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 Lessons learned 30.09 à 16h17

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Ana

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MessageSujet: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptyLun 29 Sep 2014 - 2:55

~ Hadrien

Il faut le dire. Lorsqu'on vit seul, on mange seul, on est seul, on ne la remarque pas cette solitude. Ce n'est que lorsque nous sommes entourés que nous réalisons qu'elle existe bel et bien. Je n'ai pas de théories scientifiques à ce sujet. C'est de la psychologie et je déteste ça. Je ne me sens pas à mes aises. J'ai du mal à vivre en communauté, parce que je n'ai jamais vécu de la sorte. Je ne connais pas les codes, je ne sais pas ce qu'il faut dire et ne pas dire. Ce qu'il faut cacher, retenir... Pour moi tout ça se ressemble en un point: l'hypocrisie. Pourquoi ne pas dire les vérités au moment présent? Pourquoi tout garder et attendre un moment de faiblesse. L'humain réagit de la sorte et je n'en comprends pas les raisons ni les rouages. Une semaine à vivre avec trente personnes, apprends énormément de choses, mais a aussi le don de me perturber. Bien que le nombre soit diminué de deux, nous sommes toujours aussi nombreux et je ne vois pas ce que ça change. Certes des personnalités manquent. Mais la vie continue. Cette perceptive ne me dérange pas. ça je comprends, mais je décide tout de même en ce jour de trente-septembre de m'isoler. J'attends une heure dit décente avant de m'éclipser de la maison. Je me change de tenue, opte pour une salopette. Je m'attache les cheveux en une queue de cheval. Attrape une veste en laine pour un au cas où. J'hésite à prendre l'appareil photo, là où je compte aller il risque d'y avoir de l'eau... Vaut mieux tâter le terrain avant d'amener quoi que ce soit de fragile. Cette logique me fait penser à mon père. Ce qui me détache un sourire, bref et sincère. Je me mets en marche assez rapidement. Me dirige vers l'extérieur, direction la grande falaise. Durant le chemin j'aperçois de la sauge. Ce qui m'amène à palper mes poches... mon regard est alors plus vif. Je savais qu'il m'en restait, quel hasard de les retrouver dans mes poches. Avant d'arriver au lieu dit je ramasse une plume d'oiseau. Relève la tête et aperçoit rapidement un oiseau s'envoler. Plus que quelques pas et me voilà arrivée. De ce lieu j'aperçois une petite grotte. Je vais pour y pénétrer lorsque j'entends un craquement de branche derrière moi. Je tourne doucement la tête et voit apparaître Hadrien. Nos regards se croisent. Je pourrais m'arrêter, mais je ne le fais pas et décide de continuer ma route. Traverse le rideau d'eau. Est-ce que j'ai cette drôle d'intuition qu'il va me suivre? Peut-être. Peut-être que c'est ce que je veux...
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MessageSujet: Re: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptyLun 29 Sep 2014 - 23:47

