Je me gèle le cul. En soit il ne fait pas froid mais je ne suis pas non plus super couverte, j'ai juste un petit débardeur et jeans, un basique qui fait son effet mais je frisonne. Donc bon, j'suis pas maso, prendre un truc plus chaud c'est tout aussi pratique. Je ne m'attends pas à trouver quoi que ce soit dans le dortoir. Vu l'heure c'est quand même peu probable, surtout qu'on va avoir une soirée bientôt. Je ne sais pas trop l'heure qu'il peut être mais ça ne va pas tarder, ils doivent tous profiter avant de devoir se coltiner une tenue ridicule, un scénario vaseux, mais pourtant il y a quelqu'un. Tiens donc, je passe par le dressing sans vraiment m'en soucier, j'attrape un veste noire beaucoup trop large et voilà je m'apprête à sortir lorsque par hasard, je jette un coup d'oeil à cet inconnu. Un inconnu qui ne l'est pas réellement. Oh ça non, on peut dire que je le connais bien, cet inconnu, ou du moins une certaine partie. Un sourire se dessine sur mes lèvres, alors que finalement je change d'avis. J'ai plus vraiment envie de cette part de tarte à la pomme. J'ai tellement mieux à me mettre sous la dent. John est là. Il fait je ne sais quoi, je ne suis même pas sûr qu'il m'ait vu, en tout cas il n'a pas réagis. Enfin de toute façon il n'aurait pas réagit ... Je me laisse tomber sur le lit, juste à ses côtés, là où son nouveau partenaire doit dormir. Je le regarde un instant, en gardant le silence un petit moment. « Ne pas de poser de questions, ne pas te coller et ne pas te désobéir... Je ne suis pas franchement obéissante, tu dois me trouver super collante mais au moins j'écoute ce que tu dis. Je ne les mets pas en pratique mais tu devrais au moins m'accorder ce mérite... » Donc là toute suite il doit me rembarré. Ouais mais j'ai écouté son interview, avec attention. « Pourquoi t'es comme ça ? Froid et distant ? » Ouais, ça m'intrigue un peu en fait, et lorsque ça m'intrigue je joue avec mes cheveux. « J'ai une idée, tu parles un peu de toi, tu réponds à mes questions éventuelles et tu peux me demander ce que tu veux en échange. Enfin proposes et après on négocie... » Les deals ça fonctionne plutôt bien entre nous. Enfin je trouve, et ça va de soit que je serais moins bavarde et donc moins chiante pour lui s'il accepte de négocier....

Si tu étais dans ton lit, là, maintenant, ce n'était pas pour dormir. En soit, tu ne dormais pas beaucoup. Peut-être 4 heures maximum par nuit. T'étais ce qu'on pouvait qualifier d'insomniaque. Tu étais souvent incapable de t'endormir, aussi fatiguée que tu puisses être. Et ça durait quelques années maintenant. Peut-être que ça avait une influence sur ta constante mauvaise humeur. Peut-être pas. Tu ne savais pas. Tu t'en foutais un peu, en fait. Parce que de toute manière, tu ne pouvais pas faire autrement. Bref. C'était la fin de la journée, et après être rentré de la salle de sport pour ensuite prendre ta douche, tu t'étais habillé, puis rendu dans le dortoir où personne ne se trouvait. T'aimais bien rester au calme, seul. Tu t'installas alors sur ton lit, allongé sur le dos, les bras pliés de façon à ce que tes mains se logent sous ta tête, et ton regard planté au plafond. Tu pensais à rien. Et à tout. Et à tellement rien. C'était le bordel dans ta tête, comme d'habitude. M'enfin. Alors que tu pouvais enfin apprécier le calme autour de toi, quelqu'un bondit à tes côtés sans que tu t'y attends. Une attaque, sûrement. Tu relèves la tête. Monroe. Tu la fusilles du regard, montrant bien qu'elle venait de te déranger. Mais elle en avait sûrement rien à faire. « Ne pas de poser de questions, ne pas te coller et ne pas te désobéir... Je ne suis pas franchement obéissante, tu dois me trouver super collante mais au moins j'écoute ce que tu dis. Je ne les mets pas en pratique mais tu devrais au moins