+Sacha

Oh, mais qui vois-je s'engouffrer dans le placard à balais au détour d'un couloir hm ? Sacha. Ce Sacha qui m'a enfermé la-dedans il y a une semaine environ, ce Sacha qui a poussé des paroles d'indignation juste avant, ce même Sacha dont je dois absolument me venger pour ce coup plutôt bas hm. Oh, mais je lui en veux pas, il m'a amusé à vrai dire, mais faut bien que je lui rende la pareille. Comme j'ai l'habitude de le dire, lorsqu'on me donne un coup, je le rends puissance dix. Deux choix s'offrent à moi : l'enfermer à son tour, ce qui serait la solution la plus naturelle, ou bien lui faire payer autrement, en m'enfermant avec lui là-dedans hm.. Je dois dire que la deuxième solution est plus... alléchante. Alors je referme la porte derrière moi en entrant, venant en douceur le plaquer contre le mur. « Tu veux savoir ce qui s'est vraiment passé ici la semaine dernière avec Elin ? » Je murmure avec un ton amusé, mes mains longent ses bras pour entrelacer ses doigts et je fais remonter nos mains au dessus de sa tête, les plaquer le plus haut que je puisse en les tenant fermement. « Rien du tout... » J'avoue finalement, sans le défaire de mon emprise. Pas même un baiser à vrai dire, mais je ne vais pas mentir, c'est peut-être à cause de Sacha tout ça parce que les choses étaient plutôt bien parties entre elle et moi. « T'es fier de ton coup ? » Je demande en restant le plus neutre possible. Je ne sais pas à vrai dire pourquoi il a agit comme ça, c'était juste pour me taquiner ? Ou plus ?

Ah bah voilà, forcément, quand on fait des choses pas très catholiques dans un placard, on fait tout tomber. Et ces bougres ont même pas pris la peine de ranger ! Tsss. Je suis à nouveau obligé de faire la fée du logis. On devrait me payer pour ça. J’ai demandé à Siomha qu’elle me dégote une femme de ménage mais toujours rien. Elle abuse franchement. Elle pourrait se proposer elle limite. Du coup, me voilà avec des gants, une éponge et une bouteille pour désinfecter les lieux. Je frotte et je range un peu le placard tout en chantonnant. C’est qu’il y en a des trucs là-dedans mine de rien ! Tout à coup, la pièce s’assombrit et je me rends compte qu’on vient de m’enfermer. Mais je suis pas tout seul. Aaron est là, devant moi, dans le placard. Il veut apparemment me donner les détails de sa folle nuit d’amour avec… Elin ? Etonnant. Mais quoi qu’il en soit, je veux pas en savoir plus. Mon visage reste ferme. « Non, j’y tiens pas. » Et le garçon s’amuse à entrelacer mes doigts enfin plutôt mes gants du coup. Si ça lui fait plaisir. Il me les plaque au-dessus de ma tête. Franchement, je trouve pas ça hyper excitant si c’est le but. Il me rétorque qu’il s’est rien passé du tout. Comme si j’allais le croire. Il a baisé avec la moitié du nid ici, c’est connu. « Mytho. J’ai trouvé des taches blanches dans le placard. » Bon, ok, c’est pas vrai. Je bluff. Rien d’anormal. Je fais juste mon maniaque. En même temps, faut bien prêcher le faux pour savoir le vrai. Est-ce que je suis fier de mon coup soit de les avoir enfermé il y a quelques jours dans le placard à balais ? « Très fier. J’ai préservé l’innocence d’un éventuel passant. » J’ai réellement fait une bonne action en les enfermant. Qu’ils gardent leur intimité pour eux non mais oh, l’exhibitionnisme c’est pas permis ! Et les chastes yeux de Gaëtane ne pourront que m’en remercier. « Maintenant, j’aimerai bien que tu me libères. Il faut que je nettoie le reste. Je peux te désinfecter aussi remarque, ça évitera que tu te choppes des morpions. » J’insinue tout un tas de choses, oui. Ça ne me plaît pas du temps que le candidat soit aussi libertin. Déjà car il me vole un peu la vedette et puis ensuite car je suis jaloux, ouais. Il me plaît mais j’ai pas envie de passer après tous les autres.

