Cassandre était adoralbe, craquant et gentil. Vraiment tout ce qui pouvait me plaire chez quelqu'un. Il avait tendance à toujours dramatiser et pleurnicher sur son sort, mais au final, il était quelqu'un d'intègre, d'honnête et de droit, qui savait se défendre pour ses idées même s'il restait discret. Dans la maison, il n'était pas le candidat que l'on connaissait le mieux mais sûrement celui qui se dévoilait petit à petit. Il était une sorte de bourgeon en pleine éclosion et cette image me ravissait. J'étais heureux de l'aider dans cette voie, j'étais heureux de pouvoir lui prendre la main pour l'amener à se confier, à s'affirmer un peu plus. Il était heureux, ça se sentait, ça se voyait. Alors moi aussi. Souriant bêtement à ses remarques, je n'hésitai plus à rire de bon coeur.

« Peu m'importe la façon dont tu te trouveras, tant que tu seras avec moi... bonhomme ! » lui dis-je sur un ton qui se voulait malicieux. Qu'il était craquant ! Allongé sur le dos, je le tirai alors sur moi, l'obligeant à se coucher sur mon ventre, ramenant mes mains vers son visage, je lui souris en plantant mes yeux dans les siens. « Vous me plaisez beaucoup, Cassandre. » lui dis-je en riant doucement, avant de venir déposer un léger baiser sur le creux de ses lèvres, avec passion.

Lui dans mes bras, mes lèvres sur les siennes et nos corps emmêlés, la scène était parfaite. Jutse ce qu'il me fallait, juste ce qu'il m'avait toujours fallu. L'espace d'un instant, j'essayai de trouver dans mon esprit un souvenir qui me rappelle ce tableau que nous dessinions tout deux, impossible. Louison et moi avions vécu une folle romance bousculée de part et d'autre et tumultueuse mais jamais nous n'avions pris le temps de passer vraiment un instant intime aussi charnel et passionnel. Je n'avais pas envie d'aller plus loin, physiquement, avec Cassandre, l'embrasser me suffisait. Je le sentais sur moi et j'étais simplement heureux, banalement. Je savais que j'étais un être instable et que bien souvent, je faisais du mal aux gens qui m'entouraient sans m'en rendre compte. Mais là, c'était différent. J'aimais sincèrement Cassandre, pas d'un amour éternel mais d'un amour simple, et surtout sincère. L'embrassant tendrement, je dégageai ensuite notre étreinte, doucement, pous poser mes yeux dans les siens. « Bonne anniversaire jeune homme ! » Lui susurrais-je doucement. Je n'avais jamais été au courant de sa date de naissance, c'était une tierce personne qui m'avais mise au courant et je n'étais pas déçu de mon coup. Attendre le bon moment pour le lui annoncer était sûrement la plus belle chose que je pouvais lui offrir, et puis, il avait l'air vraiment heureux... surpris aussi, mais heureux. Et ça me comblait.

Mon souhait eu l'effet escompté. Cassandre n'en cru pas ses oreilles et puis, un instant plus tard, il se dégagea de mon étreinte et vint se coller contre moi, sans appuyer sur mon ventre comme il le faisait jusque là. Il s'était installé à mes côtés et me remercia, je lui souris à mon tour. J'étais heureux qu'il le soit, c'était peut-être stupide comme réaction, mais je m'en fichais de mon bonheur tant que le sien était réel. C'était là tout ce qui comptait. Je lui souris, il me remercia de bon coeur puis m'annonça que tout était parfait, absoluement tout. Je ris doucement, c'était vrai. Il m'enlaça plus encore, me couvrant de baiser. Je rougissais malgré moi. Il y avait quand même une pointe noire dans notre romance qu'il fallait mettre au clair. Je me relevai sur mes coudes, toujours près de lui et lui souris. « Je vais niquer l'ambiance, c'est vrai qu'elle est parfaite, mais... » commençais-je sur un ton plus ou moins grave. « Je crois qu'il faut crever l'absait non ? Tu as été surpris de me voir ici... parce que ! » je me tus un instant, les mots ne me manquaient pas, c'était juste la formule que je ne trouvasi pas. « Tu pensais que le retour de Louison nous affecterait ? N'est-ce pas ? » Le suje était lancé et croyez moi, il y avait matière à débattre. Mais pour qu'on avance, il fallait que je mette les choses au clair avec lui, il fallait qu'on en parle !

Ses craintes, je les comprenais, ses angoisses, je les partageais. C'était peut-être aussi ça la vie de couple ? Je n'en savais rien, je n'étais pas habitué à ce genre d'échange, à ce genre de partage. Moi j'avais toujours été très froid et distant, ne m'investissant que très rarement dans mes relations, sinon Louison. Du coup, ça me faisait bizarre d'être aussi en phase avec Cassandre, de le comprendre ainsi, mais c'était agréable, c'était même super agréable. Je lui souris, lorsqu'il eut terminé, je déposai rapidement un baiser sur son front. « Tu as parfaitement le droit de douter Cassandre. Ce n'est pas me trahir que de penser que je puisse retourner vers Louison. Je savais bien qu'avec un secret comme le notre, tout le monde s'attendrait à un happy ending pour nous deux, mais... » je me tus un instant, les mots me manquaient en fait. « Je crois que Louison fait aujourd'hui parti de mon passé. Même si je n'oublierai jamais ce que nous avons vécu, j'aurai trop peur de te faire souffrir encore pour retourner vers elle. » celà équivalait sûrement à un "je t'aime", mais il était trop tôt pour le dire, trop tôt pour l'avouer et je n'étais pas prêt à retomber amoureux, pas tout de suite, pas après ce par quoi j'étais déjà passé. « Je tiens énormément à toi. Après ma dernière trahison, j'ai bien cru t'avoir perdu à jamais... Je ne tiens pas à recommencer. » Je lui souris... Embrassant doucement ses lèvres, passionnément.