m'accorder ce mérite... » Elle te cite ce que tu as pu dire à l'autre débile de Connor. Et bien, c'est une bonne mémoire qu'elle a là. Tu arques un sourcil, un peu désabusé par tout ça. Il n'y avait aucune voix dans ta tête, et elle te sort ce débit de parole, là, d'un seul coup. « Waw, tu as des oreilles ma petite Marie, je t'en félicite. » ta voix est pleine d'ironie. Toujours agréable le Sandro, toujours. Hum. « Pourquoi t'es comme ça ? Froid et distant ? » Tu fronces les sourcils, cette fois-ci. Pourquoi tout le monde te posait cette question ? Tu n'avais pas de réponse, toi. C'est pour ça que tu réponds pas, et que tu te contentes de lever les yeux au ciel. T'étais comme ça, c'est tout. Tu l'observes, elle joue avec une mèche de ses cheveux. Tu te demandes comme elle fait pour avoir autant de volonté, alors que tu étais aussi désagréable à vivre. Autant dire qu'elle était motivée, et obstinée. Elle te le prouve encore une fois, d'ailleurs. « J'ai une idée, tu parles un peu de toi, tu réponds à mes questions éventuelles et tu peux me demander ce que tu veux en échange. Enfin proposes et après on négocie... » Sérieusement ? Mais pourquoi est-ce qu'elle voulait ça. Tu soupires. Tu pourrais l'envoyer chier, mais tu sais qu'elle ne te lâcherai pas. Non, tu ne la connais presque pas, mais t'es certain qu'elle va te faire chier jusqu'au bout pour avoir des réponses à ses questions. Alors oui, tu soupires au lieu de la rembarrer. Parce que sinon, elle te ferait encore plus chier. Ton regard ne lâche pas le sien, tu ne dis rien pendant quelques instants. Tu réfléchis. « T'as pas le droit à plus de 10 questions. Et à chaque question, t'auras un pari. » Tu n'avais pas encore des idées de pari que tu pouvais lui donner, mais tu trouverais forcément quelque chose de marrant pour toi, mais pas pour elle. T'étais doué pour ça.

Les gens antipathiques c'est une peu ma passion, enfin j'suis pas entrain de dire que John est antipathique, bon peut être pour certains, moi je le trouve fun donc bon. Ouais, fun à sa manière, même si c'est loin d'être un boute-en-train, clairement pas, c'est même plutôt l'opposé, mais bon j'sais pas. Je l'aime bien. J'suis pas certaine que ce soit réciproque mais je m'en fous. Totalement même. Ouais, voilà je m'en tape. Même que je me tape de pas mal de choses le concernant, j'sais bien que ma présence n'est pas souhaité, mais là aussi je m'en fous. J'pense qu'il préférait être seul, mais là encore, rien à foutre. On est chieuse, ou on l'est pas. J'ai envie d'être là alors je reste là. Je me mets à lui parler. Beaucoup. Je parle, j'arrive pas à m'arrêter. C'est comme ça. « Waw, tu as des oreilles ma petite Marie, je t'en félicite. » Je souris, et prend le compliment même si j'ai conscience que ça n'en est pas un. « Oh non arrête de me complimenter comme ça, j'vais m'y habituer... » Et ce serait dommage parce qu'après j'ai tendance à en redemander, encore et toujours. Et comme ça n'est pas près d'arriver, bah, ce serait dommage. Encore que, éventuellement sur mes seins, j'en sais rien moi. M'en fous de toute façon. Il ne répond pas à ma question et véritablement, s'il l'avait fait, je pense que j'aurais été étonnée, oh oui. Mais bon d'un côté peut être qu'il n'en sait rien, peut être que c'est comme ça parce qu'il a toujours été de cette façon. Je hausse les épaules, pas grave. J'ai envie d'être là alors je continue sur ma lancée en lui proposant un deal. Faut croire qu'on arrive à fonctionner que de cette façon, ça me dérange pas tant que ça. Bon, il soupire, c'est mauvais non ? Mais il doit bien savoir que je ne partirais pas pour autant, je pourrais même trouver une autre façon de le faire chier, j'sais pas, je pourrais le toucher, mais pas de la manière qui lui plairait, j'pourrais lui piquer son bonnet