Je crois qu’elle croit que j’ai peur d’elle en fait, ouais ça doit être ça, mais ça fait longtemps que j’ai plus peur d’elle hein. Bon c’est vrai au début du jeu, elle me faisait vraiment mais vraiment peur, mais bon après j’ai compris qu’elle était pas si méchante que ça et qu’elle parlait un peu pour rien dire aussi. Ouais parce que bon elle m’a beaucoup menacé, mais moi ses menaces j’en ai jamais vu la couleur, alors bon si ça lui plaît de continuer, moi elle m’effraie plus du tout. Enfin bon c’est pas parce que j’ai plus peur d’elle que j’ai envie de passer toutes mes journées avec elle non plus, faut pas exagérer quand même. Mais le fait est que maintenant je crois plus tout ce qu’elle me dit sur parole, parce que je sais aussi que ya de grandes chances qu’elle raconte des bêtises. Alors bon oui j’ai peut-être accusé Mickey à tort, mais autant accuser quelqu’un que j’aime pas. Et puis si elle pouvait aller le gronder un peu ça m’arrangerait bien. « Plus du tout, t'es sûr de ça ? C'est nul si je ne peux même plus espérer t'effrayer. Qu'est-ce que je vais devenir ? C'est ma passion de faire peur aux jeunes gens, sache-le. Bref, ma vie est finie. » Que c’est triste … J’ai presque envie de pleurer, enfin pas trop non plus quand même. J’ai pas que ça à faire de m’apitoyer sur son sort, surtout qu’elle est même pas sérieuse alors bon. « Attends bouge pas, je vais te chercher un paquet de mouchoirs. » Oui parce qu’à ce rythme-là, elle va bientôt finir par pleurer hein … Enfin bon pas tout à fait non plus, mais voilà son règne de la terreur est terminé, même si bon même si c’est bon il a jamais réellement commencé non plus. Puis après je sais pas ce qui m’a pris, je sais pas pourquoi j’ai laissé entendre que j’avais une amoureuse. Sûrement parce qu’elle m’a énervé en disant que si j’en avais une je la garderais pas longtemps. Qu’est-ce qu’elle en sait d’abord, c’est quand même pas très gentil de dire ça. Bon dans l’immédiat ça m’intéresse pas tellement d’en avoir une, ou enfin je crois pas, mais j’aime pas qu’elle dise c’est tout, parce que c’est pas gentil voilà. Alors bon il fallait juste espérer qu’elle croit pas à ce que je venais de lui raconter. « Parce que tu en as une ? Toi ? Mais ... c'est possible, ça ? » Vous voyez elle recommence à être méchante, elle dit que c’est pas possible que moi j’ai une amoureuse, je vois pas ce que je lui ai fait pour qu’elle dise que ce serait impossible quand même. « Oui et pourquoi ce serait pas possible hein ? » Oui je vois pas pourquoi ça lui semblerait si impossible que ça franchement, n’importe quoi. « Je veux, non, j'exige un nom ! » Ah … Bon il faut que je m’en sorte avec mon mensonge maintenant, je sais pas trop comment je vais faire et surtout je sais pas quel nom je vais bien pouvoir donner. J’ai déjà fait la blague avec Lylou à Fitz, et du coup ça m’amuse plus du tout, il faut que je trouve quelqu’un d’autre, sauf que bon ça pourrait pas être trois millions d’autres personnes non plus, alors bon. « C’est … Harlow, mais tu vois il le dire à personne à cause de Cameron et tout ça. » Oui bon là du coup je me doute qu’elle va pas me croire, mais je peux pas dire Everleigh, ni Emmeline parce qu’elle est un peu vieille du coup il me restait quand même pas beaucoup de choix alors bon. Mais je me doute que pour le coup elle va pas me croire, enfin j’espère pas, de toute manière je compte bien lui dire la vérité à un moment, parce que imagine qu’elle me croit, et bah j’ai pas envie. Enfin si j’ai envie qu’elle me croit, mais pour dix minutes quoi pas plus. En plus maintenant elle m’accuse de regarder les gens sous les douches, beurk c’est dégoûtant. J’ai pas envie de voir des gens tout nus, ça me dégoûte moi. « Ouais, ouais. Bon, tu sais quoi, je vais être sympa, je vais faire semblant de te croire, hein. » Elle est pénible quand même, je me contente de lever les yeux au ciel. Elle m’énerve, j’ai pas que ça à faire en plus. En tout cas elle aussi elle ment à ce que je vois et elle essaie de me faire croire que c’est moi qu’elle surveillait sur les écrans, très bien je peux rentrer dans son jeu moi aussi. Même quand elle me dit qu’elle voulait me laisser toucher ses seins. Ouais je sais bien que c’est pas vrai, mais rien que pour l’embêter j’accepte. « Mais je suis adorable Mason, quand est-ce que tu vas enfin le comprendre ? » Ouais bah encore une fois, je crois pas trop moi. Mais bon ça sert à rien que je lui répète une deuxième fois j’imagine. « Bon, au dessus ou en dessous du t-shirt ? » C’est quand même dégoûtant des seins quand même mais bon je vais pas me dégonfler. « En dessous sinon c’est moins marrant. » Ouais non pas vraiment mais bon.