Je m'ennuie et à force de tourner en rond, je finis par m'agacer. Ça arrive souvent, ça n'a rien d'étrange, pas chez moi, en tout cas. Aussi, quittant définitivement le canapé du salon sur lequel j'étais allongé depuis un petit moment, je roule le livre qui m'occupait jusque là et le fourre dans la poche arrière de mon jeans. J'imagine qu'ils ne vont pas râler parce que je tords un peu leurs bouquins. J'ai toujours préféré les livres abîmés et visiblement manipulés, personnellement. Ça leur donne du vécu et de la personnalité. Pas comme ces livres qu'on vient juste d'acheter, qu'on a lu qu'une fois, et qu'on a rangé dans un coin pour ne plus les ressortir des années durant. Ça fait très fausse culture générale, je trouve, mais bon, j'évite de juger trop rapidement tout de même. Sans plus y penser, j'attrape également mon appareil photo, sans trop savoir pourquoi. Des fois que mon expédition (ou du moins, ce qui semble en prendre l'apparence, puisque je me retrouve rapidement et sans la moindre préméditation à crapahuter dans les jardins) se transforme peu à peu en reportage photo. J'irais même jusqu'à dire en reportage animalier. Nous avons une trentaine de spécimens tout à fait inédits et particuliers, dans le coin. Je ferais sans doute fortune, avec de tels clichés. Ça a le mérite de m'y faire réfléchir à deux fois. Le seul souci, c'est que je n'ai aucun talent particulier pour la photographie. Cela dit, de nos jours, Photoshop compte plus que la photo elle-même. Et je ne sais pas utiliser Photoshop non plus. J'imagine que je n'ai plus qu'à laisser tomber. Me bornant toutefois à déambuler d'un pas lent, pour ne rien rater de ce qui mérite un cliché, j'occulte totalement les candidats pour me concentrer sur le reste. Tout ce qui n'est pas humain. J'ai sans doute l'air d'un vieux qui fait des photos des fleurs de son jardin mais je m'en fous un peu. Ça m'occupe. Et puis les fleurs ne m'intéressent pas. Les auras et les significations des lieux et recoins, eux, m'intéressent. J'aime essayer de les capturer de façon juste et sincère, mais je ne pense pas être assez doué pour ça. Aussi, je finis, au bout d'un moment, par abandonner et laisser mon appareil photo rejoindre mon livre, dans une poche. Mon errance n'en finit par pour autant et, une cigarette entre les lèvres, je grimpe jusqu'à la falaise, sur laquelle je m'arrête un instant. La vue est stupéfiante. Écrasante de magnificence, et le sentiment d’insignifiance qui s'insinue en moi me fait détourner les yeux. J'ai les doigts qui triturent distraitement mes cheveux, tandis que je trottine sans la moindre prudence sur le sentier qui descend jusqu'à la cabane de pêcheur, un peu plus loin. Et là, étonnamment, une silhouette que je ne reconnais pas, en premier lieu, me fait changer de direction. C'est la grotte, par là. Rien qui m'intéresse particulièrement, mais c'est machinal, mes pas me tirent dans la même direction. Lorsque la silhouette redresse la tête, je décèle le visage d'Ana. Ben tiens. Elle ne s'arrête pas, cependant, et moi non plus, lorsque je la regarde traverser sans hésitation le rideau d'eau de la cascade. Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais pris la peine d'aller voir ce qu'il y avait au-delà. Aussi, curieux, je m'avance à mon tour, peu regardant de l'eau qui trempe instantanément mes épaules, mon visage, mes cheveux, et un peu tout le reste, en fait. Je passe la main sur le visage et dans la chevelure pour les égoutter un peu avant de lancer un regard intéressé à Ana. « Alors Indiana Jones, ça valait la noyade ? » je lui demande simplement, sans le moindre sarcasme, cette fois. Qu'est-ce qu'elle cherche, dans cette grotte minuscule ?
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MessageSujet: Re: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptyJeu 2 Oct 2014 - 2:04

Je savais qu'il allait me suivre. Je l'avais en quelque sorte pressenti? Ou alors c'était simplement parce que la nature humaine est curieuse. Elle ne peut s'empêcher de suivre l'inconnu. L'envie de découvrir. De se surprendre. Parfois elle décide tout de même de suivre sa raison, de rester dans les rangs. Je n'ai jamais réussi à agir de la sorte, certainement parce que je n'ai pas reçu la même éducation stricte dite banale, normal. Ce fut plutôt le contraire. Bien qu'a mes dépends j'ai pu réaliser, et cela très vite, que la curiosité était un vilain défaut. Pourtant me voilà encore à m'empêtrer dans des situations rocambolesques. Cette grotte, si j'y suis allé, ce n'est pas pour rien. Le silence. L'eau. Le lieu. Elle me rappelle des souvenirs, je me remémore des sensations, m'imprègne de l'ambiance. Je ne sais si je peux parler de vécu ne sachant pas comment elle a été crée. Je ne devrais pas me faire trop d'illusions, car peut-être que c'est à la demande de la production qu'elle fut installé. Bizarrement je préfère me bercer d'illusions. Pour le moment. Il prend une à deux minutes avant de lancer une remarque. Est-ce de l'humour? Je ne perçois aucune méchanceté en tout cas. Aucune méfiance. Je ne réponds pas tout de suite. D'abord il me faut trouver le dernier objet. C'est à ce moment précis que j'aperçois un gros coquillage. C'est un signe. Mais avant de le récupérer il faut que je lui explique, à ma manière ce que je vais faire. Je décide, enfin, de lui faire face. Essuie mon visage à l'aide de mes deux paumes. Je me rapproche jusqu'à une certaine limite, laisse un espace, un filet d'air entre nos deux corps. "N'ai pas peur et ne recule pas." dis-je en croisant son regard. Mon visage est bienveillant. Ma respiration est plus lente, plus calme, reposée. De mes deux mains je lui touche le front. Souligne de mes doigts le contour de son visage. Effectue les mêmes gestes, mais cette fois-ci mes mains essuient l'eau. Je me retire alors tout doucement et vais chercher le coquillage. Cassé en deux, j'attrape les deux moitiés, avant de le rejoindre de nouveau. Je lui tends l'une des coquilles. Met ma main dans ma poche, pour en ressortir les feuilles de sauge. Je les dépose dans le réceptacle que tient Hadrien. J'ouvre par la suite la poche centrale, refermé par un bouton. J'en ressors une poudre noire et une brindille de foin. "On va avoir besoin de ton briquet." dis-je en rajoutant les composants sur les feuilles.
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MessageSujet: Re: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptyVen 3 Oct 2014 - 0:35