ou.... « T'as pas le droit à plus de 10 questions. Et à chaque question, t'auras un pari. » Pas besoin. Pas plus de dix questions. D'accord, ça me va. Seulement j'ai besoin d'apporter de nouvelles conditions. « D'accord, mais je refuse de faire des trucs trop dégradant ou trop humiliant... Et on a le droit à un joker chacun. » Et étant donné que ça ne m'a pas dérangé de me foutre à poil devant des milliers - millions ? - de téléspectateurs, et encore moins ce qui a suivis bah on peut dire que j'ai un sacré seuil de tolérance non ? Donc une question. « Je commence. Qu'est-ce que tu fous là ? Dans ce jeu, entouré de tout ces gens alors que tu ne peux pas blairer les autres ? » C'est quand même étrange non ? De venir s'enfermer volontairement dans un endroit comme celui-ci quand on est loin d'être le type le plus philanthrope de la Terre.

« Oh non arrête de me complimenter comme ça, j'vais m'y habituer... » Tu lèves les yeux aux ciels. Elle avait un sacré problème dans sa tête.Ou peut-être que c'était toi. En fait, c'était sûrement les deux. Mais du côté opposé. Ce qui faisait que tu comprenais encore moins le pourquoi du comment elle faisait ses choses là. M'enfin. Tu n'étais pas du genre à te prendre la tête pour quelqu'un. Il n'y avait aucun quelqu'un qui comptait dans ta vie, c'était la règle. Oui, voilà, tu te devais de respecter cette règle que tu t'étais donné. Bref. De toute manière, t'as pas l'intention de la complimenter sur quoi que ce soit. Ce n'était pas ton genre. Tu te contentais de penser certaines choses, sans jamais rien dire. Parler, ce n'était pas ton fort. Mais Monroe insiste. Elle parle, et veut te faire parler en prime. Te connaître, apparemment. Drôle, la blague. Tu arrivais souvent à être assez méchant pour qu'on te laisse tranquille. Les gens ne voulaient pas te connaître. Pas après t'avoir parlé, en tout cas. Sauf les gens bizarre... Comme Marilyn, par exemple. Les femmes avaient le don - ou le défaut - d'être beaucoup trop curieuses. Et lorsqu'elles avaient une idée en tête, elles n'abandonnaient pas. Et t'avait bien le pressentiment que Monroe faisait partie du pire de tout les cas existant chez la gente féminine. Alors autant lui donner ce qu'elle voulait tout de suite, pour qu'elle te laisse tranquille. « D'accord, mais je refuse de faire des trucs trop dégradant ou trop humiliant... Et on a le droit à un joker chacun. » Pas trop dégradant ou humiliant ? La moitié de tes idées venaient de disparaître, d'un coup. Bon... Tu la regardes un instant sans rien dire, presque hésitant, du coup. Mais le Joker rattrape la chose. Plus ou moins. « Marché conclu. » finis-tu par répondre, même si tu sens que tu vas bien vite le regretter. Pourquoi est-ce que tu venais d'accepter, même ? « Je commence. Qu'est-ce que tu fous là ? Dans ce jeu, entouré de tout ces gens alors que tu ne peux pas blairer les autres ? » Et tu soupires. Nous y voilà. La question que beaucoup de gens se posaient. La question à laquelle tu ne voulais pas répondre. Mais tu n'avais pas le choix, mais tu avais fait un deal. Tu cherches une manière de t'expliquer sans trop en dire. Parce que t'aimes pas trop en dire. Répondre à la question simplement, c'était ce que tu allais essayé de faire. « Pour faire une coupure entre ma vie d'avant, et celle d'après. Pour me donner le temps de réfléchir à ce que je dois faire. » Participer à un jeu débile comme Fake Lover sortait suffisamment de ton quotidien pour être utilisé comme coupure. Une sorte de Break. Bref, tu avais répondu à cette question. Plus que 9. « Tu vas me faire mon petit déjeuner, déjeuner et dîner tous les jours pendant une semaine et demi. Ou deux, ça dépendra de mon humeur quand tu auras fini ton travail. » C'était plus un ordre qu'un pari, mais c'était ce que tu demandais, voilà tout.