La nouvelle venait donc de tomber, Mason n'avait plus peur de Mado. Autant dire que c'était tout à fait inconcevable pour la française qui, rappelons-le, adorait martyriser de pauvres gens. C'était effectivement sa passion dans la vie. Non, vraiment, c'était un épouvantable drame pour elle que d'apprendre qu'elle ne pouvait plus espérer faire peur à son camarade, parce qu'il fut pendant longtemps sa victime favorite. Elle avait tant apprécié s'en prendre à lui, c'est clair. A moins, bien sûr, qu'elle n'ait justement jamais cherché à lui faire peur et qu'elle soit simplement un tout petit peu blasée qu'il laisse entendre qu'elle y était pourtant parvenue. Okay, à une époque, elle n'avait pas été tellement conciliante avec lui, pas tellement chaleureuse non plus, et s'était même employée à le secouer légèrement. Mais ce ne fut toujours que pour son bien. Le fait est que l'attitude de Mason l'avait bien vite révoltée et qu'elle avait refusé d'être aussi compréhensive que les autres candidats. Mais tout ça, c'était avant d'avoir connaissance de son secret, ou plutôt du fait qu'il soit quelques peu retardé, et ainsi bien peu autonome. Là, elle avait tâché de faire évoluer son point de vue, de le voir différemment, et elle y était parvenue, s'était calmée et leurs rapports s'étaient même améliorés. Donc oui, ça l'embêtait un tantinet qu'il dise qu'il ait pu avoir peur d'elle au jour, car elle avait beau ne pas avoir toujours été très tendre avec lui, elle n'avait jamais véritablement chercher à l'effrayer. Soit, elle n'était donc pas sérieuse du tout lorsqu'elle disait que ce qu'elle vivait présentement était un drame, hm. Heureusement d'ailleurs, car elle n'aurait visiblement pas pu compter sur la compassion de Mason qui, à travers un humour douteux, semblait se moquer de son trop plein d’exagération. Elle se sentait trahie, clairement. « Oh, je t'en prie, ne te donnes pas cette peine. On sait tous les deux que tu te feras une joie de danser sur mon cadavre lorsque la tristesse m'aura poussée à commettre le pire. » Bon, finalement, elle avait bel et bien décidé de se foutre en l'air. Pour si peu, oui. Il faut dire que Mado était une grande sensible et qu'un rien pouvait facilement la bouleverser. Ici, elle considérait tout simplement que sa vie était finie. Et tout ça, c'était bien évidemment de la faute de Mason, hein. Elle ne manquerait d'ailleurs pas de venir gentiment le hanter. Ce serait la moindre des choses. Toujours est-il qu'en attendant, Mason laissait entendre qu'il avait peut être déjà une amoureuse, et ça, ça ne manqua évidemment pas d'interpeller sa camarade. Alors quoi, il s'était trouvé une petite fiancée ? Si c'était vrai, elle avait tendance à être contente pour lui. Pour autant, elle ne put s'empêcher de laisser entendre que ça lui semblait quand même assez improbable, parce que bon, c'était Mason, et il n'était pas franchement la personne a priori la plus disposée à se mettre en couple. Mais il ne fallait pas prendre ça comme une méchante remarque, hein, elle se contentait d'exprimer sa surprise. « Bah, je ne sais pas ... Disons que je pensais que tu étais plus occupé à jouer aux playmobils