « Ça aussi ça fait un peu désespérée, non ? » reprit-elle tout bas, laissant entendre un petit rire. Parce qu'elle n'arrivait décidément pas à s'enlever de la tête qu'elle était pathétique, du début à la fin. Sans doute parce qu'elle n'assumait pas ce qu'elle voulait. Et ça, ça commençait à être franchement problématique.