N'a-t-il pas reconnu l'ironie ? Non parce que quand même c'est plus qu'éloquent là toute suite. A moins qu'il soit pas vraiment capable de ça non plus. J'en sais rien. Peu importe de toute façon ce n'est pas comme si j'attends une réponse de sa part, je parle pour deux, et ça me va. J'ai conscience que je dois le faire chier avec mon débit de parole mais j'fais un sacré effort pour le réduire. J'suis pas sûr qu'il en ait conscience, j'sais même pas pourquoi j'fais ça pour lui. Peut être parce que j'ai pas envie qu'il me rembarre totalement, parce qu'il m'intrigue suffisamment pour être là, rester et avoir envie de lui poser tout un tas de questions. J'pose pas de questions aux autres d'habitude, j'ai pas besoin mais avec lui bah c'est pas pareil, il est pas trop loquasse, il est même carrément silencieux. Trop. Bon, j'propose un deal encore pour tenter de le faire parler. Et ça fonctionne même si je note une certaine frustration quand je dis que je refuse de faire des trop dégradant ou trop humiliant, j'aurais pu le parier, c'est pour ça que j'ai pris les devants en fait. J'commence un peu à connaître l'animal. « Marché conclu. » Cool, bah tant mieux parce que de toute façon j'avais bien l'intention de le faire parler, il a évité le pire. Carrément. Bon la première question est assez bateau. Mais ça m'intrigue assez pour que je décide de la poser malgré la limite des dix questions imposées. « Pour faire une coupure entre ma vie d'avant, et celle d'après. Pour me donner le temps de réfléchir à ce que je dois faire. » Hum, d'accord, je n'arrive pas à quitter ses yeux, comme pour y chercher des réponses que je n'aurais pas. Ça m'empêche pas de continuer à le regarder pour autant. J'aurais bien envie de creuser un peu de lui demander pourquoi cette coupure est nécessaire, de quoi sa vie d'avant était faite et ce qu'il attend de la prochaine. Putain mais pourquoi je m'interroge comme ça ? Peut être parce que moins les gens parlent plus ils intriguent, j'en sais rien. J'attends seulement le prochain défi. « Tu vas me faire mon petit déjeuner, déjeuner et dîner tous les jours pendant une semaine et demi. Ou deux, ça dépendra de mon humeur quand tu auras fini ton travail. » Je souris, ah bah si c'était ça ses paris ça devrait aller même si bon, j'suis plus douée pour commander la bouffe que la cuisiner mais j'vais faire de mon mieux, ou je soudoierais Casey, c'est pas interdit j'pense. « Quand t'auras goûté à mes spécialités, tu verras des exigences à la baisse à mon avis. » J'suis douée pour le petit dej même si bizarrement j'en mange presque jamais. Pas à l'heure où je me lève. Bon j'sais faire les basiques mais rien à voir avec de la grande cuisine. Bon, prochaine question. « Pourquoi crier à qui veut bien l'entendre que t'es méchant, que t'es pas un mec bien alors que tu sembles déterminé à aider Opaline alors qu'elle en a vraisemblablement pas envie ? C'est pas ce que les gens méchants font tu sais... » Ouais y'a comme une couille dans le pâté comme on dit. Alors soit il n'est pas aussi méchant qu'il y parait... Soit il n'est pas aussi méchant qu'il y paraît.