qu'à pécho des nanas, mais j'admets avoir pu me tromper, hein. » Roh allez, c'était pour rire. Elle lui adressa même un sourire teinté d'amusement, parce que bon, il ne faudrait pas qu'il pense qu'elle n'était pas heureuse pour lui. C'était le cas. Et d'ailleurs, elle voulait le nom de la petite chanceuse. Mais lorsque son camarade lui parla d'Harlow, elle ne put qu'arquer un sourcil. Elle ne connaissait qu'une Harlow et, comment dire, elle n'était pas tellement sur le marché. Aux dernières nouvelles, du moins. Et effectivement, Mason évoqua Cameron. Bon, c'était franchement bizarre, là. Tellement bizarre qu'elle commençait à douter de son honnêteté. « Ah non, non, non ! Je ne veux pas être complice de ça, Mason. Ça n'est pas moral, et puis, c'est beaucoup trop gênant, je ... non, je ne voulais pas savoir ! Pourquoi est-ce que tu me l'as dit, hein ? » Non, elle ne cautionnait pas du tout cette histoire. Très peu pour elle, ce genre de choses. Surtout que maintenant, il l'avait rendue complice. Ah franchement, elle aurait mieux fait de ne rien lui demander. A moins qu'il ne soit décidément pas sérieux, comme elle l'avait pensé à une ou deux reprise(s). Est-ce qu'il oserait blaguer à ce sujet ? Est-ce qu'il oserait la laisser se mettre dans un tel état pour rien du tout ? Attendez, il s'agissait de Mason, donc elle ne devrait même pas se poser la question, hm. « Tu me fais marcher, c'est ça ? J'avoue que ça me rassurerait. » Sinon elle risquerait de ne plus jamais trouver le sommeil et n'aurait d'autre choix que d'aller tout raconter à Cameron, en insistant bien sur le fait qu'elle n'avait jamais rien voulu savoir et que Mason lui en avait parlé contre son gré, hein, évidemment. Quant au fait d'épier les gens sous la douche, ça c'était plus le truc de Mason que de Mado, hein. Naturellement. Mais il semblait ne pas assumer, et puisqu'elle n'avait pas non plus envie de le mettre devant le fait accompli, disons qu'elle était prête à faire comme si elle le croyait sur parole. Ouais, voilà, elle voulait bien faire comme si elle ne savait pas qu'il était un petit pervers. Après tout, elle était adorable, et il faudrait peut être qu'il pense à s'en rendre compte, parce que bon, tout le monde le savait, sauf lui. Tellement adorable qu'elle n'aurait rien contre le fait qu'il lui touche les seins. Enfin non, ça ne lui disait trop rien, mais elle voulait voir jusqu'où il pouvait aller sans se dégonfler. Parce que bon, elle n'avait pas particulièrement envie qu'il la tripote, évidemment. Disons qu'elle s'en passerait bien, mais que dans l'immédiat, c'était comme un jeu. Ainsi, elle lui demanda s'il préférait toucher au dessous ou bien en dessous de son t-shirt. Mais tandis qu'elle pensa qu'il capitulerait déjà, voilà qu'il se risqua à opter pour en dessous du t-shirt. Ah, merde. Elle allait donc devoir le provoquer davantage, histoire de voir s'il oserait aller jusqu'au bout. Même si bon, ça n'était pas lui qui risquait d'y perdre un peu de sa dignité. « Effectivement. Bon et bien, vas-y, fais toi plaisir. J'espère juste que tu n'as pas les mains trop froides. » Bien qu'elle espérait n'avoir pas à le découvrir, hm.

