Les toilettes, les chiottes, les WC, le trône... enfin nommez cette pièce comme bon vous semble, c'est un peu la pièce qu'on visite le plus souvent dans la journée, sans même le raconter à ses pairs. D'un côté, ce serait un peu étrange de raconter ses exploits en matière de selle, autour d'un verre sur la terrasse d'une place bien prisée. On allait aux chiottes quotidiennement, mais on n'en parlait pas. On mettait sous silence, nos visites dans les waters. Comme si c'était tabou d'avoir envie de pisser ou de chier. Oui. Sûrement. Bref. Valeri poussa la porte des toilettes, avant de tomber nez à nez sur... Cosmas, qui était entrain de... de se contempler dans le miroir. « Fais attention, Narcisse ! Tu risques de tomber dans le lavabo. » lança alors Valeri comme pour saluer ce garçon. C'était une salutation comme une autre. Certains utilisaient un bref « salut », « bonjour », « hi », « hey ! », « oh ! », « hu ! ». Valeri utilisait la carte de l'humour. Il faisait une référence à la mythologie, avec le personnage de Narcisse. Cosmas devait être un garçon assez cultivé pour comprendre la référence. Il l'espérait tout du moins. Valeri s'apprêta à entrer dans l'un des toilettes... jusqu'à rapidement en faire demi-tour. Il tenta tant bien que mal à se boucher le nez. « Putain, mec, c'est toi qui a flingué les chiottes là ? Viens voir ! »... L'odeur, le visuel, le tout... c'était désagréable et très-très peu appétissant. Ca ne pouvait être que lui de toute façon, il était le seul présent dans la pièce à ce moment précis. Il avait trouvé le coupable de ce crime : Cosmas. « Hé, tu vas nettoyer ça, hein. ». Qu'il nettoie sa merde (et le mot était faible...), oui.

Comme le disait si bien cette charmante expression, chacun sa merde. Il n'allait quand même pas lui faire gober que ce n'était pas lui le coupable de cette crasseuse affaire. Il était le seul dans cette pièce, au moment où le crime avait découvert. Parait-il qu'il venait de se laver la main, donc le biélorusse devait nettoyer lui-même. Bah, voyons. Valeri fronça alors grossièrement les sourcils, avant de faire demi-tour. Non, mais il a cru qu'il allait nettoyer ça. D'un côté, personne ne le ferait... un soupir s'échappa de la bouche du biélorusse. Il se munit donc d'une ventouse qu'il tendit à Cosmas -ça devait être ça son prénom, il n'était plus trop certain- « prends ça, ou je te la fous dans le cul ! » s'exclama-t-il alors. Il serait sûrement capable de prendre ses mots à la lettre... oh non, non. Valeri ne comptait rien mettre dans le postérieur de ce garçon, qu'il se rassure. Il lui passa des gants en caoutchouc. Il n'aura plus l'excuse de 'je viens de me laver les mains' avec ça. Le jeune garçon, quant à lui, partit à la recherche d'un bon nombre de produits qu'il déversera dans la cuvette. A vrai dire, il prit tous les produits qu'il lui tombait sous la main. « Bon, avec tout ça, on va réussir à sauver nos narines, j'espère ! ». Parce que cette odeur qui prenait au nez... était... im...immonde, oui. « Mais... hum... si ce n'est pas toi, c'est qui alors ? » demanda-t-il, quelque peu intrigué. Quelqu'un qui semblait avoir des problèmes gastriques très sévères. Présomption d'innocence, cette connerie inventée par la justice, quoi. Donc si ce n'était pas Cosmas, le coupable, ça devait bien être quelqu'un du nid...

Ses quelques mots lorsqu'il lui donna cette ventouse n'était pas à prendre au mot. Après tout, chaque réponse à nos questions était toujours la même : dans ton cul. Qu'on se le dise, on avait tous répondu cette interjection, une fois dans notre vie. C'était devenu l'interjection de notre société. Le pale de reflet de notre société qui se voulait vulgaire. Cette remarque ne manqua pas d'ailleurs de faire réagir Cosmas. Ou Cosmos. Il ne savait plus trop. Parait-il que s'il essayait, il pouvait dire adieu au sien, à ses fesses. A son arrière train. A son cul.. Bah voyons. Personne ne touchait à cette partie plus ou moins intime du biélorusse. Tseuh. Pour qui se prenait-il, lui ? Valeri finit ressorti de ces toilettes et rapporta des tonnes de produits dont il ignorait le nom. Il avait beau lire sur les étiquettes, il ne comprenait pas grand-chose. Ainsi, il en déversa une, puis deux... il se doutait bien qu'il y aurai une réaction chimique qui fera en sorte déboucher le tout, non ? Mais si, évidemment. Il lui demanda alors qui pouvait être l'auteur de ce crime. Pas lui, certainement. Puis il y avait la présomption d'innocence. Il était gentil, Valeri, il préférait lui donner le bénéfice du doute. Il lui expliqua alors que ce n'était pas l'une des filles. Ah d'accord ? Valeri fit mine de réfléchir. « C'est peut-être le nouveau ! Je suis sûr que c'est lui ! ». Le nouveau-là. Nono. Ou je ne sais trop quoi. Finalement il reporta son attention sur Cosmas. « Vas-y ventouse pour essayer de déboucher... » lui fit-il remarquer.

Parait-il qu'il fallait qu'il fasse gaffe. Ah ? Il arqua un bref sourcil, avant de reporter son attention sur le dernier produit 'chimique' qu'il déversait. Mais oui, il faisait attention... Valeri était un peu comme l'homme de la situation, ou pas vraiment. Il somma ensuite le jeune homme de s'activer avec la ventouse. Chose qu'il fit aussitôt. Rapidement, ce fut une autre interrogation qui vint à l'esprit du biélorusse. Qui était à l'origine de ce crime. Nova, selon jeune biélorusse. Cosmas, lui, optait plus pour Sega... ou Casey. L'un ou l'autre, Valeri ne les connaissait pas. Sega, c'était le garçon qui plaisait à Jaileen. Enfin, c'était plus ou moins ce qu'elle lui avait confié, la semaine passée. Il ne savait rien d'autre de ce garçon. Ah si, que fut un temps, il était un 'nouveau', avant Nova. Casey... c'est l'autre-là, qui a des allures de gland quand même, et qui semblait n'avoir qu'un centre d'intérêt ici : la chasse aux secrets. Oui, parce que Valeri ne le croisait pas, jamais même. « Hum... Casey, ouais... » souffla-t-il un brin évasif. « Il faudrait qu'on lui apprenne la propreté à celui-là. » reprit-il alors, tant dit que Cosmas s'affairait avec la ventouse. C'est alors qu'il lui posa une question... pour le moins surprenante. Avait-il déjà pompé. Il sourcilla doucement, avant de ricaner doucement. « Tu sais que ta question... est quelque peu... hum ambiguë. ». Pomper, quoi. Quoique... il y avait peut-être que Valeri pour faire un rapprochement un peu trop connoté.