Bizarrement, je ne me formalise pas de son absence de réponse, ni même de réaction. Je me contente de rester planté là, dégoulinant de l'eau de la cascade, sans la moindre pensée pour mes fringues foutus ni pour mes chaussures qui vont mettre des plombes à sécher. J'espère juste que le livre et l'appareil photo n'ont pas pris trop cher et, tandis qu'elle détourne la tête et esquisse quelques pas dans la grotte, j'en profite pour sortir l'un et l'autre. L'appareil est un peu humide mais le frotter sur un tissu sec suffira pour le sécher, et en ce qui concerne le bouquin, la quatrième de couverture est mouillée et les dernières pages un rien gondolées. Ça me rassure, toutefois, parce que ça aurait pu être bien pire. Je les pose tous précautionneusement par terre et me redresse, les mains vides et les bras ballants, juste à temps pour détecter Ana bien plus proche de moi que dans mes souvenirs. Les traits presque inexpressifs, je la laisse me rejoindre, sans trop savoir ce qu'elle a derrière la tête. « Je ne sais pas si je vais parvenir à... » j'avance, l'air faussement dramatique, m'interrompant toutefois lorsqu'elle lève les mains jusqu'à mon visage. Je fronce les sourcils, alors, surpris. Machinalement, je ferme les yeux en sentant ses doigts passer dessus, avant de les rouvrir, arborant un regard encore plus interrogateur. Elle reste dans son mutisme, cependant, et s'éloigne aussi soudainement qu'elle s'était approchée, pour aller récupérer un coquillage sur le sol. Dépassé, je me contente de suivre son petit manège, le coquillage entre les mains. Qu'est-ce qu'elle peut bien fabriquer avec tout ça sur elle ? Des feuilles, de la brindille, de la poudre ? « Qu'est-ce qu'on fait ? De la sorcellerie ? » je lui demande finalement, m'attendant absolument à tout, tout en fouillant dans ma poche pour en sortir mon zippo que je lui tends. J'imagine qu'elle va allumer cet espèce de petit foyer, au creux du coquillage. Pour quelle raison ? Faire du vaudou et me tuer ? Ou est-ce simplement que le feu, dans un coquillage, est différent d'un feu normal ?
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MessageSujet: Re: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptySam 4 Oct 2014 - 15:15

Sa remarque ne m'étonne pas. Bien que ma réaction, faussement outrée, dénote un tout autre comportement. "La sorcellerie n'existe pas voyons!" dis-je en prenant de ses mains le zipo. évidemment je sais que le doute est parmi au vu de la situation. Puis mes actes ne concordent pas vraiment avec mes propos. Puis la situation est tout de même cocasse lorsque l'on sait que je suis avant tout scientifique et que je suis actuellement en train de préparer un rituel chamanique. C'est à ne rien n'y comprendre n'est-ce pas? Du moment que moi je me comprends je vous avoue que les avis extérieurs m'importent peu. J'allume le briquet, une flamme apparaît. Je la dirige vers la source à brûler. En peu de temps nous n'arrivons plus à distinguer les ingrédients. Ils se mélangent, se consument. Mon attention se détourne alors de la nouvelle source de chaleur pour croiser le regard d'Hadrien. Il faut que je lui prenne la main maintenant. Gênée de le faire, ma main se déplace tout doucement pour attraper la sienne. Lorsque je la prends en main, j'essaye de ne pas rougir. Je n'aime pas ces gestes tendres encore moins lorsque je suis obligée d'être l'investigatrice. Mais je n'ai pas le choix. Je commence à reculer, le tire doucement, signe qu'il doit m'accompagner. Nous faisons quelques pas avant de s'arrêter. Je dépose le coquillage au milieu de la grotte, du moins j'essaye, puis me pose sur l'un des rochers. Je relâche sa main. Je pense que je lui dois maintenant des explications non? C'est la moindre des choses. "C'est un rituel chamanique Amérindien." dis-je en jetant un coup d'oeil à la danse qu'effectue le feu en ce moment-même où je lui explique."C'est plus précisément une cérémonie de purification. Normalement pour compléter le rituel il faut faire une prière. J'en connais une, on me l'a apprise, mais je comprendrais si tu ne veux pas l'entendre ou même la dire avec moi, je vais donc me la dire dans la tête." dis-je en baissant légèrement mon menton vers le bas. Par habitude ou parce que je l'ai appris de la sorte je ne peux m'empêcher de le dire à voix basse, presque inaudible pour mes oreilles tout comme pour celle de mon interlocuteur: "Aux Pouvoirs des Quatre Vents, dans la Nation Animale. Veillez sur la Chanunpa, sur Grand-Mère Terre, et sur les Hommes: Nos Ancêtres, nos Aînés, nos Jeunes Enfants, et les Générations à venir." A la fin de ma récitation je laisse planer un silence. Relève la tête pour faire face au jeune homme qui risque, selon moi, d'être un peu perturbé par les événements présents. "J'ai vécu avec une tribu pendant trois semaines suite au décès de mes parents." dis-je naturellement. Sans pointe de douleur. Rien. C'est un fait. Je le prends donc comme tel. Sans émotions, parce qu'il n'y a pas besoin d'en avoir. "Je te l'ai un peu imposé, la cérémonie. Mais au moins tu as appris quelque chose." Des excuses auraient, peut-être, été plus valable, mais je ne me vois pas pourquoi je le ferais. C'est une chance de découvrir de nouvelles cultures. Il devrait donc plutôt me remercier à mon simple avis. Bien que je n'attende pas ça non plus de sa part. Je n'attends rien. Je conceptualise juste les choses.
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MessageSujet: Re: Lessons learned 30.09 à 16h17   Lessons learned 30.09 à 16h17 EmptySam 4 Oct 2014 - 20:06