Clairement non j’avais plus trop peur de Mado, mais bon j’imaginais qu’elle s’en fichait. Parce qu’au début elle avait essayé de me faire peur, et puis je m’étais rendu compte qu’elle mettait jamais ses menaces à exécution alors bon, je vois pas pourquoi je devrais avoir peur d’elle. Et puis bon je pense que même si elle prétend le contraire, elle s’en fiche. Enfin elle prétend pas vraiment, elle fait juste semblant mais quand même on voit bien que c’est pas vrai, et je pense qu’elle le fait exprès alors bon. Je pense pas non plus que son but dans la vie ce soit de faire peur aux gens, ou alors elle est vraiment très bizarre quand même. Bon elle l’est c’est sûr, mais pas autant que ça je pense. « Oh, je t'en prie, ne te donnes pas cette peine. On sait tous les deux que tu te feras une joie de danser sur mon cadavre lorsque la tristesse m'aura poussée à commettre le pire. » Carrément, elle en fait quand même un peu trop. Je sais qu’elle plaisante mais bon quand même ya des limites, c’est plus trop marrant maintenant. « T’as tout compris ouais. » je réponds en levant les yeux. Ohlala n’importe quoi ce qu’elle raconte quand même c’est pas croyable toutes les bêtises qu’elle peut raconter. Enfin bon j’en raconte pas mal de bêtises sur le coup moi aussi, mais je fais pas exprès, c’est elle qui me pousse à en dire. A l’écouter on dirait que je pourrai jamais avoir une amoureuse. Ouais bah moi ce que j’en pense c’est que c’est pas très gentil de me dire ça. Déjà je vois pas pourquoi elle pense ça, d’accord pour l’instant les filles ça m’intéresse pas trop, mais plus tard si j’ai envie d’avoir une amoureuse, je vois pas pourquoi ce sera pas possible. Elle raconte vraiment des bêtises quand même, c’est pas croyable, et puis elle est pas très gentille avec moi en plus. « Bah, je ne sais pas ... Disons que je pensais que tu étais plus occupé à jouer aux playmobils qu'à pécho des nanas, mais j'admets avoir pu me tromper, hein. » N’importe quoi comme si je jouais aux playmobils encore … Non bon j’aime bien jouer aux Lego, mais aux playmobils n’importe quoi, je sais pas si elle se rend compte de ce qu’elle est en train de dire. « Pffff, je joue plus aux playmobils depuis que j’ai au moins … douze ans déjà. Et en plus tu t’étais trompée voilà c’est tout. » Bon pas tout à fait, c’est vrai que je m’intéresse pas tellement aux filles, mais je peux pas lui dire sinon elle va savoir que je lui mens. Parce que bon je viens de lui dire un gros mensonge quand même, d’ailleurs je suis pas sûr qu’elle va me croire. Mais en même temps j’avais pas trop le choix, il restait que Harlow que je pouvais dire, et puis ils ont diffusé les images où on s’embrasse, alors peut-être qu’elle pourrait y croire. Mais bon elle est aussi avec Cameron, et bon pourquoi elle me préfèrerait à Cameron hein. Donc je sais pas trop si Mado va y croire. « Ah non, non, non ! Je ne veux pas être complice de ça, Mason. Ça n'est pas moral, et puis, c'est beaucoup trop gênant, je ... non, je ne voulais pas savoir ! Pourquoi est-ce que tu me l'as dit, hein ? » Ah elle y croit … Ben dis donc ça marche beaucoup mieux que ce que je pensais ! Elle a vraiment l’air d’y croire en tout cas. Bon je suis content d’avoir réussi quand même ! « Bah c’est toi qui m’a demandé je te signale. Et puis moi j’y peux rien si c’est pas moral. » Oui elle m’a demandé moi je lui réponds, même si bon c’est pas la vérité. Mais l’important c’est qu’elle y croit, moi le reste je m’en fiche, surtout si ça lui pose un problème de conscience. Enfin bon je compte lui dire que je rigolais, mais pas tout de suite non. « Tu me fais marcher, c'est ça ? J'avoue que ça me rassurerait. » Ah … Bon est-ce que je lui dis tout de suite ou pas ? Hm … non sa tête est beaucoup trop marrante ! Promis je lui dis dans