23/09~ 02H34

La soirée a pris une tournure pour la moins étrange. Comme à mon habitude, j'ai fais des ravages. Et dans le mauvais sens du terme, malheureusement. Enfin, malheureusement, malheureusement, pas tant que ça finalement.. Elle l'avait quand même bien cherché cette petite garce. Puis ce n'est pas comme si je n'avais pas prévenu avant de faire mon entrée dans le jeu. Je n'ai de respect pour personne, et surtout pas pour les minettes de son genre. Le girlpower, je lui pète dessus moi. Ainsi, de ce que j'ai pu comprendre, à trois heures du matin, l'aile est, donc mon "clan", devra débarrasser le plancher pour rejoindre l'extérieur du nid, c'est bien ça ? Peut-être pas, en fait. Mais peu importe, je verrais bien ça tout à l'heure. Quoi qu'il en soit, je décide donc de rejoindre les douches au plus vite possible, avant qu'on m'en interdise l'accès. Je ne tiens pas franchement à pester le champagne jusqu'à quinze heures, demain. Ainsi, j'arrive donc dans la salle de bains où la décoration me laisse sans voix. C'est magnifique. Je me douche donc rapidement et rejoins ensuite la chambre qui est directement accessible par la pièce où je me trouvais justement être. Tiens, c'est chelou, ils ont foutu une balançoire en plein milieu. Quelle drôle d'idée. Je la regarde, perplexe, puis, une serviette autour de la taille, je me penche sur ma valise que j'ouvre aussitôt pour en ressortir un boxer et un jogging. J'ai l'habitude de dormir nu, mais allez, je vais être sympa, je vais m'abstenir d'exposer mes parties au reste du groupe. Du moins pour l'instant. Ainsi, alors que je déroule ma serviette pour sécher ce qui doit être séché, une nana fait soudainement irruption dans la chambre. Quel timing ! Faudra pas venir se plaindre après.. Ce n'est pas de ma faute quand même si elle arrive au mauvais moment. Pas particulièrement pudique, je ne vois pas de raison de me presser. Pire, même, je prends un malin plaisir à faire durer le moment. Un moment certainement très gênant pour elle, et pourtant très marrant pour moi. « Ca fait du bien de ne plus coller de partout. », dis-je fièrement avant d'enfin enfiler mon boxer, comme si de rien n'était.

Le prime s’est terminée avec une certaine monotonie, et l’annonce de notre séparation prochaine d’avec certains de nos colocataires ne m’a pas froissée d’un poil. De toute façon, ma seule et unique intention était de rejoindre ma chambre et fermer l’œil jusqu’au lendemain matin, sans me soucier davantage des personnes qui m’entouraient. Mais impossible d’agir à ma guise, ici, le rythme de vie va et vient avec la majorité, et si la majorité s’entête à ne point dormir, je me sens l’obligation de m’y conformer. Du moins, jusqu’à ce que la situation se calme, et jusqu’à ce que cette vague d’excitation qui habite mes charmants camarades s’effaça au profit d’un sentiment de fatigue que tout ce stress accumulé aura mis sur les épaules. Et tant qu’à perdre du temps précieux, je me réfugie au dressing afin de mettre un peu d’ordre dans mes effets personnels. Plutôt mourir que de repousser indéfiniment cette tâche que d’autres rechigneront à faire. Mieux vaut m’en départir tout de suite, et ne plus avoir à y penser. Ce sera une bonne chose de faite. Je dois avoir ainsi réussi à écouler de nombreuses minutes de mon temps, et lorsque je retourne enfin à la chambre, mon pyjama en main, cette dernière s’en trouve momentanément vide… Enfin, presque. La vision que m’offre ce candidat n’est pas très décente. Mais elle ne me choque pas pour autant, malgré ce qu’il peut bien en croire. Sans même une seule petite trace de gêne, monsieur s’occupe amoureusement de ses bijoux de famille qui pendent là, aussi immobiles qu’un pantin. S’en ait presque pathétique, si vous voulez mon avis. Je le contourne au haussant les épaules avant d’aller rejoindre un lit, complètement au hasard. S’il ne se montre pas pudique pour un sou, j’ignore ce qui me retient d’en faire tout autant. Oh, si, je sais. Petit problème technique, vous savez. Je tends la tête vers lui. « Quand tu en auras terminé avec ton précieux, tu pourrais me rendre un petit service et m’aider à enlever cette robe? » La détacher, bien entendu. Je ne sais pas pourquoi vous vous imaginez autre chose.