« Non, j’y tiens pas. » Il me répond lorsque je lui demande s'il veut savoir ce qui s'est passé ici la semaine dernière, presque froidement, en tout cas fermement. Pourtant, il devrait vouloir... Parce qu'il ne s'est rien passé. « Mytho. J’ai trouvé des taches blanches dans le placard. » Il m'arrache un rire, qu'est-ce qu'il peut être têtu quand il s'y met, mais c'est assez... attachant. « C'est donc pour ça les gants et... le reste. » Je dis en regardant ce dont il s'est servi. N'importe quoi celui-là, franchement. Mais je n'ai vraiment rien fait ici, donc s'il a bien trouvé des tâches blanches comme il dit, c'est pas par ma faute hm. Dans tout les cas, je lui demande s'il est fier de son coup. « Très fier. J’ai préservé l’innocence d’un éventuel passant. » Oh oui, juste pour ça évidemment, juste pour préserver la pureté de yeux chastes qui passeraient par là... « Maintenant, j’aimerai bien que tu me libères. Il faut que je nettoie le reste. Je peux te désinfecter aussi remarque, ça évitera que tu te choppes des morpions. » Je le libère et m'éloigne de quelques pas. Je ne relève pas le petit tacle sur les morpions, parce que ce que je retiens, c'est qu'il serait un peu jaloux, il en a tout l'air en tout cas... Et loin de m'irriter, ça a plutôt le don de me faire plaisir en fait. « C'est juste comme ça que tu me vois, comme un mec qui baise tout ce qui bouge ? » Je demande finalement, soudainement plus sérieux. Soyons sérieux deux minutes oui, et qu'il arrête de se cacher derrière son humour. « Je veux pas que tu me vois juste comme ça... » J'avoue, sincère, en me mordant la lèvre par peur de sa réponse. Non vraiment, j'ai besoin qu'il me considère plus que ce mec là, et je sais bien qu'il n'a pas tord, qu'il a raison, mais je ne me limite pas qu'à ça, il devrait le savoir.

Me voilà enfermé dans le placard à balais en compagnie d’Aaron. J’ai l’impression de voir clair dans ses intentions et ça me plait pas forcément. Donc j’essaye de rester de marbre et ferme. Je suis un peu ridicule avec mes accessoires de ménage et ce que je dis mais bon. « Bah oui. Les gants de ménage, c’est pas encore à la mode. » Non, j’essaye pas de lancer un nouveau style vestimentaire. C’est tellement pas sexy en plus. Quoi que ça m’étonnerait pas tant que ça qu’un type du genre Karl Lagarfield mette ça au goût du jour. Bref, je regrette aucunement de l’avoir enfermé avec Elin. En plus, j’ai demandé à quelqu’un d’aller les délivrer un peu plus tard donc c’était pas bien méchant. S’ils ont rien fait, comme il le dit, ça aura au moins calmé leurs ardeurs. D’ailleurs, en parlant de ça, je calme celles du candidat en lui demandant de me délivrer. Celui-ci s’exécute sans pour autant ouvrir la porte du placard. Au moins, j’ai les mains libres maintenant. Mais ses propos m’empêchent de sortir. J’ai été dur avec lui, il est vrai. J’ai pas mâché mes mots. Est-ce que je le vois que comme ça ? Comme un mec qui saute tout ce qui bouge ? Je ne sais pas. « Alors montre-moi que tu n’es pas que ça. » J’affronte son regard, tel un défi que je lui lancerai. Je retire les gants. Puis je décide d’ouvrir la porte sans pour autant sortir et en lui indiquant avec ma main la direction à suivre. « Après toi. » Je vois qu’il commence à sortir et j’en fais de même puis d’un seul coup, ma main s’accroche à son bras. « Attends… tu veux manger avec moi ? » C’est une invitation à dîner ensemble en quelques sortes. Ou plutôt à ne pas l’envoyer bouler complétement. J’ai peut-être repoussé ses futures avances mais ça veut pas dire pour autant que je souhaite ne plus entendre parler de lui. Au contraire. J’aimerai apprendre à le connaître autrement que par ses ébats avec les autres.