Parler était inutile. Tu n’avais pas besoin de parler. Tu n’avais pas envie de parler. Mais là t’as plus vraiment le choix, soit tu réponds à ses questions, soit elle se débrouillera pour te faire regretter d’avoir refusé. C’était évident. Alors autant accepter tout de suite, pour écourter cet instant, et retourner à la tranquillité à laquelle tu avais le droit avant qu’elle vienne s’installer sur ton lit. Ton lit à toi. Bref. Elle ne te lâche pas du regard. Alors tu fais de même. Tes yeux ne quittent pas les siens. Peut-être parce que t’essaie de deviner ce qu’elle a derrière la tête, avec toutes ces questions qu’elle veut absolument te poser. Sûrement qu’elle essayait juste de trouver une manière de se moquer de toi. Tu ne la laisserais pas faire. « Quand t'auras goûté à mes spécialités, tu verras des exigences à la baisse à mon avis. » Une sourire se forme sur ton visage. Petit, le sourire. Tu n’avais pas vraiment l’habitude de sourire, de toute manière. « Je ne suis pas compliqué pour ça. Mais t’as intérêt à donner ton maximum. » Pour avoir été pendant 7 ans en Afghanistan – et par conséquent nourri là-bas - ton exigence question nourriture était loin d’être élevée. La plupart du temps, tu te contentais de ce que tu pouvais te mettre sous la dent, aussi mauvais soit-il. En tout cas, avec ces « paris » tu savais à qui refiler tes corvées ménagères. « Pourquoi crier à qui veut bien l'entendre que t'es méchant, que t'es pas un mec bien alors que tu sembles déterminé à aider Opaline alors qu'elle en a vraisemblablement pas envie ? C'est pas ce que les gens méchants font tu sais... » Et c’est sûrement sans faire exprès que tu la fusilles du regard. Ou peut-être que c’était fait exprès, en plus. Elle pouvait pas se contenter de te demander ta couleur préférée ? « Qu’est-ce que tu cherches, Monroe ? » balances-tu spontanément, un peu sur la défensive. Beaucoup, même. Elle ne te plaisait pas, cette question. Mais tu pouvais pourtant plus ou moins y répondre. Tu préférais garder ton joker pour une autre question à laquelle tu refuseras catégoriquement de répondre. « Je crie pas à qui veut bien l’entendre que je suis méchant, et pas un mec bien. C’est ce que les autres pensent de moi, c’est tout. Et je veux aider Opaline parce qu’elle en a besoin, qu’elle est seule, et qu’elle me fait penser à quelqu’un. » tu parles vite. Peut-être dans l’espoir qu’elle zappe des parties de ta phrase. Tu ne sais même pas pourquoi tu as parlé d’Opaline dans ta réponse, tu devrais éviter les détails. T’aurais pas dû parler d’elle, te contenter de la première phrase seulement. Et puis, tu étais un mec pas bien. Elle ne savait pas ce que tu avais fait. Ce que tu avais pu faire. Non, tu n’étais pas un mec bien. Mais les gens le remarquaient avant même que tu puisses leur dire. Parce que non, contrairement à ce qu’elle pouvait croire, tu ne le criais pas sur tous les toits. « Tu laveras mon ligne jusqu’à ce que je sois éliminé du jeu. » ordonnes-tu alors. Ca de moins à faire, c’était déjà ça.