En dehors du jeu, je suis exactement tel que je me suis présenté ce soir. Sans scrupule et surtout sans pitié. Faut pas me chercher des poux, à moi. Je suis un être impulsif, colérique et surtout très rancunier. Le premier qui me les casse sait à quoi s'attendre. Ainsi, pas encore tout à fait remis de cette soirée de "folie", je cours à la douche pour me débarrasser de cette odeur nauséabonde que peut être celle du champagne. Puis, une fois tout cela terminé, je m'empresse de rejoindre la chambre qui m'a été attribuée, une simple serviette enroulée autour de la taille. Serviette dont je me délecte assez rapidement pour pouvoir me sécher le corps. Le hic, c'est que je ne suis pas seul dans la pièce puisqu'une nana débarque de je ne sais où. Elle est terriblement sexy, assez pour me faire frémir. Tandis que je prends un malin plaisir à exhiber mon corps devant elle, celle-ci se montre quelque peu exaspérée. Quoi, chérie, c'est mon cul qui te fait cet effet ? Pourtant, je suis bien monté à ce niveau-là. Et pas qu'à celui-là, d'ailleurs. La demoiselle semble m'ignorer et se dirige directement vers le dressing. De mon côté, je me décide enfin à enfiler ce fichu calbute. « Quand tu en auras terminé avec ton précieux, tu pourrais me rendre un petit service et m’aider à enlever cette robe? », dit-elle de sa petite voix, la tête penchée vers moi. Un sourire grivois se dessine sur mes lèvres et, en me frottant les mains, je vais la rejoindre dans le dressing. « Oh, je peux même t'aider à enlever plus, tu sais ? », répliqué-je en même temps que je fais descendre le fermoir de sa robe, dévoilant le bas de son dos. « Tu n'as rien à envier aux autres nanas de cette baraque, crois-moi. »

J'ai l'habitude d'exhiber mon corps. C'est presque un rituel chez moi. Faut dire qu'il n'y a rien de quoi je puisse avoir honte. Je suis quelqu'un d'assez sportif, avec une bonne hygiène de vie, je ne vois pas pourquoi je serais mal foutu. Bon, je suis loin de ressembler à Vin Diesel, mais je ne me rapproche pas du bide d'Homer Simpson non plus. Je suis le juste milieu. Le parfait équilibre. Rien que ça, ouais. Et s'il y a quelque chose que je préfère encore plus que mon corps, c'est celui de mes collègues féminines. Et, en parlant d'elles, en voila une qui débarque dans la chambre tandis que je prends soin de mes bijoux de famille. Elle m'ignore presque, préférant rejoindre le dressing et je dois avouer que ça me déçoit fortement. Je pensais au moins la mettre mal à l'aise. Mais que nenni. Enfin, elle me demande quand même de venir l'aider à enlever sa robe. Et ça, mes amis, ça veut tout dire. Ça commence comme ça, puis ça finit tous nus sous les draps. J'accepte donc volontiers, la rejoignant en me frottant les mains. Une fois le fermoir de sa robe rabaissé, je lui fais clairement comprendre que je suis à son service pour tout autre chose. Ce qu'elle semble prendre en compte, apparemment. « J’y penserais si j’ai besoin d’un coup de main supplémentaire. » Ben oui, forcément. Je me permets donc de lui faire un subtile compliment et sa réponse est à la hauteur de tous mes espoirs. « Je connais ma valeur, mais c’est toujours apprécié qu’on le remarque. » Roar, quelle femme ! Exactement comme je les aime. « Pas de quoi. » Ça, c'est quand même pour son manque de modestie. Puis, subitement, sans que je ne sache trop d'où, une musique retentit dans la pièce. Je lève les yeux vers le plafond et sans que je ne m'y attende, ma camarade pose sa main sur ma nuque et m'attire vers elle pour un chaste baiser. Chaste, mais agréable. Je me laisse donc aller, ce n'est pas moi qui vais me plaindre. « Précoce. », conclus-je lorsqu'elle décide de rompre ce contact.

La jeune femme que j'ai rejoint dans le dressing est tout à mon goût, physiquement. Et, coup du hasard, elle me correspond aussi bien sur le plan "émotionnel". Elle a de la répartie, de la jugeote et ne semble pas avoir de problèmes avec la nudité. Tant mieux, ce sera plus facile pour se rouler dans les draps. Je lui fais donc, implicitement, comprendre qu'elle me plait et ce, juste après avoir fait tomber le fermoir de sa robe. Ça promet. Après quelques pics, quelques propos échangés, une musique retentit dans la pièce. Elle semble mieux comprendre que moi ce qu'il en est, puisqu'elle vient s'agripper à mon cou pour me voler un baiser que je ne refuse pas. Oh que non, au contraire, je le savoure même. Elle rompt, donc, le contact, me laissant sur ma faim. C'est pas beau de jouer avec les sentiments d'un garçon. Je me permets quand même une "plaisanterie" émettant le fait qu'elle est plutôt quelqu'un de précoce. Propos qu'elle ignore royalement, préférant sous-entendre qu'elle n'est pas contre une suite à tout cela : « Libre à toi de venir en quémander davantage. » Il ne faut pas me le répéter une seconde fois. Aussitôt, c'est ma main qui vient, cette fois, se poser sur sa nuque. J'attrape ses lèvres pour un baiser plus passionné, plus passionnel. Et plus long, surtout. « Je me fais pas prier. », dis-je avant de reprendre ce contact buccal. Cependant, je ne ferai pas glisser sa robe tant qu'elle ne m'en aura pas explicitement donné le feu vert. Ça va, je ne vais pas prendre le risque de me faire recaler non plus.