Oui bon ça va. Je savais parfaitement que le policier n'était en rien original, ils vont pas tous me faire la remarque. Je les voyais déjà à lever les yeux au ciel et Leone soupirer. C'est bon. J'y pouvais rien si je n'avais aucuns fantasmes. Pardon, vraiment... Enfin, bref. J'étais donc avec Leone. Depuis l'histoire avec Betty-Jayne, j'étais sur ma réserve avec lui, comme un peut out le monde j'imaginais. Mais ce n'était pas pour autant que je me devais de ne pas m'amuser ce soir. J'étais comédienne, je savais jouer la comédie. Il voulait que je le surprenne, comme il me l'avait fait remarqué lors de notre dîner ? Parfait. Il allait être servit ! Motivée, je remontais dans la chambre. Je connaissais ce personnage pour l'avoir étudier au lycée. Oui, par chance, certainement. J'avais toujours suivi les cours, même si je détestais ça. Pourtant, j'avais voulu faire ça bien, et je l'avais fait avant de tout abandonner puisque ce n'était pas fait pour moi. Bref. Mata Hari était une sorte de Salomé, dans la bible. Je l'imaginais, dansant nue sous ses voiles devant un homme à qui elle demanderait en retour des informations, quelque chose comme l'avait fait la fille d'Hérodiade devant Hérode. Oui, je me l'imaginais très bien, mystérieuse, séductrice, dangereuse. Presque tous le contraire de qui j'étais. Mais ce n'était pas un problème pour moi que de me mettre dans la peau du personnage. Loin de là. Mais bon, je ne comptais tout de même pas me mettre nue, dommage pour vous. Haha. Bref. Filant prendre mon costume, je m'habillais. J'étais vêtue d'une longue jupe, tombant sur mes pieds nues, légèrement transparente. Puis, mes poitrine était recouverte d'un soutient-gorge couleur chaire, incrusté de fausses pierres précieuses en tout genre. Mon corps mis parfaitement en valeur, j'avançais vers la salle de bain. Là, je laissais tomber mes cheveux blonds sur mes épaules, les ébouriffants légèrement. Puis, j'attrapais un crayon, me maquillant histoire de mettre mes yeux vert intenses en valeur, sans que ce ne soit non plus trop forcé ou encore vulgaire. Mata Hari n'était pas vulgaire. Une fois cela fait, je n'avais plus qu'à enfiler les bracelets en faux or sur mes bras et mes poignets. J'étais complètement prête.

« Je vous l'emprunte un instant. » lançais-je d'une voix grave, mystérieuse avant d'afficher un léger sourire. Attrapant doucement l'avant-bras de Leone, je le tirais, l'obligeant à se tenir debout. L'éloignant du groupe, je m'approchais de son oreille: « Désolée pour le déguisement, mais je n'avais pas de réel fantasme. J'ai jouer la carte de la facilité. »

Je me détachais alors, plongeant mon regard dans le siens, espérant que pour l'apparence, je faisais un minimum honneur à Mata Hari.

Chacun des candidats seraient libres de circuler dans la pièce, se savoir regardé et touché donnait un frisson de dégoût à Alice. Alors, lorsqu'elle sentit une main venir effleurer ses cheveux, elle sursauta légèrement, sentant alors le contact noué avec Franz, elle se détendit, après tout, s'il fallait devenir des morceaux de viande pour le reste des habitants, autant profiter en premier lieu de son partenaire pour la soirée. Leone, ses doigts, Alice ne pu s'empêcher de faire une grimace, s'approchant doucement de Franz pour nouer elle aussi un contact, elle tendit la main, hum, ce devait être son torse, elle fit glisser ses doigts le long de son torse nu, réprimant un sourire, elle déclara

« C'est plus que flippant ... Va falloir que j'apprenne à découvrir ton corps, pour être sûre que chaque doigts posé sur mon corps t'appartiennes ... Et puis, c'est un moyen très intéressant de faire ta connaissance .. Après tout »

Franz était le candidat qu'elle connaissait le moins dans cette maison, elle ne lui avait jamais réellement parlé, s'étant chacun d'entre eux arrêtés aux préjugés et à l'image qu'ils reflétaient.

« Si vraiment tu as peur de Leone, je serais là pour te protéger, moi aussi ... »

Elle fit glisser doucement ses doigts et s'écria

« OH MON DIEU TU AS UN BOXER EN LATEX !! Faite qu'il soit noir, faite qu'il soit noir »

Elle fit mine de prier, attendant une réponse de la part de Franz, retirant finalement ses doigts du haut de cuisse -Oui, elle n'était pas non plus allé fourrer sa main près de l'intimité - de son partenaire, elle ne voulait pas non plus le choquer --'

Je regardais les habitants arriver dans le salon un à un, certains plus sexy que d'autre. En parlant de sexy, mon regard vacillait sans arrêt en direction d'Alice et Franz. Cette soirée risquait d'être extrêmement longue et éprouvante surtout si Austin continuait à se terrer je ne sais où. Quoi que finalement je ne risquais pas d'être très joyeuse de le voir affublée de cette façon. Mais lorsque Cassandre arrivait dans la tenue d'Adam je ne pus m'empêcher de sourire, il semblait gêné d'exposer son corps à la terre entière. Je m'approchais de lui deux verres à la main. « Bonsoir Adam. Très sexy ta petite feuille de vigne ... » Je tendais le verre à mon partenaire, puis mes yeux dérivèrent à nouveau sur le mur lorsque je vis Alice, ou ses doigts flirter dangereusement sur le boxer du Franz. Je détournais le regard, me concentrant sur Cassandre, afin d'éviter d'exploser. « Regarde ce que j'ai trouvé. » Lançais-je alors que je dévoilais la Tequila avec fierté. « Je suis sûre que d'ici la fin de la soirée, ta quasi nudité ne sera qu'un détail, peut être même que tu voudras te faire des body shot sur mon joli petit corps, ou sur celui d'Austin, s'il se pointe un jour. » Tous les moyens étaient bon détourner mon attention de la scène qui se produisait non loin de nous et qui avait le don de m'exaspérer.