cinq minutes. « Non je vois pas pourquoi je te mentirai. » je dis en haussant les épaules. Oui je promets de lui dire la vérité dans pas longtemps. Bon voilà que maintenant je dois essayer de m’échapper de cette situation, pas celle où je mens, mais celle où je dois toucher les seins de Mado. Enfin je suis pas obligé, mais disons que j’ai pas envie d’abandonner le premier, mais que en même temps j’ai pas envie de lui toucher les seins c’est vraiment dégoûtant, et encore moins sous le t-shirt, beurk. « Effectivement. Bon et bien, vas-y, fais toi plaisir. J'espère juste que tu n'as pas les mains trop froides. » Bon … qu’est-ce que je fais ? J’ai pas envie de me dégonfler juste pour l’embêter, mais en même temps j’ai vraiment pas envie de lui toucher les seins hein. Tant pis, il faut savoir ce qu’on veut aussi. Je ferme les yeux, et rapidement je passe une main sous son t-shirt et je mets rapidement une main sur sa poitrine, heureusement qu’elle a un soutien-gorge quand même, et je la retire aussi rapidement que je l’ai posé. Beurk, beurk, beurk c’est trop dégoûtant, je fais une grimace et j’essuie ma main contre mon t-shirt. En tout cas voilà, elle croyait que j’allais abandonner et même pas.

Non, Mado ne tombait dans aucune exagération. Ça n'était pas du tout son genre, vous savez bien. Et il serait franchement calomnieux de prétendre qu'elle en faisait des tonnes, parce que vraiment, ça n'était pas dans ses habitudes. La jeune femme était simplement bouleversée par ce qu'elle venait d'apprendre. Mason n'avait plus du tout peur d'elle, et clairement, c'était un fait on ne peut plus problématique. Il faut dire que toute sa vie reposait sur le fait d'effrayer de jeunes gens tels que Mason, et que perdre l'un de ses clients était tout naturellement un coup dur. Qu'avait-elle donc devenir ? Elle l'ignorait, mais tout laissait penser que sa vie était tout bonnement fichue. Oui, parce que si elle ne pouvait même plus espérer faire peur à son camarade, elle n'avait tout simplement plus rien à attendre de la vie en général. Elle ne dramatisait pas, hein, ça n'était pas son genre ça non plus, elle voyait simplement les choses avec un tout petit peu de pessimisme. Tout ça la perturbait beaucoup trop, il faut dire. Bien qu'évidemment, elle ne soit absolument pas sérieuse, hm. Elle n'avait jamais cherché à effrayer Mason, et se fichait à vrai dire pas mal qu'il dise qu'elle ne l’effrayait plus. Simplement, elle aimait s'employer à laisser croire le contraire, bien qu'elle sache qu'il n'était dupe de rien et qu'il la connaissait un peu trop bien désormais pour reconnaitre l'un de ses délires. Qu'importe, ne pas se prendre au sérieux, ça avait tendance à lui faire du bien. Ainsi donc, elle prétendait qu'elle n'aurait d'autre choix que de mettre fin à ses jours, tant sa déception était grande et son chagrin puissant. Mais elle savait bien que Mason, décidément sans cœur, s'en réjouirait. Voyez, il le lui confirma sans tarder. Et bien, ça faisait plaisir, y'a pas à dire. Ainsi, elle ne put que soupirer, n'attendant de lui aucune compassion de toute façon. Pour le coup, il valait mieux qu'elle ne soit pas sérieuse, parce qu'il aurait été dramatique qu'elle songe véritablement à en finir et que Mason lui confirme être susceptible de s'en satisfaire. Ouais, c'est clair. Toujours est-il que Mason disait avoir une petite-amie, et que Mado en fut naturellement toute curieuse. Pour autant, elle était forcée de faire remarquer, quoi qu'assez subtilement, que c'était un fait étonnant. Et bien oui, elle ne le pensait peut être pas suffisamment ... mature, pour ce genre de relations. Mais bon, c'était quand même de son âge, hein, c'est certain. Il ne fallait pas qu'il se méprenne, elle était contente pour lui. Le coup des playmobils, ça