« Alors montre-moi que tu n’es pas que ça. » Je ne pensais pas que Sacha me voyait comme ça parce que je pensais justement lui avoir déjà montré que je n'étais pas que ça, à tord visiblement. « Est-ce que ça veut dire que je ne pourrais plus te toucher, ni même t'embrasser ? » Je demande doucement. C'est une vraie question, est-ce qu'il me demande d'arrêter mes rapprochements avec les autres, c'est comme ça que je peux lui montrer ce qu'il veut ? « Parce qu'on va être confronté à un problème. » Ce sera vraiment difficile, parce que Sacha me plait indéniablement. Depuis le tout début, il m'attire et je pense lui avoir déjà fait comprendre.  « A moins que ça ne soit valable que pour les autres ? » Je demande, le ton empli d'une certaine malice. Sacha serait-il jaloux ? Je n'en ai absolument aucune idée, mais qui sait. Je trouve néanmoins dommage que notre relation soit influencé par les relations que je peux entretenir avec d'autres. Parce que je pourrais lui faire les mêmes réflexions que lui finalement. Il n'est pas le plus blanc du nid lui non plus. Finalement, l'entrevu dans le placard semble toucher à sa fin, puisqu'il m'invite à sortir. A regret, je fais quelques pas jusqu'à la porte mais sa main me retient par le bras au dernier moment. Oh, prise d'initiative, j'adore ça. Mon regard se dirige vers sa main, puis vacille jusqu'à son regard, l'air interrogateur. « Attends… tu veux manger avec moi ? » Je rejoins sa main avec la mienne pour la caresser tandis que j'esquisse un sourire. « Manger... Tu veux dire comme un diner romantique en tête à tête ? » Je demande avec malice, venant le taquiner quelque peu. Je profite d'avoir capturer sa main pour l'attirer vers moi, venant déposer mes lèvres sur son cou. Je suis tactile, c'est dans ma nature, c'est plus fort que moi. Ça fait parti de moi. « Évidemment. »

J’ai envie que Aaron me propose autre chose qu’une simple affection. J’ai envie qu’il me montre autre chose que… son sexe. Je mentirai si je disais qu’il ne me plaisait pas mais ça ne fait pas tout. Je ne veux pas d’une simple aventure comme ça sans lendemain. Ça ne m’intéresse plus. Je suis ici pour trouver l’amour et non un plan cul. « Je ne sais pas. » Si je l’autorise toujours à me toucher et à m’embrasser. Je sais qu’il est tactile et que c’est dans sa nature. Même si ça ne signifie pas grand-chose, ça finirait pas me gêner je crois. Justement car ça ne signifie rien. « Quel problème ? » Le problème que Aaron est accro au sexe et qu’il ne pourra pas s’empêcher de se rapprocher physiquement d’autre candidat ? Il me demande ensuite si ma requête est qu’il arrête avec les autres. Il ne comprend donc pas où je veux en venir. « Je ne t’oblige à rien. » Je n’ai pas ce pouvoir-là ni le droit de l’obliger à quoi que ce soit. J’aimerai qu’il me montre autre chose de sa personne que son côté séducteur. J’aimerai apprendre à le découvrir autrement. Mais je ne sais pas comment lui dire ni lui faire comprendre. Peut-être que c’est une relation sans issue. Il n’a surement pas les mêmes attentes que moi tout simplement. Je renonce donc le temps de quelques secondes en lui indiquant le chemin de sortie après avoir ouvert la porte du placard. Et puis, subitement ma main le retient. Et si je lui tendais une perche ? Je l’invite donc à dîner avec moi. Il me demande si c’est un repas qu’on va faire en tête à tête. Je souris, réfléchissant un peu. « Oui, je suppose. » Il me répond qu’il accepte avec plaisir et vient déposer un baiser sur mon cou, ce qui a le don de me plaire. « Pour le côté romantique, on repassera. » Comment faire un dîner au chandelle avec une horde de candidats autour de nous, sérieusement ?! De toute façon, ce n’est pas tellement mon truc le romantisme. Un peu, oui, mais j’ai pas non envie de sortir les violons, les pétales de roses et les bougies. Juste lui et moi partageant un repas et des discussions sur nos vies respectives. Du moins, c’est comme ça que je l’entends. « Tu pourras m’apprendre un morceau de guitare à l’occasion ? » Une idée subite qui me vient comme ça. Je sais que le garçon est plus doué que moi avec l’instrument donc ça serait cool qu’il me fasse part de son talent d’artiste.

