Le prime était désormais terminé, enfin, il m’avait semblé bien court mais vers la fin bien chiant. J’avais comme beaucoup halluciné lorsqu’on eut appris que c’était Louison qui quittait l’aventure, Non que j’avais quelque chose contre Ashley, loin de là, mais voilà. Anyway. J’étais allée prendre un truc rapide dans la cuisine avant de monter les escaliers quatre par quatre, me retrouvant rapidement dans la chambre. L’idée d’un lit me faisant presque rêver, un sourire aux lèvres, l’idée de retrouver la paix. Un besoin certain de m’isoler s’épris de moi. Je ne cherchais pas à comprendre alors que j’attrapais le long t-shirt qui me servais de pyjama, l’enfilais rapidement. Thérapie musicale ce soir : j’attrapais également mon ipod, mis le casque sur mes oreilles avant de me diriger vers mon lit.
Comble de misère, ce que j’y vis ne me plut pas... loin de là. C’était qui lui. D’où il se permettait de squatter ma place, pire encore de prendre justement toute celle ci. Et ouais j’avais bien dit « ma » place. « Euh, vas y avoir conflit mec. » lâchais-je ensuite.

« Cou-couche panier Rusty ! » dit-il en agitant sa main, comme s’il voulait se débarrasser d’un insecte particulièrement gênant. Mais il se prenait pour qui celui ci. J’avais pas envie de jouer, ni envie de rire ce soir. Je fronçais les sourcils, mettais mon casque autour de mon cou, l’Ipod dans la poche du short, puis employais les grands moyens, la force, certains ne comprenaient que ca toute façon et je le poussais sans demi-mesure vers le bord du lit, voire même sans trop de difficulté. « Quand on a un prénom tout aussi pourri, on ferme sa.. ok tu connais la suite » lançais-je impulsive en m’installant ensuite sur le lit. « Tu vas pas me faire chier, en plus tu as pris mon côté » ajoutais-je en finissant par le faire tomber, lui et la couverture, reprenant « ma » place.

Je le regardais se relever emmitouflé dans la couette avec son air ahuri qui me fis aussitôt penser à un chiot abandonné. N’importe quoi. C’était contagieux son truc. Passons, tout cela pour dire qu’intérieurement il me faisait bien marrer au fond… mais fallait creuser. « Non mais va falloir te calmer! Si ça continue, hop-hop-hop, de retour à l'école de dressage! » Je le toisais de mes iris noisettes et ne relevais pas, avant de soupirer exaspérée. C’était lourd là. Bref, il finirait bien par se lasser. « Et mon prénom n'est pas pourri les habitants ont juste un humour de merde! » « Au moins un point sur lequel vous vous ressemblez, toi et les autres habitants » fis-je finalement en m’allongeant sur le lit, lui tournant le dos en fermant les yeux. La minute d’après je le sentais qui venait se blottir contre moi. « Euuh.. » fis-je en arquant un sourcil perplexe. « Tes démonstrations affectives de chiot abandonné n'y feront rien. Et pousses toi veut-tu » dis-je toujours dos à mon partenaire, résignée, fâchée, pseudo vexée, bref tout ce que vous voudrez.

Il restait aussi collé qu’une sangsue à sa proie. En plus, on m’avait refilé un sticker, c’était ma veine puis soupirais –au fond… peut être amusée ? par la situation. Totalement contradictoire aussi enfin.- sans pour autant me retourner. C’était quoi qu’il n’avait pas compris dans « Pousse toi » Ca me semblais clair pourtant. « Mais enfin! Je suis ton partenaire ! Où est l'amour ? J'ai besoin d'affectivité moi, je suis comme un tamagotchi... Si on me donne pas d'amour et qu'on me nourrit pas... Bah je meurs! » Je me retenais d’éclater de rire à sa réflexion, il avait un pète au casque en plus. Eh ben, crèves... enfin non c'était quand même mon partenaire. Et puis, Ok, il était fun, enfin je ne risquais pas de m’emmerder. C’était tout les gays qui étaient comme ça ou juste et particulièrement lui. Anyway, je l’entendis ensuite gémir puis lâchais un long soupir en levant les yeux au ciel exaspérée et mettais mon casque sur mes oreilles, montais le son de mon Ipod. Avant que ses gémissements ne se fassent plus bruyant. « Tu peux toujours gémir j’entend rien Blaise... » fis-je un fin sourire aux lèvres amusée. Coeur de pierre ? Insensible. C'était tout moi voyons. Maais oui je ferais un effort... plus tard.

Un sourire vainqueur fleurit sur mon visage de poupée lorsque les gémissements se firent moindres qu’il semblait s’être éloigné. Non que je ne l’appréciais pas, loin de là en fait, toute façon rien que parce que c’était mon partenaire je ferais un effort. Puis, il m’amusait et ses réactions gamines étaient juste drôles. Un quelqu’un d’hors normes, de peu commun, pour changer quelque peu.
La minute d’après, il revint à la charge et s’approcha de moi à nouveau, je lâchais un soupir en ouvrant les yeux et remarquais qu’il était extrêmement près. J’arquais un sourcil perplexe, que comptait-il faire au juste, me gémir à l’oreille peut être, ou alors avait-il besoin d’affection encore une fois. Je m’apprêtais à ouvrir la bouche histoire de lui faire remarquer qu’il n’avait pas besoin d’être si près puis la refermais immédiatement lorsque son visage s’approcha du mien, ses lèvres se déposant sur les miennes. Je gardais les yeux ouvert perplexe. Mais il est barge se mec. « Voilà, on est liés à jamais, t'es obligée de m'aimer maintenant! » dit-il tout sourire. Je le dévisageais quelques instants avant de me retourner et de me mettre sur lui, attrapant un coussin au passage. Devant son attitude, je ne pouvais rester stoïque, tout chez lui incitait au jeu et à la connerie. « C’est la dernière, dernière, dernière fois que tu poses tes douces petites lèvres sur les miennes sans ma permission ! » m’exclamais-je en martelant son torse avec le coussin, mon envie de faire la gueule disparaissant aussi rapidement que mon esprit espiègle se réveilla. Lunatique moi, jamais.
[color=steelblue]« D’aileurs, y’a pas un bouton off chez les tamagotchi »[color] fis-je ensuite sarcastique un sourire aux lèvres, m’arrêtant quelques instants bras tendus au dessus de ma tête, prête à frapper de nouveau. « T’es pas sensé être gay d’ailleurs, le genre les femmes –ou je ne sais quoi- t’écœurent ? » enchainais-je ensuite taquine toujours assise sur lui en arquant un sourcil.