La salle d'attente, blanche, sobre, la décoration parfaite pour faire grimper le stress... Je regardais les portes d'un oeil discret, derrière l'une d'elle attendait mon dossier ainsi que mes casteurs, derrière l'une d'elle mon destin allait être modifié d'une façon durable. Que je sis pris ou non, cette expérience allait de toute manière me bouleverser. En attendant, cela faisait longtemps que je n'avais pas été stressé ainsi. Je tournais mes pouces dans tous les sens, feuilletait de manière presque mécanique les magasines, je ne pensais à rien d'autre qu'à l'entretient, qu'aux questions qu'on pourrait me poser, qu'à mon cœur sur le point d'exploser. Tellement perdu dans mes pensées, je n'avais pas remarqué le garçon qui c'était installé à mes côtés. Ainsi en relevant ma tête, du magasine, je sursautais :

Ah ! Vous m'avez fait peur...

Étrange, je sais, ce domaine m'était plutôt réservé. En même temps à le regarder de plus près, il n'avait rien d'effrayant. Il était même plutôt charmant, le genre de garçon qui devait avoir les filles à ses pieds, car oui si j'avais aimé les hommes il aurait pu parfaitement être mon style. Mais bon passons, l'important c'est que ce mec avait l'air plutôt cool et qu'il réussirait peut-être l'exploit de me dérider, le stress ayant plutôt tendance à me rendre muet.

Long. C'était affreusement long, et le fait qu'Andreja ne soit pas un modèle de patience n'aidait probablement en rien. Objectivement il n'était pourtant pas là depuis longtemps, deux heures tout au plus, et lui comme les autres savait que cela pourrait durer encore un moment ... Après tout ils avaient jusqu'à la fin de la journée. Après avoir d'abord fait les cent pas dans un couloir, fumé une clope sur le balcon, fait un détour par les toilettes, mâchouillé un chewing-gum à la menthe et recommencé à faire les cent pas dans le couloir, il avait décidé de s'asseoir un peu et d'essayer de se tenir tranquille. Au bout du couloir une salle d'attente, pièce la moins accueillante du coin et de très loin, mais enfin. Soupirant un instant le jeune homme avait scanné la pièce d'un coup d’œil, et s'était avancé vers la première place libre ... Non sans que son regard ne s'attarde un instant sur l'occupant de la chaise à côté de la sienne. Drôle de type, assurément, qui nécessita qu'Andreja fronce les sourcils un court instant en se demandant s'il s'agissait de maquillage ou de tatouages ... Probablement la seconde solution, ce qui rendait la chose autant plus déroutante. Bien que pragmatique au possible Andreja ne se fit que la réflexion que ce mec avait intérêt à ne pas regretter plus tard. Levant le nez de son magazine le bonhomme avait d'ailleurs relevé les yeux vers lui, visiblement surpris. Assez pour lui faire remarquer « Ah ! Vous m'avez fait peur ... » C'était pour le moins ironique, vous en conviendrez. S'adossant un peu mieux contre le mur, le jeune homme avait esquissé un sourire narquois avant de faire remarquer au tatoué « Tu probablement entendre ça beaucoup. Souvent. » Comme cela arrivait rarement, Andreja avait répondu sans vraiment se questionner sur la structure de sa phrase et sur le fait qu'elle soit compréhensible ou non. Il était - à peu près - sûr de lui. « Désolé. » de lui avoir fait peur. « Mais place ici est libre ? Sinon je peux ailleurs. » Se mettre ailleurs, si la place était déjà prise il irait s'installer ailleurs, cela ne le dérangeait pas.

Ah l'écoute de sa voix, je pouvais sans difficulté décelé chez mon interlocuteur un accent et une manière de parler différente dont je ne pouvais définir l'origine exact. Ah sa réponse, je souriais, riais même légèrement. En même temps, il n'avait pas tort, ici c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité, tant cette phrase m'avait été balancé à la figure au fil du temps.

Tu as raison... Mais bon, là c'était plutôt de la surprise que de la peur proprement parler...


Je n'avais rien envie de dire en plus, mon stress associé à mon naturel peu loquace m'empêchait de parler plus que nécessaire. Le jeune reprenait la parole, il s'excusait avant de me demander si la place était libre, prétextant qu'il pourrait aller ailleurs, si sa présence était gênante. Nouveau sourire, je tentais malgré tout de la rassurer :

Ne t'inquiète pas... Tu peux rester ici. C'est le stress qui me rend comme ça, à cran, un peu froid, et non toi. Tu m'as même l'air d'être plutôt une très bonne compagnie pour me faire passer le temps...

Ce n'était pas un reproche, mais vraiment un compliment. Cette personne était idéale, calme posée, intéressante, pour me permettre de souffler, de rire avant mon entretient. J'avais peur de ne pas être assez moi-même, d'être trop angoissé et j'espérais pouvoir reprendre un peu mes esprit avant le grand moment.