« Je ne suis pas compliqué pour ça. Mais t’as intérêt à donner ton maximum. » J'ai intérêt à donner mon maximum, bien sûr. Non mais il a cru que j'étais chef cuistot ou quoi ? « T'attends pas à des repas gastro... » Je me fais pas chier pour moi alors j'vais pas me faire chier pour lui faut pas qu'il rêve non mais oh. Je me suis toujours débrouillée pour moi je vais faire pareil, de toute façon j'fais toujours trop à manger alors ça ne devrait pas me changer ma vie de faire pour lui en plus. Non ça va. Ma prochaine question, je la sens mal. Et je le sens bien parce que son regard noir ne trompe pas. Et il est tellement noir qu'il me surprend un peu. Mais je ne sourcille pas. Je reste aussi stoïque. « Qu’est-ce que tu cherches, Monroe ? » A le voir péter une durite ? Non même pas. J'ai juste envie de savoir. « Je veux découvrir ce qu'li y a là... » Je dis en posant mon doigt sur sa tempe, désignant son crâne, je veux juste savoir ce qu'il y a dans sa tête. Quand quelqu'un m'intrigue je pose des questions, c'est de cette façon que je fonctionne moi. Tant pis si ce n'est pas sa façon de fonctionner à lui, il a accepté mon deal il répond et voilà. Et d'ailleurs j'suis tellement persuadée qu'il va utiliser son joker que je suis surprise quand il commence à répondre à la question. « Je crie pas à qui veut bien l’entendre que je suis méchant, et pas un mec bien. C’est ce que les autres pensent de moi, c’est tout. Et je veux aider Opaline parce qu’elle en a besoin, qu’elle est seule, et qu’elle me fait penser à quelqu’un. » Et là tout un tas de questions me viennent à l'esprit. Mais je n'ai droit qu'à huit questions encore alors, je ne dois pas me gourer. Il est chiant aussi. Ouais c'est de sa faute tout ça, pas de la mienne. Moi je parle, peut être un peu trop, mais je parle alors que lui en gardant le silence il ne fait qu'alimenter ma curiosité maladive. Mon intérêt grandissant. « Tu laveras mon ligne jusqu’à ce que je sois éliminé du jeu. » Tiens donc. C'est une femme de ménage dont il a besoin ou quoi ? Non parce qu'à ce rythme j'crois que je préférais encore les trucs humiliant et dégradant. « Si ça peut te faire plaisir... » Y'a rien d'autre à ajouter. Non rien d'autre. Maintenant je dois réfléchir à ce que je vais pouvoir lui demander. Et puis y'a une partie dans sa réponse qui a attiré mon attention. Ouais, j'vais creuser là, on verra pour la suite. « Pourquoi les gens pensent que t'es pas un mec bien alors ? Qu'est-ce que t'as fait pour qu'ils le pensent ? » C'est une seule question, posé de deux façon différentes c'est tout. Ouais j'ai bien dit ils parce que franchement, on ne peut pas dire que ses menaces, ou son regard de tueur en série prêt à me bondir dessus à la moindre occasion me fasse flipper...

« T'attends pas à des repas gastro... » De toute manière, tu ne veux pas de repas gastronomique, et tu n’en voulais pas. Quelque chose de mangeable qui n’était pas dégueulasse était largement suffisant. « Du temps que tu ne m’empoisonnes pas.. » réponds-tu en haussant les épaules. Au moins, tu n’aurais plus à te casser la tête pour te faire à manger. Parce que ça te faisait drôlement chier, tout de même. Puis sa deuxième question ne te plaît pas trop. « Je veux découvrir ce qu'il y a là... » Elle a son doigt sur ta tempe. Si tu étais un peu plus sur les nerfs, et qu’elle n’était pas une femme, tu lui aurais déjà coupé son index. Mais là, tu te contentes d’attraper son doigt pour l’enlever grâce à ta main. Tu n’aimais pas trop qu’on te touche en général. A part pour le sport. Le sport en tout genre.. Bref. « Bonne chance. » te contentes-tu de répondre, parce que t’es presque certain qu’elle ne pourra jamais y arriver. C’était la guerre dans ta tête, ça l’est depuis longtemps. Puis tu réponds à sa question, le plus brièvement possible. Ne jamais en dire trop. Jamais. Après avoir répondu, tu lui dis ce qu’elle est censée faire. Ta lessive. Ca faisait ça de moins, déjà. Parce que mine de rien, c’était chiant de passer du temps dans la laverie. Alors