Un sourire moqueur soulève les commissures de mes lèvres, face à son air scandalisé. Pour autant, je la laisse faire, et me laisse faire. D'un regard intéressé, je suis attentivement chacun de ses gestes, de sa prise de possession de mon bien à ce qui ressemble être un rituel ou quelque chose comme ça. J'en viens à abandonner l'idée qu'elle tente d'allumer un feu parce que si c'était le cas, elle n'aurait aucunement besoin d'une autre forme d'aide de ma part que la coopération de mon zippo. Pourtant, une fois qu'elle a mis le feu à son drôle de mélange, au creux du coquillage, elle ne se contente pas de me le rendre. Elle m'attrape la main et me tire dans sa direction pour m'intimer de la suivre. Docile, j'obtempère, me déplaçant à sa suite sur quelques mètres, pour atteindre le centre de la grotte. Je devrais vérifier où je mets les pieds, mais je ne détache pas le regard du petit feu, dans le coquillage. Même lorsqu'elle le récupère pour le déposer par terre, je l'observe encore quelques secondes, sans prêter attention qui lâche la mienne et à sa silhouette qui s'éloigne. Ce n'est que lorsqu'elle prend la parole que je redresse la tête. « Tu ne crois pas à la sorcellerie mais tu crois aux rituels chamaniques amérindiens » je note en passant, dans ma barbe. Mais je n'ajoute rien, écoutant ses paroles avec une drôle d'attention. Effectivement, je ne connais absolument pas de prière et elle n'a sans doute pas la patience de me l'apprendre. De toute façon, de façon générale, j'évite de m'impliquer dans tout ce qui touche aux croyances. Sauf au boulot, évidemment, puisque l'Art est majoritairement composé d’œuvres religieuses. La vérité, c'est que si l'Histoire de la religion me fascine, la religion en elle-même m'agace. Qu'il s'agisse du fameux christianisme ou de croyances locales comme celles qui sont certainement en vigueur dans la tribu dont elle parle. Même si elles trouvent bien plus grâce à mes yeux, tout de même. Elles ont le mérite d'être bien plus passionnantes et inédites. Alors, contrairement à ce qu'elle peut bien penser, je ne ressens aucunement d'ennui face à cette cérémonie qu'elle m'a imposée, bien au contraire. « C'est vrai, merci. » je vais même jusqu'à répliquer, l'air tranquille. En me laissant tomber sur un rocher à mon tour, le regard levé vers elle, je l'observe, je la jauge, sans parvenir à décider si cette fille m'est sympathique ou non. J'aurais tendance à dire non, parce que sans rire, elle a l'air agaçante comme une tique, mais je me connais suffisamment pour savoir que si ça n'était pas un tout petit peu le cas, je me serais déjà tiré sans demander mon reste. Aussi, parce que je suis curieux, je reste. « Pourquoi tu es allée vivre avec une tribu amérindienne et pas avec le reste de ta famille ? » C'est la question la plus logique à poser, certainement, mais pour moi. Ma famille, outre mes parents, ne se compose que d'un nombre très restreint de membres et n'a jamais été au centre de mes priorités, pour être honnête. Malgré l'opinion que j'ai d'eux et de leur mode de vie, parfois, j'aime mes parents et je n'hésiterai jamais à leur venir en aide, mais je suis un indépendant et si, plus jeune, je m'étais retrouvé orphelin, j'aurais sans doute préféré, moi aussi, partir de mon côté plutôt que me cloîtrer dans un cocon familial fissuré.

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