Andreja n'avait pas vraiment réfléchi avant de s'asseoir, c'était la première place libre qui était passée sous ses yeux et par conséquent il avait décidé qu'elle serait sienne, puisque rien ne semblait indiquer que quelqu'un d'autre l'avait réservé ou comptait s'y installer. On était presque tentés de croire que l'apparence du jeune homme assis sur le siège d'à côté en avait dissuadé certains de s'installer ici, mais Andreja n'était pas du genre à s'embarrasser pour ce genre de détails ... et ce même s'ils étaient, comme ici, assez difficile à ignorer. Contre toute attente c'était même lui qui avait surpris le jeune homme à l'allure si particulière, et non pas le contraire. « Tu as raison ... Mais bon, là c'était plutôt de la surprise que de la peur proprement parler ... » Oui, cela Andreja en avait bien conscience, et comme pour indiquer inconsciemment qu'il avait compris la réponse de son interlocuteur le jeune homme avait acquiescé d'un signe de tête. Mais, puisqu'il était question de surprise, il se demanda à nouveau s'il ne s'était pas tout simplement assis à un endroit déjà réservé, et proposa même de changer de place si tel était le cas. Andreja n'était pas quelqu'un d'embêtant, il n'aimait pas l'idée de déranger. « Ne t'inquiète pas ... Tu peux rester ici. C'est le stress qui me rend comme ça, à cran, un peu froid, et non toi. Tu m'as même l'air d'être plutôt une très bonne compagnie pour me faire passer le temps ... » Le sourire de l'homme contrastait avec son apparence physique, et avait - du moins c'était le point de vue d'Andreja - quelque chose de presque fascinant. Croyant en tout cas comprendre que la fin de la phrase avait des airs de compliment, il avait balbutié « Heu, hm, merci. » non pas parce qu'il se sentait gêné, mais parce qu'il espérait tout de même avoir réellement compris, et que son remerciement ne semble pas venir comme un cheveu sur la soupe en n'ayant aucun sens. « Je me appelle Andreja. » avait-il finalement tenté à nouveau, pour se présenter convenablement, et attendant donc tacitement de son interlocuteur qu'il en fasse de même. Et parce qu'il était également d'un naturel curieux, il n'avait pu empêcher cette dernière question « Tu as faire tout ça d'un seul fois ? Les tattoos. » de lui échapper, dans un anglais toujours approximatif. Oh, quand il disait d'une seule fois il ne voulait pas dire d'un seul coup au sens propre, il savait bien que c'était impossible et que cela avait du demander des centaines d'heures de travail ... Non, ce qu'il se demandait c'était si l'idée du rendu final était apparue à son voisin de chaise du premier coup, ou bien si à force d'enchainer les tatouages il en était arrivé à voir toujours plus grand. Sauf que bien sûr, il ne possédait à son sens pas assez de vocabulaire pour expliquer sa pensée de façon plus détaillée.

Un physique de jeune premier, un accent imparfait des plus charmant, Andreja, c'est comme ça qu'il s'appelait avait donc tout pour faire chavirer les cœurs. Même moi qui habituellement mettait du temps avant de se fixer sur les gens, j'étais comme attendrit par cet armoire à glace au regard pétillant comme un enfant. À la réponse à ma tirade le complimentant, son interloqué et son simple merci, me permit de comprendre qu'il fallait que je m'exprime plus doucement, de manière plus compréhensible pour lui. En même temps, je pouvais me mettre à sa place, avant d'être embauché comme gardien de nuit j'étais pareil, mais j'ai du faire des efforts, apprendre l'anglais et maintenant ça allait beaucoup mieux.. En tout cas sa question sur les tatoos, me surprit légèrement, vu que je ne savais pas trop où il voulait en venir... Malgré tout je tentais de répondre à sa question :

Oui j'ai une idée précise pour l'œuvre finale de mes tatoos et elle ne m'est pas venue d'un coup, mais au fil du temps... Même si les premiers n'ont pas été fait aux hasard, mais d'une manière bien précise, le début d'un dessin qui sait affiner par la suite. Tu comprends ?

Je ne voulais pas le larguer, ce n'était pas mon but. D'ailleurs, il vu qu'il s'intéressait à mes tatouages, je décidais d'en savoir plus sur sa particularité, son accent :

À part ça, ton accent et ton prénom par conséquent, c'est de quelle origine ?

J'étais intrigué par celui-ci depuis les premières secondes de notre rencontre. J'osais maintenant franchir ce pas, qui me permettrait ainsi d'en savoir plus sur lui et ces mystères. Ces choses qu''il cachait et qui serait surement la raison de sa sélection.