si elle le faisait, tu pourrais vaquer à tes occupations. Genre rien faire du tout. C’était bien, ça. «Si ça peut te faire plaisir... » Evidemment. Enfin, en soi, tu ne sautais pas de joie, mais ça t’arrangeait quand même. Puis, elle était à tes ordres, et était obligée de faire ce que tu voulais. Ça t’apportait une certaine satisfaction, voyez-vous. « C’est bien, conchita. » Et bien quoi ? Autant en profiter. Elle avait tout de même décidé de te torturer, avec toutes ses questions. « Pourquoi les gens pensent que t'es pas un mec bien alors ? Qu'est-ce que t'as fait pour qu'ils le pensent ? » Ce que tu avais fait pour que les gens le pensent… ce que tu avais fait. Ton cœur bat un peu plus vite, et tu fuis son regard pour la première fois depuis le début cet entretien. Tes yeux se reposent sur le plafond. « Question suivante. » réponds-tu rapidement, sèchement. Tu n’avais pas besoin de réfléchir pour savoir que ce serait pour cette question que tu utiliserais ton Joker. Ce que tu avais fait pour qu’on pense que tu étais une mauvaise personne… Tu ne pouvais pas en parler. Tu ne le voulais pas.

« Du temps que tu ne m’empoisonnes pas.. » ça me fait sourire. Bon bah si c'est sa seule crainte, ça devrait le faire. « Tu ne le sauras jamais, tu seras mort... » Dis-je dans un haussement d'épaule. J'suis pas sérieuse, ça va de soit. Qui je viendrais faire chier après si je venais à le tuer hein ? Et puis de toute façon je n'ai pas envie de finir ma vie derrière les barreaux juste parce que j'aurais eu envie de le provoquer. C'est vrai quoi, c'est un peu idiot. Bon, et si je me concentrais sur la suite. Ces questions qui me traversent l'esprit depuis un certain temps. Il me demande ce que je cherche, je lui réponds mais évidement il n'aime pas le fait que je pose mon doigt, c'est qu'un doigt hein, sur sa tempe. Il le vire avant que je n'ai eu le temps de le faire moi même. J'allais pas le laisser, pas la peine de s'exciter. « Bonne chance. » Je lève les yeux au ciel. Qu'il ne s'inquiète pas pour moi, ça devrait aller. Il y a certains trucs que j'ai pigé, d'autres qui sont flous. Je peux lui faire un résumé du bordel qu'est son cerveau s'il veut ! Quoi que non, j'préfère tout garder pour moi, ce sera mieux. « C'est si compliqué pour toi t'imaginer que je puisse m'intéresser à autre chose qu'à ta queue ? » Bon qu'il n'aille pas s'imaginer quoi que ce soit, j'suis pas amoureuse de lui, il m'intrigue c'est tout. Voilà. Et comme pour lier les gestes à la paroles, je viens caresser sans la moindre délicatesse son pantalon, et retire ma main avant qu'il puisse me virer cette fois, je souris, bah oui, je sais il aime pas qu'on le touche, mais là sait-on jamais. Mais bon, on s'amusera plus tard, j'ai des choses à connaître à son sujet. Et je crois que je frappe là où ça fait mal. Je ne relève pas sa remarque au sujet de sa lessive, je m'en tape totalement, il peut très bien m'appeler comme il le souhaite s'il le veut. Il fuit mon regard, et j'en viendrais presque à culpabiliser de lui avoir posé la question. « Question suivante. » Il est super sec. J'ai pas envie de l'énerver. J'ai pas vraiment envie de ça. Pas toute suite. Pas maintenant. « T'as oublié de me filer ma corvée immonde et dégradante Johnny... » Ouais bah j'vais pas m'excuser, de toute façon je pense qu'il s'en fout. « Regarde moi ou je te touche encore... » Il ne va pas pouvoir risquer que je le touche encore, non non ce serait trop horrible pour lui. J'étais sur le côté entrain de le regarder, je pivote un peu pour me placer presque sur lui, ça va le faire enrager, mais je m'en fous. Il peut aussi me virer, je m'en fous aussi. « Question suivante : c'est quoi ta position préférée ? » Je pose mon bras sur son torse, ma tête dessus. Je souris, outrageusement, on pourrait croire que j'ai une idée derrière la tête mais même pas. J'ai juste envie d'être plus légère. Moins chiante avec mes questions puisque je le suis suffisamment avec mon attitude. Allez Johnny, fais pas la gueule, c'est pas grave.