n'était pas non plus pour le vexer. Pas sûr que c'eut été très fin, par contre. « Très bien, autant pour moi. Il est vrai que ça n'est plus tellement de ton âge, mais on ne sait jamais, hein ... Bref, j'admets m'être trompée, et ça me rassure, dans un sens. » Parce que bon, savoir qu'il était plus branché nanas que playmobils, oui ça avait un coté clairement rassurant. Non pas qu'elle ait quelque chose contre les jeunes gens désireux de garder un pied dans l'enfance, mais bon, à l'âge qu'il devait avoir, ce serait peut être un peu problématique, quand même. Bon, par contre, ce qui ne la rassurait absolument pas, c'était que Mason dise être avec Harlow, alors que celle-ci était a priori déjà prise. Et bien oui, il y avait Cameron, et savoir que la jeune femme pourrait le tromper avec Mason, et bien oui, ça posait quelques problèmes à Mado. Non pas qu'elle veuille la jouer rabat-joie, mais quand même, être rendue complice de ça ne lui disait pas du tout. Donc oui, pourquoi lui avait-il parlé de ça, hein ? Parce qu'elle le lui avait demandé ? Oh mais ça, ça n'était pas une raison valable, soyons clairs. « Et depuis quand est-ce que tu fais ce que je demande, hm ? » Elle aurait bien aimé qu'il soit aussi conciliant, l'autre jour, à la bibliothèque. « Bien sûr que si, tu y peux quelque chose, Mason. Tu savais qu'elle était en couple, il me semble. Et d'ailleurs, tu dis qu'elle est ton amoureuse, mais c'est impossible, car elle est techniquement déjà l'amoureuse de quelqu'un. Tu n'es que l'autre homme dans cette histoire, et ça n'est pas glorieux. Tu me déçois. Oh oui, tu me déçois tellement. » Hein ? Comment ça, on n'en avait rien à faire de ce qu'elle pensait de la situation ? Et bien excusez-la de se sentir un peu concernée désormais, hein. Elle était mouillée à présent, et ça n'était franchement pas une position confortable. Du coup, oui, elle en venait à espérer qu'il n'était pas sérieux et qu'il n'était pas en relation avec une demoiselle déjà casée. Cela ferait du bien à sa conscience, c'est certain. « Ah ça, je ne sais pas. Mais la morale a déjà suffisamment souffert d'histoires peu décentes par le passé, alors j'ai envie de croire que celle-ci n'est qu'une invention, vois-tu. » Loin d'elle l'envie de juger qui que ce soit, mais il est vrai qu'elle ne s'était pas nécessairement remise d'un ou deux épisodes en particulier. Elle pouvait naturellement concevoir que tout le monde n'ait pas les mêmes valeurs, mais tout de même, si l'on pouvait éviter de repartir dans un trip du même genre, ce ne serait sans doute pas plus mal. En attendant, il était question de permettre à Mason de lui toucher les seins. Oui, bon, elle n'avait pas le moins du monde imaginé qu'ils iraient jusque là. Dans sa tête, il était censé abandonner depuis longtemps. Mais non, il était toujours là, à prétendument espérer pouvoir toucher sa poitrine. C'était à peine gênant, hein. Surtout qu'il avait opté pour en dessous du t-shirt, ce qui n'arrangeait rien. Mais peut être se dégonflerait-il au moment de le faire. C'est ce qu'elle espérait. Sauf que non, il le fit. Oui, il passa une main sous son t-shirt, et toucha furtivement sa poitrine. Autant dire que Mado était pour le moins épatée. Merde, il l'avait fait. Et maintenant, il ... grimaçait et s'essuyait la main. Oh, c'est fou comme elle était ravie qu'il soit traumatisé à ce point, hm. « Roh, c'était si répugnant que ça comme expérience ? » qu'elle souffla, avec amusement. « Si j'avais soixante-quinze ans et la poitrine qui m'arrive au niveau du nombril, je comprendrais, mais là ... » Non, il n'avait pas le droit de laisser penser que c'était si horrible que ça de lui toucher la poitrine. Il était le deuxième ou troisième homme au monde à avoir cette chance, alors qu'il s'estime heureux, hein.