Hickory, dickory, dock,
The mouse ran up the clock.
The clock struck one,
The mouse ran down,
Hickory, dickory, dock.
Sont les paroles qui me viennent en tête. Je suis couché dans mon lit. Il est 10h du matin. Bien trop tôt pour que je me lève. Non je veux me rendormir. Mais pas moyen. C’est pas cool. Du coup, je glande. J’ai le lit pour moi tout seul. Je me prélasse. Malheureusement y en a ils sont chiants, ils font trop de bruit. C’est fou ça, aucun respect pour les autres. Finalement je décide de lever mes fesses. L’appel du petit déjeuner à été plus fort. Je me contente d’enfiler un short rapidement, puis je descends torse nu dans la cuisine. Et là que vois je ? Henley, qui grimace, et se tient la main. Un couteau est sur le plan de travail, j’en déduis qu’elle a dû se blesser avec. « Ça va ? Fais voir. » Je m’approche d’elle et regarde sa blessure. « Ça va, c’est pas très profond. Tu devrais la passer sous l’eau. Faut nettoyer ça. » Au lieu de rester plantée là, à attendre le déluge. J’ai l’habitude de ce genre de choses, je me coupe souvent. Je viens de me rappeler là, que je parle à Henley. La fille désagréable. Bon, je suppose que ce n’est qu’une question de secondes avant qu’elle ne commence à déverser son venin sur ma petite personne. M’envoyer bouler comme il se doit.

Alors que je venais tranquillement prendre mon petit déjeuner, sur qui je tombe ? Henley. Qui s'est blessée en coupant un kiwi appartement. C'est ce que j'en déduis des restes sur le plan de travail. Quelle idée de bouffer un kiwi aussi hm. La blonde semble choquée que je lui propose de passer sa main sous l’eau. Quoi ? C’est quoi le problème ? Ça va piquer un peu ? « Oh pardon, je ne savais pas que j’avais affaire à une chochotte. » Excusez. Je lui proposais ça pour l’aider, mais bon tant pis pour elle. Si elle préfère que ça s’infecte ou quoi, mais avoir moins mal, et bien soit. Elle veut que je lui trouve des compresses, ou lui faire à bouffer. J’ouvre le placard, en ressort une boite, et lui pose devant. « Tiens, t’as qu’à bouffer des céréales, je vais essayer de trouver la trousse de soins. » Si ça ne lui convient pas, c’est pareil. Je quitte ainsi la cuisine, pour me rendre dans la salle de bain, endroit ou je suis le plus susceptible de trouver ce que je recherche. Et bingo, c’est dans un des tiroirs. Il y a tout ce qu’il faut, compresses, antiseptiques. Je reviens avec le tout dans la cuisine. Henley n’a pas bougé. Je suis gentil quand même. Rien ne m’oblige à l’aider. « Tiens v’la des compresses » Que je dis en lui tendant. « Y a de l’antiseptique, mais je suppose que tu n’en veux pas. Ça risquerait de te piquer. » Non je ne me moque pas du tout.

« Tu veux que je te fasse la même entaille pour voir comment tu le vis ? » J’esquisse un sourire. « Oh je le vivrais très bien, t’inquiètes. » Cela serait même de la rigolade pour moi, en comparaison de tout ce que j’ai subi par le passé. Les cicatrices qui peuvent parsemer mon corps sont là pour le prouver. J’ai même déjà eu une fracture ouverte du tibia péroné, avec l’os qui dépasse et tout. J’ai développé une résistance au mal. Donc sa micro coupure là, c’est rien. Je ne fais pas parti de cette catégorie de mec qui pleurniche, et ont l’impression qu’ils vont mourir dès qu’ils tombent malade. Bref, en attendant, je suis sympa, j’accepte de l’aider. Je lui donne des céréales. On est le matin, ça me parait normal. Je ne vais pas non plus lui cuisiner des pancakes ou des œufs brouillés. Il faut d’abord s’occuper de sa blessure. C’est quand même le plus important avant de contenter son estomac. Même si bon il n’y a pas urgence non plus, vu que c’est superficiel. Je reviens finalement avec la trousse de soins. Je ne peux m’empêcher de me moquer légèrement de la jeune femme. « Oui, qu'est-ce que tu veux, je suis une petite chose fragile, moi. Ah, c'est presque aussi terrible que quand je me casse un ongle, je crois que je vais mourir. » Au moins. « T’en fais pas, je ferais une belle éloge à tes funérailles. » que je réplique. « Et tu aurais pu t'habiller, mes yeux ont pas demandé à souffrir autant que ma main. » Haha. « Oh pardon, tu préfères peut être les petits gros poilus. Je comprends que ça doit te déranger, du coup. » Je veux bien à la limite qu’on critique ma gueule, mais je ne pense pas qu’il y ait de matière à se moquer concernant mon corps hein. J’ai pas plein de gras qui dépasse, et je suis pas poilu comme un singe non plus. Elle serait bien la première à se plaindre. Mais bon, c’est juste que c’est une conne. La preuve, pas un merci. « Et de rien. »