« Tu ne le sauras jamais, tu seras mort... » Elle n’a pas tort. Pour une fois. Tu te contentes de hausser les épaules. Tu ne vois pas l’intérêt qu’elle aurait de te tuer. Certes, t’étais sûrement pas le mec qu’elle appréciait le plus sur cette terre, mais tout de même. Et puis finalement, tu dégages vite son doigt qui se retrouve sur ta tempe, parce que tu ne supportes pas vraiment qu’on te touche. « C'est si compliqué pour toi t'imaginer que je puisse m'intéresser à autre chose qu'à ta queue ? » Bah un peu, oui. Y’avait rien d’autre à faire de toi, de toute manière. Tu arques un sourcil alors qu’elle vient caresser son pantalon. Ah bah. Ça te dérangeait un peu moins. Mais bon. Cette personne restait définitivement incompréhensible. Même si tu ne cherchais pas trop à comprendre quoi que ce soit. « Tu veux t’intéresser à quoi d’autre ? » demandes-tu, montrant bien que tu n’attends pas vraiment de réponse en réalité. Et puis sa question, elle ne te plaît pas. Ça se voit sûrement, parce que t’arrêtes de la regarder du coup. Elle vient en quelque sorte de te faire remémorer certaines choses que tu ne voulais pas te rappeler. Enfin, tu n’allais pas non plus te mettre à pleurer, mais ça ne te plaisait pas du tout, et ça se voit dans la tonalité de ta voix.,« T'as oublié de me filer ma corvée immonde et dégradante Johnny... » Tu lèves les yeux aux ciels, tu ne la regardes toujours pas. « C’est bon, laisse tomber. » Tu t’en fichais, après tout. T’avais pas répondu, tu n’allais pas lui donner de corvée. De toute manière, elle venait un peu de te refroidir sur ta lancée. Enfin, encore plus. « Regarde moi ou je te touche encore... » C’était une menace qu’elle venait de te faire là ? Oui, s’en était une. Et t’étais tellement choqué que pour le coup, tu tournas la tête, pour poser ton regard dans le sien. « Sérieusement Marilyn ? » Tu la regardes faire. On pouvait dire que tu étais étrange dans la vie, tu ne l’étais pas autant qu’elle. Bizarrement, tu la laisses faire, te contentant de lui lancer un regard plein de réprimande. « Question suivante : c'est quoi ta position préférée ? » Tes sourcils se froncent, cette fois-ci, alors que tu ne cesses pas de la regarder. Autant dire que tu ne t’y attendais pas, à celle-là. Tu croyais qu’elle allait continuer sur sa lancée de questions personnelles et dérangeantes. Puis elle s’installe sur toi, comme si tu étais son matelas en fait. Tu ne l’étais pas. Pourtant tu ne bouges pas, sûrement trop occupé à essayer de décrypter ce qu’elle cherchait en te posant toutes ces questions. Un coup c'était quelque chose de sérieux, un coup ça l'était moins. « A ton avis, c’est laquelle que je préfère ? » Oh, qu’elle ne râle pas, tu allais lui dire quelle était ta position préférée. Tu lui montrerais même, au pire.