Je venais de terminer de prendre ma douche. Je sors de la salle de bain, une serviette autour de la taille. Nous sommes trop exhibés pour nous permettre d’être pudique. De toute manière, je ne l’ai jamais été. Je n’ai pas honte d’être comme je suis, bien au contraire ; je m’assume pleinement et je ne cache pas être fier de mon corps. De ce côté si, non, je n’ai vraiment pas à me plaindre. Mes parents ont bien travaillé. En tout cas, c’est ce que j’estime. Bref. Les cheveux encore humides, je rejoins le grand dressing histoire de me passer quelque chose sur le corps. J’y trouve Krisjana, à fouiller dans une grande pile de fringues. Sacré bordel, ce dressing. Mes armoires ne relèvent pas le niveau, d’ailleurs. Je suis bordélique, c’est vrai. Je rejoins d’ailleurs la partie contenant mes affaires, non loin du bordel de la jeune femme. Juste devant mon armoire, je trouve un string, par terre. Je le ramasse avec pincette, le tien du bout des doigts, parce que, bien évidement, je ne sais pas à qui ça appartient, et vu les énergumènes qui traînent dans cette baraque, j’ai de quoi être méfiant. Quelqu'un essaye peut-être de me passer un message ? Une nouvelle conquête en vu ? Peut-être bien ! Ca ne m'étonnerait pas. Trop de succès, ce Joanès. Ouais, ouais. Je me retourne vers Krisjana, lui montre ma découverte, sous un large sourire en imaginant que ce dernier soit le sien et qu'elle l'ait déposé intentionnellement devant mes affaires pour que je le remarque. Ouais. Surement. On y croit.  « t’as perdu quelque chose ? » demandai-je, peu convaincu. C’est peut-être quand même a elle, qui sait.