On ne pouvait qu'être intrigué par l'apparence peu commune du jeune homme, et se questionner sur les raisons qui l'avaient poussé à se transformer de la sirte et de façon si irréversible. Pas que ses raisons ne regarde quelqu'un d'autre que lui-même ceci dit. Mais parce qu'il était parfois d'un naturel curieux, et également parce qu'il s'était promis de faire des efforts en terme de sociabilisation en venant ici malgré la barrière de ka langue, il n'avait pu s'empêcher de le questionner à ce sujet. Il se demandait si l'idée lui était venue d'un seul coup ou bien si à force de rajouter des couches il avait fini par vouloir lier le tout ensemble. Il avait un peu de mal à exprimer sa pensée mais l'intéressé semblait tout de même avoir compris. « Oui j'ai une idée précise pour l'œuvre finale de mes tatoos et elle ne m'est pas venue d'un coup, mais au fil du temps ... Même si les premiers n'ont pas été fait aux hasard, mais d'une manière bien précise, le début d'un dessin qui sait affiner par la suite. Tu comprends ? » Il avait écouté avec attention, tentant d'assimiler les mots et leur sens pour comprendre du premier coup et ne pas avoir à lui demander de répéter ; S'il pouvait éviter d'être pris une nouvelle fois pour un imbécile, il préférait. « Oui. » Il avait compris, donc, que le jeune homme se rassure. « Mais, ça veut dire ... tu pas fini ? Tu encore ajouter d'autres ? » Du moins c'était ce qu'il pensait avoir compris, et s'il était surpris c'était parce qu'il se demandait bien où il pouvait lui rester de la place pour tatouer encore autre chose ... Quoi que non, il n'avait pas forcément envie de savoir où précisément, hm. « À part ça, ton accent et ton prénom par conséquent, c'est de quelle origine ? » Ah ça, il avait conscience que son accent faisait autant office de carte de visite que son prénom, d'autant plus qu'il ne faisait pas énormément d'efforts à ce sujet ... Il se disait qu'il se préoccuperait de l'accent quand il serait capable de faire des phrases correctes, chaque chose en son temps. « Serbe. Mais je toujours vécu en Bosnie ... et maintenant Chicago. Pas depuis longtemps. » Enfin, tout dépendait ce que l'on appelait longtemps, mais le moins que l'on puisse dire c'était que cela n'avait pas été suffisant pour que son anglais soit meilleur que ce qu'il proposait actuellement. Il se faisait déjà violence, là. « Ton tour maintenant, de te présenter. » Parce qu'en définitive il ne savait toujours pas à qui il avait affaire. A moins qu'il ne considère que ses tatouages étaient une carte de visite suffisante, mais Andreja lui trouvait cela plus que léger.

Andreja me touchait avec ces manières. Sa façon, bien personnel de chercher ses mots, lui qui ne maitrisait que très peu l'anglais. Quand il me demanda si ce que je disais signifiait que je n'avais pas fini, que je comptais en ajouter d'autre, je lui souriais :

Oui quelques-uns surement, mais pas seulement j'aimerai j'aimerai aussi en modifier certain, les peaufiner pour que l'ensemble une fois terminé sois parfait.

Cela dit, je l'écoutais attentivement me parler de ses origines. Du fait qu'il avait toujours habité en Bosnie jusqu'à très récemment pour venir aux Etats-Unis, à Chicago pour être précis. Désirant en savoir plus, j'osais lui demander :

Pourquoi est-tu parti de Bosnie ? Qu'est-tu venu chercher a Chicago ?

Mes questions étaient peut-être indiscrètes, mais à mes mes yeux elles étaient nécessaires. Je m'apprêtais à continuer mon interrogatoire quand à son tour il me demanda de me présenter. Je n'osais pas tellement, mais pensant à ce qui m'attendait quelques minutes plus tard derrière la porte, je décidais d'utiliser cette réponse comme une sorte de répétition :

Je suis Icare, j'ai 28 ans et je suis gardien de nuit à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. J'ai pris pour la première fois l'avion pour venir ici... Heu, après ça je ne sais pas quoi te dire d'autre... Si tu as des questions, je te répondrai avec grand plaisir...

Je n'avais pas pour habitude de me livrer autant. Au travail, j'étais l'ombre qu'on apercevait, mais à qui on n'osait parler. En même temps, je pouvais comprendre que me croisez un soir dans les couloirs de l'aéroport n'avait rien de rassurant. J'espérais juste au fond de moi que cette impression que je semblais faire aux autres candidats se confirmerait auprès du jury afin que j'atteigne le nid d'amour.