Il me dit qu'il ne sait pas, un 'je ne sais pas' que je redoute beaucoup, parce que si je ne dois pas l'embrasser ni le toucher, je vais devoir surveiller mes moindres faits et gestes qui me viennent tellement naturellement et au final, je ne le serais plus, naturel. Alors oui, ça va me poser un problème. « Quel problème ? »  « J'en serais pas capable, de pas me rapprocher de toi. » J'avoue finalement après mure réflexion. A moins qu'il me rejette pour de bon une bonne fois pour toute, j'ai besoin de me rapprocher autant physiquement que mentalement. Et Sacha me plait, sur les deux aspects. « Je ne t’oblige à rien. » Je dois avouer être un peu perdu, pourquoi il faut que ça soit aussi compliqué ? J'aimerais bien pouvoir m'introduire dans sa tête, histoire de le décrypter, de le comprendre. J'aimerais qu'il puisse le faire aussi, parce que j'ai l'impression qu'il ne mesure pas ce que je ressens pour lui finalement et je crois que le plus simple, c'est de lui dire, sans tourner autour du pot, sans artifices. Juste des mots sincères. « En tout cas tu n'es pas qu'une simple distraction pour moi. » Je souffle sans rougir. Pourquoi j'aurais à rougir ? J'aurais pu, si j'avais développé, si je lui avais avoué avoir eu un coup de foudre pour lui, que depuis le début il me plait, que je l'aime vraiment. Je m'apprête à sortir, lorsqu'il me retient, pour me proposer qu'on mange ensemble, rien que tous les deux. Bien sur que ça me plairait, j'aimerais bien qu'on soit ensemble plus souvent juste nous deux, mais je mets un peu de temps avant de répondre, pour le taquiner un peu. Même si ce n'est pas romantique, ça me va très bien, tant qu'on est que tous les deux. « Tu pourras m’apprendre un morceau de guitare à l’occasion ? » Je fais mine de réfléchir quelques secondes, me grattant le bout du nez. Bien sur, ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire.  « Seulement si tu m'embrasses maintenant. » Oui, je l'avoue, j'aime ses lèvres, je m'en cache pas. Ça me fait toujours un petit quelque chose quand je sens ses lèvres contre les miennes et bien sur, je rate pas une occasion pour les gouter de nouveau. Je sais bien que c'est le genre de comportement qui va le pousser à croire que je ne suis intéressé qu'à son corps. Sauf que c'est pas comme ça dans ma tête, c'est parce que son caractère me plait, que je ne peux m'empêcher de le désirer, encore et encore. Mais après son je sais pas, je veux que ça vienne de lui.

Je ne sais pas si je peux laisser un homme me toucher comme ça, sans rien que ça signifie. Je veux dire, je l’ai déjà fait par le passé mais c’était presque accidentel et je l’ai souvent regretté. Je ne suis pas accro au sexe non plus. Néanmoins, je reste un homme et j’ai des besoins et des envies. Comme Aaron. Est-ce qu’il devra se contrôler avec moi ? Peut-être bien. Il me dit qu’il en sera pas capable et qu’il veut se rapprocher de moi. C’est mignon et en même temps ça m’effraye. Je veux pas être qu’un morceau de viande de plus. On s’amuse et après ? On oublie ? Je ne l’oblige en tout cas pas à arrêter ses rapprochements avec les autres. Il n’est pas question de ça. Je ne suis pas qu’une simple distraction pour lui. Hm. Je ne sais pas si je dois le croire. Il m’a l’air sincère et en même temps j’ai des doutes. « J’espère. » Je me contente de lui avouer paraissant insensible à son aveux avant de sortir définitivement du placard. J’étouffe là-dedans. Mon regard perçant se décroche du jeune homme qui va probablement partir maintenant. Il est vrai que j’ai été assez froid et que j’ai rejeté ses avances. J’imagine qu’il est déçu. Il en attendait surement plus. Histoire de ne pas lui fermer la porte, je lui propose de dîner en ma compagnie. J’aimerai qu’il accepte. Je veux apprendre à le découvrir davantage avant de me faire une opinion tranchée sur sa personne. Et le deal est donc conclu, même si ce ne sera pas un repas romantique. J’en profite pour lui demander s’il pourra à l’occasion m’apprendre un morceau de guitare. Il semble plus expérimenté que moi dans l’instrument et je suis sûr que je pourrai progresser à ses côtés. Le candidat n’en perds pour autant pas une miette et me fais du chantage. Il est d’accord seulement si je l’embrasse. Je soupire fortement avant de l'agripper par le haut de son tee-shirt et de l’attirer vers moi pour déposer mes lèvres en délicatesse contre les siennes. Le baiser est doux, lent, mais agréable. Je dois admettre apprécier l’échange. Néanmoins, j’y mets fin au bout de quelques secondes. « On y va ? » Je lui offre un léger sourire en agissant le plus naturellement possible. Au diable les gants et les produits de ménage, un dîner nous attends. Quoi que… il va falloir qu’un de nous deux se sacrifie pour le préparer. A moins qu’on engage un cuisinier pour la soirée mais je crois qu’on peut toujours courir pour que quelqu’un se porte volontaire.