« Je suis sûr que Robbie saura te faire décoller… » Glissa-t-il espiègle à l’oreille de Maxime en adressant un clin d’œil à Robbie avant de se faire entraîner par Charlie.

Puisqu’un policier ne représentait clairement pas son fantasme il ne prendrait pas la peine de jouer ce rôle qui, selon lui, ne lui convenait pas. Il apprécia sa franchise, la remerciant d’un simple sourire. Il put alors la conscience tranquille abandonner sa ceinture encombrante puis son képi sur une chaise, ébouriffer ses cheveux, desserrer sa cravate et déboutonner les premiers boutons de sa chemise. Son air négligé lui donnait un certain charme.

Sa camarade était belle, particulièrement dans cette tenue à la fois digne et aguicheuse où chaque détail avait son importance. L’hommage rendu à Mata Hari semblait réussi. Néanmoins, le fantasme du New Yorkais résidait plutôt dans l’intrigante personnalité de l’espionne présumée. Finalement peut-être que Charlie se reconnaissait autant qu’elle se plaisait dans ce personnage ? Leone n’osa pas lui poser la question. Il se garda également de la complimenter, se contentant simplement de l’admirer avec décence. Après quelques instants de silence, il se décida enfin à prendre la parole :

« Innocente ou coupable ? »

Il ne prit pas la peine de dire quoi que ce soit sur ma tenue. A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce qu'il dise quelque chose. C'était du Leone tout craché, d'après ce que je pouvais savoir de lui. Il ne parla pas, et je me contentais d'observer durant un instant les gens présents à la fête. Vraiment, il y avait des gens avec de drôles d'idées, mais je ne jugeais pas: après tout, chacun avait ses désirs refoulés... Comment par exemple le clown (je n'avais toujours pas compris le choix de Matthew. J'espèrais pour lui qu'il s'agissait d'une blague). Puis, Leone parla enfin et je reportais mon attention sur lui.

« Découvre-le par toi-même. » répondis-je aussitôt, dans un léger sourire en coin. Je savais que tout en résidait pas que sur la tenue: ce serait trop facile. Mais j'aimais les défis et ce rôle pouvait m'aider à me détendre un peu plus ici, à m'amuser comme j'étais venu faire à la base. Enfin, bref. M'approchant de quelques centimètres, je portais ma main vers le col de la chemise bleue, laissant mes doigts glisser sur le tissus.

« Mata Hari était danseuse, non ? » demandais-je, une idée derrière la tête. Evidemment, je ne savais pas exactement tout de sa vie. Le fait qu'elle soit danseuse, oui, mais de quoi. J'imaginais quelque chose d'oriental, dans ce style là. Mais au fond, j'en savais rien. Mais durant mon adolescence, j'avais prit des cours de danse. Oh, pas orientale, non, mais je savais me débrouiller avec mon corps et la musique. Epater Leone était une épreuve, un challenge, quelque chose de presque impossible. Mais ce soir, je voulais vraiment y arriver. Qu'il me voit autrement que la Charlie qu'il pouvait connaître. Chose difficile, certes. Mais peut-être pas impossible, au fond.

On est intenable, Cupidon a enfin trouvé comment contrôler notre Libido. Me faire piéger par mon propre fantasme, non mais je rêve!

Je réprimais un large sourire en sentant les doigts d'Alice venir effleurer ma peau nue. C'était peut-être ce qui m'excitait dans cette pratique, privé de la vue il fallait jouer de ses autres sens pour se surprendre, ce qui ne plaisait pas forcément aux autres. Néanmoins, ce n'était pas vraiment la main de la blonde que j'attendais, où était donc passée Sydney? Allez savoir, surement entrain de s'occuper de ce cher Austin, ce qui n'était pas pour me plaire. Malheureusement là où j'étais, je ne pouvais strictement pas agir ni même surveiller, ce qui se révélait au fond profondément frustrant. J'espérais que la candidate à mes côtés saurait faire passer la soirée le plus vite possible, je n'en doutais pas, néanmoins. Elle me confia alors qu'elle serait là pour me protéger de Leone au cas où celui-ci m'attaquerait. A vrai dire je ne craignais aucune offensive de sa part, et je doutais qu'Alice puisse y faire grand chose si cela se produisait, mis à part peut-être se faire violer dans la foulée ahah. Elle hurla alors soudainement et un grand éclat de rire s'échappa des tréfonds de ma gorge, je pensais qu'elle l'avait remarqué avant de se faire bander les yeux.

Bien entendu qu'il est noir, tu crois que j'aurais accepté de le mettre s'il était rouge pétant ou pire encore, criblé de trou? Je ne suis pas aussi joueur malheureusement, je crains suffisamment pour ma peau et surtout ma dignité.

Levant ma main, je glissai celle-ci sur le cou de la jeune femme, effleurant son buste du bout des doigts, parcourant son long bras fin attaché doucement. Elle ne voyait pas ma moue amusée mais néanmoins appréciatrice, ce qui n'était pas plus mal. Je repris en plaisantant, mon index glissant sur ce qui semblait être... oups, peut-être me pardonnerait-elle cet écart sur son sein.

Désolé, je ne l'ai pas vu celui-la... Les habitants ont l'air bien trop occupé pour se soucier de notre état. Tu penses qu'on peut en profiter? Je connais bien d'autre manière pour faire connaissance ahah.