Andreja n'était pas très branché tatouages lui, même un seul, même discret. Ses frères avaient tous fini par y passer, avec plus ou moins de bon goût il faut bien le dire, mais lui se plaisait à demeurer l'exception à la règle et ne changerait très probablement pas d'avis à ce sujet. Ce qui ne voulait absolument pas dire qu'il jugeait mauvais le choix que faisaient certains de transformer leur corps en planche à dessin, après tout chacun était encore libre de faire ce qu'il voulait de sa personne. Mais il est vrai que le cas du jeune homme à côté duquel il s'était assis intriguait Andreja, qui parce qu'il se disait en plus que si le type s'apprêtait à passer un casting il ne devait pas trop rechigner à parler de lui, n'avait pas trop de scrupules à se montrer un peu curieux. Il était surtout étonné de savoir que malgré une apparence déjà entièrement faire de tatouages le bonhomme ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. « Oui quelques-uns surement, mais pas seulement j'aimerai j'aimerai aussi en modifier certain, les peaufiner pour que l'ensemble une fois terminé sois parfait. » Il n'était pas certain d'avoir tout compris, mais il en retenait en gros que tant qu'il lui resterait un centimètre carré de libre et de l'inspiration il continuerait ... pourquoi pas, hm. « Et tu pas, hm, peur de ... de dire plus tard "je avoir pas du faire ça" ? » Regretter, c'était le mot adéquat et sur lequel il n'avait pas réussi à revenir. Bon ceci dit regret ou pas cela semblait un peu trop tard maintenant de toute façon. Curieux lui aussi, mais après tout c'était de bonne guerre, lle tatoué avait fini par lui demander d'où il venait. Ce qui devait être la question qu'il s'attendait à entendre cinquante fois dans la journée mais soit, il avait donc répondu, entraînant une autre question « Pourquoi es-tu parti de Bosnie ? Qu'es-tu venu chercher a Chicago ? » Oh il ne cherchait rien de particulier, probablement que si il n'avait pas eu de bonne raison il n'aurait jamais quitté son pays ... « Un vieux ami me proposer travailler pour lui, mais habiter Chicago maintenant ... alors je dire oui. » Ce n'était pas comme s'il aurait douze milles autres occasions de saisir la perche qu'on lui tendait. Mais allez, il estimait en avoir dit assez pour pouvoir demander à ce qui l'inconnu lui en dise un peu plus à son sujet, par souci d'équité. « Je suis Icare, j'ai 28 ans et je suis gardien de nuit à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. J'ai pris pour la première fois l'avion pour venir ici ... Heu, après ça je ne sais pas quoi te dire d'autre ... Si tu as des questions, je te répondrai avec grand plaisir ... » Hm oui, mais là tout de suite c'était déjà pas mal, il en savait plus qu'il y a une minute, c'était toujours un progrès. « Hm non, je pas avoir question ... Mais si tu manquer d'idées ton casting va être, hm ... pas long. » Il n'essayait pas de lui faire peur, mais les candidats qui sortaient de leur entretien depuis tout à l'heure semblait rester un peu plus de trente secondes, il fallait avoir matière à raconter ... bien qu'Andreja ne doute pas que les casteurs savaient y faire pour guider une convention et arriver précisément là où ils voulaient en venir. « Tu déjà réfléchir à quoi dire, là-bas ? » Parce que lui oui, clairement. Il était venu là dans l'optique d'être pris, quand il faisait quelque chose il le faisait jusqu'au bout.

Voir les autres s'inquiéter pour ma petite personne c'était toujours très attachant, très drôle aussi puisque je savais, enfin en règle générale, ce que je faisais.. Ainsi quand Andreja me demanda si je n'avais pas peur de me lasser, je lui répondais :

Non je ne pense pas. Ces tatouages je les ai voulus ; Je les assume et en suis même très fier donc non...

Cela fait je l'écoutais me parler de sa vie, du fait qu'il ami l'avait invité à venir travailler à Chicago. Intrigué par cette phrase j'osais creuser un peu plus la question :

Tu fais quoi là-bas ? Comme travail ?

Quand on travaillait pour quelqu'un c'était rarement des choses banals et la carrure d'Andreja renforçait cette impression. Maintenant, vu que je n'en savais pas plus pour le moment je ne me permettais pas de juger. Comprendre avant d'émettre un jugement, c'était mon let-motiv. La conversation suivit son cours et sa remarque sur mon manque d'idées me fit rire. Je m'apprêtais à lui répondre quand il me posa une question complémentaire. Est-ce que je savais ce que j'allais dire à mon casting... Heu... Difficilement je tentais de répondre :

J'ai quelques pistes... Après, je pense faire au feeling, tout en restant moi-même et toi ?

Au fond de moi, je pensais que c'était la meilleure des choses à faire. De tout façon, il ne fallait pas brusquer les choses, s'inventer une vie, une histoire, c'était ce genre de choses qui ne pssait pas. J'étais certes un originale, mais j'avais des qualités et je pense un bon potentiel. Il ne me restait donc plus qu'à prier et attendre que cela se passe.